Henri Sandillon face à l’éthique maçonnique et aux silences du système médical
Un parcours médical et maçonnique sous les projecteurs
Henri Sandillon, médecin ORL retraité de 73 ans, est une figure qui allie une carrière médicale respectable à un engagement profond au sein de la franc-maçonnerie, notamment en tant que Conseiller de l’Ordre du Grand Orient de France (GODF). Ce rôle, qui incarne l’éthique et les valeurs humanistes de l’obédience maçonnique, place Sandillon sous une lumière crue dans le cadre de l’affaire Joël Le Scouarnec, l’un des plus retentissants scandales de pédocriminalité en France.
Alors que cette affaire met en lumière des dysfonctionnements systémiques dans le monde médical, le témoignage controversé de Sandillon devant la cour criminelle du Morbihan soulève des questions sur sa responsabilité professionnelle et sur la compatibilité de son comportement avec les principes maçonniques. Cet article explore le parcours de Sandillon, détaille l’affaire Le Scouarnec, analyse son implication et interroge la position de son Obédience, en l’occurrence, le GODF, et notamment le lourd silence en pareille crise morale de son actuel Grand Maître, Nicolas Penin, ultime gardien des valeurs éthiques.
Un médecin et Franc-maçon influents

Henri Sandillon a exercé pendant plusieurs décennies en tant que médecin ORL, notamment à l’hôpital de Jonzac (Charente-Maritime), où il a occupé le poste de président de la Commission Médicale d’Établissement (CME) de 2007 à 2017. Ce rôle, bien que qualifié par Sandillon « d’honorifique », impliquait, quoi qu’il en fût, une responsabilité principale dans le recrutement et la supervision des soignants, donnant à l’intéressé un accès direct aux dossiers administratifs, y compris aux casiers judiciaires des candidats. Sa carrière médicale, marquée par un engagement dans la gestion hospitalière, témoigne d’une expertise reconnue dans son domaine.
Parallèlement, Sandillon s’est illustré, au sein du Grand Orient de France, l’une des principales obédiences maçonniques françaises, qui revendique haut et fort les valeurs républicaines, la laïcité et la défense des droits humains, en tant que Conseiller de l’Ordre, un poste prestigieux au sein de l’obédience, et y exerça même les fonctions de Grand Officier délégué à la réflexion sur la fin de vie, à la santé et aux droits des femmes et des enfants (sic – ce n’est pas nous qui inventons : c’est l’exact libellé !). Ainsi chargé de veiller à l’intégrité éthique et au respect des principes maçonniques, Sandillon avait accepté un rôle qui exige une exemplarité irréprochable, mais peut-être n’était-ce encore qu’un hochet… « honorifique » ?
L’affaire Joël Le Scouarnec : un scandale pédocriminel d’ampleur historique

L’affaire Joël Le Scouarnec, jugée devant la cour criminelle du Morbihan depuis le 24 février 2025, est l’une des plus graves affaires de pédocriminalité en France. Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien ORL de 74 ans, est accusé de viols et d’agressions sexuelles aggravées sur près de 300 victimes, principalement des enfants de moins de 15 ans, entre 1989 et 2014. Ces crimes, commis dans plusieurs établissements hospitaliers où Le Scouarnec a manié un peu plus que le bistouri, ont été documentés par l’accusé lui-même dans des « carnets noirs » où il consignait minutieusement ses actes. Le procès, qui s’est achevé hier, le 28 mai 2025, par une condamnation à 20 ans de réclusion criminelle assortie d’une peine de sûreté des deux tiers, a révélé non seulement l’ampleur des crimes de Le Scouarnec, mais aussi les défaillances systémiques du système médical français, qui a permis à un prédateur condamné dès 2005 pour détention d’images pédopornographiques de continuer à exercer sans surveillance ni contrôle.
L’affaire a débuté en 2017, lorsque Le Scouarnec a été arrêté pour le viol de sa jeune voisine à Jonzac. Cette interpellation a conduit à la découverte de ses carnets, révélant l’étendue de ses crimes. Malgré une condamnation en 2005 à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques, Le Scouarnec a pu poursuivre sa carrière, passant d’hôpital en hôpital (Quimperlé, Jonzac, Loches) sans que des mesures disciplinaires significatives ne soient prises. Les victimes, dont beaucoup étaient des patients sous anesthésie ou en phase de réveil, ont dénoncé un « système de déni » et une « lâcheté institutionnelle » qui ont permis à Le Scouarnec de sévir pendant près de trois décennies.
