mer 31 décembre 2025 - 17:12

Comprendre l’excommunication des Francs-maçons par l’église catholique !

Certains évoquent une concurrence institutionnelle, d’autres un contexte historique, d’autres encore la peur du « syncrétisme » déiste. Quoiqu’il en soit, la bulle pontificale du 28 avril 1738 de Clement  XII, intitulée « In eminenti apostolatus » donne « la faculté d’instruire et de procéder contre lesdits transgresseurs, de les réprimer et punir des peines qu’ils méritent, en invoquant même à cet effet, s’il le faut, le secours du bras séculier. »

On peut aujourd’hui affirmer que la raison profonde de cette condamnation violente (cf la référence au « secours du bras séculier ») est d’ordre théologique.

C’est pour cette raison qu’elle n’a pas été amendée et c’est aussi pour cette raison qu’elle restera d’actualité.

La raison théologique de cette première bulle pontificale anti-maçonnique n’est pas évidente. Le développement que je vous propose a pour but de vous l’expliciter.

Pour cela, il est nécessaire de faire quelques rappels historiques.

Différentes étapes qui ont conduit à la prééminence de la Sainte trinité

La doctrine de la Sainte Trinité (un seul Dieu en trois “personnes” : Père, Fils et Saint-Esprit) s’est formée progressivement entre le Ier et le IVᵉ siècle.

Dans l’Ancien Testament, Dieu est unique (YHWH). L’Esprit de Dieu (Ruah Elohim) et la Sagesse (Hokhma) sont des manières symboliques d’exprimer son action dans le monde, pas des personnes distinctes.

Dans le Nouveau Testament : On trouve des formules triadiques, mais pas encore une doctrine. Jésus parle de Dieu son Père, agit “par l’Esprit”, et ordonne de baptiser “au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit” (Matthieu 28,19).

Au Iᵉʳ et IIᵉ siècle, Les premières communautés voient en Jésus le Fils de Dieu, porteur de l’Esprit, mais elles affirment encore un seul Dieu. Les écrits de Paul et de Jean évoquent la présence conjointe du Père, du Fils et de l’Esprit, sans les définir.

A partir du IIème siècle, des courants divergents apparaissent :
Le modalisme (Sabellius) : le Père, le Fils et l’Esprit sont trois modes d’un même Dieu, non des personnes distinctes.
Le subordinationisme (Origène, Tertullien) : le Fils et l’Esprit sont inférieurs au Père.
Les monarchiens : refusent toute division en Dieu.
Tertullien (v. 200) forge le mot Trinitas : “una substantia, tres personae”.
Le concile de Constantinople (381) → La Trinité complète devient doctrine officielle de l’Église

Augustin d’Hippone (De Trinitate, IVᵉ–Vᵉ s.) Avec lui la Trinité devient une structure relationnelle de l’amour divin.
Le Père = celui qui aime
Le Fils = l’Aimé
L’Esprit = l’Amour qui les unit

Rappel sur les contestations anti-trinitaires

Pour un certain nombre de chrétiens, la contestation de la sainte trinité porte essentiellement sur le concept de l’esprit saint.

A partir du XVIème siècle plusieurs penseurs se distinguent par des écrits anti-trinitaires.

Michel Servet (1511–1553) — médecin et théologien espagnol, auteur de De Trinitatis Erroribus (1531). Il considère le Saint-Esprit non comme une personne divine, mais comme la force vivifiante de Dieu, une énergie immanente. Il est condamné pour hérésie et exécuté à Genève.

Fausto Socin (1539–1604) et les sociniens (Pologne, Transylvanie) rejettent la Trinité et défendent l’idée que le Saint-Esprit n’est pas une entité distincte, mais l’action de Dieu dans le monde. Leur pensée donnera naissance à l’unitarisme, toujours présent dans le protestantisme libéral anglo-saxon.
On retrouve également un courant anti-trinitariste en dans l’Angleterre des XVIème et XVIIè siècles ; citons :

John Biddle (1615–1662) appelé le “père de l’unitarisme anglais”. Il traduit et défend les thèses sociniennes. Dans A Confession of Faith touching the Holy Trinity (1648), il affirme :
→ le Père seul est Dieu au sens strict ;
→ le Fils et l’Esprit sont subordonnés.

John Milton (1608–1674). Auteur du Paradis perdu mais aussi de De Doctrina Christiana (œuvre publiée après sa mort), il défend un arianisme rationnel  et rejette la Trinité au nom de la cohérence logique et du retour à l’Écriture.

Isaac Newton (1643–1727), dans ses manuscrits théologiques privés (publiés au XXᵉ siècle, ex. Theological Papers), il rejette explicitement la Trinité et accuse l’Église d’avoir corrompu le christianisme primitif au concile de Nicée. Son antitrinitarisme s’inscrit dans une recherche d’un monothéisme rationnel conforme à la nature.

Samuel Clarke (1675–1729), théologien anglican, auteur du Scripture Doctrine of the Trinity (1712) propose une trinité subordonnée :
→ le Père est suprême,
→ le Fils et l’Esprit dérivent leur être du Père.

William Whiston (1667–1752), successeur de Newton à Cambridge considère la Trinité comme une altération post-apostolique.

Tout se passe comme la création de la Franc-maçonnerie à Londres avait baigné dans ce que l’on a appelé l’unitarisme anglais (XVIIᵉ–XVIIIᵉ s.) né des disciples de Biddle, Clarke et Whiston, qui rejette le trinitarisme et prône une Église libérale affirmant le monothéisme strict et la morale évangélique.

Rappel sur une exception biblique :

Si Dieu est censé pardonner, il y a une exception !

« Tout péché et tout blasphème seront pardonnés aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit Saint ne sera pas pardonné. »

(Mathieu 12,31) 

Conclusion : Le rejet de la Sainte Trinité et du Saint Esprit étant un blasphème, l’appartenance à la Franc-Maçonnerie mérite l’excommunication

En remettant en cause le Saint Esprit les fondateurs de la franc-maçonnerie ont réalisé un blasphème. C’est la conclusion logique de l’application de la violence biblique  qui explique la bulle pontificale de Clément XII.

On voit ici que l’accusation de blasphème n’est pas réservée aux islamistes radicalisés ; elle perdure encore dans l’église catholique.

