Petit inventaire de tous les apports extérieurs à la Franc-maçonnerie

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La Franc-maçonnerie est un syncrétisme complexe, un creuset où se mêlent des traditions spirituelles, religieuses, philosophiques et symboliques issues de diverses cultures et époques. Elle s’est nourrie d’un large éventail d’influences, allant des traditions opératives des bâtisseurs médiévaux aux courants ésotériques, en passant par des emprunts aux grandes religions monothéistes, aux philosophies antiques et même à des traditions orientales.

Identifions les principaux éléments qui ont nourri la franc-maçonnerie, leurs provenances, et illustrer comment ils se manifestent dans ses rituels et pratiques. Je m’appuierai sur des informations historiques et culturelles, tout en examinant de manière critique les récits traditionnels pour éviter de simplement reproduire des narrations établies sans réflexion.

1. Les origines opératives : les corporations de maçons médiévaux (Europe, Moyen Âge)

Élément : Les outils de construction (équerre, compas, maillet, ciseau, fil à plomb, niveau, truelle).
Provenance : Les corporations de maçons opératifs en Europe, notamment en Écosse et en Angleterre, dès le Moyen Âge (XIIIe-XVIIe siècles). Ces corporations, qui construisaient des cathédrales et des châteaux, utilisaient ces outils pour leur travail quotidien.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • La franc-maçonnerie spéculative, qui émerge au XVIIe siècle, reprend ces outils comme symboles de valeurs morales et spirituelles. Par exemple, l’équerre représente la rectitude morale, le compas symbolise la sagesse et la mesure, le maillet évoque la force et la volonté, et la truelle incarne la fraternité (elle “unit” les frères comme elle unit les pierres).
  • Les grades maçonniques (apprenti, compagnon, maître) sont directement inspirés des hiérarchies des corporations médiévales, où les apprenants progressaient dans leur maîtrise du métier.
  • Le mythe central de la construction du Temple de Salomon, tiré de l’Ancien Testament, est une métaphore de la construction intérieure de l’initié, un écho des bâtisseurs médiévaux qui voyaient leur travail comme une œuvre sacrée.

Analyse critique : Bien que la franc-maçonnerie moderne revendique une filiation directe avec ces corporations, cette transition de l’opératif au spéculatif est plus symbolique qu’historique. Les premières loges spéculatives (fin XVIIe siècle) incluaient des membres qui n’étaient pas maçons de métier, mais des intellectuels et des notables, suggérant que l’adoption des outils et des grades était davantage une réinvention romantique qu’une continuité stricte.

2. Les traditions bibliques et judéo-chrétiennes (Moyen-Orient, Antiquité)

Élément : Le Temple de Salomon, la légende d’Hiram Abiff, les références à la Bible.
Provenance : Les textes de l’Ancien Testament (notamment le Premier Livre des Rois et le Deuxième Livre des Chroniques) et les traditions judéo-chrétiennes.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • Le Temple de Salomon est au cœur du symbolisme maçonnique. Il représente l’idéal d’un édifice parfait, à la fois matériel et spirituel, que chaque maçon doit construire en lui-même. Les rituels maçonniques, notamment au grade de maître, s’articulent autour de la légende d’Hiram Abiff, l’architecte du Temple, assassiné par trois mauvais compagnons. Cette légende, bien que non présente dans la Bible, est une création maçonnique qui symbolise la quête de la vérité et la résurrection spirituelle.
  • Les “trois grandes lumières” de la franc-maçonnerie (le Volume de la Loi Sacrée, souvent la Bible, l’équerre et le compas) reflètent une influence judéo-chrétienne. Dans les loges traditionnelles, comme celles de la Grande Loge Unie d’Angleterre, la Bible est ouverte lors des tenues, et les serments sont prêtés sur ce livre.
  • Les colonnes Jachin et Boaz, qui encadrent l’entrée du temple maçonnique, sont directement tirées de la description du Temple de Salomon dans la Bible (1 Rois 7:21). Elles symbolisent la force et la stabilité.
  • Les références à la “voûte étoilée” (symbole de l’infini) et au “pavé mosaïque” (dualité du bien et du mal) s’inspirent également de l’imaginaire biblique.

