lun 08 décembre 2025 - 18:12

14ᵉ Prix National de la Laïcité du Grand Chapitre Général du Rite Français : la Marianne des actes, la République du courage

Le 5 décembre 2025, le Grand Temple Arthur Groussier, au siège du Grand Orient de France au « 16 Cadet », était plein à craquer. La cérémonie du 14ᵉ Prix National de la Laïcité, organisée par le Grand Chapitre Général du Rite Français, a pris dès les premières minutes une allure d’événement majeur : l’affluence, la densité des présences, la qualité des délégations françaises et étrangères donnaient à cette soirée une tonalité qui dépassait la simple remise de distinctions. On n’assistait pas seulement à une célébration républicaine ; on percevait un véritable moment de cohésion initiatique et citoyenne, à l’échelle d’un réseau international.

Car le Grand Temple réunissait de très nombreuses délégations appartenant à Ramsay, ce regroupement des Grands Chapitres de Rite Français à travers le monde. Cette fédération repose sur un principe essentiel : l’autonomie des obédiences mères, qui reçoivent une patente du Grand Orient de France pour pratiquer les hauts grades. L’architecture est donc fédérative plutôt que centralisée : chaque obédience conserve sa souveraineté, tout en s’inscrivant dans une filiation rituelle et une communauté d’esprit. Une nuance institutionnelle forte se détache toutefois : seule l’entité présidée par Philippe Guglielmi dépend directement du Grand Orient de France, soulignant le rôle singulier du Grand Chapitre Général du Rite Français au cœur de cet ensemble.

Dans ce paysage, la Charte de Lisbonne s’impose comme un texte de référence — un socle symbolique et doctrinal qui unit ces chapitres autour de principes communs, renforçant l’identité et la cohésion du réseau Ramsay et donnant à cette présence internationale une profondeur autre que protocolaire. Ainsi, la cérémonie de la laïcité s’inscrivait, sans emphase inutile, dans une logique de fraternité organisée, où le local et l’universel se répondent.

GCG-RF-GODF,-bannière

Dans une année marquée par le 120ᵉ anniversaire de la loi de 1905, l’événement a rassemblé un public large – francs-maçons et non-maçons, enseignants, élus, militants laïques, citoyens engagés – pour faire de la laïcité non un concept en vitrine, mais une éthique d’action. La soirée a déployé une grammaire claire : la laïcité n’est pas une neutralité paresseuse, ni un mot d’alignement idéologique ; elle est un chemin d’émancipation, une méthode de liberté partagée, un instrument de concorde civique capable d’ouvrir un espace commun où chacun peut vivre pleinement sans imposer à l’autre le prix de sa propre identité.

Une date qui n’est pas une coïncidence

Quatre jours avant la commémoration du 9 décembre, cette remise de prix prenait une résonance particulière. Loin d’un cérémonial décoratif, le Grand Chapitre Général du Rite Français réaffirmait l’intuition qui anime ce prix depuis 2011 : ce qui a été conquis par l’histoire ne reste vivant que par l’incarnation.

Les interventions ont insisté sur ce point : la laïcité n’est ni une idée figée ni une simple norme juridique. Elle demeure un cadre d’émancipation et une méthode politique et morale qui permet d’habiter ensemble un monde traversé par les tensions identitaires, la peur et les radicalités.

Le-TS–&-PGV-Philippe-Guglielmi-entrant-en-cortège

Philippe Guglielmi : la laïcité comme engagement, et non comme posture

Le cœur battant de la cérémonie, c’est l’intervention de Philippe Guglielmi, Très Sage & Parfait Grand Vénérable du Grand Chapitre Général du Rite Français. Son discours d’ouverture donne la tonalité : la laïcité est un engagement qui refuse le renoncement, refuse l’indifférence et ne cède pas à la tentation d’un silence confortable.