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32 Commentaires

  1. Dès le début du XVIIIe siècle, Paris et Rome connurent l’afflux de plusieurs jeunes aristocrates britanniques. Cette incitation au voyage, nommé le Grand Tour, était considérée comme un rite d’agrégation par une élite sociale londonienne.
    De plus, Paris et Rome demeurent les deux principaux pôles artistiques de l’Europe du XVIIIe siècle, ce qui a conduit notamment de nombreux artistes britanniques à y séjourner.
    Sur ce « Grand Tour », il convient de citer l’opinion du philosophe John Locke qui avait publié, dès 1693, un essai critique de ce type de voyage : « …Dans les monarchies les plus absolues d’Europe, on ne trouve que des courtisans. Dans notre monarchie, qui est plus libre, on ne devrait trouver que des citoyens. Laissons l’art de la ruse et de l’insinuation fleurir en France. (…) Mais laissons prévaloir ici une nature plus virile. Nous avons un prince à servir, et non à flatter. Nous avons un pays à chérir, non une cour à adorer… »
    Dès l’exil des Stuart et des Jacobites à Saint-Germain-en-Laye en 1689, puis définitivement à Rome en 1729, le pouvoir britannique mit à profit l’incitation au voyage de ses jeunes ressortissants dans le seul but de consolider les activités d’espionnage, car le risque « Stuart » était pris au sérieux par les gouvernements britanniques, au point qu’un espion prussien, le baron Philipp von Stosch, fut rémunéré à partir de 1722 pour espionner les Stuart et tous ceux qui les fréquentaient de près ou de loin.
    Néanmoins, l’administration pontificale exerçait un contrôle strict sur les étrangers qui arrivaient à Rome : il suffit de rappeler l’expulsion du baron Philipp Von Stosch, en mars 1731, pour constater que les activités politiques des ressortissants étrangers faisaient l’objet d’un contrôle étroit.
    Parmi les rares ouvrages qui abordent cette question, on peut citer celui de Lesley Lewis, « Connoisseurs and Secret Agents in Eighteenth-Century Rome », publié en 1961.
    L’intérêt principal de cet essai, écrit par une historienne de l’art, réside dans le dépouillement de la correspondance échangée par Horace Mann, représentant officiel de la couronne britannique à la cour de Florence, et le cardinal Alessandro Albani : c’est ainsi que fut mis en lumière le rôle joué par le cardinal Albani dans la surveillance indirecte exercée par le gouvernement britannique sur la cour en exil des Stuart, fixée à Rome depuis 1719, ainsi que sur les Britanniques qui étaient amenés à séjourner dans la capitale des États pontificaux…
    Dès le milieu des années 1740, Lord Elcho, un fervent partisan de la restauration des Stuart, formulait le jugement suivant : « Elcho suspectait, avec raison, l’abbé Peter Grant de jouer les espions. Grant s’immisçait dans leur société et présentait à chacun le visage qu’il attendait de lui : jacobite pour les jacobites, hanovrien pour les hanovriens, et compagnon agréable pour tous*»
    * David Douglas, A Short Account of the Affairs of Scotland in the Years 1744, 1745, 1746 by David, Lord Elcho, Printed from the Original Manuscript at Gosford, 1907, p. 29.
    A cela, il convient d’ajouter la dimension matérielle et financière du soutien pontifical comme le montre ce passage des Lettres d’Italie de Charles de Brosses :
    « J’achèverai avec vous ma tournée de visites importantes par celle du roi d’Angleterre. On le traite ici avec toute la considération due à une majesté reconnue pour telle. Il habite Place des Saints-Apôtres, dans un vaste logement qui n’a rien de beau. Les troupes du pape y montent la garde comme à Monte Cavallo, et l’accompagnent lorsqu’il sort ; ce qui ne lui arrive pas souvent. […] Ce prince tire de grands secours de la France, de l’Espagne et surtout de la chambre apostolique…* »
    *Charles de Brosses, Lettres familières écrites d’Italie en 1739 et 1740, 1885, vol. 2, p. 94 et p. 97.
    Une telle pression exercée par les gouvernants britanniques sur l’Église de Saint-Pierre, le Pape et le Prétendant suffirent amplement à motiver la bulle papale de 1738.

  2. S’agit-il d’exprimer des sentiments ou bien de relater des faits? Si l’on ne s’intéresse qu’aux seconds, la recherche des causes de la bulle In Eminenti se trouve dans les archives britanniques et italiennes qui évoquent dès 1734, à Rome, une agitation provoquée par plusieurs francs-maçons hanovriens qui organisent des charivaris nocturnes pour moquer leurs rivaux jacobites, ni plus ni moins. Ainsi, le 2 janvier 1734: « Il se trouve actuellement à Rome plus que cinquante gentilhommes anglais, tous affectionnés au gouvernement de Sa Majesté, qui n’ont jamais voulu avoir la moindre liaison avec les jacobites, ni les admettre dans leurs loge de free-macon [Francs-maçons]. Selon toute les apparences, ces mystérieuses assemblées ont donné occasion de craindre au Prétendant, qu’on tramoit quelque chose contre sa personne, bien qu’il n’y ait pas la moindre apparence de cela. » Dans la Gazette de Rome du 4 février 1736, ceci: « Avendo la Sacra Congregatione di Sant Officio avuto dell’Indizi di certa redunanza di una nova setta intitulata la Cuchiara [sic Cucchiara], portata nel grembo della Santa Sede da alcuni Personaggi di Distinctione Oltramontani Eretici, ma conservando questa Sacrilega Unione un inviolabile Segreto, ha il detto Sacre Tribunale preso la Resolutione, di far carcerari alcuni Domestici, et Servitori di Sudetti Personaggi, a fine di ricavar delle loro Depositioni qualche indizio de lughi, et de Sujetti, chi intervengono a tali perniziole Assemblée, a fine d’applicarsi l’opportuno rimedio, e almeno non potendosi scoprire cagionari spavente e timore.” En 1737, pareil : « Les Loges que quelques Francs-Maçons s’étaient avisés d’établir à Rome, sous le titre de la Cucchiara , n’eurent pas un meilleur sort. Le Pape trouva cette affaire assez intéressante pour en connaître lui-même. Il s’en fit instruire dans une Congrégation, à laquelle assistèrent les Cardinaux Ottoboni, Spinola ,et Zondedari. Les Loges des Francs-Maçons y furent dépeintes comme des Assemblées capables d’introduire dans l’État de grands désordres, et il fut décidé qu’il n’y avait point de lois trop sévères, dont on ne put user pour réprimer cette licence. Il n’y avait guère d’apparence que cette Confrérie dût subsister longtemps à Rome, où elle n’était rien moins que dans son centre. » Enfin, en mai 1738, peu de temps après la publication de la Bulle: « Depuis l’année dernière, la Secte des Francs Maçons ou Deliberi Muratori, qui aurait son origine en Angleterre, a été introduite dans plusieurs villes italiennes. À Rome, ayant appris avec une grande tristesse la propagation de cette secte, le Saint-Père a jugé nécessaire de couper la tête du monstre naissant, en publiant une bulle de censure contre la secte Muratori et en excommuniant tous ceux qui la suivaient. »

