« La Parole est d’argent le Silence est d’or »
Dans toutes les traditions on fête la Lumière, on la fête dans sa double origine, le Soleil et la Lune, qui par leur mariage ont créé les mois. En témoignent ces images présentes sur un autel de pierre trouvé dans le Néguev. On a généralement choisi de placer cette fête à l’équinoxe de printemps (Premier temps), car, à ce moment-là, le royaume de chacun, la nuit pour la Lune, le jour pour le Soleil, a la même durée et la Nature, après son exil dans l’ombre et le froid, après sa mort apparente dans le tombeau de l’hiver, renaît dans toute sa splendeur.
Ce premier temps de l’année rappelle le temps du monde à sa création, lorsque le premier jour, la Première lumière apparut, annonçant l’arrivée proche des deux luminaires (le quatrième jour, un mercredi), qui devaient ensuite éclairer la Terre des hommes :
Le Soleil rouge, symbole du Feu, de l’énergie. La Lune blanche, symbole de la lumière, de la connaissance et des transformations.
Ainsi faisait-on en Mésopotamie, notre civilisation mère : à Babylone, durant la grande fête de l’Akitu on célébrait à la fois le deuil de la nature à la mort de la végétation et le triomphe de son retour, symbolisés par la disparition et le retour du dieu Marduk.
Cette fête se transmit aux Hébreux, puis aux chrétiens, puis de là en Maçonnerie issue de l’ésotérisme judéo chrétien, passant d’un mythe à l’autre, Marduk, Yahvé, Jésus, Hiram et sans doute bien d’autres…
On ne s’étonnera donc pas de voir dans nos temples, à l’Orient, la Lune et le Soleil encadrant le Delta. Tout comme dans le temple du dieu des cieux phénicien, Baalshamin était représenté encadré du dieu Soleil Yarhibol à droite et du dieu Lune Aglibol à gauche tous trois représentés en soldats romains !
Commençons par la Lune puisque, quand nous entrons en Maçonnerie, c’est sur sa colonne que nous nous s’installons.
La Lune
La Lune tient une place importante en Franc-Maçonnerie. Dès qu’on entre dans le temple, on la voit sur le mur, à l’Orient, au-dessus du Vénérable Maître, le Président de la loge. Elle encadre le Delta avec le Soleil.
Tandis que le Soleil est à droite, du côté sud, et va vers son lever, la Lune est à gauche, du côté nord : elle vient de dépasser le Soleil lors de sa conjonction. Elle montre son tout premier croissant, qui se lèvera peu après le Soleil. Elle est donc elle aussi à son levant .
Elle renaît ainsi doublement : au-dessus de l’horizon et à son premier croissant.
Tout comme l’Apprenti qui renaît à une nouvelle vie, à la sortie de son tombeau, le cabinet de réflexion…
La colonne de gauche en effet avec à sa tête la Lune est celle des Apprentis, qui ne peuvent s’asseoir que de ce côté tandis que les Compagnons s’installent du côté du midi, du côté du Soleil.
Les Maîtres, quant à eux, en dehors des officiers de la loge, se mettent du côté qui leur plaît. La Lune traditionnellement est associée au Nord. Pourtant, quand elle se lève, elle n’est évidemment pas du tout au Nord mais à l’Est côté sud. Alors ?
Pourquoi dit-on qu’elle est associée au Nord ? C’est une façon symbolique de s’exprimer.
Le Soleil évoque l’heure du midi donc le Sud, la pleine lumière, la chaleur. La Lune évoque la nuit, là où elle resplendit à minuit, lorsqu’elle est pleine, donc le Nord, l’obscurité, la fraîcheur.
Mais ce n’est pas tout : Son symbolisme est particulièrement riche. Pour commencer elle est le sourire du Ciel. La Lune , sourire du Ciel, la bouche et la Parole. La Lune est le sourire du ciel disaient les Anciens, on comprend qu’on en ait fait le symbole de la parole. En effet, suivant sa position par rapport à l’horizon, les cornes du croissant pointent vers le haut de sorte que le croissant prend l’apparence d’un bol ou d’un sourire. D’ailleurs c’est ainsi qu’elle était représentée en Mésopotamie plus près de l’Equateur, que nous.
