ven 22 novembre 2024 - 18:11

Le maçon est-il un faiseur d’opinion ?

De notre confrère brésilien folhadolitoral.com.br

Parmi les responsabilités personnelles attribuées au franc-maçon par l’Institution figure celle de « former l’opinion » dans le milieu social dans lequel il vit et coexiste.

La Grande Oriente do Brasil – Paraná – GOB-PR maintient sur son site Internet (gob-pr.org.br) une page pour la clarification des doutes fréquents sur l’Ordre, parmi lesquels « quel est le rôle de la franc-maçonnerie dans la société ? La réponse est que, « essentiellement, le but de la franc-maçonnerie est d’aider au développement de l’humanité en tant que société organisée, formant des bâtisseurs sociaux ou des formateurs d’opinion ».

Ainsi, parmi les responsabilités personnelles attribuées au Maçon, par l’Institution, figure celle de « former l’opinion » dans le milieu social dans lequel il vit et coexiste. Dans une analyse plus approfondie, il est clair qu’il s’agit d’une tâche qui nécessite une attention et un dévouement extrêmes de la part du constructeur social, car elle est destinée à l’amélioration de l’humanité et, si elle est mal exécutée, peut même conduire à un effet contraire à ce qui est désiré. 

Favorable ou défavorable à quelque chose, une « opinion » n’est qu’une conjecture, une croyance. C’est donc une façon de penser, un jugement personnel « fondé sur une probabilité simple, commune à un certain nombre d’hommes, mais sujette à discussion », donc « opposée à la science », qui est un savoir certain, avéré. 

Selon MF dos Santos, « le verbe peut exprimer un avis, donner un avis, et révéler bientôt qu’il y a en cela un assentiment de notre esprit sur quelque chose qui est accepté, mais qu’en même temps, la possibilité, pour la part d’un autre, de ne pas l’accepter ou même de présenter des raisons contraires. L’opinion peut être le début de la philosophie, mais elle ne sera jamais la vraie philosophie. Le vrai philosophe n’est pas celui qui opine, mais celui qui démontre ce qu’il postule.  »

La « science » est la connaissance acquise par le respect des règles et procédures de base, la méthode scientifique, un processus organisé, logique et systématique de recherche, d’instruction, d’investigation et de présentation des résultats. De cette façon, dans ce sens d’opposition à la science, l’opinion infondée, et la manie actuelle notable des gens “doivent” donner une opinion sur tout et tout le monde, rejoint souvent l’erreur (perception erronée) et le mensonge – étant donné les “fausses nouvelles” modernes » — comme de véritables partenaires pour tromper les imprudents, aboutissant finalement, avec plus ou moins de rapidité, à la détérioration du tissu social. 

Il ne suffit donc pas pour un franc-maçon d’avoir une opinion et de travailler consciemment pour qu’elle devienne aussi l’opinion d’autres personnes, à l’intérieur et à l’extérieur de la franc-maçonnerie. Avant de s’exprimer sur un sujet quelconque, il doit faire un bilan approfondi, d’une part, sur ses convictions personnelles, surtout si celles-ci sont réellement conformes aux enseignements qu’il a reçus dans l’Ordre, et d’autre part, sur les effets que son opinion peut produisent, entre eux et dans la société. 

Face à la responsabilité assumée sur les effets sociaux de son avis, tout d’abord, comme nous l’avons vu dans les semaines précédentes, il est nécessaire que le franc-maçon ait l’humilité de reconnaître sa propre ignorance dans un certain sujet, de rejeter la “conjecture” , et abhorre la posture de « fan » face à ses passions. 

Face à l’incertitude, la meilleure attitude serait de garder le silence, ce qui en revanche pourrait représenter une « omission », ce qui n’est pas agréable non plus pour le franc-maçon. La clé pour ne pas avoir à se taire, mais pour pouvoir donner une opinion éclairée, c’est la connaissance. Il faut d’abord “savoir” pour que seulement ensuite il soit possible de “savoir”. Avant tout, l’opinion du franc-maçon doit d’abord être couverte par la “critique“, ce que la philosophie considère comme “l’examen d’un principe ou d’une idée, d’un fait ou d’une perception, pour produire une appréciation logique, épistémologique, esthétique ou morale de l’objet d’investigation”. . ”

D’après les travaux de N. Aslan ; MF dos Santos dans Dictionnaire de Philosophie et Sciences Culturelles; amenteemaravilhosa.com.br; Dictionnaire en ligne des langues d’Oxford ; significations.com.br; dicio.com.br

Responsable : Perseverança Masonic Lodge – Paranaguá – PR ( loja159@fgsia.com )

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