sam 23 novembre 2024 - 05:11

Là où la philo mène

CHRONOLOGIE

PYTHAGORE : 570-500 avant Jésus-Christ

HERACLITE : 550-480 avant Jésus-Christ

SOCRATE : 470-399 avant Jésus-Christ

ANTISTHENE : 435-370 avant Jésus-Christ (fondateur avec DIOGENE du Cynisme)

PLATON : 427-347 avant Jésus-Christ

ARISTOTE : 384-322 avant Jésus-Christ

PYRRHON D’ELIS : 365-275 (fondateur du Scepticisme)

EPICURE : 341-270 (fondateur de l’Epicurisme)

ZENON de CITION : 335-264 (fondateur du Stoïcisme)

SENEQUE : 4 avant Jésus-Christ – 65 après Jésus-Christ (stoïque)

EPICTETE : vers 50 avant Jésus-Christ – 127 après Jésus-Christ (stoïque)

MARC-AURELE : 121-180 après Jésus-Christ (stoïque)

Le stoïcisme pénètre le monde romain grâce aux Grecs Panaïtos et Posidonios

DEFINITIONS

PHILOSOPHIE : Activité rationnelle critique s’efforçant de chercher le sens des choses

CYNISME : retour à la nature en méprisant les conventions sociales, l’opinion publique et la morale

SCEPTICISME : théorie selon laquelle l’esprit humain ne peut atteindre aucune vérité

EPICURISME : recherche raisonnée du plaisir

STOICISME : le bonheur est dans la vertu et dans l’indifférence à la sensibilité

NAISSANCE DE LA PHILOSOPHIE

L’inféodation totale de l’homme au divin depuis Abraham, David puis Salomon et ses suivants (c’est-à-dire au fil de l’écriture de la Bible) finira par soulever une opposition intellectuelle. Précisément lorsque la cité démocratique grecque viendra concurrencer la cité sacrée (Athènes contre Jérusalem). Commencent à s’opposer ainsi les hommes de raison aux gens de foi. De la sorte naîtra dans l’antiquité judéo-grecque un débat théologique complexe, toujours pas clos aujourd’hui : celui du libre arbitre et de la grâce divine. Il oppose maintenant les créationnistes aux Darwinistes. Dans l’Antiquité, ce sont les stoïques qui « ouvrent le feu » en déclarant que le « divin » c’est l’Univers constitué (le Cosmos) et non un Être suprême. Sénèque, Epictète et Marc-Aurèle proposent un monde pensé sans Dieu.

MARC-AURÈLE

Empereur et philosophe romain. Il étudia la rhétorique et la philosophie stoïcienne. Adopté par l’Empereur Antonin, dont il épousa la fille Faustine, il reçut lui-même le titre d’Empereur qu’il conserva vingt ans, jusqu’à sa mort. Son règne, pendant lequel il rénova l’administration judiciaire et financière, fut troublé par plusieurs guerres victorieuses contre les Parthes et les Germains. Malgré son humanisme, il ne fait rien pour améliorer la situation des chrétiens dans l’Empire.

Ainsi, lors des Jeux du cirque auquel il assistait, il abaissait son pouce pour que ces chrétiens soient mis à mort. Et il détournait la tête pendant qu’ils étaient dévorés par les lions !

C’est à la fin de sa vie qu’il rédigea ses « Pensées ». Elles constituent le dernier grand témoignage sur le stoïcisme antique.

Son recueil de maximes, rédigé en grec, est intitulé exactement « Pensées pour moi-même ». Marc-Aurèle est l’un des rares hommes d’Etat (avec Thomas More et Francis Bacon) à avoir laissé un nom dans l’histoire de la philosophie. Cet ouvrage constitue par ailleurs, l’un des seuls grands textes de pensée stoïcienne qui nous soit parvenu. Ecartant la physique et la logique, il est résolument centré sur la question éthique : accéder à l’idéal d’autonomie et de paix qui est celui du sage stoïcien par l’adhésion à l’ordre universel et la maîtrise des passions.

Ainsi sont jetées les bases d’une « spiritualité laïque ». Elles seront actualisées, quelque deux mille ans plus tard, par les penseurs Vladimir Jankélévitch, André Comte-Sponville et Luc Ferry, pour définir, ni plus, ni moins, la philosophie d’aujourd’hui.

2 Commentaires

  1. La Franc-maçonnerie spéculative est allé chercher sa légende fondatrice à Jérusalem dans le temple mythique du roi Salomon sur le mont Moriah. Elle aurait pu aussi la trouver dans le Temple du Parthénon – lequel existe et est toujours debout – à Athènes, cité sur laquelle plane, précisément, l’âme de la déesse Athéna. Il n’est pas interdit de penser que Zeus et sa hiérarchie de dieux inspirent un jour un rite maçonnique ( il existe peut être?). Non pour que Athènes concurrence Jérusalem mais pour s’élargisse ainsi, dans le bassin méditerranéen, la pensée de l’Art Royal! Notre pensée.
    Le rêve est le plus court chemin entre les deux villes!
    Gilbert Garibal

  2. N’est-il pas difficile de discerner les mythes acceptés du culte gréco-olympien ? “Athènes contre Jérusalem. Commencent à s’opposer ainsi les hommes de raison aux gens de foi”, n’est-ce pas plutôt opposer le Grec et l’Hébreu qui n’ont pas la même façon de définir l’identité ; les récits fondateurs sont différents. Leurs mythes, leur muthos (ce qui unit comme dans un mystère), indiquent des catégories existentielles opposées: L’enracinement grec et l’arrachement hébraïque; La violence grecque et la justice hébraïque ?

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Gilbert Garibal
Gilbert Garibal
Gilbert Garibal, docteur en philosophie, psychosociologue et ancien psychanalyste en milieu hospitalier, est spécialisé dans l'écriture d'ouvrages pratiques sur le développement personnel, les faits de société et la franc-maçonnerie ( parus, entre autres, chez Marabout, Hachette, De Vecchi, Dangles, Dervy, Grancher, Numérilivre, Cosmogone), Il a écrit une trentaine d’ouvrages dont une quinzaine sur la franc-maçonnerie. Ses deux livres maçonniques récents sont : Une traversée de l’Art Royal ( Numérilivre - 2022) et La Franc-maçonnerie, une école de vie à découvrir (Cosmogone-2023).

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