mar 30 avril 2024 - 05:04

Les Fêtes Celtes

Les fêtes druidiques permettent de se poser un instant et de se retrouver en phase avec les Energies cosmiques, le cycle naturel du cosmos. Elles nous permettent de prendre conscience du temps qui passe et de sa valeur singulière. Chaque étape est vitale pour le monde naturel mais aussi pour nous. Ces célébrations permettent de retrouver en soi le sens des valeurs originales, et de nos propres besoins. C’est comme un réapprentissage constant. Elles sont aussi une manière de célébrer la vie en épousant ses lois.

Voici les principales fêtes rituéliques du druidisme

Samonios (1er novembre) : Nous fêtons la fin de ce qui n’est plus et l’espoir de ce qui va être. La grande Déesse emporte dans son chaudron, nos scories douloureuses et porte sur nous son regard aussi vieux que le monde. Il n’y a plus de frontière entre les mondes. Nous devons honorer et respecter nos ancêtres. Les remercier de cette vie qu’à notre tour, nous offrons à nos enfants. La nuit est omniprésente et promet le repos. Elle porte en son sein la promesse de la libération du jour: Solstice d’Hiver (21 décembre) : Nous fêtons la naissance, renaissance du jeune soleil. Enfant Mabon. Le revoilà le fils roi, celui couvert d’or à qui la Déesse a donné le jour. La lumière émerge des ténèbres.

Imbolc (1er février) : Alors que les sources redonnent de l’eau purifiante, alors que les premières fleurs s’ouvriront au soleil nous fêterons la Déesse rayonnante et à nouveau disponible à la Terre. La voila de retour avec son proche printemps vivifiant. Il est son fils, elle nous présente cet enfant. Fleurs et bougies. Eau et Feu pour fêter ces jours qui rallongent. Douce et tendre, elle montre son visage de tendresse qui vient à point après le dur hiver. Soyons beaux et purifiés pour l’accueillir Equinoxe de Printemps (21 mars). Alban Eiler : Équilibre du jour et de la nuit nous fêterons la lumière aussi forte que la nuit, le retour du temps lumineux.

Nous fêterons la mouvance des cycles Beltaine (1er mai ) : Le voila le joli printemps plein de vie, de sève et de désir de vie. La Reine de Mai et le Seigneur vont à nouveau se séduire et sur la terre reverdie, nous chanterons et bénirons leurs épousailles. Chant, joie et danses, tresses de fleurs et couronnes de verdure. Les feux seront deux et nous passerons au milieu pour mieux nous purifier. Solstice Eté (21 juin) : Le jour le plus long, le jour où le soleil illumine le ciel et couvre la terre de son voile d’or. L’amour du Dieu et de la Déesse a porté ses fruits. Fêtons la moisson, la nourriture, la générosité du monde.

Lughnasad (1er août) : Le grand Roi Lugh honore sa mère. Les fruits de l’année doivent être récoltés. Tout doit être bien en ordre. Dépêchons nous de ramasser les derniers fruits, les dernières fleurs, engrangeons les avant le dur hiver qui se prépare. Louons le grand Dieu, grand Esprit, qui nous rétribue sagement les fruits de la terre. Tous doivent être à Lughnasad, tous doivent honorer de leur présence la nourriture engrangée, le blé ramassé, les danses qui s’arrêtent, le silence qui s’annonce. Equinoxe d’Automne (21 septembre) : Le cycle de l’année se termine, soyez sage et sobre les temps sont justes à l’équilibre avant de tomber dans l’obscurité de l’année, celle si féconde et si reposante. N’ayez point peur la Dame de nuit offrira les rêves à vos nuits.