L’implication controversée d’Henri Sandillon
Le rôle d’Henri Sandillon dans l’affaire Le Scouarnec a été mis en lumière lors de son témoignage devant la cour criminelle du Morbihan le 16 mai 2025.
En tant que président de la CME de l’hôpital de Jonzac, Sandillon a joué un rôle clé dans le recrutement de Le Scouarnec en 2007, alors que ce dernier venait de quitter l’hôpital de Quimperlé après des signalements inquiétants.

Lors de son audition par les gendarmes en 2017, Sandillon avait admis avoir été informé par Le Scouarnec lui-même de sa condamnation de 2005 pour détention d’images pédopornographiques. Il avait rapporté que Le Scouarnec avait minimisé les faits, les qualifiant de « bêtises », et que lui-même n’avait pas cherché à approfondir. Cependant, face à la cour en 2025, Sandillon a radicalement changé de version, niant avoir eu connaissance de cette condamnation avant l’arrestation de Le Scouarnec en 2017.
Cette volte-face, qualifiée de « faux témoignage » par l’avocat général de la cour criminelle et par la présidente du tribunal, a suscité une vague d’indignation dans la salle d’audience.

Comme l’a rappelé la présidente, un faux témoignage est passible de 7 années de prison et de 100 000 € d’amende. Les avocats des parties civiles, tels que Romane Codou et Myriam Guedj Benayoun, ont pointé du doigt les contradictions de Sandillon. Un extrait de l’émission Envoyé spécial de 2020, filmé en caméra cachée, a révélé que Sandillon avait réitéré ses déclarations de 2017, confirmant qu’il était au courant de la condamnation de Le Scouarnec quelques mois après son arrivée à Jonzac. Dans cet échange, il a même cru pouvoir relativiser la gravité des faits, comparant la consultation de sites pédopornographiques à une faute banale. Cette attitude a choqué les victimes et leurs représentants, qui y voient une complicité passive face à un prédateur connu.
Sandillon a tenté de justifier son inaction en invoquant les difficultés économiques de l’hôpital de Jonzac, menacé de fermeture, faute de chirurgiens compétents. Il a affirmé s’être « battu bec et ongles » pour maintenir le service de chirurgie, suggérant que l’urgence de recruter un chirurgien qualifié comme Le Scouarnec l’a emporté sur les signaux d’alerte. Cependant, cette explication, qui fait litière des préoccupations éthiques, n’a pas convaincu la cour, d’autant que Sandillon, en tant que président de la CME, avait accès au dossier de Le Scouarnec, incluant son casier judiciaire. La présidente de la cour, Aude Buresi, a souligné les contradictions du témoin, laissant entendre que des poursuites pour faux témoignage pourraient être envisagées.

Par sa cécité éthique, Sandillon a permis de « couvrir » les crimes pédophiles de Le Scouarnec pendant sept ans, période durant laquelle environ 120 victimes ont été agressées à l’hôpital de Jonzac. Cette inaction, qu’elle soit motivée par la négligence ou par la priorité donnée aux impératifs économiques, fait de Sandillon un complice de fait, dans cette épouvantable affaire d’une abominable abjection. Même si sa responsabilité pénale reste à établir (comme celle de beaucoup d’autres qu’un esprit de corps a rendu effroyablement lâches), son manquement à son devoir de vigilance en tant que responsable médical ne saurait s’accommoder de la simple excuse de « regarder ailleurs ». Une telle attitude, alliant une minimisation des faits à des contradictions répétées, marques d’un courage de bout en bout défaillant, n’a pu qu’aggraver la défiance du public envers les institutions médicales… mais aussi, maçonniques, pour ce qui est précisément de Sandillon.
Le positionnement du Grand Orient de France : une crise éthique
L’implication d’Henri Sandillon dans l’affaire Le Scouarnec pose une question cruciale :
Comment un Conseiller de l’Ordre du GODF, censé incarner des valeurs de justice et de responsabilité, a-t-il pu fermer les yeux sur des informations aussi graves ?