    Autrement dit, entre 1734 et 1738, ce sont les désordres publics qui provoquent la Bulle. Ces désordres sont dus aux conflits d’opinion sur les affaires politiques, conflit qui s’exacerbent au début des années 1730. Les argument théologiques sont relégués au second plan. S’il fallait retenir ceux-ci, pourquoi le pape attend-il 1738 pour condamner les loges, alors qu’elles ont déjà plusieurs décennies d’existence ?

    • Merci MTCF André pour ces détails de l’histoire qui illustrent le contexte de l’époque. Quoiqu’il en soit si on en croit Vatican News « Les catholiques ne peuvent (toujours pas) adhérer à la franc-maçonnerie. C’est ce qu’a réaffirmé le dicastère pour la Doctrine de la foi dans une réponse datée du 13 novembre 2023, signée par le préfet Victor Fernandéz et approuvée par le Pape François. Le dicastère a répondu à une demande de Mgr Julito Cortes. L’évêque de Dumanguete, aux Philippines, «après avoir expliqué avec inquiétude la situation dans son diocèse, due à l’augmentation continue du nombre de membres de la franc-maçonnerie, a demandé des suggestions sur la façon de gérer de façon adéquate cette réalité d’un point de vue pastoral, en tenant compte également des implications doctrinales ». Notre frère pose la question du choix de la date de cette bulle ! Je ne suis pas une référence historique et je ne peux que répéter ce que que j’ai pu lire mais il semble que cette date de 1738 se justifie par deux contextes historiques : d’une part la montée en puissance de l’influence maçonnique dans les milieux du pouvoir dans cette Europe des Lumières émergente et d’autre part ce que l’in a appelé le scandale de la loge florentine de 1737. Que derrière une raison théologique (le refus d’accepter la sainte trinité) se cache un prétexte lié à un contexte politico-religieux montre bien, comme il a été déjà dit, le caractère multifactoriel d’une décision aussi lourde de conséquences puisque dans les faits elle a permis de limiter grandement l’expansion de notre ordre. Aujourd’hui, tout laisse à penser que si le contexte historique de l’époque a disparu des esprits, l’argument théologique persiste ! Fraternité !

      • Mon T.·. C.·.F.·. Alain
        Tu écris : « Si on en croit Vatican News les catholiques ne peuvent etc….  » Eh bien il ne faut pas en croire cette Agence de Presse Vatican News : il s’agit d’une FAKE NEWS ou plus exactement d’un document de travail préparatoire pour une audience pontificale « fuité » par une journaliste et que n’a jamais signé le Pape : tu pourras aisément le vérifier car le problème a déjà été abordé dans 450.fm . Ce document a « curieusement  » fuité du Vatican et a été diffusé par cette Agence et « quelqu’un  » dans ce parcours a écrit de façon maladroite un « François » qui n’a rien à voir avec une signature papale !
        Si tu fais une recherche approfondie ( le l’avais faite à l’époque quant 450.fm avait abordé le sujet) tu t’apercevras que l’Agence de Presse ayant diffusé ce papier avait été rachetée par un fond Américain lié aux Conservateurs Radicaux Chrétiens Américains et ayant montré une certaine hostilité vis à vis du Pape François !
        J’avais d’ailleurs en son temps fourni à 450.fm une photo parue dans la presse maçonnique Anglaise montrant le Pape François sur le Parvis d’une Loge Maçonnique et disant à ses hôtes (Maçons) que l’Eglise et la Franc Maçonnerie avaient dans le Monde d’Aujourd’hui un certain nombre de valeurs communes à défendre

        Pour terminer , je rejoins notre frère André KERVELLA dont j’ai toujours apprécié le sérieux des travaux : « S’agit-il d’exprimer des sentiments ou bien de relater des faits? »

        Nous vivons dans un Monde où il nous faut de plus en plus vérifier les matériaux que l’on utilise dans nos propos et ce n’est pas , j’en conviens, toujours évident.

        NB depuis un certain temps déjà, l’Eglise ne menace plus les Maçons d’excommunication ; cette excommunication n’est d’ailleurs plus utilisé; Le « retrait de la Communion » étant devenu personnel (c’est toi qui évalues et décides) ; elle est remplacée alors par une simple bénédiction au moment de cette communion.

        • MTCF Jean-Jacques, j’admire jusqu’où ta foi en l’église catholique t’amène à trouver des arguments « innocentant » la sainte église de son agressivité envers la franc-maçonnerie ! Je suis convaincu que tu aura ta place réservée près du Tout Puissant ! Ainsi soit-il ! Fraternité !

        • Merci mon T.·..C.·.F.·. Alain : MERCI i de ta fraternité : tu me prédis le PARAD. s, ce n’est certainement pas le cas des Fondamentalistes Catholiques qui eux me prédiront l’ENFER; après tout , pourquoi pas. j’y ‘aurait au moins la consolation d’y discuter ave c toi : « AU CHAUD » !!!

  3. Comment osez-vous parler de franc-maçonnerie ? Laquelle ? Même au sein d’un même ordre, d’une même loge, les controverses rendent l’unité impossible (deux francs-maçons coincés dans un ascenseur : trois opinions).