LES FETES CELTIQUES

Nous savons que les Druides antiques célébraient les quatre grandes fêtes druidiques Imbolc, Beltaine, Lughnasad et Samhain. Nous n’avons pas de trace de rituels religieux aux équinoxes et aux solstices. Ces fêtes étaient probablement plus sociales que religieuses. Aujourd’hui, les Druides procèdent à ce que l’on appelle un rituel pour ces huit fêtes. Certains, ne fêtent que les quatre grandes fêtes. Quelque soit le groupe et la fête, un rituel druidique à une structure fixe. Les fêtes sont un moment de passage et de transformation, d’un temps à un autre ou d’un état à un autre. Le terme ou le commencement d’un cycle, saisonnier ou annuel, à la fois mort et régénération du temps, le cycle étant un éternel retour. Les deux fêtes ” solsticiales ” sont Samain et Beltaine.

La première marque le passage climatique de la chaleur au froid, des jours clairs aux jours sombres, la deuxième le contraire. Elles sont marquées par des cérémonies religieuses, l’une est la fermeture de la saison militaire, l’autre l’ouverture. Samain est la fête de toute la société, Beltaine est en principe la fête des druides, de la lumière et du feu. Les deux fêtes ” équinoxiales ” sont Imbolc et Lugnasad. La première est symboliquement une lustration, la deuxième est la fête des récoltes, du bon équilibre et de la prospérité présidée par le Roi. En l’occurrence Lug, considéré comme le Roi des Dieux, équilibrateur et régulateur de toute la société humaine et divine. Chaque fête donne accès à une période, elle est une porte qui s’ouvre et se referme.

STRUCTURE D’UN RITUEL

Les Druides ne construisaient pas d’édifices, les cérémonies se déroulaient en forêt, dans des clairières sacrées, des Németon. Ce terme de clairière est d’ailleurs resté pour qualifier des groupes druidiques. Notre rituel va donc se dérouler en forêt. Un feu est en général allumé au centre, et les Druides se placeront en cercle autour de ce feu. La notion de cercle est très importante, il représente le cycle du temps, l’éternité, il est la terre aussi, le cercle est sacré. L’entrée dans le cercle se fait en général par l’ouest. Le Druide remercie l’esprit du lieu, puis est procédé à l’appel à la paix : Le cercle ne peut être ouvert, que si la paix règne dans les quatre directions. Le cercle est alors ouvert, et est procédé à l’appel des quatre directions et quatre éléments :

– L’EST symbolise L’AIR

– LE SUD symbolise LE FEU,

– L’OUEST symbolise L’EAU

– LE NORD symbolise LA TERRE

La partie suivante est consacrée à la fête, plus particulièrement. Durant le rituel, sera dite la prière des Druides, ainsi que les vœux sacrés et l’Awen, ils peuvent être quelque peu différents selon les groupes, Enfin, l’esprit du lieu sera remercié, les directions, puis le cercle seront refermés.

FÊTE D’IMBOLC : Imbolc est fêté le 1er Février, elle est la fête de la Grande Déesse, le jour où elle présente au monde son enfant nouveau né, le jeune soleil. Les prémices du printemps étaient symbolisées par les premières naissances des agneaux . La terre est prête à être labourée, et les fermiers s’assuraient que leurs charrues et autres outils étaient en bon état. C’était un moment de préparation pour les activités d’été. Imbolc est aussi une fête de purification, les Druides et personnes présentes vont de manière symbolique se laver les mains, les pieds et la tête dans l’eau. Pour cette fête, fleurs et bougies seront présentes. La célébration irlandaise de cette fête a été consacrée à la déesse Brigitt. Des banquets étaient tenus, peut-être comprenant l’agneau frais, qui serait la première viande fraîche depuis l’hiver. Aujourd’hui, les éléments du folklore sont les suivants :- Collecte ou mise en réserve d’aliments (lait, beurre) – Confection d’un mannequin (gerbes de blé entourées d’un vêtement)- Cérémonial d’entrée : demande du maître de maison portant Brigit et réponse favorable des occupants de la maison- Confection de croix protectrices (ce rituel est manifestement christianisé). Dans la mythologie il n’y a qu’un épisode qui concerne Imbolc dans les aventures de Cuchulain : ” Cuchulain s’endormit alors d’un lourd sommeil près de la tombe de lerga, jusqu’à la fin de trois jours et de trois nuits. Cela était normal :aussi longtemps que son sommeil ait duré, c’était par grandeur de la fatigue car, du lundi de Samain au mercredi après Imbolc, Cuchulain n’avait pu dormir ” Cuchulain avait combattu sans répit du 1er novembre au 1er février, soit les trois mois les plus froids de l’année celtique, et c’est quand la nature sort de sa torpeur qu’il pour-a prendre du repos, ils sera en fait soigné par Lug.

