Procès et malédiction-Sociétés secrètes-Lieux symboliques
Christian Doumergue – National Geographic, octobre 2022, 192 pages, 19,99 €
Aujourd’hui encore, l’ordre des Templiers hante les esprits et exerce une emprise réelle sur notre imaginaire. Mieux, les templiers – à l’instar des illuminati – nourrissent une « histoire mystérieuse » des plus passionnantes avec ses rites, ses codes et ses légendes qui sont décryptés dans cet ouvrage.
Un magnifique « dossier » que nous devons à la plume vivifiante de Christian Doumergue, un auteur bien connu des ésotéristes.
Né à Montpellier le 26 septembre 1976, Christian Doumergue, historien passionné de littérature et par les sociétés secrètes, est écrivain et documentaliste. Titulaire d’une maîtrise d’histoire de l’art et archéologie (La Figuration de l’œil dans l’art du Paléolithique), d’une maîtrise de lettres modernes (Le Mythe de la solitude chez Emily Brontë et Emily Dickinson), et d’un DEA de littératures comparées (Mélancolie et Mysticisme dans les œuvres de Jean de La Croix, Emily Brontë, Emily Dickinson et Mylène Farmer), Christian Doumergue a publié de nombreux ouvrages, notamment sur Rennes-le-Château, l’abbé Bérenger Saunière, Marie-Madeleine ou encore sur la Gnose ou le Prieuré de Sion.
Pour en savoir plus (actualité télévisuelle ou radio – Europe 1 ; RTL), vous pouvez surfer sur son site Web officiel http://www.christiandoumergue.com/
Mais sur la thématique templière, il est surtout l’auteur de L’ombre des Templiers-Voyage au coeur d’une histoire de France secrète et mystérieuse (Éd. de l’Opportun, 2015), préfacé par le scénariste et dessinateur de bandes dessinées Didier Convard rendu célèbre grâce à son univers du Triangle secret et INRI.
Une histoire mystérieuse, plus passionnante que l’histoire officielle… avec les Templiers avec ses rites, codes, sociétés secrètes, mythes et légendes.
Mystères des Templiers – Procès et malédiction-Sociétés secrètes-Lieux symboliques nous propose la table des matières suivante :
Introduction :
L’image rémanente des Templiers : de l’île des Juifs à Assassin’s Creed
Première partie : Grandeur et misère des Templiers
Une brève histoire des Templiers/La fin des Templiers
Deuxième partie : Les Templiers ne meurent jamais
Le spectre des Templiers/De la « revenance » populaire des Templiers/Fantastique templiers
Troisième partie : Le retour des Templiers
Regards littéraires posthumes sur le procès des Templiers : la question du procès du temple du XVIe au XIXe siècle/ De l’Ombre à la Lumière : « revenance » littéraire et réhabilitation de l’ordre du Temple au XIXe siècle.
Quatrième partie : Les Templiers et l’envers de l’histoire
Survivances templières/L’ordre du Temple et les origines occultes de la franc-maçonnerie/Illuminés, francs-maçons et Templiers dans la littérature conspirationniste à l’aube du XIXe siècle/Les héritiers des Templiers au XIXe siècle.
Cinquième partie : Vues sur l’hérésie des Templiers
La doctrine secrète des Templiers/L’éternel Serpent : les Templiers, héritiers des hérésies gnostiques/ D’Orient en Occident : la rencontre allogène comme explication de l’hérésie templière/Cathares et Templiers
Sixième partie : Mystères templiers
l’idole aux jeunes d’escarboucles/L’influence diabolique/ Templiers et pratiques magiques dans la littérature occulte du XIXe siècle/Les chevaliers du Graal/Vues ésotériques sur les Templiers des dernières décennies du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle/La littérature templière de la seconde moitié du XXe siècle
Septième partie : Les forteresses du rêve
Ruines templières et rêveries mystérieuses/Obsession, Gisors/Circuit de la France templière/Pèlerinage/Entre la fable et la réalité…
Conclusion : deux cavaliers sur une même monture
Ce beau volume, tant dans sa forme (21×27 cm) que sur le fond démontre, une nouvelle fois, la place que le National Geographic consacre à la véritable histoire des sociétés dites secrètes. Et nous vous invitons à relire notre présentation de leur hors-série sur La véritable histoire des sociétés secrètes. Templiers, francs-maçons, Illuminati, mafia…, proposant, de l’antiquité à nos jours, une approche historique des sociétés secrètes et de leurs influences sur notre Histoire et nos sociétés. https://bit.ly/3N08MLD
Certains chapitres intéresseront le lecteur plus que d’autres comme “L’ordre du Temple et les origines occultes de la franc-maçonnerie” et “Illuminés, francs-maçons et Templiers dans la littérature conspirationniste à l’aube du XIXe siècle”.
