sam 23 novembre 2024 - 00:11

Construire la République

De notre confrère portuguais maisribatejo.pt – Par Arnaldo Vasques

Une exposition avec des pièces d’Aires Henrique, économiste, homme de culture, propriétaire du plus grand et plus important Musée de la République et de la Franc-maçonnerie de la péninsule ibérique, basé à Troviscais, un village de Pedrógão Grande. De cette collection unique, 52 pièces ont été extraites et ont constitué l’exposition de Coimbra, inaugurée samedi 16 septembre dernier, par le maire, Dr. José Manuel Silva.

Très bien encadrés, dans une salle lumineuse et moderne propice à une exposition de cette envergure, sont présentés les symboles maçonniques au moment de la constitution de la République, au Portugal, le 5 octobre 1910 .

Comment la République est arrivée à Coimbra, l’ultimatum anglais, le soulèvement du 31 janvier 1891 à Porto. Propagande républicaine, régicide, projet républicain, symboles républicains nationaux, mouvements républicains à Coimbra, grèves et convulsions étudiantes, ne sont que quelques-uns des nombreux écrits qui nous amènent à mieux comprendre ce qui a constitué le mouvement et l’action qu’il a menée jusqu’à la chute du La monarchie.

L’exposition nous aide à comprendre comment se sont formées les sociétés secrètes : outre la franc-maçonnerie, Carbonária et son parcours, dans le but de mettre fin à une monarchie corrompue, sans éclat ni gloire, face à un pays dont la population ne croyait pas au système. . En gros, une royauté sans éclat ni gloire et un pays endetté. L’urgence du changement semble ressortir clairement de la manière dont les politiques de l’époque étaient menées ! Renversée par la force, comme nous le savons, le rôle de la Carbonária secrète s’est accentué, qui avait recruté plus de 40 000 adhérents, recrutés dans les couches populaires et les rangs militaires inférieurs, prêts à renverser la monarchie décadente. Après l’instauration de la République, cette société secrète a fini par disparaître. On parcourt cette exposition à travers des écrits bien construits : « Après que toutes les oppressions aient été détruites, Il est nécessaire de construire de nouvelles institutions économiques et politiques pour la liberté. Cela doit être notre travail incessant (…) », paroles de Bernardino Machado ; ou, par Jorge Abreu : « La révolution devait être faite avec le peuple et avec les troupes – le peuple ouvrant la voie aux troupes » ; plus loin, par Bernardino Machado : « La République n’est pas née comme un événement imprévu, un incident fortuit, sans racines dans le passé : elle a été la conséquence logique et incontestable de siècles de luttes pour notre rédemption obstinée ».

Alors que l’ on célèbre le 50e anniversaire d’avril , les faits ne sont plus si éloignés en raison de la forme et du contenu dans lesquels se sont produits ces changements vitaux dans la société portugaise ! Il y a des ingrédients qui se répètent et conduisent au combat pour la Liberté et la Démocratie, au-delà des sacrifices imposés à notre quotidien.

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