    Quant à l’influence juive sur la franc-maçonnerie, elle se manifeste peut-être en France. En Espagne, la franc-maçonnerie renaît des cendres de ceux qui ont été assassinés et persécutés par le fasciste Franco, mais il n’y a pas de Juifs dans les loges car ils sont quasiment inexistants en Espagne.

    Il n’appartient pas à la franc-maçonnerie de décider que l’Église catholique cesse de la persécuter. C’est à l’Église de décider si un catholique franc-maçon n’est pas en état de péché mortel. C’est le cas depuis le concile Vatican II ; auparavant, cela entraînait l’exclusion de tous les sacrements (excommunication).

    J’appartiens à ces hauts grades influents, et notre pouvoir est tel que nous sommes sur le point de perdre notre atelier et ne trouvons aucun batiment abordable économiquement.

    • Merci MTCF José pour ta contribution ! J’imagine la souffrance qui est la tienne et je compatis en espérant que des solutions seront trouvées. Cet article n’avait comme intention que celle d’essayer de comprendre une décision historique. Loin de moi l’idée de vouloir être autre chose qu’un journaliste amateur cherchant dans tout ce qui touche à la franc-maçonnerie. Fraternité !

  4. Merci pour cet article stimulant qui replace utilement la bulle de 1738 dans un panorama doctrinal approfondi. L’accent sur les filiations antitrinitaires éclaire un horizon intellectuel important pour comprendre certaines craintes romaines. Il convient toutefois de nuancer : la condamnation pontificale mérite aussi d’être lue à l’aune de facteurs politiques et pastoraux contemporains. La démonstration gagnerait en force si elle s’appuyait davantage sur des sources primaires montrant une remise explicite de la Trinité dans certains milieux maçonniques.

    • Merci pour votre contribution. Vous avez sûrement raison, et aussi Henri Ramoneda et Jean-Jacques Chauvin, pour affirmer qu’il y a différents éléments dans ce dossier qui ont abouti à cette condamnation. Aujourd’hui il est clair, sachant que la Franc-Maçonnerie est représentée au niveau mondial par la GLUA, que la route est dégagée pour une « normalisation » des relations entre Rome et la GLUA. Le Roi Charles III a montré la voie lors de sa dernière rencontre au Vatican avec Léon XIV.

  5. La bulle papale de 1738 reposait sur des motifs politiques, motivée essentiellement par l’hostilité du pouvoir britannique à l’encontre de la papauté. De surcroît, le Vatican considérait les Jansénistes et les francs-maçons anglais comme de dangereux séditieux.
    Le Claim of Right Act, voté par le parlement d’Écosse en 1689, encore en vigueur de nos jours, stipule que : «les écoles, les collèges, les chapelles, et les églises des Jésuites s’élèvent contre le protestantisme et sont contraires au Droit».
    En ces temps là, une telle méfiance était légitime puisqu’en 1702, l’Angleterre avait rejoint l’Autriche et les Provinces Unies contre la France et l’Espagne dans le cadre de la guerre de succession d’Espagne (1700-1714).
    Au cœur du siècle des Lumières, en 1740, la succession autrichienne avait généré un conflit européen majeur. Dès cette époque, la France entra en guerre en s’alliant à la Prusse contre les Britanniques, les Autrichiens et les Hollandais. La guerre prit fin en 1748 avec le traité d’Aix-la-Chapelle.
    De surcroît, le pape Clément XI fulmina en septembre 1713 la bulle Unigenitus pour dénoncer le Jansénisme. Le 24 mars 1730, le cardinal de Fleury, sous les auspices du roi Louis XV, s’empara de la bulle Unigenitus et la fit devenir loi du royaume de France et de Navarre. Une telle décision éclaire une des missions confiée à René Hérault : il devait pourfendre les services d’espionnage anglais dont l’efficacité était devenue redoutable.
    Il convient de préciser que le pape Innocent XIII, successeur de Clément XI, soutint le Prétendant Jacques François Édouard Stuart. Il en fut de même pour son successeur, le pape Clément XII. Ce dernier continua à exercer la pression sur les Jansénistes dont la bulle Unigenitus avait marqué le commencement de l’opposition officielle de la papauté et surtout, il fulmina en 1738 la bulle In eminenti apostolatus specula contre la franc-maçonnerie.

    • C’est un honneur MTCF Henri de bénéficier de vos connaissances et je suis persuadé que les lecteurs apprécieront. Très fraternellement.

    • Pour compléter les propos d’Henri ( tout à fait de circonstances) il faut parler d’un acteur majeur sur la scène historique de la première moitié du XVIIIème siècle en France, c’est la MAGISTRATURE : elle a joué un role fondamental sur la Franc maçonnerie française de l’époque : beaucoup de magistrats étaient Maçons et un nombre encore plus importants parmi eux étaient surtout JANSENISTES : il y a là une première clé de compréhension qui explique bien des choses . Une seconde clé de compréhension c’est la bataille « au couteau  » que se sont livrés JANSENITES et JESUITES à cette époque : par l’action des Magistrats cette première manche de l’Histoire a été gagné par les Jansénistes puisque l’Ordre des Jésuite fut chassé de France puis abolit ( pour un temps) . La FM a subi l’influence de ce duel sans merci . Les Jansénistes n’ont jamais créé de schisme : ils sont restés dans l’Eglise qui n’en voulait pas ; Rome était plutôt pour les Jésuites et pour les Stuart, lesquels Stuarts , par l’intermédiaire des Jacobites ont eu une très grande importance sur l’elaboration de nos rituels  » ECOSSAIS » sur lesquels cependant les jansénistes avaient déjà imprégnés leurs marques…..Les historiens ont du grain à moudre !

