De notre confrère expartibus.it – Par Rosamunda Christian

Dans le cycle éternel des saisons, mai symbolise la renaissance et le renouveau. C’est le moment où la nature s’éveille, les fleurs s’épanouissent et la lumière du soleil s’intensifie. Dans ce contexte, le Maçon trouve un parallèle avec son propre cheminement intérieur, puisque mai représente la phase où l’Apprenti, après avoir travaillé la pierre brute, commence à entrevoir la forme de l’œuvre future.
La Franc-maçonnerie, avec ses racines dans les anciennes guildes de francs-maçons, a toujours attaché une grande importance aux cycles naturels et à leur signification symbolique.

Le mois de mai, en particulier, est associé au concept de transitus , le passage d’un état à un autre, de l’obscurité à la lumière, de l’ignorance à la connaissance. C’est le moment où le franc-maçon est appelé à réfléchir à son cheminement, à évaluer les progrès accomplis et à se préparer aux défis futurs.
Dans la tradition maçonnique, le mois de mai est également associé à la figure d’Hiram Abif, l’architecte du Temple de Salomon, symbole de dévouement, de sacrifice et de perfection. Son exemple inspire les Frères à persévérer dans leur travail intérieur, à surmonter les difficultés et à contribuer à la construction d’un monde meilleur.
En cette période de l’année, les Loges peuvent s’inspirer de la nature environnante pour renouveler leur engagement envers les principes maçonniques de liberté, d’égalité et de fraternité.
C’est une occasion de renforcer les liens entre les Frères, d’accueillir de nouveaux initiés et de promouvoir des initiatives visant le bien commun.
Comme le dit un vieil adage latin :
Tempora mutamur, et nos mutamur in illisLes temps changent, et nous changeons avec eux.
Le Franc-Maçon, conscient de cette vérité, embrasse le changement comme partie intégrante de son chemin, sachant que chaque transformation est un pas vers la lumière.

Mai n’est pas seulement un mois dans le calendrier, mais un puissant symbole de renouveau et de croissance. Pour le franc-maçon, il représente une invitation à la réflexion, à renouveler son engagement et à poursuivre avec détermination son chemin vers la perfection.
À cette réflexion symbolique, je voudrais ajouter quelques considérations personnelles, nées du cœur et du chemin silencieux que chaque Sœur ou Frère fait dans son propre laboratoire intérieur.
Mai nous invite avec une force douce au renouveau. Mais ce renouveau ne peut rester une simple allégorie saisonnière ; il doit devenir un geste concret, une volonté vivante, un nouveau regard sur notre engagement initiatique.
Si nous n’acceptons pas le changement, si nous ne nous préparons pas à accueillir la transformation, il sera difficile de récolter les fruits mûrs de notre travail.
Le travail maçonnique n’est pas statique : c’est un semis continu. Et si nous ne prenons pas constamment soin de notre terreau spirituel, si nous n’arrachons pas les mauvaises herbes de l’inertie, de l’ego ou du jugement, nous risquons de ne pas avoir de récoltes à célébrer.

Travailler sur soi est un acte quotidien de vérité, un serment renouvelé en silence devant son Autel intérieur.
Ce n’est qu’en cultivant avec dévouement, saison après saison, que nous pourrons regarder notre Temple et y reconnaître quelque chose qui nous ressemble et la Lumière que nous avons recherchée.
Se renouveler est donc aussi un acte d’humilité et d’espoir. C’est dire « Je suis là » malgré la fatigue, les déceptions, les épreuves. Car tout fruit naît d’une graine invisible et silencieuse, qui a cru à la lumière avant même de la voir.
Fiat Lux, et facta est Lux.
Genèse 1:3
Magnifique planche!
Je la trouve tout simplement plein de sens et… de connaissances!
Fraternellement