Le GODF, en tant qu’obédience maçonnique, prône l’éthique, la transparence et la défense des plus vulnérables. Le comportement de Sandillon, qui semble avoir privilégié les impératifs économiques de l’hôpital plutôt que la sécurité des patients, apparaît en flagrante contradiction avec ces principes, aussi bien qu’avec le serment d’Hippocrate qu’il a prêté et qui stipule notamment : « J’interviendrai pour protéger [les personnes] si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité ». Cette situation interroge donc lourdement la responsabilité individuelle de Sandillon et elle ne saurait conduire le GODF à la même cécité, à la même incapacité à tirer la moindre conséquence des errements graves de certains de ses membres et ce, d’autant plus s’ils sont influents et ont une certaine visibilité.

Nicolas Penin, actuel Grand Maître du GODF depuis septembre 2024, était auparavant Garde des Sceaux, un poste chargé de veiller à la discipline et à l’éthique au sein de l’obédience. En tant que tel, Penin n’a certainement pas manqué d’être informé, au cours de la période, comme un large public, d’une controverse impliquant un haut dignitaire, le Frère Henri Sandillon. Cependant, aucune information rendue publique n’atteste que Penin, en tant que Garde des Sceaux ou Grand Maître, ait pris des mesures spécifiques concernant Sandillon, avant ou pendant le procès Le Scouarnec. Cette absence de réaction publique, surtout depuis la révélation des faits le 16 mai 2025, soulève des interrogations sur la gestion des crises éthiques au sein du GODF. Alors que l’obédience s’engage régulièrement sur des questions sociétales, telles que la protection des droits des enfants, le silence de Penin et du GODF dans cette affaire contraste avec le discours officiel. Cela pourrait refléter une vision à courte vue où l’on cherche à échapper à l’exposition de l’obédience en faisant le dos rond, mais, à terme, l’image se détériore. Rester aux abris n’est jamais une attitude glorieuse.
Comment Sandillon n’a-t-il pas encore démissionné du GODF ? Comment Nicolas Penin, si prompt à réunir la Section Permanente de la Chambre Supérieure de Justice Maçonnique (csjm), dans d’autres contextes, n’a-t-il toujours pas réagi ?

Cet attentisme contraste avec la rapidité avec laquelle le Conseil de l’Ordre, sous l’influence de Penin en tant que Garde des Sceaux, a su réunir en urgence une session pour voter la traduction en justice maçonnique de Daniel Keller, ancien Grand Maître, en 2023. Cette affaire, révélée par des sources maçonniques, visait à empêcher le retour de Keller aux affaires, permettant ainsi l’ascension de Guillaume Trichard, proche de Penin et tout comme lui permanent de l’UNSA. Cette différence de traitement – une diligence pour des enjeux de pouvoir interne, un silence face à une affaire de pédocriminalité – suggère un lamentable deux poids, deux mesures : lamentable sur les deux points. La gouvernance du GODF n’en sort pas grandie. On souhaiterait, à tout le moins, une meilleure pratique des règles éthiques que l’on proclame à tout bout de champ !
Une responsabilité collective mise en cause

Au-delà de Sandillon, l’affaire Le Scouarnec met en lumière un « naufrage collectif », comme l’ont décrit les avocats des parties civiles. D’autres responsables, comme la directrice de l’hôpital de Jonzac, Annie Podeur, ont également admis avoir été informés de la condamnation de 2005 sans prendre de mesures. Un psychiatre, Thierry Bonvalot, avait alerté dès 2006 sur la dangerosité de Le Scouarnec à Quimperlé, mais ses avertissements sont restés sans suite. Ces défaillances institutionnelles ont permis à Le Scouarnec de continuer à exercer, aggravant le nombre de victimes.
Le procès a également révélé une indifférence publique et politique, les victimes déplorant le manque de retentissement de l’affaire par rapport à d’autres scandales, comme celui de Mazan ou de Bétharram. Cette « omerta » dénoncée par les avocats reflète un malaise plus large dans la société française face à la pédocriminalité, un sujet que beaucoup préfèrent éviter.