      • En 1763, le roi Louis XV, subissant une nouvelle fois les pressions des Jansénistes, fut contraint de bannir de France les Jésuites. Par décision royale, deux cents collèges de la Compagnie de Jésus furent fermés. Dès lors, les familles royales européennes excluront successivement les Jésuites.
        De mémoire d’homme, les Stuart furent honnis des Whigs.
        Dès 1680, les Whigs souhaitaient exclure de la succession au trône le duc d’York, le futur Jacques II. Ils s’illustrèrent dans la révolution de 1688 et jouèrent un rôle déterminant dans l’avènement de la dynastie hanovrienne en 1714.
        Dès la destitution de Jacques Stuart, menée par Guillaume III, prince d’Orange, instigateur de la révolution anglaise de 1688, Jacques Stuart, roi catholique d’Angleterre et d’Irlande, sous le nom de Jacques II, et roi d’Écosse, sous le nom de Jacques VII, fut contraint de s’exiler au château de Saint-Germain en-Laye en France.
        Six mois après cette destitution, en mars 1689, Jacques II débarqua en Irlande avec de nombreux militaires français et irlandais. Durant l’hiver 1689-1690, les armées anglaises et écossaises se dirigèrent vers le sud où se trouvaient les armées du roi déchu.
        Bien que les catholiques irlandais fussent soutenus par sept mille soldats français, ils se heurtèrent d’une part, à trente six mille soldats anglais, et d’autre part, à une très dure opposition de la part des colons protestants d’origine écossaise dans la province d’Ulster, située au nord de l’Irlande.
        Le 1er juillet 1690, la ligne de défense Jacques II se situait aux abords de la rivière la Boyne, près de Drogheda, dans le comté de Louth. Cette bataille se traduisit par une défaite amère. Et les espoirs de la population catholique irlandaise de se libérer du joug colonial anglais et écossais s’envolèrent.
        Toute guerre est une défaite. Tant de rêves brisés, tant d’existences fragilisées : la tragédie fut immense. Défaits et meurtris, les soldats de Jacques II s’exilèrent avec lui, pour certains en France, mais aussi en Espagne ou d’autres pays européens.
        La défaite des Stuart sera la source d’une effroyable oppression à l’encontre des catholiques irlandais par les gouvernements successifs de Londres. À notre époque, le jour de commémoration de la bataille de la Boyne, les marches des loges orangistes, organisées par les protestants en Irlande du Nord, attisent encore les rapports avec les catholiques irlandais.
        Une simple lecture des engagements requis par l’Ordre d’Orange est fortement évocatrice : les libéraux anglicans et presbytériens s’engagent à «défendre la religion protestante et à s’opposer énergiquement aux erreurs et doctrines de l’Église romaine. Ils s’engagent également à résister à l’influence de l’Église catholique».
        Les premières étapes de la lignée des Stuart permettent de placer l’histoire de leur destin tragique dès le règne de Marie Stuart, reine d’Écosse, qui fut condamnée à mort pour haute trahison par la couronne d’Angleterre. Les témoignages confirment que son bourreau lui coupa la tête au terme de la troisième tentative.
        Marie Stuart fut victime d’un complot et la preuve de ce complot a été apportée récemment par le décryptage des lettres échangées entre les conspirateurs. Une sublime histoire redécouverte par un projet de recherche réunissant historiens, cryptographes et experts.
        https://theconversation.com/marie-stuart-quand-la-vie-dune-reine-ne-tient-qua-la-robustesse-dun-code-secret-244223

        Cela démontre à quel point la maçonnerie jacobite fut intrinsèquement liée à l’histoire de la lignée des Stuart.

        • Merci Henri; on pourrait ajouter à tes propos que cela démontre aussi qu’il faut se méfier des explications par trop simplistes en ce qui concernant l’Histoire de notre Ordre et son intégration dans l’Histoire de la Cité; On pourrait aussi parler sur ce sujet des guerres des années 1740 et 1760 ainsi que de la guerre d’Indépendance américaine qui ont entraîné par le biais des échanges avec les prisonniers des brassages d’idées et de pratiques sur le plan maçonnique entre allemands, français et britanniques pour aboutir à ce que nous sommes en tan que Maçons aujourd’hui.

          Pour ce qui est des Jésuites, bannis de tous, ils ont été accueillis les bras ouverts par Frederic II roi de Prusse, un Grand Maçon surnommé parfois le Salomon du Nord, qui n’ignorait pas qu’ils avaient révolutionné l’enseignement en prônant en particulier le libre arbitre / Dieu a crée l’Homme en tant qu’être libre (y compris, en toute logique, la liberté de ne pas croire en lui ! )/ Cet enseignement conduisait tout droit à ce que l’on a appelé le Siècle des Lumières;

  6. De quel droit , mon TCF Alain, parles -tu au nom de la Franc-Maçonnerie ? Pour être parfaitement honnête ( ce dont je ne doute pas! ) tu devrais parler à la première personne et utiliser le JE ce que tu as bien évidemment parfaitement le droit.de faire ; mais le NOUS ( maçonnique) ne t’appartient pas car au niveau de ce NOUS tes propos sont pleins de biais ( et c’est un Maçon aussi  » Agé », que toi , qui l’affirme) . Pour le » Nous » : les biais de tes propos sont à tous les niveaux : sur le plan de la Maçonnerie, sur le plan de l’Eglise Catholique et même sur le plan l’Histoire.
    Soyons bref :
    – Sur le plan Maçonnique : « NOUS » considérons les conceptions métaphysiques comme étant du domaine individuel de chaque membre et l’ensemble des conceptions individuelles de chaque membre n’a JAMAIS représenté une conception métaphysique propre commune pouvant caractériser la FM

    -Sur le plan de l’Eglise Catholique ACTUEL le socle est le Concile de Vatican 2 qui, parlant de l’Homme, pose comme Principe fondamental la Liberté absolue de Conscience. Puisque tu es au GODF , je vois mal l’Eglise condamner la recherche de la Vérité, l’Etude le la morale, la philanthropie et même la Philosophie , qui sont les bases de travail de cette Obédience. En ce qui concerne l’excommunication , pas de commentaire : DE NOS JOURS s,, tes propos sont carrément « hors sol ».

    -Sur le plan historique ; il y a dans tes propos un mélange entre Histoire Maçonnique et Histoire des idées (philosophiques, religieuses et profanes) . S’il y a incontestablement eu des interférences, elles l’ont TOUJOURS été de façon individuelle, pas collective , il ne faut donc pas généraliser ou tout mélanger. Au passage, Newton n’a jamais été Maçon : S’il l’avait été ça se saurait !!! Combien de fois faudra -il répéter par ailleurs que la Bulle de condamnation de « l’Evêque  » de Rome en 1738 n’avait aucune valeur en France dont le Roi était de Droit Divin; bulle que n’a jamais enregistré le Parlement ce qui était indispensable pour qu’elle soit effective : et l’on a continué joyeusement à battre maillet y compris dans certains monastères sans même savoir parfois que cette bulle existait ! Ls causes de cette Bulle sont ailleurs mais cela serait trop long à exposer ici.
    Bon j’arrête là pour ne pas être trop long ne vois dans mes propos aucune animosité et je t’assure au contraire mon TCF de ma plus chaleureuse fraternité.