FÊTE DE BELTAINE : Beltaine est fêté le 1er Mai, pour cette fête du printemps deux feux seront allumés, les participants passeront entre eux. A l’origine, les paysans faisaient passer les troupeaux entre ces deux feux afin de les prévenir contre les maladies. Cette fête est aussi appelée Le Feu de Bel en honneur à Bélénos. Cette fête est une fête de joie, chant, couronnes de fleurs pour fêter la Reine de Mai, épouse du Seigneur de la Lande, épousailles éternelles qui donneront les fruits et les blés. Les richesses de Beltaine sont le choux, le lait doux et le lait caillé, la bière. Dans le Glossaire de Cornac, Beltaine est décrit ainsi : ” Beltaine, feu de bel, feu bénéfique, à savoir un feu que les Druides faisaient par leur magie ou leurs grandes incantations, et on amenait les troupeaux pour les protéger contre les épidémies chaque année à ces feux. Ils faisaient passer les troupeaux entre eux. “St Patrick alluma lui aussi un feu à Beltaine, mais pour fêter les Pâques chrétiennes et les Druides dirent au Roi Loegaire qui régnait alors sur Tara : ” Ce feu que nous voyons, qui que ce soit qui l’ait allumé cette nuit, il s’éteindra jamais dans l’éternité. Il prévaudra en outre sur tous les feux de notre coutume, et celui qui l’a allumé – le règne survenant de celui qui l’a allumé cette nuit – nous vaincra tous. Il te soumettra et tous les hommes de ton royaume. Tous les royaumes tomberont devant lui”. 

FÊTE DE LUGHNASAD : Lughnasad est fêté le 1er Août, c’est la fête du Roi, Lugh, le grand Roi solaire honore sa mère. La traduction de Lughnasad veut dire littéralement Assemblée de Lugh. Tous doivent être présents à Lughnasad, c’est aussi la fête des moissons, l’automne approche et il faut engranger. La fête se célébrait dans un lieu sacré parsemé de tombes princières. La fête comportait des jeux, des musiciens, le roi qui présidai à cette fête.Assemblée de Tailtiu : ” Tailtiu, fille de Magwor, femme d’Eochu le rude, fils de Dui l’aveugle, prince des Tuatha dé Dannan, fut le nourrice de Lug et elle fit construire la forteresse des otages à Tara. Elle demanda à son mari de défricher la forêt de Cuan pour qu’on tînt une assemblée autour de son tombeau. Puis elle mourût aux calendes d’août. Sa plainte et ses jeux furent célébrés par Lugaid. Il y eut 500 assemblées à Tailtiu. ” C’est Lug qui fonda l’assemblée de Tailtiu en commémoration annuelle de celle-ci. Tailtiu ne peut être regardée comme une divinité saisonnière, elle est l’Irlande concentrée en un point qui pourrait être omphalos royal. Elle meurt en divinité qui assure la pérennité et le bien être de son peuple, elle institue un rite (jeux funèbres), et sa commémoration le 1er août permet à Tailtiu de tenir sa promesse de richesse. Lug agit en Roi honorant en Tailtiu la Terre-Mère. La fête est riche : or, argent, jeux, musique : ” Une assemblée avec de l’or, avec de l’argent, avec des jeux, avec la musique, des chants …. ” Interdits et prescription morales sont soulignées : ” Une assemblée sans reproches, sans ruse, sans injures, sans honte .. ” Assemblée de Carman : ” Ils allèrent en Irlande (Carman et ses fils) pour nuire aux Tuatha Dé Dannan, y perdre le blé de l’Ile à leur détriment. Cela sembla mauvais aux Tuatha Dé Dannan. Ai, fils d’Olloman, de leurs poètes, Cridenbel, de leurs satiristes, Lugh Leabach, de leurs Druides et Bé Guille, de leurs sorcières, allèrent les incanter. Ils ne les quittèrent pas qu’ils n’aient repoussé les trois hommes sur mer. Ils laissèrent là leur mère Carman comme garantie qu’ils ne reviendraient jamais en Irlande. ” La fête se célèbre en un lieu sacré parsemé de tombes princières dont la principale est celle d’une femme (Carman). Autres assemblées On notera aussi les ” jeux ” d’Emain Macha, ainsi que ceux de Tara. Assemblée des Gaules : La fête de Lugnasad célébrée en Irlande le 1er août le fut aussi en Gaule dans une ville qui porte le nom de Lugus. On y [?] retrouve de la même manière des cérémonies religieuses et des assemblée politiques.