Un défi pour le GODF et la société

L’implication d’Henri Sandillon dans l’affaire Le Scouarnec est un révélateur des tensions entre responsabilité individuelle et défaillances systémiques. En tant que médecin et président de la CME, Sandillon a manqué à son devoir de vigilance, contribuant à la tragédie vécue par les innombrables victimes de Le Scouarnec, dont environ 120 à Jonzac sur une période de dix ans. En tant que Conseiller de l’Ordre du GODF, son attitude soulève des questions qui dépassent sa personne et qui mettent en cause la capacité de l’obédience à incarner elle aussi les valeurs qu’elle défend.

L’affaire Le Scouarnec ne se limite pas à la culpabilité d’un individu ; elle interroge sur les silences complices, les priorités mal placées et les mécanismes qui permettent à des prédateurs de prospérer. Pour le GODF, elle représente une occasion de réaffirmer ses valeurs par des actions concrètes, notamment en soutenant les victimes et en sanctionnant les manquements éthiques. Pour la société française, elle appelle à une prise de conscience collective sur la nécessité de protéger les plus vulnérables, au-delà des impératifs économiques ou institutionnels. L’absence de démission de Sandillon et le silence de Penin risquent de renforcer l’impression d’une justice à géométrie variable, où les principes maçonniques sont invoqués sélectivement, au mépris des victimes et de la vérité.

Presque tous ces commentaire à charge, sont par le moins peu maçonniques. Par des mises en cause tous azimuts sans preuve et surtout montre une ignorance crasse du fonctionnement hospitalier.
La commission médicale ne donne avis consultatif, tout d’abord, ensuite le président ne préside la communauté médicale soucieuse de l’intérêt d’une population peu dotée en ressources (désert).
Qu’aurait-on dit si un patient était décédé faute de soins.
Ensuite en tant qu’assesseur à oa chambre disciplinaire du conseil de l’ordre des médecins, j’affirme ici que nous avons radié le chirurgien et son anesthésiste quand nous avons eu connaissance de leurs méfaits.
Une bien triste affaire qui éclabousse une fois de plus le GODF. Ne nous étonnons pas de la réaction des médias et réseaux sociaux à notre égard, ni des démissions de frères et sœurs, 35% paraît -il!
Inutile d’écrire de grand discours lorsque le comportement est déplorable.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas l’affaire Huet et sa « jurisprudence »…
Pour mémoire, en 2015, Jean-Pierre Mori, alors Grand Hospitalier sortant du Grand Orient de France, a démissionné le matin même en signe de protestation contre la validation, par la Chambre Suprême de Justice Maçonnique (CSJM), de l’élection du Conseiller Yvan Huet. Ce dernier avait, par le passé, fait l’objet d’une condamnation judiciaire (de quelle nature ?).
La CSJM a toutefois estimé que cette condamnation n’était pas « contraire à l’honneur », ce qui a permis à Yvan Huet de conserver sa fonction au sein du Conseil de l’Ordre du GODF.
Une soeur du GODF consternée et encore le mot est trop faible ! Je démissionne !
Cette affaire ressemble étrangement à l’affaire Huet, dont je me suis occupé en tant que Conseiller de l’ordre, et dont la conséquence à été m’a démission du GODF
Si je comprends bien, ce médecin ORL à la retraite est un dignitaire du Grand Orient de France investi de fonctions importantes : conseiller de l’ordre, grand officier délégué à la réflexion sur la fin de vie, la santé, les droits des femmes et des enfants, membre du cinquième ordre du rite français…
Le Grand Orient est dond désormais face a son propre jugement et devra répondre, on pour accabler un son dignitaires, car nul n’est à l’abri de la chute. mais pour protéger la clarté de son engagement, l’intégrité de ses principes, et la parole des victimes.
L’article 93 de son règlement permet la suspension conservatoire d’un membre mis en cause pour manquement grave à l’honneur.
En ne l’activant pas, l’obédience prend le risque de devenir, aux yeux du monde, une instance complice de ses propres renoncements.
Henri Sandillon est aujourd’hui le nom d’une faille dans le miroir de cette belle maçonnerie républicaine. Non parce qu’il est coupable de crimes la justice civile en décidera, mais parce qu’il a renoncé à l’éthique initiatique de la vigilance.
Il devient l’emblème paradoxal d’un ordre à la croisée des chemins : défendre l’idéal à tout prix, ou se replier dans la justification institutionnelle.
Entre la lumière qu’il professait et l’ombre qu’il a laissée croître, le temple vacille !