    • Merci MTCF Jean-Jacques, je suis désolé que ce Nous te chagrine et j’ai sûrement tord de l’avoir utilisé bien que lorsque je le fais c’est parce qu’il s’agit de consensus pour lequel notre communauté se reconnait globalement.
      Pour en revenir au sujet de cet article, je suis parti d’une réalité toujours vivace. « Les catholiques ne peuvent adhérer à la franc-maçonnerie. C’est ce qu’a réaffirmé le dicastère pour la Doctrine de la foi dans une réponse datée du 13 novembre 2023, signée par le préfet Victor Fernandéz et approuvée par le Pape François. Le dicastère a répondu à une demande de Mgr Julito Cortes. L’évêque de Dumanguete, aux Philippines, «après avoir expliqué avec inquiétude la situation dans son diocèse, due à l’augmentation continue du nombre de membres de la franc-maçonnerie, a demandé des suggestions sur la façon de gérer de façon adéquate cette réalité d’un point de vue pastoral, en tenant compte également des implications doctrinales». » (sources Vatican news). Pour l’expliquer j’ai pensé qu’il fallait revenir aux sources ! Tu sembles penser que cet interdit n’a pas de valeur ! Tu as le droit de le penser ! Le déni est une manière de voir les choses ! Fraternité !

      • Je partage ta conclusion ;
         » Tu as le droit de penser tout ce que tu écris ,car le déni est une manière de voir les choses ! Fraternité !  »
        Ceci dit, les arguments que tu avances sont ceux des chrétiens radicalisés (exemple : les USA de Trump mais aussi quelques vieux cardinaux « conservateurs » du Vatican ) auxquels, bien évidemment, répondent, comme toi, une minorité de nos frères Maçons sans même s’apercevoir qu’il sont en passe de le devenir eux mêmes ( radicalisés) et tes propos donnent du grain à moudre à cette spirale de l’affrontement . Nous sommes le Centre de l’Union , ne l’oublie pas

        NB (ne concernant pas tes propos mais liée au sujet) :
        La RADICALISATION a besoin d’adversaires; alors elle s’en crée en utilisant à des degrés divers la PROVOCATION. Cette provocation entraîne bien évidemment une REACTION de défense voire d’attaque contre eux : alors ils crient à la persécution en ayant soin d’essayer d’entraîner avec eux tous ceux qui partagent un certain nombre de leurs idées mais sans être solidaire de leur radicalité : les exemples abondent : quelque fois, hélas, ça marche , mais le plus souvent , fort heureusement, les gens ne sont pas dupes.
        La Maçonnerie, la Seule, la Vraie, permet des controverses comme celle que nous venons d’avoir sans heurts ni animosité , éclairé par la LUMIERE de l’ESPRIT sans faire toutefois de nous des ILLUMINES de Dieu ou de la RAISON;

        • Cela voudrait-il dire que nous n’avons pas intérêt à évoquer la vérité historique ? que nous avons peur ? qu’il faut se cacher ?
          Peut-être as-tu raison ?
          Ce n’est pas vraiment mon état d’esprit ! Je pense qu’il y a des catholiques sincères qui peuvent comprendre que ces condamnations sont d’un autre temps et que l’on peut aujourd’hui appeler un chat un chat !
          Fraternité

        • Très habile réponse mon T.·.C.·.F.·. / tu me donnes raison sur des choses que je n’ai pas dites !!! Mais sommes en définitive d’accord : toutes ces considérations sont d’un autre temps et je crois que l’on a déjà suffisamment à faire dans le Monde qui est le nôtre actuellement pour y rendre l’Humanisme universelle
          Je te remercie d’avoir permis cet échange fraternel.

  7. Rien à battre. A bas la calotte. Et j’en ai marre de cette rengaine perpétuelle. Chacun a le droit de croire à une entité créatrice ou de n’y pas croire. Le reste est littérature.
    J’ ai dit

    • Merci MTCF pour ta contribution qui fait référence à un courant maçonnique anti clérical qui a joué un rôle important au moment où l’église catholique refusait la séparation du pouvoir religieux du pouvoir républicain. Notre ordre accepte les différences d’opinions ; c’est tout à son honneur !

  8. Dans un vieux bouquin de Roger Peyrefitte » les fils de la Lumière « qui à l’époque m’avait semblé fort bien documenté, il développait la thèse que ce que l’Église catholique n’avait pas pu supporter dans la franc-maçonnerie était le fait qu’elle laissait émerger la raison ce qui était insupportable pour l’Église

    • Merci MTCF Jean ! Il était une époque où les accusations fusaient de toutes parts. Peut-être qu’aujourd’hui on pourrait imaginer plus de bienveillance mutuelle ! La franc-maçonnerie n’est pas une religion ! Les religions n’ont rien à craindre de nous ! Les francs-maçons prônent le respect mutuel et la bienveillance ! Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Fraternité !

  9. Franc-maçon et baptisé depuis peu avec l’approbation du pape François qui à ordonné à notre évêque de s’occuper de moi suite à une lettre que je lui ai envoyé.
    j’ai suivi un catéchuménat normal et un baptême exécuté par l’évêque lui-même celui même qui ne voulait pas me baptiser car j’étais Franc-maçon.
    depuis une bonne entente entre lui et moi.
    Donan

    • Merci MTCF pour ce témoignage qui prouve qu’une réelle évolution du respect mutuel est en marche ! Félicitations pour ton opiniâtreté et ta capacité à assumer ton engagement !

  10. La position de l’église n’est plus la condamnation claire de la Franc-maçonnerie.
    Ce qui fonde la loi de l’Eglise c’est le Canon.
    On trouve dans le Code de 1983 le canon 1374 :  » Celui qui s’inscrit dans une association qui complote contre l’Église sera puni d’une juste peine ; celui qui promeut ou dirige une telle association sera puni d’interdit.  »
    Si la maçonnerie ne complote plus contre l’Eglise, elle n’est plus condamnable.
    Certains arguent de la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi de novembre 1983 qui conteste le changement d’attitude. Mais ce n’est pas cette Congrégation qui fonde la loi de l’Eglise.

