La franc-maçonnerie dans l’Ain
Deux siècles et demi d’histoire (1750-2020)
Christian Buiron
Préface de Pierre-Yves Beaurepaire
Aderm Éditions, 2020, 448 pages, 45 €
Si le département de l’Ain offre un riche patrimoine historique, s’il en est un qui passe souvent aux oubliettes, c’est bien celui de la maçonnerie ! C’est sans compter sur Christian Buiron, frère du GODF, président de l’association d’études et recherches historiques (Aderm) et auteur de nombreux ouvrages sur l’Ain et l’Art Royal, qui a su rassembler, avec talent, dans son dernier chapitre, les 7 obédiences et les 25 loges présentes en Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, les quatre régions principales de l’Ain.
Préfacé par Pierre-Yves Beaurepaire, Professeur d’histoire moderne à l’Université Côte d’Azur, l’auteur, dans son introduction, guide le lecteur quant au bon usage du livre.
Dans un premier temps, Christian Buiron décrit les origines de la maçonnerie au XVIIIe siècle en traitant des généralités (légendes, Angleterre, Constitutions d’Anderson de 1723 et 1738) pour ensuite aborder son apparition dans l’Ain avec la première loge à Pont-de-Vaux en 1750 sans oublier de dresser un tableau de la présence maçonnique dans ce département au XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Il analyse aussi comment, à la suite de grands évènements (Révolution française, guerres mondiales et l’entre-deux), une loge est reflet et acteur des mutations sociales, politiques et religieuses.
La franc-maçonnerie dans l’Ain, c’est d’abord « une histoire d’hommes » constate cet humaniste, propagateur de la liberté de conscience. Dans son « miscellanées maçonniques » il convoque d’ailleurs Voltaire ou encore Joseph Jérôme Le François de Lalande, des Neuf Sœurs, et Edgar Quinet, tous deux nés à Bourg-en-Bresse.
Ce beau-livre, fruit de 40 ans de recherche, très richement et remarquablement illustré, marque d’une pierre blanche un sujet qui passionnera le cherchant. Il s’achève avec une présentation du musée de la franc-maçonnerie et un glossaire.