ven 22 novembre 2024 - 12:11

Apprenez à vous connaître pour apprendre à me connaître

De notre confrère italien expartibus.it – Chrétien de Rosemunda

Décembre a toujours été une période de bilans, le dernier mois de l’année, celui où les sommes sont encaissées et les bases posées pour les bonnes intentions de l’actualité. Pour nous francs-maçons, qui avons toujours tendance à polir la pierre brute, cela représente une occasion de plus de travailler sur nous-mêmes, d’espérer que la nouvelle année nous apportera une plus grande prise de conscience, ajoutant ce brin de connaissance qui nous permettra de mieux comprendre les autres.

« Se connaître » est l’inscription que l’on retrouve sur la façade du temple d’Apollon, à Delphes ; des mots sculptés depuis des millénaires et des millénaires, simples et clairs, mais qui expriment un concept qui n’est pas facile à mettre en œuvre.

Car se connaître est une entreprise difficile, excessivement abstruse et pas toujours faisable, mais absolument nécessaire pour pouvoir avancer sur le chemin de la vérité pour découvrir la lumière.

Quiconque veut atteindre un objectif doit emprunter la route sûre, sans se perdre dans les voies et les chemins qui s’éloignent de l’objectif fixé. Ainsi, pour pénétrer son être, il faut connaître le chemin exact et l’emprunter pour arriver à la grande conquête de la découverte de soi.

La marche indique un dynamisme de tout l’être, un exercice et un engagement qui affectent chaque partie de l’individu.

Pour réaliser quelque chose, il faut avancer : il faut que toutes les forces et capacités impliquées soient canalisées et convergent les unes avec les autres pour susciter des stimuli, des énergies, des impulsions qui projettent la conquête du but souhaité.

Et pourtant, l’homme, mettant en œuvre ses tendances naturelles, est incapable de « se satisfaire » ; possédant de l’argent, du prestige, de l’estime, des amis, il peut se leurrer qu’il s’est réalisé, mais, en regardant à l’intérieur, il verra un vide en lui, un manque indéfini, qui le rendra anxieux, souvent dérangé, nerveux, incapable de trouver paix intérieure et sérénité, parce qu’il ne connaît pas son intérieur.

Le plus grand effort à supporter est celui de marcher en soi pour se découvrir, travailler sa perfection intérieure et jusque-là on se retrouvera toujours à chercher autre chose, avec une plus grande inquiétude.

En s’observant, on trouvera de grandes richesses, différentes des biens matériels possédés, tels que des incitations, des passions, des sentiments, des stimuli divers qui mèneront dans des directions différentes et souvent contradictoires.

En creusant plus profondément, l’homme comprendra qu’il est doté d’aptitudes et de capacités principalement contenues dans les trois puissances supérieures de l’esprit : l’intellect, la volonté et la mémoire.
Cependant, toutes ces richesses qu’elle possède ne sont pas bien harmonisées, elles manquent d’unité ; le résultat est une désintégration de l’ego, par laquelle la richesse personnelle est gaspillée, dispersée et peut se transformer en négativité et en vice.

Alors comment faire pour pouvoir se réaliser pleinement ?

Nous devons imaginer que nous sommes face à une montagne à gravir, un effort qui permettra, après un long cheminement intérieur, d’acquérir notre essence unitaire et, par conséquent, le même équilibre d’être.

Le passé est derrière vous, devant vous, sur la colline qui s’apprête à gravir, vous avez un avenir radieux, à condition de persévérer jusqu’au sommet qui vous permettra de posséder plus que ce que vous désiriez au fond.

Le franc-maçon, cependant, car il doit aller bien au-delà du sommet, toujours plus haut, vers la voûte étoilée, jusqu’à rejoindre, en se dématérialisant, la Lumière.

Mais c’est peut-être une utopie et, alors, contentons-nous d’atteindre le sommet de la colline, ce qui nous coûtera beaucoup d’efforts, mais qui, au final, nous permettra de donner un sens complet à notre existence.

L’Apprenti, à peine commencé, s’adonne à cette tâche, pénétrant à l’intérieur de lui-même. Qui l’accompagnera alors sur la montagne qu’il n’a jamais escaladée ou qu’il n’a vue que de loin dans le tourbillon continu, assourdissant et précipité de la vie quotidienne ?

En raison de sa faiblesse innée et de sa disharmonie intérieure, l’individu est incapable, par sa seule force, d’empêcher l’unité de son être. Pour gravir une autre montagne et pouvoir respirer l’air pur dont on jouit, il faut un guide pratique qui la précède avec confiance et sur qui on puisse compter.

Et voilà donc que la franc-maçonnerie vient au secours du voyageur pour l’aider dans le cheminement que l’apprenti achève par la macération de son for intérieur, par la compréhension des symboles et des rituels, et l’écoute, en silence, de ce qui se dit. , le stockant en lui-même et l’orientant vers la réalisation progressive de ce qui sera son Temple intérieur.

« Observation et raisonnement », ce sont les premiers pas de l’apprenti vers la vérité.

Observer et rationaliser, c’est le point de départ.

Et puis ? Comment continuer ?

Voici donc la figure du Maître, douce et persuasive, se découpant contre le mur de l’incertitude et de l’incompréhension.

Lui, un homme largement même s’il n’est pas pleinement réalisé, est un guide expert qui accompagnera tout le monde tout au long du chemin, résolvant le dualisme entre l’esprit et le corps dans l’unité et inculquant à la personne l’équilibre nécessaire pour avancer.

Compréhensif de la faiblesse et du potentiel inhérents à l’homme, il nous invitera à saisir les nombreux moyens mis à notre disposition, intellect, volonté et mémoire en tête, pour gravir la montagne avec lui.

Personne ne sera déçu; en effet, il verra que sa vie sera renouvelée, acquérant une nouvelle jeunesse éternelle de l’esprit.

L’homme tend donc avec élan vers le but ; il sera amplement remboursé.

Le Maître conduira au sommet par le chemin le plus droit, même en montée, puis grâce à la connaissance et à l’expérience qu’il a de la psychologie et de la réalité humaine, il veillera à ce que la voie à suivre soit la plus facile possible et guidera tout au long du voyage , aidant à surmonter les diverses difficultés.

Tous peuvent monter, mais malheureusement tous n’atteindront pas le sommet ; mais c’est toujours une tentative à faire. Ça vaut le coup, en tout cas !

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