Analyse critique : L’utilisation de la Bible et du Temple de Salomon dans la franc-maçonnerie n’est pas nécessairement religieuse, mais plutôt symbolique. La franc-maçonnerie n’est pas une religion, bien qu’elle ait été accusée de syncrétisme ou de “religion de substitution” par certaines institutions religieuses, comme l’Église catholique, qui y voit une concurrence spirituelle. La légende d’Hiram, bien qu’inspirée de la Bible, est une invention maçonnique du XVIIIe siècle, probablement pour enrichir le rituel et donner une profondeur mythique à l’initiation.

3. Les influences des Lumières et de la philosophie rationaliste (Europe, XVIIIe siècle)

Isaac Newton

Élément : Les idéaux de tolérance, de fraternité, de libre-pensée, et de progrès humain.
Provenance : Les Lumières européennes, notamment en Angleterre et en France, au XVIIIe siècle. La franc-maçonnerie spéculative naît dans un contexte où les idées de John Locke, Isaac Newton, et des philosophes des Lumières (Voltaire, Montesquieu) prônent la raison, la tolérance, et l’émancipation de la pensée.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • La franc-maçonnerie se définit comme une “association philosophique et philanthropique”, un espace où des hommes de différentes origines sociales et religieuses peuvent se rencontrer sans barrière dogmatique. Les Constitutions d’Anderson (1723), rédigées par James Anderson et Jean Théophile Désaguliers, insistent sur une “religion naturelle” ou “noachisme”, une croyance universelle en un Être Suprême sur laquelle tous les hommes peuvent s’accorder, sans imposer de dogme spécifique.
  • Les rituels maçonniques intègrent une “géométrie morale”, où des outils comme l’équerre (rectitude) et le compas (sagesse) deviennent des métaphores pour des vertus rationnelles et morales, en phase avec l’esprit des Lumières.
  • La franc-maçonnerie devient un lieu de débat philosophique et moral, comme en témoignent les tenues d’instruction du XVIIIe siècle en Angleterre, qui étaient centrées sur des discussions éthiques plutôt que sur des cérémonies formelles.

Analyse critique : Bien que la franc-maçonnerie se présente comme un espace de tolérance, cette universalité a ses limites. Les loges traditionnelles, comme celles de la Grande Loge Unie d’Angleterre, exigent une croyance en un Être Suprême, excluant les athées jusqu’au XXe siècle. En revanche, les loges libérales, comme le Grand Orient de France, ont évolué vers une approche adogmatique, acceptant les athées dès 1877, ce qui montre une tension entre l’idéal universaliste et les pratiques réelles.

4. Les traditions ésotériques et hermétiques (Europe et Moyen-Orient, Antiquité et Renaissance)

Élément : Les symboles géométriques, les références à l’hermétisme, et les hauts grades.
Provenance : Les traditions ésotériques de l’Antiquité (Égypte, Grèce) et de la Renaissance européenne, notamment l’hermétisme, l’alchimie, et les courants néoplatoniciens.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • Les symboles géométriques, comme le triangle (représentant la trinité esprit-âme-corps ou la synthèse des dualités), le delta rayonnant (symbole de conscience ou du principe créateur), et les cercles (l’infini), sont inspirés des traditions hermétiques et néoplatoniciennes, qui voyaient dans la géométrie une clé pour comprendre l’univers.
  • Les hauts grades maçonniques, comme ceux du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), intègrent des éléments ésotériques. Par exemple, le grade de Chevalier Rose-Croix (18e degré du REAA) est imprégné de symbolisme chrétien ésotérique, avec des références à la Passion du Christ et à la résurrection, mais aussi à des concepts alchimiques comme la transformation intérieure.
  • L’influence de l’hermétisme est également visible dans la quête de “connaissance cachée” (gnose), un thème central de la franc-maçonnerie. Les rituels maçonniques, avec leurs initiations progressives, rappellent les mystères antiques (comme les mystères d’Eleusis en Grèce), où l’initié accède à des vérités cachées par étapes.
  • René Guénon, un penseur ésotérique du XXe siècle, a influencé certains maçons en proposant que les symboles maçonniques dérivent d’une “tradition primordiale” universelle, une idée séduisante mais spéculative.