FÊTE DE SAMAIN : Samain est fêté le 1er Novembre, cette fête est à l’origine d’Halloween. En effet, durant le nuit de Samain, le temps s’arrête, il n’y a plus de frontière entre les mondes, entre le monde des vivants et le monde des mort. C’est le moment d’honorer et de respecter nos ancêtres. Son nom veut dire l’extrémité de l’été. C’est la fête de la vieille femme, de Cerridwen qui emportera dans son chaudron nos douleurs et nos misères, c’est la fin de l’été mais aussi l’espoir du prochain et le début de l’année druidique. C’est donc aussi une fête de fermeture de l’année écoulée et d’ouverture de l’année à venir. Samain est autant engagé dans l’hivers tout proche que dans le souvenir de l’été, déjà lointain dont il ne s’agit plus que de consommer les fruits et les récoltes. La fête de Sa-main était une grande fête attestée dans les récits. Elle durait 3 jours avant et 3 jours après, soit 7 jours en tout. Dans la naissance de Conchobar : “Il était nécessaire de nourrir la grande multitude parce que tout homme des Ulates qui ne venait pas lors de la nuit de Samain à Emain perdait la raison et l’on dressait son tumulus, sa tombe et la pierre dès le lendemain matin. Il y avait de grandes provisions chez Conchobar. Etaient marqués chez lui les trois jours avant Samain et les trois jours après Samain par un festin dans la maison de Conchobar “. Un festin donc dont on ne peut se dispenser sans encourir la folie et la mort, c’est un festin rituel ! Ni querelle, ni violence ne sont tolérés parce que les Druides sont là, préparent , or-donnent et dirigent le festin comme ils le jugent bon. L’animal consommé, l’animal de science et de guerre, symbole sacerdotale, était le porc (ou le sanglier), dévolu au Dagda ou à Lug. On allumait aussi de grand feux sur les collines. C’est à Samain que le Druide cueillait le Gui sacré. Un linge blanc était étendu ou tenu sous l’arbre sacré, et le Druide coupait une touffe de gui en clamant : “A Ghel an Heu” qui signifie Le Blé lève et non pas comme on le dit aujourd’hui Au gui l’an neuf !

ALBAN ARTHAN : Le solstice d’hiver, le 21 décembre, est aussi la nuit la plus longue de l’année. Nous fêtons la naissance du jeune soleil, le Mabon.

ALBAN EILER : Equinoxe de Printemps, le 21 mars, est à l’équilibre du jour et de la nuit. Nous fêtons le retour de la lumière, mais aussi la mouvance des cycles, les graines qui vont germer symbole de la connaissance, le vin symbole de l’éveil.

ALBAN EFIN : Solstice Eté, le 21 Juin, c’est le jour le plus long. Nous fêterons la moisson, la nourriture, la générosité du monde.

ALBAN ELFED : Equinoxe d’Automne, le 21 septembre, nous revenons à l’équilibre.

