Bien que la pratique de la méditation date de près de 3 000 ans avant Jésus-Christ en Inde, ce n’est que dans les années 1970- 1980 qu’on a pu prouver scientifiquement l’efficacité de la méditation sur le fonctionnement cérébral.
La plasticité cérébrale : une révolution !
On doit au Professeur Michael Merzenich (né en 1942) de l’Université de Californie à San Francisco d’avoir mis en évidence la capacité des cellules cérébrales à modifier leur mode de fonctionnement pour s’adapter à une stimulation nouvelle : ainsi vu démontrer la plasticité cérébrale !
Cette découverte est à la base d’une véritable révolution dans l’approche de la vieillesse ! Alors que jusqu’aux années 1970, le corps médical professait que la vieillesse était une détérioration progressive des capacités cérébrales, la plasticité cérébrale a permis de balayer cette opinion en affirmant que des cellules cérébrales “dormantes” pouvaient “reprendre du service” pour peu qu’on les stimulait !
La méditation dans les mains des chercheurs
Par ailleurs, depuis 1990, plusieurs travaux de recherche aux Etats-Unis et en France ont prouvé que la pratique de la méditation pouvait modifier le fonctionnement cérébral. Citons en particulier :
- Sara Lazar : En utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM), il a démontré que la méditation est associée à une augmentation de l’épaisseur du cortex dans les régions du cerveau liées à l’attention et au traitement sensoriel.
- Richard Davidson : Ses études utilisant l’IRM fonctionnelle (IRMf) ont montré que la pratique de la méditation à long terme peut modifier les schémas d’activité cérébrale, en particulier dans les zones associées à la régulation des émotions et au traitement autoréférentiel.
- Gaëlle Desbordes : À la Harvard Medical School, elle a démontré comment la méditation de pleine conscience affecte l’activité cérébrale chez les patients souffrant de dépression.
- Judson A. Brewer : ses travaux indiquent que les méditants expérimentés présentent une activité cérébrale significativement positive par rapport aux novices.
On peut associer ces deux types de travaux scientifiques en affirmant que l’effet de la méditation sur l’activité neuronique cérébrale est liée à la plasticité des cellules du cerveau et qu’en conséquence la méditation était un mode de stimulation cérébrale !

Quels effets attendre de la méditation sur le fonctionnement cérébral ?
Les travaux scientifiques permettent de lister les principales conséquences d’une pratique réfulière de la méditation :
- Une augmentation de la densité de la matière grise dans les régions liées à l’apprentissage, à la mémoire et à la conscience de soi (par exemple, l’hippocampe et le cortex préfrontal).
- Une réduction du volume de l’amygdale, région impliquée dans le traitement du stress et de la peur, ce qui suggère que la méditation aide à réguler les réponses émotionnelles.
- Un renforcement du cortex cingulaire antérieur (CCA) et du cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC), ce qui permet d’améliorer l’attention et la concentration.
- Une amélioration de la mémoire de travail et le ralentissement du déclin cognitif lié à l’âge.

Ainsi peut-on dire que la méditation est une pratique traditionnelle dont les bienfaits sont prouvés par les travaux scientifiques .
Quelle conséquence pour le / la franc-maçon-ne ?
MMTTCCSS, MMTTCCFF, vous qui cherchez à vous améliorer, et donc à améliorer l’organe qui préside à toute nos réflexions, méditez ! Cela vous fera le plus grand bien pour vous-même, pour votre loge, pour votre obédience et pour la franc-Maçonnerie en général !
Quelle méthode choisir ?
On a l’habitude de distinguer cinq méthodes généralement pratiquées :
- La Méditation de pleine conscience (Vipassana, réduction du stress basée sur la pleine conscience – MBSR)
- La Méditation de l’attention focalisée (Samatha, méditation de concentration)
- La Méditation de l’amour bienveillant (Metta)
- La Méditation transcendantale (MT)
- La Méditation de contrôle ouverte (Zazen, conscience sans choix)
- Le Yoga Nidra (méditation guidée sur le sommeil).
Personnellement, il me semble que la méditation de l’attention focalisée pourrait mieux s’adapter aux contenus des rituels maçonniques.
Très fraternellement .