    • Merci MTCF Jean-Robert pour ce complément d’informations. Tous les textes méritent d’être pris en compte si on veut pouvoir argumenter et mettre les « décideurs » face à des contradictions ! Sans acrimonie et avec respect , je suis convaincu qu’une prise en compte des « réalités » devrait permettre de lever cette interdiction ! Fraternité !

  11. Comprendre les raisons de l’excommunication des francs-maçons pourrait avoir un intérêt pour toutes celles et tous ceux qui sont catholiques et francs-maçons ! Car la raison invoquée en 1738 dans le contexte de la création de notre ordre par les anglais anti-trinitaires ne tient plus aujourd’hui ! Les catholiques maçons aujourd’hui et dans le monde ne se réclament pas expressément d’une doctrine anti-trinitaire. Je suis convaincu qu’une voie existe pour pacifier les relations entre la Franc-Maçonnerie et l’Eglise catholique.

    • La franc-maçonnerie a été créée par des Juifs, comme ils l’affirment eux-mêmes.

      Il n’est donc pas étonnant que les enseignements du Christ et de son Église catholique soient rejetés, car ils ont commis un déicide en tuant le Christ.

      Le Messager (juif) du B’nai B’rith, août 1910.

      « Le Juif (comme tout franc-maçon sensé le sait) nous a légué notre chère franc-maçonnerie.

      Listus, un Juif, fut, sous l’égide de Dieu, l’auteur de la franc-maçonnerie. »

      page 7 https://tinyurl.com/muf6kzbh

      La question juive en Europe : causes, effets et remèdes

      Extrait de La Civiltà Cattolica, vol. VII, n° XIV, 1890.

      Partie II : VIII. D’où vient la franc-maçonnerie ?

      « Affirmons à présent, à l’instar de nombreux autres auteurs, que la franc-maçonnerie fut, à l’origine, créée par des Juifs. Cette affirmation peut désormais être prouvée, bien qu’elle contredise les propos des historiens les plus prudents. Il est certain que le judaïsme, au cours des siècles passés, a introduit la franc-maçonnerie ; usant de ses talents diaboliques, il l’a imprégnée de son esprit, l’orientant vers ses objectifs, s’y intégrant et en faisant partie intégrante de sa force vive, afin de la mener où bon lui semblait.

      Pour parvenir à ce modèle parfait de domination, qui fut et demeure l’ultime superstition du talmudisme, le génie juif comprit qu’un obstacle redoutable se dressait sur son chemin, l’empêchant d’accéder au monde baptisé et, par conséquent, au domaine tant convoité des non-Juifs. Cet obstacle était la religion chrétienne, fondement de toutes les institutions et de toutes les lois, et dont découla, au fil des siècles, la réglementation de l’ordre civil. Mais, pour accéder à la structure de la Concernant la religion chrétienne, et plus particulièrement le catholicisme, les Hébreux estimèrent que la meilleure méthode consistait à agir en secret, en envoyant mensongèrement leurs représentants en éclaireurs et en se cachant derrière eux, afin de dissimuler l’influence juive. En somme, ils devaient mener leur assaut par des soldats étrangers, afin de faire tomber la forteresse au nom de la liberté. Il leur fallait donc escalader ce fondement inébranlable pour renverser tout l’édifice du christianisme. Et, à cette fin, ils se sont alliés aux chefs du monde occulte, par le biais de la franc-maçonnerie, qui leur est soumise.

      Ainsi, les liens qui unissent le judaïsme moderne à la franc-maçonnerie sont désormais manifestes et devraient dissiper tout doute. L’étude de la question dite sémitique, en France, en Allemagne, en Italie et ailleurs, autrefois obscure et impénétrable, est désormais sortie de l’ombre. On sait maintenant comment la Kabbale talmudique a été introduite dans les rites. Les mystères, symboles et allégories des grades maçonniques. Il est également connu que les Juifs se sont non seulement infiltrés dans toutes les loges, augmentant ainsi leur nombre, mais qu’ils les ont aussi remplies de leurs propres adeptes. Par leur intermédiaire, ils règnent et dirigent les autres, et quiconque y entre doit être approuvé par les Juifs, qui gouvernent par le sang et par le culte. On peut affirmer avec certitude que tout en franc-maçonnerie est ordonné par un sanhédrin juif, et qu’aucun autre pouvoir ne peut être exercé si ce n’est celui qui émane de cette secte néfaste. C’est ainsi que l’un des périodiques français les plus réputés a légitimement écrit : « Le judaïsme et la franc-maçonnerie semblent aujourd’hui pouvoir être considérés comme une seule et même entité. Il s’ensuit nécessairement que pour que le judaïsme gouverne le monde, la franc-maçonnerie a été judéo-maçonnique et le judaïsme franc-maçonnique.»

      http://www.catholicapologetics.info/apologetics/judaism/jewrope.htm

      • Merci Andy pour votre contribution. Dans toute analyse d’un mouvement qu’il soit philosophique ou ésotérique, il faut distinguer les faits des interprétations possibles faites par certains auteurs.
        Votre thèse fait manifestement partie des interprétations. Pour « assez bien » connaître les réalités du fonctionnement des loges et des obédiences je peux vous affirmer que ce que vous affirmez ne correspond pas à ce qui existe et ceci pour une raison simple : la franc-maçonnerie est d’abord une méthode qui peut s’adapter avec une multitude de variantes. Il est impossible de généraliser ! par ailleurs les francs-maçons sont épris de liberté et ne supportent pas les dogmes !
        Je me permets de vous conseiller de poursuivre votre recherche dans les nombreuses pages qu’offre 450.fm. Fraternité !

        • J’apprécie beaucoup votre réponse, Monsieur.

          Il ne fait aucun doute que la franc-maçonnerie a été créée comme organisation de façade au service d’objectifs juifs. D’anciens francs-maçons en témoignent, tout comme les preuves que j’ai fournies précédemment.

