Ah, quel bonheur de commencer la semaine avec une bonne dose de cynisme bien tassé ! Aujourd’hui, plongeons dans l’absence criante du corps dans la Franc-Maçonnerie, cette noble institution où l’on parle beaucoup… mais où l’on oublie étrangement d’inscrire son corps dans l’espace sacré. Pas de lien subtil entre les agapes et le symbolisme maçonnique, hein, ni avec les cycles saisonniers – non, non, on ne mange pas, on se goinfre ! Le vin coule à flots, la respiration pendant les tenues ressemble à un marathon de ronflements, et après, c’est la même débâcle. Franchement, on dirait une fête de village déguisée en rituel sacré.

Et que dire du Vénérable ? Il nous sert des sermons moraux à faire pâlir un curé un dimanche matin, avec des discours enflammés sur la vertu et la lumière. Mais quand on regarde la mise en pratique des principes de base appris à l’apprentissage – vous savez, ces bases que même un bleu devrait réciter dans son sommeil –, c’est le blackout total. Un petit rappel pour les distraits qui n’ont jamais croisé leur instructeur ou le Second Surveillant : le fil à plomb pour la loi de la gravité, la lune et le soleil pour l’alternance, le pavé mosaïque pour l’harmonie des contraires, le ciseau, le maillet et la pierre brute pour le principe actif et passif… Ça vous revient, là ? Alors pourquoi étudier tout ça uniquement quand la bavette est relevée, hein ?
Peut-être pour saisir les lois invisibles qui dansent dans notre monde matériel – ou juste pour impressionner les copains avec un air savant ?
Mais soyons sérieux deux secondes (c’est rare un lundi matin) : à quoi bon cultiver la fraternité du Compagnon au deuxième degré si on n’a pas décrypté le sens sacré du premier ? Cultiver son ventre, oui, mais sa sagesse, on repassera. Comme le soulignait avec malice Franck Fouqueray dans une vieille chronique qui m’a inspiré ce brûlot, le maçon ressemble au Bouddha – pas pour la forme éthérée de sa sagesse, non, mais pour la rotondité bien réelle de son abdomen après les agapes. Et franchement, en 2025, rien n’a changé : on parle, on mange, on boit, et le corps reste aux abonnés absents. Allez, à vos maillets les VM, et bonne semaine, mes Soeurs et mes Frères !