Il appartient désormais aux frères et aux sœurs de le restaurer.
Affaire à suivre… et hâte d’être au convent !
En direct du Conseil de l’Ordre, vous apprendrez que Nicolas Pénin rentre de la Martinique qu’il a préféré visiter plutôt que de provoquer une réunion de crise urgente devant la gravité de l’affaire Sandillon-Le Scoarnec au regard des valeurs du GODF.
Il s’est contenté lorsque SANDILLON l’ a informé de sa prestation ou de sa contre -performance en Cour criminelle le 16 mai de lui dire de se mettre en retrait.
Mais en retrait de quoi? Il est toujours Grand Officier en charge du droit des enfants du conseil de l’Ordre du GODF!!!!
Quelle inintelligence de la situation de la part du GM et de son conseil de l’Ordre !
Quelle incapacité à comprendre qu’on ne va pas se trimbaler à la Martinique quand on est face d’un tel cataclysme et qu’on prend 15 jours de retard !
C’est pathétique!!!
« En direct du conseil de l’ordre » ça veut dire quoi exactement, que l’on comprenne d’où parle celui qui parle. ? Merci.
Le Dr SANDILLON était cité à comparaître depuis des mois dans cette affaire sordide.
Conseiller de l’Ordre , il n’aurait pas jugé utile de prévenir le Grand Maître Pénin de cette citation ?
Vème Ordre du Rite Français du Grand Chapitre , il n’aurait pas jugé utile d’en prévenir le président Guglielmi?
Ni le Grand Maître Pénin, ni le président Guglielmi n’ont jugé utile de s’interroger sur la situation de Le Scoarnec de Jonzac dont tout le monde sait que c’est le plus grand pédocriminel de l’histoire .
Or Pénin et Guglielemin, soutien de SANDILLON, Vème Ordre du RF était chirurgien à Jonzac.
Aucun des deux n’a jugé utile de l’interroger sur ce scandale.
Nous ne pouvons que nous interroger sur les négligences de ces deux hauts responsables dans la gestion de cette affaire
Aterré par cette nouvelle affaire qui concerne au premier chef le GODF , j’ai examiné les articles des journaux disponibles sur cette affaire.
Ce n’est pas un mais deux détenteurs d’images pedopornographiques que le Dr Sadillon a couvert en tant que président de CME , le Dr Jean-André CUOT et le Dr Le Scoarnec oeuvraient dans le même bloc opératoire .
Cet anesthésiste avait aussi été condamné pour détention d’image pédopornographiques et agression sexuelle.
Mais on n’a pas retrouvé chez lui de carnets intimes détaillant ses activités sexuelles
Il a été radié par l’ordre des médecins en 2020
ET aucun des journaux ne relate la moindre compassion du Dr Sandillon vis à vis des victimes .
Les francs-maçons sont des êtres humains ! A ce titre, ils n’ont pas de qualité morale particulière ! Nous souhaitons promouvoir l’éthique, la bienveillance, la fraternité mais rien n’est prévu pour vérifier que ces qualités morales sont possédées ! Donc, tout est possible ! On peut trouver dans les loges des êtres humains de qualité mais aussi des bras cassés, des psychopathes, des prévaricateurs, des corrupteurs et j’en passe !
Les conseils de l’ordre n’ont aucune légitimité symbolique et leurs membres font partie de la banalité de l’espèce humaine ! Ce sont des organes administratifs élus et on connaît l’obscurité de la pratique électorale ! Ce fait divers est là pour nous rappeler une évidence ! Les conflits d’intérêts sont à la base du clanisme qui aboutit le plus souvent à la division ! Pauvres humains !
Ne pensez vous pas que le GODF qui n’a pas de pouvoir, ni de droit d’enquête, a le devoir de laisser travailler la justice et de se ranger à ses conclusions pour alors réagir opportunément.
Vous soulevez une question centrale ! le Grand Orient de France (GODF), qui n’a ni pouvoir judiciaire ni droit d’enquête, doit-il se contenter d’attendre les conclusions de la justice avant de réagir face à l’implication d’un de ses hauts dignitaires dans une affaire aussi grave que celle du Dr Sandillon, ou a-t-il un devoir d’agir en interne dès la révélation des faits ?