Il insiste sur une formule essentielle : le mot laïcité doit s’employer seul, sans être fracturé en préfixes, suffixes ou qualificatifs, comme si l’on voulait rappeler que le principe ne gagne rien à devenir un drapeau de factions.

Le-TS–&-PGV-Philippe-Guglielmi

Dans une veine très initiatique, il prend aussi le temps d’éclairer le sens du mot “profane”, non comme un terme de mise à distance mais comme l’indication d’une proximité : celui qui est près du temple. L’idée est précieuse : ce qui s’élabore dans le travail symbolique du Rite a vocation à se traduire dans la cité réelle, auprès des femmes et des hommes de la Terre.

Philippe Guglielmi pose ainsi une laïcité non seulement institutionnelle, mais anthropologique : une discipline de la fraternité civile, une manière de tenir ensemble l’humanisme, la lucidité historique et la responsabilité du présent.

Richard Ferrand : la laïcité et l’État de droit, un même front de vigilance

Allocution-de-M.-Richard-Ferrand,-invité-d’honneur-et-Président-du-Conseil-Constitutionnel

Invité d’honneur, Richard Ferrand, président du Conseil constitutionnel, a donné à la soirée un ancrage institutionnel de haute intensité. Son propos tisse un lien direct entre la remise en cause de la laïcité et celle de l’État de droit : les mêmes forces contestent les équilibres patiemment construits, comme si l’on pouvait remplacer le droit commun par le retour brutal de la loi du plus fort.

Il rappelle aussi la vocation même du prix : mettre en valeur des femmes et des hommes qui agissent concrètement, parfois au quotidien, pour faire vivre ce principe. Cette dimension d’incarnation, dit-il en substance, est essentielle pour partager et faire progresser les valeurs humanistes.

Sans entrer dans le domaine du constituant, il évoque les débats publics sur la place constitutionnelle de la laïcité et la prudence que requiert sa fonction : la question ne peut être tranchée que par la souveraineté démocratique elle-même.

Pierre-Bertinotti,-Grand-Maître-du-GODF

Pierre Bertinotti : République, laïcité, État de droit – une fidélité historique

Tu as raison de corriger : il s’agit bien de Pierre Bertinotti, Grand Maître du Grand Orient de France. La transcription laisse entendre clairement cette articulation forte : République, laïcité, État de droit sont “profondément liés”, parfois contestés ou interpellés, et ne peuvent être dissociés sans fragiliser l’édifice commun.

Son intervention s’inscrit dans un temps long historique : la franc-maçonnerie a porté, au XIXᵉ siècle, une part de l’effort politique qui a permis de consolider la République contre les forces de restauration et d’installer progressivement le principe de neutralité de l’État, garant de la liberté de conscience.

Ce qui ressort de cette parole, c’est une laïcité vivante, non défensive au sens frileux, mais défensive au sens noble : protéger l’espace commun pour que la pluralité des consciences ne devienne jamais une guerre des appartenances.

Renaud-Dély,-Président-du-jury

Renaud Dély : la laïcité des actes

Le président du jury, Renaud Dély, apparaît comme la figure de l’équilibre entre exigence intellectuelle et lecture du réel. Dans l’esprit du communiqué et de la cérémonie telle qu’elle se comprise à l’écoute, il met en avant des critères simples : engagement concret, impact social, universalité du geste.

Le jury, ici, ne distingue pas des appartenances mais des actions : des pratiques de courage dans une époque où la laïcité est parfois instrumentalisée, parfois caricaturée, trop souvent réduite à un marqueur de pureté idéologique.

Quatre lauréats, quatre visages d’une même lumière

La cérémonie 2025 déploie une dramaturgie nette : quatre lauréats, quatre manières de donner chair à un principe commun. Et Guglielmi conclut sur une image qui dit tout : dans un monde en pénombre, ces engagements apportent une lumière, comme une reprise laïque de l’ancienne devise de clarté après l’obscur.