Ainsi la voit-on, centrale, en sourire horizontal, entre Vénus l’étoile à cinq branches, représentée par ses huit rayons symbolisant les huit ans que dure son cycle et le Soleil avec ses rayons ondulant témoins de sa véritable nature d’étoile.
La Lune Maître du temps
Organisatrice du Temps avec le Soleil, elle détermine le calendrier. La Lune est celle qui apprend à compter, elle est le maître du temps. Psaume CIV, 19 « Tu as fait la Lune pour marquer le temps. »
Avec l’aide du Soleil, elle marque le temps. Celui-ci marquant les jours par ses levers et couchers, on peut ainsi compter les jours des cycles lunaires.
Le cycle visible de quatre fois sept, vingt-huit jours
Premier jour, Premier Croissant ; Septième jour, Premier Quartier ; Quatorzième jour, Pleine Lune ; Vingt et unième jour, Dernier quartier, Vingt-huitième jour Disparition.
On décompose ainsi le cycle lunaire en quatre semaines de sept jours. On retrouvera ce septénaire très important sur le plan symbolique dans les sept jours de la semaine, que l’on a mis en rapport avec les sept planètes traditionnelles : Dimanche Soleil, Lundi Lune, Mardi Mars, Mercredi Mercure, Jeudi Jupiter, Samedi Saturne. Sept est le nombre de base de la Lune.
Chez les Hébreux
La Bible reprit ce septénaire : La création s’accomplit en six jours et se termine au septième jour, jour de repos, le Samedi. Pour bien marquer ce comput lunaire, la première phrase de la Genèse en hébreu comprend sept mots et vingt-huit lettres. Elle commence à compter dès la première lettre de l’Ancien Testament dont le premier mot est Beréchit.
En effet, la première lettre de ce mot, est un B soit le Beith en hébreu. Or, pour les kabbalistes, cette lettre évocatrice du Premier Croissant (cornes tournées vers la gauche), celui de la vie qui naît, symbolise la Lune, la Sagesse. Et : Elle est le nombre Deux.
Tout ne commence-t-il pas avec le Deux, le premier dédoublement de l’Unité ? Avec ce nombre commence donc la Manifestation. C’est pourquoi la Création, premier chapitre de la Bible, commence avec le Beith et non avec la première lettre de l’Alef Beith, le Alef, le Un, l’Unité de Dieu en dehors du temps et de l’espace.
Son nom Beith, qui s’écrit Beith Yod Tav (Beith 2 + Yod 10 + Tav 400 = 412 = 4+1+2 =7) est égal à sept, évoquant la base des cycles lunaires. Enfin on retrouve le Sept dans le chandelier à sept branches placé dans le Temple de Salomon.
Dans le Christianisme
On retrouve ces cycles de sept, quatorze et vingt- huit dans la généalogie de Jésus.
Chez Matthieu et chez Luc. Quatorze correspondant alors à la Pleine Lune. Chez Luc la généalogie commence avec Elohim, Adam…jusqu’à Abraham, vingt-deux générations, suivies de quatre fois quatorze générations ou deux cycles de vingt-huit jours. Jésus est ainsi le soixante-dix huitième et la quatrième Pleine Lune. Le cycle de trente jours et les douze lunaisons de l’année. Toutefois, entre deux Pleines Lunes, en réalité il y a trente jours. Car aux vingt- huit jours il faut y ajouter les jours de conjonction de la Lune avec le Soleil, durant lesquels elle est invisible.
On disait que, lors de cette disparition, soit elle mourait pour ressusciter lors de sa réapparition (le troisième jour comme le Christ ou comme Hiram), soit elle descendait dans la Terre pour la féconder ou encore elle descendait dans les enfers. Le nombre de la Lune est 30 car en fait on compte 30 jours d’une Nouvelle Lune astronomique (jour de sa conjonction avec le Soleil) à l’autre ou d’une Pleine Lune à l’autre (ce qui est plus facile à repérer).
De la sorte, une fois l’année déterminée par le retour du Soleil dans les mêmes étoiles lors de l’équinoxe de Printemps on put la découper en douze lunaisons. D’où la représentation de la Lune sur les Kudurru (Bornes de pierre gravées) en Mésopotamie : Un croissant avec au centre un cercle, symbole de la Pleine Lune, entouré de douze rayons rappelant qu’elle est à l’origine des douze mois de l’année, des douze signes du zodiaque, du partage du cercle en douze.