Le cycle de l’année [celtique] se termine, nous allons tomber dans l’obscurité de la fin de l’année, féconde et reposante.

Prière druidique :

Accordez nous ô Déités votre protection.

Et avec votre protection, la force.

Et avec la force, la sagesse.

Et avec la sagesse, le savoir.

Et avec le savoir, le sens de la justice.

Et avec le sens de la justice, l’amour.

Et avec l’amour, l’amour de toutes formes de vie.

Et dans l’amour de toutes formes de vies, l’amour des Dieux et des Déesses, de l’Innommable.

EST / AIR : En relation avec ce symbole : le vent, le ciel, le vol et l’oiseau. L’air constitue le milieu propre à la diffusion de la lumière, des couleurs, des odeurs et des vibrations. Il est l’intermédiaire entre le monde d’en haut et la Terre, il a un rôle de médiateur et ne peut être confondu avec le ciel. Ascension, vol magique, transcendance se reconnaissent grâce à l’oiseau qui est l’emblème du vol. L’air permet l’expansion de la conscience, au delà se situent le souffle, l’âme et l’esprit. Il est le fil lieur, le mouvement liant, le conducteur, le guide, le vent, le verbe.

SUD / FEU : Pouvoir de la lumière, chaleur magique, feu intérieur et feu de Bélénos, lien avec le divin. Le feu est le symbole de l’énergie du monde, il manifeste le soleil et son activité terrestre, mais aussi la foudre lancée par les dieux. Comme l’eau, le feu purifie et donne la vie et la mort, c’est pourquoi il est le complément polaire du principe lunaire auquel il s’oppose symboliquement. Ensemble, l’eau et le feu sont la vie universelle. La polarité du feu, comme celle de l’air est masculin, dans la flamme, emblème de la verticalité, mais le foyer serait plus féminin. Il détient une extraordinaire puissance d’élévation, mais comme tout ce qui se trouve sur terre et dans le ciel, le feu possède une valorisation double, positive et négative. Il est associé au sud, à l’été et à la régénération. La relation avec le cœur s’opère sur plusieurs niveaux. En premier lieu les passions, qui comprennent l’amour et son contraire, la haine. Puis vient le concept de cœur-esprit, l’esprit vivifié par le feu possède un dynamisme et une puissance quasi matérielle de création. Enfin, le feu et le cœur restent liés à la connaissance intuitive. Dans le domaine minéral, ou celui des constructions humaines, l’image du feu apparaît dans le rocher ou la montagne, dans la pierre dressée, le menhir, la statue ou la stèle.

OUEST / EAU : Les prophéties assurent que l’eau et le feu seront les seuls éléments qui subsisteront après la fin du monde. Symbole de la vie éternelle, lieu de toutes origines et de nouvelles créations, de purification, l’eau est toujours présente. Déesse, reine ou fée, les personnages féminins participent au principe de l’eau, laquelle détient la Connaissance spirituelle et initiatique. Elle est aussi la mer, la voie entre le monde terrestre et le Tir Na Nog. L’eau est source d’inspiration et lumière de l’intelligence et principe féminin. Dans le cycle : Naissance, Mort, Renaissance à Femme, Lune et EAU. L’eau est source de vie, de guérison et de régénérescence. Dans la mythologie, les irlandais avaient une source dans laquelle les guerriers blessés au combat se plongeaient et dont ils ressortaient guéris, et sur le chaudron de Gündestrüp un personnage plonge dans une cuve les guerriers morts au combat afin de les ressusciter. Eternité des cycles, l’eau s’ouvre un passage vers l’infini, elle n’a ni début ni fin, elle se recycle perpétuellement.