Katell-Grabowska

1) Katell Grabowska et “Divine Émilie” : la laïcité par l’éducation, la science et l’égalité

C’est l’un des moments les plus puissants de la soirée. Le prix est attribué à Katell Grabowska, professeure au lycée Henri-IV, également enseignante à l’université Paris VII, historienne des sciences, fondatrice et présidente de l’association Divine Émilie, engagée contre les violences et, de façon très marquée, contre le sexisme, particulièrement dans les sciences.

Le nom de l’association est un hommage direct à Émilie du Châtelet (1706-1749), que Voltaire – son compagnon d’esprit et d’amour – surnommait “Divine Émilie”. Le geste symbolique est magnifique : ressusciter une figure de la raison et de la liberté intellectuelle pour en faire un modèle vivant offert aux jeunes générations.

Le discours de la lauréate, tel que restitué par la transcription, ouvre un champ beaucoup plus large que la seule question scolaire. Elle alerte sur la dégradation de la santé mentale des filles et des jeunes femmes, sur le poids du sexisme et des violences, sur l’isolement croissant des enseignants, souvent des femmes, et sur une inquiétude contemporaine majeure : l’arrivée de dispositifs conversationnels dotés d’intelligence artificielle destinés à créer des liens émotionnels avec les enfants, avec les risques d’emprise et de dérive que cela suppose.

2) Un prix à un bâtisseur historique de la cause laïque

Un autre moment fort de cette 14ᵉ édition a consisté à distinguer Alain Simon, dont le parcours semble incarner une forme rare de fidélité silencieuse et structurante : celle de l’architecte qui consolide les fondations pendant que d’autres portent l’étendard. Présenté comme cofondateur du Prix National de la Laïcité et ancien président du jury durant plusieurs éditions, il apparaît aussi comme une figure de continuité au sein des instances laïques du Grand Orient de France.

À travers lui, la cérémonie salue une conviction simple : la laïcité ne se gagne pas seulement dans l’urgence médiatique ou la riposte ponctuelle. Elle se construit par une méthode, un travail de longue haleine, une capacité à articuler l’histoire, le droit, la culture et l’exigence morale.

Alain-Simon-recevant-son-prix des mains de M. Richard Ferrand, invité d’honneur et Président du-Conseil-Constitutionnel

Les éléments biographiques disponibles dessinent un profil à la fois intellectuel et institutionnel. Économiste et juriste de formation, Alain Simon est conférencier et consultant auprès de dirigeants d’entreprises ; il est également maître de conférences associé et chercheur associé au Centre d’études interdisciplinaires des organisations (Université de Rennes 1 – IGR-IAE). Son parcours d’auteur est ancien et solide : on lui doit notamment Créances et Croyances (récompensé en 1994) et Le sens des cartes.

Dans le champ maçonnique et républicain, il est aussi présenté comme haut fonctionnaire, membre du Grand Orient de France depuis une trentaine d’années, et Conseiller de l’Ordre depuis juin 2011. Ses ouvrages abordent explicitement la culture, la laïcité et le droit au logement, indiquant un engagement qui ne sépare pas la liberté de conscience de la question sociale.

Alain Simon

La parution de Le compas d’équerre – Combats pour la liberté de conscience, construit sous forme d’entretiens avec Jean-Michel Reynaud, s’inscrit dans cette logique. L’ouvrage annonce une volonté de clarifier le “fait maçonnique” dans ses expressions les plus constantes – adogmatisme, tolérance, laïcité, secret, symbole –  pour en rappeler la nature et la méthode ; autrement dit, pour réconcilier la fraternité initiatique avec la fraternité citoyenne.

Ce choix éditorial fait écho à l’esprit même du prix : rappeler que la laïcité est un combat de lucidité et de nuance, un art de maintenir l’espace commun respirable dans une société traversée par la tentation du bloc contre bloc.

