Quand on parle de maçonnerie monogenre ou mixte on réfère historiquement aux origines des obédiences les plus influentes mais vieillissantes. Faisant suite aux courants féministes progressistes, voire à la mode wokiste, les nouvelles générations seront-elles attirées par des propositions de maçonnerie plus inclusive ou bien confirmeront-elles les concepts d’investigation spirituelle différenciée ? Fraternité et sororité même combat ?
L’influence des mouvements féministes et progressistes a concerné dès l’origine les premières loges s’interrogeant sur l’égalité des sexes. C’est un sujet essentiel qui touche à la fois aux traditions, aux croyances et aux pratiques contemporaines.

Fonctions traditionnelles : La mixité permet en effet d’encourager la dualité des genres dans les fonctions spirituelles (prêtrise, imamat, rabbinat, etc.), de créer des espaces où les femmes et les hommes peuvent exercer leur leadership spirituel sur un pied d’égalité et de favoriser la reconnaissance des figures féminines dans l’histoire spirituelle et religieuse.
Cette évolution passe probablement par une Interprétation inclusive des textes sacrés en revoyant les interprétations des textes religieux pour mettre en avant l’égalité des sexes, en donnant la parole aux théologiennes et penseuses spirituelles pour apporter une perspective féminine sur les enseignements, enfin en distinguant les principes intemporels des normes culturelles d’une époque donnée.

En ce qui concerne la Franc-maçonnerie celle-ci pourrait innover en créant des espaces de dialogue et d’innovation. Les pistes possibles :
- Favoriser les rencontres inter-obédientielles pour échanger sur les bonnes pratiques en matière d’inter-visites généralisées.
- Donner une visibilité aux femmes et hommes engagés pour cette cause dans les communautés existantes.
- Repenser la représentation du divin et de ses symboles pour qu’elle inclue des aspects non-genrés.
Dans un monde occidental en perpétuel rééquilibrage des rôles sociétaux, l’innovation passerait probablement par une prise de conscience collective et une modification des pratiques vers plus d’équité et d’inclusivité dans les domaines rituelliques et spirituels. Des modifications adaptées aux nouvelles générations attirées par les démarches maçonniques, trop souvent déçues par les rigorismes sociaux historiques.
L’évocation du pensum de Brigitte Bouysson édité en 2022 me rappelle quelque peu mon article paru en 2017 avec le même titre ! (-_-) solange-sudarskis.over-blog.com/2017/11/la-mixite-est-elle-ineluctable-en-franc-maconnerie.html