jeu 30 octobre 2025 - 09:10

Connaissez-vous la Fédération des Fantômes de France ?

Par Radio France radiofrance.fr

A l’approche de la Toussaint, quoi de plus normal que de braquer nos projecteurs sur l’activité des fantômes. Pour nous aider dans cette tâche, nous avons fait appel à Radio France et à 6 épisodes consacrés aux légendes anciennes et aux phénomènes inexpliqués. Ne tremblez pas, nous autres, maçons, ne sommes pas dupes ni crédules à toutes ces sornettes… quoi que… ?

En 1764, dans le Gévaudan, des rumeurs troublantes sur des attaques sanglantes aussi étranges qu’inexplicables circulent. Quelque chose rôde dans les bois, c’est certain, quelque chose qui dévore et qui a faim. Serait-ce un loup-garou assoiffé de sang ? Personne ne le sait…

Juin 1764 dans le Gévaudan (actuel Languedoc). L’aube pointe à peine dans le ciel noir. La jeune Jeanne Boulet marche d’un pas assuré et mène son troupeau brouter dans les pâturages. Derrière elle, tout à coup, quelques brindilles se cassent…  Ce qu’on retrouvera de la pauvre Jeanne plus tard glacera d’effroi tout le village. Un corps à moitié dévoré, troué de morsures qui ne ressemblent à rien de connu. La jeune bergère sera la première victime répertoriée d’un monstre… Mais lequel ? Le curé Soucher, les mains tremblantes, inscrit sur l’acte de décès : « Bête féroce », mots qui vont désormais hanter toute la France.  Dans les journaux de l’époque, la bête est représentée couverte de poils noirs, la gueule ouverte, la langue pendante, les crocs acérés et l’œil diabolique. Aux quatre coins du royaume, on s’arrache les feuillets sur lesquels on peut lire en lettre capitale : “La bête du Gévaudan”.

L’équipe

  • Texte et narration : Laure Grandbesançon
  • Réalisation : Marion Le Lay
  • Chargée de production : Chantal Le Montagner
  • Prise de son : Benjamin Vignal
  • Mixage : Gaspard Laloum

Distribution:

  • Jeanne Boulet : Juliette Médevielle
  • La femme victime : Marine Baousson
  • Les titres de journaux : Frédérick Sigrist
  • Louis XV : Loïc Frapsauce
  • Jean Chastel : Olivier Bénis
  • Et avec les voix de : Quentin Lhui, Baptiste Collion, Etienne Quesnel, Fabrice Laigle et Anne Lhioreau.

Bibliographie :

La Bête du Gévaudan, 1764-1767. Mythe et réalités de Jean-Marc Moriceau (Ed. Tallandier). Agrégé d’histoire et ancien élève de l’École normale supérieure, Jean-Marc Moriceau est professeur émérite à l’université de Caen-Normandie. Spécialiste de l’histoire des campagnes et de l’histoire du loup, il préside l’Association d’histoire des sociétés rurales.

2 Commentaires

  1. Dans « La Bête du Gévaudan, 1764-1767 – Mythe et réalités » (Tallandier, 2021), Jean-Marc Moriceau, historien des loups et des sociétés rurales, démonte patiemment l’engrenage d’une terreur. Les faits s’ordonnent avec une précision d’horloger. De la jeune bergère sauvée par ses bœufs aux battues vaines, des rivalités entre autorités locales et pouvoir royal aux exploits annoncés puis démentis des chasseurs d’élite, le dossier se clarifie. Les mirages s’effacent. Reste une hypothèse sobre et forte, étayée par la comparaison historique : un ou plusieurs loups anthropophages au comportement déviant, phénomène rare mais documenté. Le mythe ne disparaît pas, il retrouve son vrai périmètre.
    À la lumière maçonnique, cette enquête devient miroir. La Bête figure le chaos intérieur, l’amas de peurs, de passions et d’ignorances qui rôde à la lisière de nos consciences. Le Gévaudan, contrée rugueuse, devient cabinet de réflexion à ciel ouvert. La communauté qui se cherche un sens sous la menace offre l’allégorie d’une humanité convoquée au travail sur soi. Le glaive des battues ne suffit pas. Il faut le maillet et le ciseau de la méthode, l’équerre d’un esprit droit, le compas qui circonscrit l’effroi afin qu’il cesse de gouverner.
    L’auteur ne cède pas aux séductions du merveilleux. Il restitue au mythe sa fonction, non d’égarer, mais d’éveiller. Alors nous comprenons que l’initiation n’abolit pas la nuit, elle apprend à y poser la lampe. La victoire sur la Bête n’est pas un coup d’éclat, c’est une lente rectification de la pierre brute. Ce livre, d’une probité rare, vaut planche de méditation : il nous rappelle que la vérité se taille dans la rencontre exigeante entre le fait et le sens, entre la trace et la lumière. Un essentiel pour qui cherche, au-delà des récits, la part d’humanité à restaurer.

  2. Une histoire de vraie lumière  » Gévaudan « , et plus précisément entre l’équerre et le compas : G vaut dents et an? L’initiation nécessite de tuer la bête en soi.

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Alice Dubois
Alice Dubois
Alice Dubois pratique depuis plus de 20 ans l’art royal en mixité. Elle est très engagée dans des œuvres philanthropiques et éducatives, promouvant les valeurs de fraternité, de charité et de recherche de la vérité. Elle participe activement aux activités de sa loge et contribue au dialogue et à l’échange d’idées sur des sujets philosophiques, éthiques et spirituels. En tant que membre d’une fraternité qui transcende les frontières culturelles et nationales, elle œuvre pour le progrès de l’humanité tout en poursuivant son propre développement personnel et spirituel.

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