En résumé son cycle visible est de quatre fois sept, vingt-huit jours, tandis que son cycle synodique est de trente jours.
Dans le Judaïsme
Les douze signes du zodiaque se retrouvent dans les douze tribus d’Israël, dans les douze galettes de pain, les « pains des faces », symboles des douze Pleines Lunes de l’année, mis dans la Tente du Rendez-vous, puis dans le Temple de Salomon.
Dans le Christianisme
Ce seront les douze apôtres. Le cycle sidéral de vingt-sept jours. Si l’on compte les jours que met la Lune pour parcourir le zodiaque à partir d’une étoile donnée, il lui faut vingt-sept jours pour retrouver cette étoile. Ces vingt-sept jours projetés sur le zodiaque forme le zodiaque lunaire de vingt-sept signes. Il s’articule avec les douze signes soli-lunaires, tous les neuf signes lunaires, partageant ainsi le zodiaque en trois, soit tous les quatre signes en rapport avec les quatre éléments. On remarquera que cette division commence avec la tête du Bélier surmonté du Delta.
Cette division remonte à la préhistoire, comme ces vingt-sept crânes, que l’on a trouvés, posés comme les œufs d’un nid sur une couche d’ocre ; puis on la retrouve un peu partout dans l’antiquité : En Egypte, le labyrinthe décrit par Strabon avait douze grand palais et vingt-sept chambres.
Byzance, ville dédiée à la Lune ,était flanquée de vingt-sept tours. Vingt-sept jeunes filles formaient un chœur pour les fêtes de Junon dédiées à la Lune. Aujourd’hui elle est très importante en Inde mais généralement oubliée en Occident. Ces deux zodiaques s’articulent par le cent-huitième du cercle, le pada (pied), égal à un quart de signe lunaire et un neuvième de signe solaire, ce qui a donné naissance aux chapelets hindous à cent huit grains mais divisé en deux pour les chrétiens qui en ont cinquante-quatre.
Dans le Judaïsme
On trouve ce nombre dans l’alphabet : vingt-sept lettres en comptant les cinq finales.
Dans le Christianisme
Dans les vingt-sept écrits du Nouveau Testament : Les quatre évangiles, les Actes des apôtres, les Vingt-et-une Epîtres, les vingt-deux chapitres de l’Apocalypse.
Le cycle de quarante jours
Ce cycle de quarante ou quarante-deux jours est important sur le plan ésotérique et pratique : c’est le temps maximum durant lequel on peut jeuner. C’est la quarantaine, période d’attente, de préparation ou de châtiment. Il s’écoule du Premier Croissant à la deuxième Pleine Lune. Mais on peut aussi le transposer en années : le peuple hébreu resta quarante ans dans le désert. On le retrouvera en Maçonnerie au vingt et unième degré particulièrement basé sur la Lune.
La Lune Maître de la géométrie et des mesures
Au premier croissant le dieu Lune traça un arc de cercle ouvert à gauche, que les hommes de Mésopotamie nommèrent askaru c’est-à-dire « croissant de Lune ».
Lors du Premier Quartier au septième jour, le dieu Lune traça un demi-cercle côté droit avec son diamètre et en barbouilla la surface en blanc.
Au quinzième jour il montra le modèle final : obtenir le cercle parfait qui se tint là bien en évidence régnant sans partage sur la nuit éteignant presque toutes les étoiles qui s’inclinaient devant lui.
Au vingt-et-unième jour, pour montrer comment arriver au cercle final, il traça un autre demi-cercle avec son diamètre et sa surface peinte en blanc. Si bien qu’au bout du vingt-deuxième jour l’essentiel de la leçon était donnée : l’arc de cercle, le cercle, son diamètre et ses deux demi-cercles égaux en surface et en contours. Il laissa alors l’image sur le grand livre du ciel s’estomper peu à peu en gardant qu’un dernier arc de cercle.
Enfin le tableau fut effacé prêt pour la prochaine leçon. Elle montre le zodiaque.
