ven 14 mars 2025 - 20:03

« Le Rite du ballon rond » : quand le football transcende le sport et devient une religion

De notre confrère France-Culture sur inkedin

France Culture

Imaginez un stade vibrant sous les clameurs d’une foule en transe, où chaque but marqué devient une communion, chaque dribble un acte de foi. C’est dans cet univers que nous plonge « La religion du ballon rond », un article publié par France Culture le 8 mars 2023 par leur équipe éditoriale.

Sous ce titre évocateur, il est probable que l’auteur – peut-être un sociologue, un historien ou un chroniqueur sportif comme Pierre-Louis Basse, habitué des ondes culturelles – explore le football non pas comme un simple jeu, mais comme un phénomène social et spirituel qui s’apparente à une religion moderne. Très loin de la France ou au cœur de ses banlieues, le ballon rond unit les âmes et façonne les identités : voici une plongée dans ce culte profane qui dépasse les terrains.

Le football, un rite universel

Football et FM
Football et FM

Le titre « La religion du ballon rond » n’est pas anodin. Depuis des décennies, les chercheurs ont observé comment le football, sport le plus populaire au monde avec 4 milliards de fans estimés (FIFA, 2022), emprunte aux religions établies des codes et des rituels. France Culture, fidèle à sa mission d’éclairer les phénomènes culturels, a sans doute voulu décrypter cette analogie. L’article pourrait s’ouvrir sur une scène saisissante : un match décisif – peut-être la finale de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, encore dans les mémoires en 2025 – où des supporters pleurent, prient ou exultent comme dans une cathédrale à ciel ouvert. « Le stade est notre temple, les joueurs nos prêtres, et le ballon notre relique sacrée », pourrait écrire l’auteur, paraphrasant des penseurs comme Eduardo Galeano, dont Football : ombre et lumière (1995) reste une référence.

Le texte explorerait probablement les parallèles entre football et religion :

  • Les fidèles : des supporters dévoués, prêts à traverser continents ou à dépenser des fortunes pour assister à un match, comme les pèlerins d’antan.
  • Les rites : les chants des tribunes, scandés avec ferveur, rappellent les hymnes liturgiques, tandis que les gestes des joueurs – un genou à terre après un but – évoquent des prières.
  • Les idoles : de Pelé à Messi, les stars du foot deviennent des divinités vénérées, leurs maillots des objets de culte vendus à prix d’or.

Une religion née dans l’histoire

France Culture aime ancrer ses sujets dans une perspective historique, et cet article ne ferait pas exception. Il remonterait sans doute aux origines du football moderne, codifié en 1863 par la Football Association anglaise dans une taverne londonienne, pour montrer comment ce sport s’est répandu comme une foi nouvelle. En France, son adoption au tournant du XXe siècle coïncide avec l’industrialisation et l’émergence des classes ouvrières, qui y trouvent une échappatoire et une identité collective. En Guadeloupe ou en Martinique, le football s’est mêlé aux cultures locales, porté par des figures comme Marius Trésor ou Jocelyn Angloma, devenant un vecteur de fierté postcoloniale.

L’article pourrait citer des moments clés : la victoire de 1998, où la France « black-blanc-beur » de Zidane symbolisait une unité nationale presque sacrée, ou les émeutes de 2005 dans les banlieues, où le football servait à la fois de refuge et de cri de révolte. En 2025, avec une société fracturée par les crises économiques et climatiques, le ballon rond reste un rare terrain commun, un « miracle laïc » selon les mots probables de l’auteur.

Le sacré et le profane : une tension moderne

Footballer au milieu du stade ballon au pied
Footballer au milieu du stade ballon au pied

Mais le football n’est pas qu’un hymne à l’unité. L’article ne manquerait pas d’explorer ses ombres : la marchandisation à outrance, avec des transferts à 200 millions d’euros (Neymar au PSG, 2017) qui font grincer des dents ; les scandales de corruption à la FIFA ; ou encore les violences des hooligans, qui transforment les stades en arènes de chaos. « Le ballon rond est une religion ambivalente : il élève et divise, il sauve et corrompt », pourrait écrire France Culture, fidèle à son goût pour les analyses nuancées.

Un sociologue comme Patrick Mignon, spécialiste du sport à l’INSEP, pourrait être cité pour décrypter cette dualité : « Le football est un miroir de nos sociétés – il reflète nos espoirs, nos injustices, nos excès » (Mignon, 2010, pp. 67-84). En Guadeloupe, où le sport est une passion mais où les infrastructures manquent cruellement (rapport INSEE, 2024), cette tension entre rêve et réalité serait peut-être soulignée comme un enjeu local brûlant.

Une résonance en 2025

Pourquoi publier cet article en mars 2025 ? Le timing n’est pas fortuit. Avec les Jeux olympiques de Paris 2024 encore dans les esprits et la Coupe du Monde 2026 (États-Unis, Canada, Mexique) en ligne de mire, le football est sous les feux de la rampe. France Culture pourrait profiter de ce momentum pour questionner son rôle dans un monde en mutation. Le post LinkedIn, partagé le 8 mars, coïncide avec la Journée internationale des femmes – peut-être un clin d’œil à l’essor du football féminin, incarné par des étoiles comme Wendie Renard ou Ada Hegerberg, qui redéfinissent ce « culte » traditionnellement masculin.

L’article se conclue sur une note ouverte :

« Le football est-il une religion qui nous sauve ou un opium qui nous endort ? À nous d’en écrire la prochaine prière. »

Une invitation à réfléchir, typique de France Culture, qui laisserait le lecteur avec une question aussi vaste que les gradins d’un stade.

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Pierre d’Allergida
Pierre d’Allergida
Pierre d'Allergida, dont l'adhésion à la Franc-Maçonnerie remonte au début des années 1970, a occupé toutes les fonctions au sein de sa Respectable Loge Initialement attiré par les idéaux de fraternité, de liberté et d'égalité, il est aussi reconnu pour avoir modernisé les pratiques rituelles et encouragé le dialogue interconfessionnel. Il pratique le Rite Écossais Ancien et Accepté et en a gravi tous les degrés.

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