22/11/25 : 1ère Journée du Livre Maçonnique à Strasbourg avec la GLDF/GLNF

Quand la fraternité devient club privé, le livre tourne à la messe fermée.
Pour ce salons « Les Quatre Fantastiques » semblent confondre ouverture et exclusion polie, rencontre et représentation. Le vernis du prestige ne masque pas le froid de l’entre-soi.
On venait pour lire, on repart avec la certitude qu’ici, la fraternité se conjugue à huis clos.

Quand un salon du livre se ferme, c’est la culture qui s’appauvrit.
À Strasbourg, on aurait pu célébrer la diversité des pensées et des spiritualités. On y découvre finalement une manifestation verrouillée, réservée à quelques organisations qui semblent vouloir se distinguer des autres, jugées “trop petites” ou “moins régulières”.
Drôle de manière de défendre les valeurs d’ouverture, de tolérance et de fraternité qu’elles affichent pourtant partout.
La vraie grandeur ne se mesure pas à la taille d’une obédience, mais à la qualité du dialogue qu’elle entretient avec les autres.
À force de vouloir être “entre soi”, on finit par parler seul. Et c’est tout le contraire de l’esprit du livre.

Quand certains confondent rayonnement et isolement, c’est le Livre qui perd son âme.
La Journée du Livre Maçonnique de Strasbourg aurait pu être un espace de rencontre, de partage, de vraie fraternité entre obédiences, auteurs et lecteurs. Elle devient, à lire la communication officielle, une vitrine d’entre-soi, un palier d’ego où l’on célèbre la prétendue supériorité de quelques-uns sur le silence des autres.
Se couper des obédiences dites moyennes ou petites, c’est trahir l’esprit même du dialogue initiatique. La Maçonnerie n’est pas un club sélectif : c’est une école de l’humain.
Le mépris affiché aujourd’hui n’est pas seulement malvenu : il est contraire à tout ce que nous prétendons défendre – la bienveillance, l’ouverture, l’universalité.
Nous saurons nous en souvenir.
Car les salons vivants, les Masonica, les rencontres ouvertes et fraternelles, eux, ne se drapent pas d’étiquettes. Ils font respirer la pensée, sans hiérarchie de régularité ni gradin de suffisance.

Franchement, la GLDF et la GLFF n’avaient rien à faire dans ce bal masqué. Participer à ce genre de vitrine, c’est donner un vernis culturel à un temple fermé. Triste stratégie de communication.

Quid du Pôle Tradition de 2017 ? Avec la GLTSO et l’Alliance : à jeter à la poubelle ? Dommage, c’était la seule tentative sérieuse de relier tradition et ouverture ave cla GLFF.

Mais ce n’est pas un Masonica ! Une Journée du Livre Maçonnique sans pôle symbolique, sans auteurs indépendants, sans respiration initiatique ? C’est un salon sous cloche, pas une agora des Lumières