NORD / TERRE : Terre-mère, principe féminin, douce, chaleureuse, protectrice, mais aussi terrible et possessive. La Terre produit aussi la vie des arbres, des bêtes, des hommes. Sans le concours de la Terre, de l’eau et de l’air, aucune vie n’aurait été possible. Elle est aussi la représentation du monde d’en bas. La descente à l’intérieur de la Terre, initiation ou intériorisation, devient un moment clé de l’histoire de l’homme, dès qu’il en perçoit les dangers, les épreuves, le caractère formateur ou symbolique, et les relations avec le cycle mort-renaissance. Successivement la grotte, le dolmen, le labyrinthe en constituent l’archétype. Le volcan traduit les colères de la Terre et se manifeste comme un affrontement des  éléments, dans une union avec le Feu. Mais, quand la colère retombe, des îles ont surgi ou se sont effondrées. La Terre met au monde son contraire, le Feu, et ce dernier s’unit à elle pour perpétuer la vie. Tout n’est que mutations perpétuelles, changement d’un état à un autre, dans une roue tournant à l’infini, mais un jour pourtant, il faut descendre à l’intérieur de la Terre.

LE CERCLE : Le cercle a toujours été utilisé pour expliquer l’origine des choses, pour s’orienter dans le monde et pour symboliser les merveilles de la nature. Il a toujours joué un rôle dans les rituels religieux, destiné à contenir l’expérience du sacré. Tourner autour ou à l’intérieur de l’espace ou de l’objet sacrés est un rite universel que l’on retrouve dans de multiples traditions :A l’intérieur du cercle, l’espace n’est plus ordinaire mais sacré. Un rituel est un instant particulier où l’on prend le temps d’être hors temps et hors es-pace. Les formes de bases de la création sont le cercle (éternité) et le carré (incarnation)Le cercle, sans fin, ni commencement, symbolise le temps et l’éternité. Il est la limite magique infranchissable. Le ciel, le soleil, le souffle divin sont symbolisés par le cercle. Il vient se juxtaposer au carré de la Terre afin de parfaire à la création incarnée. Les Clairières bordées d’arbres, les Bosquets n’échappent pas à la frontière sphérique qui associe la magie du Cercle et la symbolique divine de l’arbre. Il est l’espace sacré délimité par le Druide. Le cercle est semblable au temple, à la mosquée, à la synagogue, au dojo ou à la clairière d’un bois. Le cercle établit le lien au cosmos et sanctifie tout ce qui s’y trouve. Il protège aussi contre l’extérieur. Le centre de cet espace sacré servira symboliquement de pivot, d’axe de rotation. Le premier sens est “le sens des aiguilles d’une montre” ou encore, le “sens solaire”, d’est en ouest. Ce sens est constructeur. L’autre sens est le sens inverse des aiguilles d’une montre que l’on dit aussi “sens polaire”, parce que les étoiles tournent dans ce sens autour de l’étoile polaire. Il correspond à l’énergie dissolvante de l’univers.