Ce zodiaque qui entoure le haut des murs du temple maçonnique, était nommé originellement « Le Chemin de la Lune ».
Et disent les textes :
« Le Soleil suit le même chemin que la Lune
Jupiter suit le même chemin que la Lune
Vénus suit le même chemin que la Lune
Mars suit le même chemin que la Lune
Mercure suit le même chemin que la Lune
Saturne suit le même chemin que la Lune » (Tablette babylonienne)
Il est clair que seule la Lune en raison de sa visibilité et de sa vitesse permet de repérer la route du zodiaque, cette route du ciel sur laquelle courent les planètes. Elle est le « Grand Coureur Blanc » des Mésopotamiens.
Au cours d’une nuit en effet on peut la voir passer de la droite de l’étoile Spica étoile à la fin de la Vierge pour arriver au milieu de la nuit à la gauche de Spica et à la fin de la nuit amorçant sa descente derrière l’horizon dans les premières étoiles de la Balance ayant parcouru six degrés.
Elle est ainsi le divin Pasteur qui du ciel guide le berger et ses troupeaux.
Par ailleurs les apparitions successives des douze Pleines Lunes (ou des douze Nouvelles Lunes) le long du zodiaque d’un printemps à l’autre, fut évidemment à l’origine de la division du cercle en douze et de ses douze signes stellaires.
La Lune Maître des lois
On ne s’étonnera pas d’apprendre que c’est le dieu de la Lune Nanna (en sumérien) ou Sin (en accadien), qui, muni du bâton à mesurer et de la corde, soit celui qui donna le code des lois au roi Ur Nammu.
« Sin dieu brillant, lumière des cieux, fils du dieu Enlil, le plus éclatant, investi de la royauté universelle, coiffé d’une tiare royale (La Lune en croissant montre un visage sombre surmonté d’un diadème de lumière) ».
Dans le Judaïsme
Moïse se rend pour la seconde fois sur le Mont Sinaï (le mont du dieu Sîn).
La gloire de Yahvé couvre la montagne comme une nuit durant six jours le septième il y a comme un feu dévorant. Moïse monte en traversant la nuée et une fois en haut y reste quarante jours et quarante nuits, sans manger et sans boire. Il écrit sur les tables les paroles de l’alliance, les Dix Paroles et lorsqu’il redescend de la montagne les Deux Tables de la Loi dans la main, son visage rayonne.
Le mot que l’on traduit par « rayonne » est Qaran (Qof Reish Noun) « pousser une corne » peut se traduire par « il descend avec des cornes ». Comme la Lune en croissant en fait.
Comme le montre l’image datée du XV° siècle illustrant la Bible dans laquelle on voit à plusieurs reprise Moïse avec ses cornes, évoquant un croissant lunaire.
D’ailleurs en Mésopotamie la Lune était la corne, celle du Taureau céleste, la corne d’abondance distribuant sa manne.
La Lune et l’écriture
En Mésopotamie c’est au dieu Lune que l’on doit l’invention de l’alphabet.
Le plus ancien connu, celui d’Ougarit comportait trente lettres. Plus tard apparurent des alphabets à vingt-sept ou vingt-huit lettres ou encore (en Inde) cinquante (7fois 7 + 1).
La premier lettre étant Aleph qui représente un taureau, car à l’origine l’année commençait à l’équinoxe de printemps lorsque la Nouvelle lune se trouvait dans les Pléiades au début de la constellation du Taureau dont la tête était surmontée du croissant pointant ses deux cornes vers le ciel.
C’est ainsi que les livres sacrés descendirent du ciel écrits par les dieux. Comme ceux des codes des lois donné par Sin en Chaldée ou par Yahvé sur le mont Sinaï.
Ou encore, comme en Égypte les livres d’Architecture. En témoigne l’inscription gravée sur le temple d’Edfou, précisant que le temple fut construit « selon le grand plan du livre, tel qu’il est venu du ciel au nord de Memphis ».
La Lune un fruit
Le lien organique entre la Lune et le règne végétal fut ressenti si fortement par diverses civilisations que grand nombre des dieux de la fertilité sont lunaires. La Lune est l’astre de la vie et les Mésopotamiens ont donné à la Pleine Lune le nom de fruit Inbu un fruit qui croît de lui-même. C’est « le fruit du mois, que nul ne peut cueillir » disent les textes ou encore Sin est « mûr comme un fruit très brillant. » Enfin son cycle de trente jours se manifeste sur l’Arbre de vie aux trente fleurs que l’on voit sur certains bas-reliefs.
