Lorsqu’on assiste aux querelles de pouvoir dans certains milieux, qu’ils soient maçonniques ou non, on se demande toujours si l’objet de cette bataille ne serait pas les cordons et autres décors. Le regretté Daniel Béresniak nommait d’ailleurs cette quête démesurée du pouvoir la « cratophilie ». Il semblerait que lesdits décors ne possèdent qu’une simple valeur symbolique, la preuve… les élus finissent par les revendre aux enchères !
La Rédaction a mené l’enquête auprès d’un site spécialisé dans la revente d’objets d’occasion. On n’y trouve des médailles du Sénat, de l’Assemblée Nationale, Des écharpes de Maire, des insignes de police… et même des décors de dignitaires de la Franc-maçonnerie et plus particulièrement de Grand Officier de la Grande Loge Nationale Française (GLNF), une structure administrative qui se déclare gardienne de la Règle – maçonnique ? La sienne ?
Ou encore sur le site Antikeo, la marketplace d’Antiquités en ligne, une très sérieuse boutique bien connue pour des achats auprès d’antiquaires professionnels, garantissant l’authenticité des objets…
Une adresse précieuse pour tous amateurs, entre autres, d’œuvres d’art.
La médaille du Souverain Grand Comité de ladite obédience qui, selon Wikipédia, est une « … Obédience exclusivement masculine selon ses statuts, elle n’entretient pas d’accords formels de reconnaissance avec les autres obédiences françaises, tout en maintenant des relations amicales ou des rencontres occasionnelles, ainsi que certains liens administratifs avec la plupart de celles-ci… »
Lorsqu’on voit ces décors ou ces reliques vendus à l’encan, on se demande toujours ce qui justifie toute cette effervescence pour leur conquête ?
Cela nous amène à une petite histoire symbolique :
Cela se passait en Inde il y a longtemps. Comme chaque année des milliers de sâdhus (sage, saint homme) se retrouvent dans un lieu du pays pour leur convent annuel. Cette année, la rencontre a lieu en banlieue de Jamalpur une ville du nord de l’inde, au bord du Gange.
Des dizaines de personnes attendent au guichet pour acheter un billet de bateau pour traverser le fleuve. Lorsque soudain, un Sâdhu s’approche de la file d’attente et reconnait le Bouddha qui attendait son tour pour acheter son billet.
Il s’approche de lui et l’interroge :
« Maître que faites-vous là, vous n’allez tout de même pas acheter un billet ? Pourquoi ne faites-vous pas comme moi, c’est à dire traverser le fleuve en lévitation à un mètre au dessus ? »
Le Bouddha le remercie de sa sollicitude à son égard et curieux de ce procédé lui demande :
« Combien de temps, cela vous a t-il pris pour apprendre la lévitation au dessus du fleuve ? »
Très fier de l’intérêt qu’il avait suscité chez le Maître, il répondit :
« Plus de 40 ans de pratique assidue et quotidienne, à raison de 4 heures par jour »
Et soudainement, le Bouddha interrogatif demanda :
« Je me pose tout de même une question, n’avez-vous pas peur que passer presque 60 000 heures d’entrainement pour économiser 12 roupies soit un peu cher payé ? »
Cela nous ramène à nos décors et autres insignes. Lorsqu’on voit le prix de revente de ces objets, on se demande immanquablement si l’énergie dépensée en vaut réellement la peine ?
Petite inerrogation : n’est-ce pas des officiers de la GLNF passés à la GL-AMF (ou à d’augtres obédiences) et qui se débarassent de mauvaus souvenirs ?? Ou de vilains héritiers…