En distinguant Alain Simon, le Grand Chapitre Général du Rite Français rend ainsi hommage à une figure dont le travail semble avoir consisté à tenir la colonne, à stabiliser l’argument, à transmettre une doctrine de liberté qui ne se réduit pas à une formule, mais s’inscrit dans une pratique. Une manière de dire que la laïcité a besoin, plus que jamais, de ses bâtisseurs autant que de ses voix.

Jacques-Ravenne

3) La culture populaire distinguée : Jacques Ravenne primé, Éric Giacometti honoré par une médaille

La cérémonie a voulu rappeler, avec une justesse très contemporaine, que la laïcité ne se défend pas seulement dans l’arène juridique ou dans la tribune politique, mais aussi dans l’espace plus discret – et parfois plus efficace – des récits qui façonnent l’imaginaire commun. C’est dans cet esprit qu’un prix a été attribué à Jacques Ravenne, écrivain et scénariste, dont l’œuvre coécrite avec Éric Giacometti a largement contribué à faire circuler, au-delà des cercles initiés, une certaine idée de l’éthique républicaine et de la liberté de conscience. Le communiqué et la transcription soulignent explicitement cette volonté de saluer un romancier “très en vue”, dont les ouvrages écrits avec Éric Giacometti ont été traduits et dont le travail a aussi essaimé par le biais de documentaires, au service d’une pédagogie populaire de la République et de la laïcité.

Le geste est symboliquement fort : il consacre la culture populaire – au sens noble du terme – comme un vecteur de vigilance civique. Dans une époque saturée d’images, de discours courts et d’émotions instantanées, le roman peut devenir un laboratoire d’esprit critique. Il n’édicte pas une norme ; il propose une expérience. Il n’impose pas une vérité ; il invite à déplier les contradictions d’un monde où la liberté de croire, de ne pas croire, et surtout de cohabiter, demeure une conquête fragile. En distinguant Ravenne, le Grand Chapitre Général du Rite Français du Grand Orient de France affirme ainsi qu’il existe une pédagogie de l’imaginaire : une manière d’éclairer sans dogmatiser, de transmettre sans sermonner, d’éveiller sans assigner.

Jacques-Ravenne

Dans son intervention, Jacques Ravenne a semblé recevoir cette distinction comme un maillon d’une chaîne plus vaste que sa seule trajectoire d’auteur : une chaîne de femmes et d’hommes qui, chacun à leur poste, travaillent à maintenir une clarté républicaine dans les zones grises du temps. Le propos, tel qu’il transparaît dans la transcription, s’inscrit dans un registre de reconnaissance et de mémoire, où le prix devient moins un couronnement qu’un rappel de devoir : continuer d’écrire, de dire, de transmettre, pour que la laïcité demeure une langue commune plutôt qu’un slogan disputé.

Et parce qu’un duo littéraire est aussi une fraternité de travail, la cérémonie a voulu distinguer l’autre versant de cette œuvre à quatre mains. Absent pour raisons de santé, Éric Giacometti a reçu la médaille du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France – choix délibérément distinct de la statuette ou du trophée classique. Ce détail, loin d’être protocolaire, dit quelque chose de la nature même de l’hommage : la médaille appartient à l’ordre du lien, de la reconnaissance durable, presque de la “preuve de chantier”. Elle signifie que l’engagement peut aussi passer par la création d’un univers narratif où la liberté de conscience n’est pas un concept abstrait, mais une tension vécue par des personnages, des conflits, des choix, des fidélités.

En somme, ce moment a offert l’une des séquences les plus fines de la soirée : une laïcité qui se fait culture, une culture qui devient outil d’émancipation. Là où certains voudraient réduire la laïcité à une injonction froide, la cérémonie a rappelé qu’elle peut être aussi une source de sens partagé – et que le roman, quand il sait parler à tous sans renoncer à l’exigence, est l’un des moyens les plus puissants de faire passer la lumière du débat public dans la vie intérieure des consciences.