Analyse critique : L’influence ésotérique est réelle, mais elle a été amplifiée au XVIIIe siècle pour donner à la franc-maçonnerie une aura de mystère et d’ancienneté. Les références à l’Égypte antique ou aux mystères grecs sont souvent des reconstructions romantiques plutôt que des continuités historiques. Par exemple, le lien avec les mystères d’Eleusis est plus symbolique que factuel, et les hauts grades ont été créés au XVIIIe siècle pour enrichir les rituels, pas pour refléter une tradition ancienne.

5. Les influences orientales : Chine et symbolisme universel (Chine, Antiquité)

Élément : L’équerre et le compas, le soleil et la lune, le yin et le yang.
Provenance : La cosmogonie chinoise, notamment les figures mythiques de Fuxi et Nüwa, datant d’environ 2500 ans (dynasties des Han, 206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.).
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • Dans la mythologie chinoise, Fuxi (inventeur des trigrammes et de l’écriture) et Nüwa (créatrice qui répara la voûte céleste) sont souvent représentés tenant l’équerre et le compas. Fuxi utilise l’équerre pour définir les quatre orients de la terre (le carré, symbole de la stabilité), tandis que Nüwa trace les limites de la sphère céleste avec le compas (le cercle, symbole de l’infini). Cette dualité équerre/compas est centrale en franc-maçonnerie, où ces outils représentent l’équilibre entre la matière (carré) et l’esprit (cercle).
  • Le soleil et la lune, présents dans les temples maçonniques à l’Orient et à l’Occident, évoquent la dualité cosmique du yin et du yang, un concept chinois qui symbolise l’harmonie des opposés. En franc-maçonnerie, le soleil représente la connaissance et la vérité, tandis que la lune symbolise l’intuition et la réflexion.
  • Les trigrammes du Yijing (Livre des Mutations), attribués à Fuxi, trouvent un écho dans les motifs géométriques maçonniques, comme le pavé mosaïque (dualité noir/blanc) ou les triangles, qui symbolisent l’équilibre et l’unité.

Analyse critique : Bien que l’équerre et le compas soient des symboles universels, leur présence en Chine ancienne ne signifie pas une influence directe sur la franc-maçonnerie. Il s’agit plutôt d’une convergence symbolique : ces outils, utilisés par les bâtisseurs partout dans le monde, ont acquis des significations spirituelles similaires dans différentes cultures. L’idée d’une origine chinoise de la franc-maçonnerie, parfois évoquée, est plus spéculative qu’étayée historiquement. Cependant, le syncrétisme maçonnique permet d’intégrer ces concepts universels, comme le yin et le yang, dans une quête d’harmonie spirituelle.

6. Les influences chevaleresques et templières (Europe, Moyen Âge et XVIIIe siècle)

Les mystères du trésor des Templiers - Image générée par Intelligence Artificielle (IA)
Les mystères du trésor des Templiers – Image générée par Intelligence Artificielle (IA)

Élément : Les grades chevaleresques, les symboles templiers (croix, épée).
Provenance : Les ordres chevaleresques médiévaux, notamment les Templiers (XIIe-XIVe siècles), et leur réinvention au XVIIIe siècle dans les hauts grades maçonniques.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • Les hauts grades maçonniques, comme le grade de Chevalier Kadosh (30e degré du REAA), intègrent des éléments chevaleresques : l’épée (symbole de justice), la croix (symbole de sacrifice), et des serments de défense des valeurs morales. Ces grades s’inspirent de l’imaginaire des Templiers, un ordre militaire et religieux dissous en 1312, mais romantisé au XVIIIe siècle.
  • Le discours du chevalier Ramsay (1737), un maçon écossais, a introduit l’idée que la franc-maçonnerie descendait des croisades et des ordres chevaleresques, une affirmation plus mythique qu’historique.
  • Les rituels maçonniques incluent des notions d’esprit chevaleresque, comme la défense de la veuve et de l’orphelin, qui rappellent les idéaux des Templiers.