3/ Le cycle des 8 Fêtes Druidiques

Le Németon 

Voici les 8 fêtes druidiques. Elle permettent de se poser un instant et de se retrouver en phase avec les Energies cosmiques, le cycle naturel du cosmos. Elles nous permettent de prendre conscience du temps qui passe et de sa valeur singulière. Chaque étape est vitale pour le monde naturel, mais aussi pour nous. Ces célébrations permettent de retrouver en soi le sens des valeurs originales, et de nos propres besoins. C’est comme un réapprentissage constant. Elles sont aussi une manière de célébrer la vie en épousant ses lois. Célébrer les cycles est pour le Druide, un travail joyeux et enrichissant. On apprécie particulièrement de pouvoir célébrer en groupe. Samonios, était si présent dans les esprits que l’Eglise n’a pu le détourner, à tel point que la fête des Saints, reste toujours la fête des morts dans l’esprit des vivants. L’Energie de cette fête, réalité du monde, est si forte qu’en notre époque désacralisée, elle reprend vie sous la forme d’Halloween. C’est l’époque de la magie ultime ou dans le ventre secret de la Terre se produit l’alchimie de fécondation du futur soleil du Solstice d’hiver. Samonios est donc la promesse la plus forte, le potentiel. C’est le moment des 7 grandes nuits ou toute l’Energie se concentre à la création utérine. Tout semble endormi sur Terre, mais en son cœur fécond se rêve le monde. Ainsi, espace temps capable de sortir d’un cycle pour entrer dans un autre, Samain est hors du temps, hors de l’Espace et entre les ancêtres et les vivants il n’existe plus  de limites, juste le renouveau éternel qui va une fois de plus faire preuve de son terrible pouvoir : le pouvoir de retrouver la vie alors que tout semble mort. Samain est le premier de l’an Celte car chez les Celtes, comme chez de nombreux peuples “primitifs” le cycle ne commence pas à la naissance visible des choses, mais à la naissance réelle, comme le cœur d’un enfant bat dès sa conception. Le jour commence à minuit, chaque part de lumière contient son potentiel de nuit et Samonios dans sa nuit la promesse du futur soleil et donc de la nouvelle année. Alban Arthan la lumière de l’Ours Etoile polaire et jour le plus court. C’est pourtant au sein de cette nuit la plus longue que va prendre naissance l’élan des jours croissants. Après le Solstice vont les jours croissants. C’est un jour de grande fête et de grande tendresse, car après sa gestation dans le ventre de la mère, le soleil vient au jour. Renaissance, renouveau, l’espoir est là d’un prochain printemps, été. La vie va refleurir en voici le premier signe. Fête pour l’enfant, les enfants le Solstice a tant marqué les esprits que l’on fit naître le Christ à cette époque de l’année. C’est au creux des cavernes les plus sombres que les rayons aimant vont taper, entonnant le chant du renouveau. Cette lumière de l’Ours est celle D’Arthur le Roi, porteur d’espoir. Imbolc, cette fête est celle de la Déesse revenue, à nouveau disponible pour la Terre. La neige fond et les sources vont couler, les jours rallongent nettement. Les agneaux sont nés. L’enfant soleil a grandit et il nous offre sa lumière. Lait nourricier et miel chaleureux, lustration et offrandes à la Mère sont autant de gestes que nous referons à chaque Imbolc. Croix de Brigitte, crêpes odorantes, les premiers jours de février sont les jours festifs. Premières fleurs, jonquilles et perce-neige vont faire pour nous des bouquets lumineux. Alban Eilir Lumière de la Régénération Printemps. Equilibre du jour et de la nuit, c’est au moment de cet équilibre parfait, qu’est engendré la bascule, vers le jour le plus long. Trèfle et vert honorent nos autels. Les graines dans leurs pots nous rappellent qu’il est l’heure où la terre attend nos gestes, nos actions. Beltaine arrive avec toute sa joie et sa ferveur, ses fleurs et ses fruits. Beltaine est le moment de séduction. Le Jeune fils est arrivé à l’âge de trouver celle qui lui donnera la royauté. Chant, danse, et saut sur le feu offre toutes les promesses d’une épousaille chaleureuse et chaude. Les sourires sont prometteurs et les regards remplis de sous entendus. Beltaine est l’heure du choix, de celui, de celle qui épousera la chair. Alban Enfin la lumière de l’été. En pleine vigueur, voilà le Soleil vainqueur au plus haut de sa course et portant en son sein sa chute vertigineuse. Elle lui a donné le royaume et la force. Le voilà dans toute sa splendeur, haut perché dans le ciel, rempli d’amour et de force. Lughnasad Le Roi Soleil fête sa mère Tailtut, il a fait fructifier la Terre et voici le temps venu de récolter les fruits de ses amours, grande fête, ultime cri de vie, Lughnasad est festif et royal. Chaleureux et sage. Il est interdit de ne pas venir à Lughnasad. Il est ce pourquoi nous avons vaincu la nuit, et séduit le jour. Alban Elfed la lumière de l’automne. Encore un balancement, pause entre deux et nous voilà basculé dans la nuit, la Vieille Dame noire va venir arracher nos vieilles peaux, nos tristesses et nos chagrins, remplissant son chaudron elle nous abreuvera de son silence et nous emportera au creux de sa nuit reposante. »»

instruction printemps 2010

Cousin Maître Thierry B.

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