Samson-Ozararat,-diplomate-arménien-recevant-une-Marianne-des-mains-du-Grand-Maître-Pierre-Bertinotti

4) Le Prix international : Samson Ozararat, l’horizon arménien et le sens universel du principe de laïcité

Le Prix international de la Laïcité distingue Samson Ozararat, diplomate arménien et ami de longue date des organisateurs, dont l’action est présentée comme un travail constant de rapprochement entre nations et cultures. La référence à l’histoire tragique du peuple arménien — et à la mémoire des violences de masse du XXᵉ siècle — rappelle combien la laïcité peut prendre, à l’échelle du monde, une valeur de protection existentielle, de reconstruction du lien civique et de pacification durable des appartenances.

À travers cette distinction, le Grand Chapitre Général du Rite Français inscrit la laïcité dans une perspective résolument universaliste : la France n’a pas seulement transmis des formes juridiques ou politiques ; elle peut aussi contribuer à porter un modèle de coexistence des consciences, à condition de le comprendre d’abord dans toute sa rigueur chez elle, et de ne jamais en faire un mot de circonstance vidé de substance. L’hommage rendu à Samson Ozararat donne ainsi à la cérémonie une respiration internationale et une profondeur historique, rappelant que le principe laïque, lorsqu’il est vécu avec intelligence et loyauté, peut devenir une langue commune de dignité, au-delà des frontières et des blessures.

La Marianne comme symbole d’une laïcité incarnée

Ton rappel est très utile pour la narration : les lauréats reçoivent une Marianne, statuette qui inscrit la cérémonie dans une filiation républicaine et maçonnique. Ce geste est cohérent avec l’esprit de la soirée : la laïcité n’est pas une abstraction froide, mais une figure de chair et de visage, une idée qui se matérialise dans des parcours humains.

Dans le Temple Arthur Groussier, cette Marianne devient presque une allégorie active : non pas celle d’une République qui surplombe, mais d’une République qui protège, qui éduque et qui relie.

Une cérémonie qui ressemble à une « tenue civique ouverte »

Ce qui frappe, à la lecture de la transcription et à la lumière de l’ensemble des interventions, c’est la cohérence du récit :

  • Philippe Guglielmi donne l’ossature philosophique et initiatique : la laïcité comme engagement et comme méthode d’émancipation.
  • Richard Ferrand apporte la charpente de la légitimité constitutionnelle et de la vigilance démocratique.
  • Pierre Bertinotti replace le tout dans la mémoire historique du Grand Orient de France et dans l’actualité politique d’une République parfois contestée dans ses principes mêmes.
  • Renaud Dély, enfin, relie l’ensemble à la laïcité vécue, celle des acteurs du terrain, des éducateurs, des auteurs, des militants, des “serviteurs du commun”.
Renaud-Dély

L’édition 2025 du Prix National de la Laïcité rappelle une évidence trop souvent oubliée : la laïcité n’est pas une arme identitaire, c’est une protection universelle. Elle ne demande pas d’effacer les convictions ; elle demande de leur refuser le droit d’écraser l’autre. Elle est ce cadre où la dignité humaine passe avant l’appartenance, où l’égalité civique tient tête aux hiérarchies imposées par le dogme ou la peur.

Les-récipiendaires

En distinguant Katell Grabowska et l’association Divine Émilie, en honorant Alain Simon comme bâtisseur historique du prix, en récompensant Jacques Ravenne pour la puissance civique de l’imaginaire littéraire, en saluant Éric Giacometti par la médaille du Grand Chapitre Général, et en donnant au Prix international une dimension mémorielle et diplomatique à travers Samson Ozararat, le Grand Chapitre Général du Rite Français affirme une laïcité à la fois intellectuelle, sociale, culturelle et internationale.

Une laïcité, surtout, qui ne se contente pas de proclamer la République : elle la fait tenir debout.

Temple ArtHur Groussier, fresque

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles en relation avec ce sujet

Titre du document

DERNIERS ARTICLES