Analyse critique : Le lien entre la franc-maçonnerie et les Templiers est une construction du XVIIIe siècle, visant à donner à la franc-maçonnerie une ancienneté et une noblesse mythiques. Historiquement, il n’y a pas de continuité directe entre les Templiers et les loges maçonniques. Les grades chevaleresques ont été créés pour enrichir les rituels et répondre à un engouement pour l’imaginaire médiéval, mais ils ne reflètent pas une filiation réelle.

7. Les influences islamiques et soufies (Moyen-Orient, Moyen Âge)

Derviche Tourneur
Derviche Tourneur

Élément : La quête initiatique, les symboles de lumière et de connaissance.
Provenance : Les traditions mystiques de l’Islam, notamment le soufisme, une voie spirituelle qui met l’accent sur la quête intérieure et la connaissance de Dieu.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • La démarche initiatique maçonnique, avec ses étapes progressives (apprenti, compagnon, maître), rappelle les voies soufies, où l’initié progresse à travers des stations spirituelles (maqamat) pour atteindre la vérité divine.
  • Les symboles de lumière (le delta rayonnant, le soleil) et de connaissance (la recherche de la “parole perdue” dans le grade de maître) font écho aux thèmes soufis de l’illumination intérieure et de la quête de la vérité.
  • Des penseurs comme René Guénon, qui s’est converti au soufisme, ont influencé certains maçons en soulignant les parallèles entre la franc-maçonnerie et les traditions mystiques orientales.

Analyse critique : Bien que des similitudes existent entre la franc-maçonnerie et le soufisme, notamment dans leur approche initiatique, ces parallèles sont plus conceptuels qu’historiques. La franc-maçonnerie est née dans un contexte occidental chrétien, et les influences islamiques sont indirectes, souvent intégrées via des penseurs comme Guénon ou des maçons ayant voyagé en Orient. Cependant, la franc-maçonnerie a été mal accueillie dans de nombreux pays musulmans, où elle est parfois perçue comme une menace à l’orthodoxie religieuse.

8. Les influences grecques et égyptiennes (Antiquité)

Élément : Les mystères antiques, les symboles géométriques, le concept de “Grand Architecte de l’Univers”.
Provenance : Les mystères d’Eleusis (Grèce antique) et les traditions égyptiennes, redécouvertes à la Renaissance et popularisées au XVIIIe siècle.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • Les rituels maçonniques, avec leurs initiations progressives et leurs épreuves symboliques, s’inspirent des mystères antiques, comme ceux d’Eleusis, où les initiés passaient par des étapes pour accéder à des vérités cachées.
  • Le concept de “Grand Architecte de l’Univers”, introduit dans les Constitutions d’Anderson (1723), évoque une divinité universelle et géométrique, proche des idées néoplatoniciennes et égyptiennes d’un principe créateur ordonnant le cosmos.
  • Les symboles égyptiens, comme l’œil (symbole de conscience) ou les pyramides (symbole d’élévation), apparaissent dans certains hauts grades, notamment dans le Rite de Memphis-Misraïm, qui revendique une filiation égyptienne.

Analyse critique : L’influence égyptienne et grecque est largement symbolique et spéculative. Les maçons du XVIIIe siècle, fascinés par l’Antiquité, ont intégré ces éléments pour enrichir leurs rituels et leur donner une profondeur historique, mais il n’y a pas de preuve d’une filiation directe. Le Rite de Memphis-Misraïm, par exemple, est une création du XIXe siècle, et non une continuation des mystères égyptiens.