Retour sur l’histoire de l’ordre des Templiers…
Le 13 janvier 1129 s’ouvre le Concile de Troyes. Convoqué par le pape Honorius II à la demande d’Hugues de Payns (1er Grand Maître des Templiers), le synode reconnaît officiellement l’Ordre du Temple dont la règle, transcrite par Bernard de Clairvaux, est ratifiée par le Concile.
L’ordre est créé selon la règle du « chevalier du Christ » : simplicité, pauvreté, chasteté et prières. Cette règle s’appuie sur celle de Saint Benoit, avec quelques nuances empruntées à celle de Saint Augustin. Cette doctrine est suivie par les chanoines de l’Ordre du Saint Sépulcre, près desquels vivent les premiers Templiers.
L’ordre a alors plusieurs appellations : la milice des Pauvres Chevaliers de Christ, les Chevaliers de la Sainte Cité, les Chevaliers du Temple de Salomon de Jérusalem, la Sainte Milice hiérosolymitaine du Temple de Salomon. Au fil du temps, le nom qui deviendra le plus usité sera celui de « Templiers ».
L’ordre du Temple était un « Ordre religieux et militaire » issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge. Il fut créé en 1129, lors du Concile de Troyes. A l’origine, ses membres constituaient une milice nommée les « Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon ». L’ordre eut pour mission, au cours des 12ème et 13ème siècles, d’accompagner et de protéger les pèlerins qui se rendaient en Terre Sainte, à Jérusalem, dans le contexte de la Guerre Sainte et des Croisades. Les soldats du Christ seront présents dans de nombreuses batailles lors des Croisades en Terre Sainte, ainsi que dans la péninsule ibérique lors de la « Reconquista ».
Pour accomplir et financer ses missions, l’ordre va pouvoir, grâce à des dons fonciers, essaimer et construire à travers l’Europe tout un réseau de monastères (commanderies), puis s’étendre dans tout l’Occident chrétien. Cette montée en puissance va lui donner un rôle privilégié parmi les souverains de l’époque. Les Pauvres chevaliers du Christ vont devenir des partenaires financiers de premier choix auprès des monarques occidentaux. Ils effectueront même, avec certains rois, des transactions à caractère non lucratif, voire devenir les gardiens des trésors royaux.
Le 28 mai 1291, après la chute de Saint-Jean-d’Acre et le retrait définitif des armées croisées de
la Terre Sainte, l’Ordre va tomber en disgrâce. Devenus trop puissants aux yeux du roi de France, Philippe le Bel, les chevaliers du Temple seront condamnés en procès pour hérésie.
Le 14 septembre 1307, le roi dépêche des messagers à tous ses sénéchaux et baillis, leur ordonnant de saisir tous les biens mobiliers et immobiliers des chevaliers du Temple.
Le 13 octobre 1307, sur ordre du roi, l’on procède en France à l’arrestation de la totalité des Templiers, au cours d’une même journée.
Le 13 mars 1312, l’ordre est dissout par le pape Clément V.
Le 18 mars 1314, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est brûlé sur un bûcher dressé sur l’île aux Juifs, à Paris.
La malédiction des Templiers
Du haut de son bûcher en flammes, Jacques de Molay, dernier grand maître de l’ordre du Temple, jette l’anathème sur ses juges et bourreaux, Clément V et Philippe IV. Légende ou réalité ? Quelques mois plus tard, le pape comme le roi l’ont rejoint ad patres…
« Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à comparaître devant le tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment. Maudits ! Maudits ! Soyez tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! »
Dévoré par les flammes, Jacques de Molay lance encore ses imprécations. Puis, comme son compagnon d’infortune Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, il affronte la mort en priant, le regard tourné vers l’Orient, vers les tours de Notre-Dame…
Sources : Point de vue ; site Jean-Marie Borghino au service de l’histoire…