Dans le Christianisme
Dans la Jérusalem céleste de l’Apocalypse se trouvent deux fois « un arbre de vie faisant fruits, douze. Chaque mois il donne son fruit. »
La Lune la porte du Ciel
Le Lune est évidemment l’astre le plus proche de nous. Aussi les Anciens en ont-ils fait la porte du Ciel, la porte de l’Incarnation mais évidemment celle du retour ou encore celle de l’entrée dans les cieux.
La Pleine Lune et la Présence divine dans toute sa puissance. Le nombre Quinze
Le quinzième jour marquant le Pleine Lune dans le cycle de trente jours, le nombre quinze, prit une importance considérable dans le symbolisme lunaire. On le trouve dans toutes les traditions en rapport avec l’astrologie, l’alchimie et la connaissance.
En Egypte
dans les temples on montait un escalier de 14 marches jusqu’à la plateforme, quinzième marche où se trouvait l’œil symbole de la Pleine Lune.
Chez Les Hébreux
On montait en quinze étapes le mont jusqu’à Jérusalem tout en chantant les quinze psaumes dits justement « de la montée », quinze étapes se retrouvant dans les quinze marches menant au parvis du Temple (en partant de la cour des femmes).
Dans le judaïsme, en effet, la Pleine Lune est le symbole de la Shekhina, la Présence divine.
Ainsi , dit le Zohar, « À l’époque de Salomon la Lune était pleine », pour signifier que la présence divine était là.
Chez les chrétiens
Dans le Christianisme la Lune est le symbole du Logos, (le Verbe, la Parole en grec) ainsi qu’en témoigne le célèbre Prologue de l’Évangile de Jean
« Au commencement était le Logos et le Logos était auprès de Dieu et Dieu était la Parole. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point reçue. »
(Jean I, 1-5).
La Lune est donc le symbole du Logos, car qui luit dans les ténèbres et ne les illuminent pas, si ce n’est la Lune ? N’est-ce pas la Pleine Lune à son zénith au cœur de la nuit brillant d’un éclat blanc dans le noir profond, piqueté d’étincelles de lumière ?
La Lune du quinzième jour dans le cycle astronomique de trente jours et le quatorzième dans le cycle visible de vingt-huit jours :
- C’est ainsi que, à Bethléem, dans la basilique de la Nativité, édifiée par Constantin, on peut voir, sur le pavement de la grotte où naquit Jésus, une étoile en argent de quatorze rayons (La Pleine Lune dans le cycle visible), surmontée d’un cercle de quinze lampes et on peut lire « Hic de virgine Maria Jésus Christus natus est »
- C’est ainsi que dans l’ancienne liturgie, lors de l’office des ténèbres du Jeudi Saint qui commence le Mercredi soir et se termine le Samedi matin Trois jours de ténèbres rappelant que le Christ en tant qu’incarnation ressuscite le troisième jour tout comme la Lune)
- Pour ces trois offices de nuit on met au milieu du Chœur un chandelier triangulaire à quinze branches sur lequel se trouvent quinze cierges que l’on éteint l’un après l’autre à l’exception de celui qui est placé au sommet du chandelier. À la fin de l’office on cache ce dernier cierge derrière l’autel.
Le Dimanche matin le cierge caché symbole du Christ enseveli et ressuscité réapparaît et est replacé sur le chandelier.
Et on élève l’hostie blanche (pain sans levain) qui fait écho aux pains des faces des Hébreux.
En Franc-Maçonnerie
On va retrouver les attributs du dieu Lune :
- L’Écriture et la Loi avec le VLS Volume de la Loi Sacré, présent à tous les degrés. La Bible à l’origine, car c’est le seul livre de la tradition qui parle du métier des bâtisseurs. Il est là non en tant que religion mais en tant que tradition. Il est le symbole de :la transmission du savoir ou de la connaissance de génération en génération.
- La Parole et la Lune. Si le nombre sept est à peu près présent à tous les degrés. Certains sont particulièrement éclairant sur l’importance de la Lune en particulier le nombre quinze associé à la Pleine Lune et à la Parole.
