De notre confrère sudouest.fr – Par Philippe Brégowy
Les francs-maçons du Grand Orient de France célèbrent cette année leur 250e anniversaire. La loge « L’Union fraternelle » de Surgères y participe activement
Si elles sont présentes dans de nombreuses communes, les loges maçonniques demeurent bien discrètes. Le bâtiment qui abrite celle de Surgères se singularise par des symboles bien visibles. Si les compas sont bien repérables, ils ne signalent pas pour autant que des francs-maçons y siègent. Il s’agit en effet de signes ostentatoires des compagnons du Tour de France des devoirs unis. Celui qui est à l’origine de cette loge, l’industriel Abel Poyaud (1884-1950), était compagnon du Devoir et franc-maçon.
Ce modeste immeuble accueille à la fois une « Cayenne » (nom employé pour définir sur local) pour les compagnons et « l’Union fraternelle » pour les francs-maçons. Pour la Vénérable maître de l’Union fraternelle, Béatrice Laot, « c’est unique en France ». La cohabitation se passe bien entre personnes partageant des valeurs humanistes. Cette loge, qui recense une trentaine de membres, ne se démarque pas uniquement par ces locaux mis en commun. Abel Poyaud, dès 1931, avait émis le vœu d’accueillir le plus vite possible des femmes. Ce que le Grand Orient de France, dont le combat essentiel est la défense de la laïcité, a officiellement confirmé en 2010.