L’affaire Le Scouarnec, par son ampleur et la gravité des manquements éthiques révélés, met en lumière un double enjeu : le respect de la procédure judiciaire d’une part, et la responsabilité morale et institutionnelle du GODF d’autre part.
Il est exact que le GODF ne dispose pas de prérogatives judiciaires : il ne peut ni instruire à la place de la justice, ni se substituer à elle dans l’établissement des faits pénalement répréhensibles. Mais, comme le souligne l’article et de nombreux commentaires, l’institution possède ses propres règles internes, qui lui permettent de prendre des mesures conservatoires ou disciplinaires à l’encontre de ses membres, notamment en cas de manquement grave à l’éthique ou à l’honneur, indépendamment de l’issue judiciaire.
Dans le cas présent, il est reproché au GODF – et plus particulièrement à son Grand Maître Nicolas Penin – une absence totale de réaction officielle, alors même que les éléments publics (témoignages contradictoires, reconnaissance d’un grave manquement à la vigilance, suspicion de faux témoignage) auraient dû, selon plusieurs frères et observateurs, déclencher au minimum une suspension ou une procédure disciplinaire d’urgence, comme le prévoient les articles 7 et 93 de son règlement intérieur.
Ce silence contraste fortement avec la célérité dont a su faire preuve le Conseil de l’Ordre dans d’autres affaires internes, notamment à dimension politique, ce qui alimente le sentiment d’un « deux poids, deux mesures » et d’une crise éthique majeure au sein de l’obédience.
Attendre la justice civile peut être justifié pour éviter l’entrave à une enquête ou le préjugement d’un membre. Mais dans une affaire où l’atteinte à l’éthique est manifeste et où la réputation de l’institution est en jeu, la passivité devient elle-même un choix lourd de conséquences : elle peut être perçue comme une complicité par omission ou un reniement des valeurs proclamées par le GODF, notamment la protection des plus vulnérables et l’exemplarité de ses dignitaires.
En résumé, le GODF ne peut ni ne doit se substituer à la justice, mais il a le devoir de faire respecter ses propres principes et de protéger son intégrité morale. Laisser la justice travailler n’interdit pas de prendre des mesures conservatoires internes, surtout lorsque l’honneur de l’institution et la confiance du public sont en jeu.
Deux semaines de silence, dans un contexte aussi grave, apparaissent pour beaucoup comme deux semaines de trop : chaque jour sans réaction officielle fragilise un peu plus la crédibilité de l’obédience et trahit, aux yeux de nombreux frères et soeurs et de l’opinion, l’exigence d’exemplarité qui devrait être la sienne.
Le Dr SANDILLON est un spécialiste de la bioéthique au GODF. Il est Grand Officier en charge des enfants dans un Conseil de l’Ordre sans doute informé dès le 16 mai de ce faux témoignage. Il est sans réaction officielle à ce jour.
Le Dr SANDILLON n’a toujours pas démissionné de ses fonctions au Conseil de l’Ordre .
. Comme les conseils départementaux de l’Ordre médical, le Conseil de l’Ordre du GODF s’avère incapable de prendre les décisions qui s’imposent en URGENCE:
Il devait appliquer l’article 7 du Réglement Intérieur du Conseil de l’Ordre concernant la DÉFAILLANCE d’UN GRAND OFFICIER
il devait appliquer en URGENCE l’article 93 visant à demander à la Section permanente la suspension du frère SANDILLON qui, au minimum, a failli aux intérêts généraux de l’Ordre
DEUX semaines après les faits, aucune convocation du Conseil de l’Ordre ne porte sur ces deux points
Le Conseil de l’Ordre pourtant très actif ces dernières années en Justice Maçonnique est toujours silencieux.
Il avait été pourtant très proactif en juin 24 pour mettre à l’ ordre du jour d’un CO convoqué tout exprès 8 jours après une demande de suspension du frère Daniel Keller QUATRE JOURS après une interview.
Mais là il s’agissait de haute politique,le Grand Maitre Trichard éliminant ainsi un rival à sa réélection en 26 grâce à son fidèle Garde des Sceaux Penin. Là, il s’agit d’éthique, les compétences sont toutes autres.