          L’excellent ouvrage de Maurice Pinay, « Complot contre l’Église », 1962, apporte un éclairage supplémentaire :

          LES JUIFS, FONDATEURS DE LA FRANC-MAÇONNERIE.

          https://judaisation.wordpress.com/2010/03/25/chapitre-ii-les-juifs-fondateurs-de-la-maconnerie/

          Albert G. Mackey – Encyclopédie de la Franc-maçonnerie.

          « Chaque loge est et doit être un symbole du Temple juif, chaque vénérable maître représentant le Roi juif, et chaque franc-maçon une incarnation de l’ouvrier juif. »

          paragraphe 13

          https://www.universalfreemasonry.org/en/encyclopedia/temple-of-solomon

          L’ex-maçon Copin Albancelli révèle l’influence juive sur la Franc-maçonnerie :

          « Mais plus encore, M. Copin Albancelli déclare que le Grand Orient est un système de tromperie par lequel les membres sont enrôlés dans une cause qui leur est inconnue ; même les initiés des hauts grades ignorent souvent le véritable but de l’Ordre et le pouvoir qui le sous-tend. M. Copin Albancelli en conclut qu’il existe trois francs-maçonneries hiérarchisées : (i) la Maçonnerie Bleue (c’est-à-dire les trois grades de métier), où aucun secret n’est révélé aux membres et qui sert uniquement de centre de sélection pour les candidats potentiels ; (2) les hauts grades, où la plupart des membres, tout en s’imaginant initiés à l’intégralité du secret de l’Ordre et « débordant d’importance » quant à leur rôle imaginaire de chefs, n’ont qu’une connaissance partielle du but qu’ils poursuivent ; et (3) le cercle intérieur, « les vrais maîtres », ceux qui se dissimulent derrière les hauts grades de la franc-maçonnerie. L’admission à ce cercle intérieur ne dépend d’ailleurs pas nécessairement des grades. « Tandis que dans les maçonneries inférieures, les adeptes sont tenus de franchir tous les grades de la hiérarchie établie, la franc-maçonnerie supérieure et invisible recrute assurément non seulement parmi les trente-trois grades, mais aussi dans tous les groupes de la franc-maçonnerie de haut grade, et peut-être même, dans certains cas exceptionnels, en dehors de ceux-ci. » Cette franc-maçonnerie intérieure et invisible est, dans une large mesure, internationale.

          Le passage le plus éclairant de tout le livre de M. Copin Albancelli est celui où il décrit une expérience qui lui est arrivée après avoir reçu le grade de Rose-Croix. C’est alors que l’un de ses supérieurs le prit à part et lui dit en ces termes :

          « Tu te rends compte du pouvoir dont dispose la franc-maçonnerie. Nous pouvons dire que nous tenons la France. Ce n’est pas grâce à notre nombre, puisqu’il n’y a que 25 000 francs-maçons dans ce pays (en 1889). Ce n’est pas non plus grâce à notre intelligence, car tu as pu constater la médiocrité intellectuelle de la plupart de ces 25 000 francs-maçons. Nous tenons la France parce que nous sommes organisés, et les seuls à l’être. Mais surtout, nous tenons la France parce que nous avons un but, un but inconnu ; et comme il est inconnu, aucun obstacle ne peut se dresser sur son chemin ; et enfin, comme aucun obstacle ne se dresse, la voie est grande ouverte devant nous. C’est logique, n’est-ce pas ?»

          « Absolument. »

          « Bien. Mais que diriez-vous d’une association qui, au lieu de compter 25 000 personnes anonymes comme en franc-maçonnerie, serait composée, disons, de seulement mille individus, mais mille individus recrutés de la manière que je vais vous expliquer ? »

          Le franc-maçon poursuivit en expliquant comment ces individus étaient sélectionnés, les mois et les années d’observation et de supervision auxquels ils étaient soumis, afin de former au sein de la franc-maçonnerie un corps d’hommes d’élite capables d’en diriger les opérations.

          « Pouvez-vous imaginer le pouvoir que posséderait une telle association ? »

          « Une association ainsi constituée ferait tout ce qu’elle voudrait. Elle pourrait posséder le monde si elle le souhaitait. »

          Sur ce, le grand maître, après avoir demandé une nouvelle promesse de secret, déclara :

          « Eh bien, en échange de cette promesse, frère Copin, je suis autorisé à vous révéler l’existence de cette association et, de plus, à vous y présenter. »

          C’est alors que Monsieur Copin Albancelli comprit que la conversation ne visait pas, comme il l’avait d’abord cru, à franchir l’étape suivante en franc-maçonnerie – le trentième degré de chevalier Kadosch – mais à entrer par une porte dérobée dans une association dissimulée au sein de la franc-maçonnerie et dont l’organisation visible n’était qu’une façade.

          Cette expérience lui avait permis d’entrevoir « un monde existant derrière le monde maçonnique, plus secret encore, insoupçonné tant par lui que par le monde extérieur ». La franc-maçonnerie ne peut donc être que « l’antichambre à demi éclairée de la véritable société secrète. Voilà la vérité.» « Il existe donc nécessairement une Puissance directrice permanente. Nous ne pouvons la voir, elle est donc occulte.»

          Pendant un certain temps, M. Copin Albancelli a conclu que cette Puissance était « la puissance juive » et a développé cette idée dans un ouvrage ultérieur ; mais la guerre l’a conduit à approfondir ses théories dans un autre livre, à paraître prochainement.

          Que les loges du Grand Orient soient en grande partie contrôlées par des Juifs est certain, et qu’elles servent de centres de propagande politique est tout aussi indéniable. »

          https://www.heritage-history.com/index.php?c=read&author=webster&book=secret&story=modern

          Je pourrais fournir bien d’autres preuves, si nécessaire.

          Je ne fais que relater les faits, Monsieur.

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Alain Bréant
Alain Bréant
Médecin généraliste, orientation homéopathie acupuncture initié en 1979 dans la loge "La Voie Initiatique Universelle", à l'orient d'Orléans, du GODF Actuellement membre d'une loge du GODF à l'orient de Vichy Auteur sous le pseudonyme de Matéo Simoita de : - "L'idéal maçonnique revisité - 1717- 2017" - Editions de l'oiseau - 2017 - "La loge maçonnique" - avec la participation de YaKaYaKa, dessinateur - Editions Hermésia - 2018 - "Emotions maçonniques " - Poèmes maçonniques à l'aune du Yi King - Editions Edilivre - 2021

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