mer 27 novembre 2024 - 04:11

ARGENTINE : La vie maçonnique secrète du général San Martín

De notre confrère argentin diariopopular.com.ar – Par le Dr Antonio Las Heras

À l’occasion du nouvel anniversaire de la naissance de José de San Martín (né le 25 février 1778), l’historien Antonio Las Heras nous raconte sa vie maçonnique méconnue.

José de San Martín a été initié à la franc-maçonnerie en 1808, à Cadix (Espagne), lorsqu’il est entré dans la loge d’intégrité n ° 7 dont le vénérable maître (président) était le général Francisco María Solano, marquis de Socorro ; dont – précisément – ​​San Martín était son aide de camp.

C’était, à cette époque, l’ordre secret et ésotérique le plus important d’Occident. Une société dont les origines légendaires remontent à l’Egypte pharaonique et, plus anciennement encore, à l’Atlantide elle-même. Alors que le contexte historique la font remonter au Moyen Âge.

Des documents prouvent qu’en octobre 1811, San Martín a été co-fondateur de la loge des chevaliers rationnels qui se réunissait à Londres.

Une loge est le lieu où un groupe de maçons se réunit pour travailler ensemble ; ce n’est pas n’importe quel franc-maçon qui peut participer à sa fondation. Pour cela, il est nécessaire d’avoir atteint le degré de “maître”. Si San Martín était co-fondateur de Les chevaliers rationnels, c’est parce qu’il avait atteint ce degré supérieur – au moins – quelque temps auparavant.

C’est à Londres que, avec l’aide de francs-maçons – parmi lesquels son grand ami le comte de Fife – San Martín a effectué les démarches pour se rendre à Buenos Aires.

Il est arrivé à Río de la Plata dans la frégate George Canning avec d’autres initiés issus de diverses loges européennes. Entre autres, Alvear, Zapiola et Chilavert.

Le Dr Julián B. Álvarez, alors président de la Loge de l’Indépendance de Buenos Aires, les attendait. C’est Álvarez qui leur a fourni les éléments rituels nécessaires pour créer la première loge Lautaro qui avait Alvear comme premier président.

Il n’y avait pas – comme l’a montré l’historien maçonnique Emilio J. Corbiere – une seule Loge Lautaro, mais une série de “loges Lautarine” dont l’objectif était que les terres de cette partie de l’Amérique accèdent à l’indépendance de l’Espagne pour former un gouvernement autonome. San Martín a rejoint la loge lautarienne à Buenos Aires et en a ensuite créee d’autres. Son compagnon de route et frère maçonnique, l’invincible général Juan Gregorio de Las Heras , fondera et intégrera également des loges qui porteront le nom de Lautaro.

Lors de son séjour à Cordoue, San Martín – toujours malade – a convoqué un groupe de patriotes en qui il avait confiance, les initiant à la franc-maçonnerie, après quoi il décida de leur confier ses projets de libération du Chili. Le 24 mai 1814, il établit une Loge Lautaro dans la ville de Cordoue. Cette date n’est évidemment pas une simple coïncidence… Au moment où San Martín assuma le poste d’intendant de Cuyo (6 septembre 1814), une Loge Lautaro naquit à Mendoza.

Le Congrès de Tucumán (9 juillet 1816) reçoit l’intervention directe de nombreux membres des loges Lautarina rejoints par San Martín et Manuel Belgrano.

San Martín est nommé général en chef de l’armée des Andes le 1er août 1816. Il fonde et assume immédiatement la présidence de la “Loge de l’armée des Andes”.

En 1822 – grâce à l’intervention de San Martín – la « Loge Paix et parfaite union» est née à Lima, au Pérou, elle continue encore aujourd’hui son travail et est enregistrée au n° 1 de la Grande Loge du Pérou.

En 1824, le “Liberator” résidait à Londres et s’était retiré définitivement de la vie militaire, il séjourna quelque temps dans le château du comte de Fife situé à Banff, en Écosse. Là, San Martín travailla régulièrement dans les loges Saint André et Saint Jean de la juridiction de la Grande Loge d’Écosse, ce qui est mentionné dans les livres de minutes et de signatures trouvés dans les archives maçonniques.

A noter que le Comte de Fife fut jusqu’en 1848 Grand Maître de la Grande Loge Provinciale du Banffshire, de l’Est de la Grande Loge d’Ecosse.

San Martín se rend ensuite à Bruxelles et rejoint la loge La Parfaite Amitié qui fit frapper en son honneur – par Jean Henri Simon, l’un des plus grands graveurs de l’époque, qui était également maçon et pour qui San Martín a accepté de poser. – une médaille d’argent avec son visage de profil. C’est l’une des deux seules effigies réalisées du vivant du Libérateur et à travers lesquelles on peut réellement connaître ses traits. L’autre a été faite par une société initiatique et ésotérique : le Chapitre Rose Croix des Amis Philanthropiques de Bruxelles. Dans le Musée Mitre de la Ville de Buenos Aires, s’y trouve une copie.

En s’installant en France, San Martín retrouva Alejandro Aguado, Marquis de las Marismas, avec lequel il était uni par une amitié fraternelle puisque tous deux avaient appartenu – dans leur jeunesse – à la Loge d’Intégrité de Cadix. San Martín a décidé de s’installer dans un Bourg, près de Paris, parce qu’Aguado habitait à proximité. Les signatures des deux figurent dans le livre de présence aux réunions maçonniques de la Loge d’Evry.

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