9. Les influences alchimiques (Europe, Renaissance et XVIIe siècle)

Élément : La transformation intérieure, les symboles de purification (feu, eau).
Provenance : L’alchimie européenne, qui cherchait à transformer le plomb en or, mais aussi à atteindre une transformation spirituelle de l’initié.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • La quête maçonnique de “tailler sa pierre brute” (l’initié imparfait) pour en faire une “pierre cubique” (l’initié perfectionné) est une métaphore alchimique de la transmutation intérieure.
  • Les épreuves initiatiques, comme le passage par les éléments (eau, air, feu, terre) dans certains rituels, rappellent les processus alchimiques de purification.
  • Les hauts grades, comme le grade de Rose-Croix, intègrent des symboles alchimiques, comme la rose (symbole de régénération) et la croix (symbole de sacrifice et d’union des opposés).

Analyse critique : L’influence alchimique est réelle, mais elle a été amplifiée au XVIIIe siècle pour répondre à un engouement pour l’ésotérisme. Les parallèles entre l’alchimie et la franc-maçonnerie sont plus conceptuels qu’historiques, bien que certains maçons, comme Elias Ashmole (XVIIe siècle), aient été alchimistes.

10. Les influences celtiques et druidiques (Europe, Antiquité et XVIIIe siècle)

Druidesse avec sa serpe d’or

Élément : Les symboles de la nature, les rituels en plein air.
Provenance : Les traditions celtiques et druidiques, redécouvertes et romantisée au XVIIIe siècle en Europe, notamment en Grande-Bretagne.
Influence dans la franc-maçonnerie :

  • Certains rituels maçonniques, comme ceux du Rite Écossais Ancien et Accepté, incluent des références à la nature (arbres, soleil, lune), qui peuvent rappeler les traditions druidiques, où la nature était sacrée.
  • L’idée de se réunir “sous la voûte étoilée” (symbole de l’infini) évoque les pratiques druidiques de célébration en plein air.
  • Les banquets rituels aux solstices d’hiver et d’été, appelés “banquets d’ordre”, coïncident avec des fêtes celtiques traditionnelles.

Analyse critique : L’influence celtique est mineure et largement symbolique. Les maçons du XVIIIe siècle, influencés par le romantisme, ont intégré ces éléments pour renforcer l’idée d’une ancienneté mythique, mais il n’y a pas de preuve d’une filiation directe avec les druides.

Résumons-nous

La Franc-maçonnerie est un syncrétisme riche et complexe, qui a puisé dans de nombreuses traditions pour construire son univers symbolique et rituel :

  • Origines opératives : Les corporations médiévales européennes (outils, grades).
  • Traditions judéo-chrétiennes : La Bible, le Temple de Salomon, la légende d’Hiram.
  • Lumières : Tolérance, rationalité, géométrie morale.
  • Ésotérisme : Hermétisme, alchimie, mystères antiques.
  • Influences orientales : Symboles universels comme l’équerre et le compas (Chine, Fuxi et Nüwa), le yin et le yang, le soufisme.
  • Chevalerie : Templiers, grades chevaleresques.
  • Antiquité : Mystères grecs et égyptiens, concept du Grand Architecte.
  • Traditions celtiques : Nature, solstices.

Ce syncrétisme reflète la volonté de la franc-maçonnerie de s’enrichir de toutes les traditions spirituelles et philosophiques, tout en les réinterprétant dans une quête universelle de perfectionnement humain. Cependant, beaucoup de ces influences sont des reconstructions symboliques plutôt que des continuités historiques, ce qui montre que la franc-maçonnerie est autant une création de son époque (XVIIe-XVIIIe siècles) qu’un héritage des traditions anciennes.

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Alice Dubois
Alice Dubois pratique depuis plus de 20 ans l’art royal en mixité. Elle est très engagée dans des œuvres philanthropiques et éducatives, promouvant les valeurs de fraternité, de charité et de recherche de la vérité. Elle participe activement aux activités de sa loge et contribue au dialogue et à l’échange d’idées sur des sujets philosophiques, éthiques et spirituels. En tant que membre d’une fraternité qui transcende les frontières culturelles et nationales, elle œuvre pour le progrès de l’humanité tout en poursuivant son propre développement personnel et spirituel.

2 Commentaires

  1. Article très complet, qui s’adresse à celles et ceux qui ont déjà fait un certain chemin, plus particulièrement dans le REAA.

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