L’ex Garde des Sceaux aujourd’hui Grand Maître, pourtant CPE et délégué syndical UNSA à ce titre , fait preuve d’ un silence pesant très éloigné des valeurs affichées du GODF, deux semaines après les faits .
Des centaines d’enfants violés,…
Les FM véritablement éthiques attendaient une réunion en urgence du Conseil de l’Ordre avec deux points à l’OJ Article 7, article 93 et une une déclaration maçonnique concernant les victimes du pédocriminel au CH Jonzac dont le Dr SANDILLON était le n° 1 médical.
Deux semaines sans réaction , c’est deux semaines de trop.
Chaque jour qui passe sans réaction de Nicolas Pénin décrédibilise un peu plus l’organe exécutif de ce qui était par le passé une grande obédience.
Quand le silence devient une faute… Éthique maçonnique et la sale affaire Le Scouarnec !
Il est des affaires où le devoir de parler s’impose comme un impératif catégorique. Celle qui entoure Henri Sandillon, médecin retraité et Conseiller de l’Ordre du Grand Orient de France, au cœur du scandale pédocriminel Le Scouarnec, en fait partie.
À travers cette affaire glaçante, c’est moins l’indignité d’un seul homme que l’aveuglement d’un système que nous voyons mis à nu — un système médical, bien sûr, mais aussi une certaine culture de l’entre-soi, y compris maçonnique, où la parole se fait rare quand l’exemplarité devrait être éclatante.
L’article de Charles-Albert Delatour, mon ami, mon Frère, d’une rigueur implacable, évite les raccourcis tout en posant les bonnes questions. Il met en lumière les contradictions du Frère Sandillon, sa mémoire sélective, son étonnante faculté à relativiser une condamnation pour détention d’images pédopornographiques, ainsi que son refus de répondre à l’exigence éthique la plus élémentaire : protéger les plus vulnérables. En tant que médecin, en tant que responsable d’établissement hospitalier, en tant que Conseiller de l’Ordre investi d’une mission sur les droits des femmes et des enfants, ce devoir ne pouvait souffrir aucun compromis.
Mais l’affaire ne s’arrête pas à un homme.
Elle touche au cœur même de la crédibilité de la Franc-Maçonnerie, lorsqu’elle s’érige en vigie morale de la République. Le silence prolongé du Grand Orient de France, et plus encore de son Grand Maître, Nicolas Penin, autrefois Garde des Sceaux, laisse perplexe. Car à défaut de condamner, ce silence devient complicité par omission.
À l’heure où l’on célèbre les engagements pour les droits humains et la laïcité, comment comprendre l’absence de toute prise de position ferme face à un manquement aussi manifeste à l’éthique ?
Un Frère peut faillir. Mais ce sont les réactions de l’Obédience qui disent si la Franc-Maçonnerie mérite encore la confiance de la société. Le GODF, s’il veut rester fidèle à ses idéaux proclamés, ne peut se contenter d’un silence prudent ou d’une gestion interne dilatoire. Il doit, au contraire, incarner la lumière qu’il prétend chercher et rayonner. Cela commence par une clarification publique, par l’ouverture d’une procédure disciplinaire, et par un soutien explicite aux victimes, car elles seules comptent ici.
Il ne s’agit pas de jeter l’anathème, mais de rappeler que la maçonnerie ne peut être un abri quand la morale exige un jugement. Le Temple n’est pas un refuge contre la responsabilité. Il est un lieu où l’on apprend à se tenir debout, surtout lorsque les ténèbres se font plus épaisses.
Il est temps que les colonnes de la justice maçonnique soient restaurées. Il est temps que les Obédiences sachent que leur silence peut blesser autant que les actes qu’elles taisent.
Bravo.
J ai dit
Merci à la rédaction de 450.fm pour ce travail d’enquête approfondi et sans concession. Votre article met en lumière avec clarté les failles éthiques et institutionnelles qui ont permis l’impensable, tout en interrogeant avec justesse la responsabilité individuelle et collective. Dans un contexte où l’omerta et le déni restent trop souvent la règle, il est essentiel que des médias indépendants osent poser les vraies questions et rappeler l’exigence de cohérence entre les valeurs proclamées et les actes. Merci de donner la parole aux victimes, d’exiger des comptes et de contribuer à faire avancer la réflexion sur la nécessaire protection des plus vulnérables. Continuez ce travail indispensable !