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Vendredi 21 novembre à 18h30 à l’Institut Notre-Dame de Chartres (2 avenue Béthoard) : Franc-maçonnerie et bouddhisme. Conférence par le professeur Bernard Filoche, gastro-entérologue, franc-maçon et bouddhiste. Entrée libre.
Conférence organisée par l’association Jean Texier de Beauce, Fédération du Droit Humain
Cette rencontre vise un dialogue respectueux entre traditions philosophiques et voies initiatiques.
L’événement est laïc et ouvert à tous, sans prosélytisme.
Bernard FILOCHE s’est tourné très jeune vers une voie spirituelle en alliant franc-maçonnerie bouddhisme et yoga. Pratiquant convaincu et assumé, il s’inscrit dans une approche humaniste de ces disciplines, à laquelle il associe méditation et réflexion sur l’impermanence. Cette dimension spirituelle n’a jamais été cloisonnée de son parcours médical, mais l’a au contraire nourri d’une attention particulière à la souffrance humaine, et à une pleine implication dans l’acte de soin. Bernard Filoche essaie de transmettre son expérience à travers des interventions ponctuelles, des ateliers ou des cercles de réflexion mêlant santé, éthique et spiritualité.
Médecin, Bernard Filoche s’est spécialisé dans les maladies de l’appareil digestif. Son parcours l’a conduit à un engagement dans la formation des jeunes médecins, et à une démarche clinique en hépatologie, et en endoscopie interventionnelle. Il a contribué au développement de techniques innovantes à l’échelon français. Une tentative d’incarner une médecine du lien, où la science rencontre la conscience.
Bernard Filoche est de ceux qui ont tenu ensemble l’hôpital et le Temple, la rigueur clinique et la respiration de l’esprit. Né à Lille le 26 septembre 1945, longtemps professeur d’hépatogastroentérologie à la Faculté Libre de Médecine de Lille, chef du service de pathologie digestive au C.H. Saint-Philibert à Lomme, expert auprès de la cour d’appel de Douai, il a connu ce langage austère des diagnostics où chaque mot engage le corps.
Marié, père d’une fille, vivant à Paris, il a pourtant toujours laissé une fenêtre ouverte sur l’autre rive : celle des sagesses, des images et des symboles.
Le bouddhisme, qu’il médite avec constance ; le yoga, qu’il pratique ; les antiques doctrines, le surréalisme et les arts, qui tous déplacent la frontière du visible – voilà l’autre partie de son laboratoire.
Initié en 1971, il a gravé l’intégralité des degrés du Rite Écossais Ancien et Accepté. À mesure qu’il avançait, une exigence s’est imposée : faire entendre le sens sans brouillard, parler clair, couper court au verbiage pour que l’emblème redevienne opératif.
Cette tenue d’écriture – vive, précise, sans rubans – éclaire son travail majeur, « Symbolisme des degrés de l’Aréopage » (Libranova, 2025), où l’Aréopage n’est pas une terrasse décorative du Rite mais la rampe ultime, celle qui précède les « ultimes vaillances » et conduit, pas à pas, vers l’unité retrouvée de l’être.
On y suit une logique de progression qui ne relève ni de la scolastique ni de la compilation : chaque degré répond à l’autre, comme répondent entre elles les fonctions d’un organisme que la médecine a appris à écouter. Quarante années de réflexion et d’échanges y ont décanté une conviction simple : nul ne chemine seul, et le symbole ne vit que partagé.
Nous vous recommandons, comme livre de chevet, les « Commentaires sur la vie » de Jiddu Krishnamurti, dont la sobriété lumineuse affleure dans sa prose.
Ainsi la trajectoire se comprend d’un trait : un médecin qui a soigné la part visible de l’homme et qui, par l’outil maçonnique, a voulu soigner aussi sa part secrète – avec la même éthique du geste juste, la même fidélité au réel, la même volonté de transmission.
Merci à la Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN de nous offrir cette belle conférence.