Au1er degré grade d’Apprenti
La Lune n’est qu’à son tout premier croissant. L’Apprenti a monté trois marches sur les quinze de sa montée vers la Pleine Lune.
La Parole n’est pas encore manifestée, il n’a pas droit à la parole, mais il doit être capable de répondre à la question suivante :
- Que faut-il pour qu’une loge soit juste et parfaite ?
Un de cinq, devant le Deuxième Surveillant.
Le Trois fois puissant frappe cinq coups, répété par les deux surveillants, soit quinze.
Au 10ième les Élus des Quinze
C’est le degré qui manifeste avec le plus d’intensité la manifestation de la Présence divine associée à la Pleine Lune lorsque la Justice est établie.
Le temple est décoré de quinze lumières : cinq à l’Orient, cinq devant le Premier Surveillant et cinq devant le Deuxième Surveillant.
Lors de son passage à ce grade le récipiendaire devra faire quinze pas.
Quinze élus partent à la recherche des deux derniers mauvais compagnons le 15 du mois Tamouz (Juin/Juillet) et, après les avoir trouvés et enchaînés, les ramènent à Jérusalem, le 15 du mois suivant, soit le 15 de Av (Juillet/Août).
La Lune est pleine, la Présence divine est dans toute sa gloire car les trois mauvais compagnons ont été détruits.
Au 11ième Sublime Chevalier Élu
Grâce à la destruction des trois mauvais compagnons, le Maçon va faire partie des douze Élus qui pourront accéder au saint des saints et contempler les Tables de la Loi données à Moïse sur le mont Sinaï. Son mot de passe est Emeth (et non Emeret qui ne veut rien dire) qui signifie sous-entendu « homme » « de vérité » soit intègre, fidèle, sur qui on peut compter. Ce mot fait allusion aux « hommes vrais », aneishi (« hommes » en chaldéen) emeth «(de) vérité » choisis par Moïse pour faire régner la justice sur les groupes divers. (Exode 18, 21)
Au 12ième Le Grand Maître Architecte
Si le zodiaque est très souvent représenté en haut des murs du temple, c’est à ce degré que l’on retrouve l’importance du nombre douze lorsque le Grand Maître Architecte, tracera un cercle en mettant la pointe de son compas sur l’étoile polaire , symbole du centre, placée sur le mur nord du temple.
Au 13ième et 14ième degrés Royale Arche et Grand Élu de la Voûte sacrée
On retrouve le nombre lunaire Vingt-sept.
Au 13ième les anciens Maître sont mentionnés :
ils sont vingt-sept, les deux premiers étant Salomon et Hiram.
Et au 14ième autrefois le nombre de FF ne devait pas excéder vingt-sept
Par ailleurs, dans certains rituels du 13ième degré, le bijou d’Hiram, retrouvé dans les décombres du temple de Salomon, comporte une chaîne de soixante-dix-sept anneaux à laquelle est accroché le Delta avec le nom ineffable. Il fait donc référence à la généalogie de Jésus dans Luc, Hiram étant le soixante- dix-huitième, montrant ainsi l’analogie symbolique de Jésus et d’Hiram, tous deux symboles du Logos.
Au 17ième le Chevalier d’Orient et d’Occident et l’Apocalypse
A l’origine, le rite était entièrement basé sur l’Apocalypse jusqu’à la descente de la Jérusalem céleste. Aujourd’hui il est simplifié mais il est évidement recommandé de le lire et de tenter de le comprendre.
Le récit de l’Apocalypse, construit sur le septénaire est en fait une lecture astrologique. Le Ciel s’ouvre et explique l’histoire de l’humanité. Le Chevalier d’Orient et d’Occident doit tâcher de la comprendre à la lueur de ce qu’il apprend au grade de Rose Croix par le signe d’Hermès : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. ». Le Maçon comprend qu’il lui faut acquérir les sept vertus destinées à combattre les sept vices qui sont en lui, s’il veut accéder à la Jérusalem céleste.
Au 18ième Le Chevalier Rose+Croix
Lors du repas de l’équinoxe de printemps on s’inspire de l’office des ténèbres.
On a simplement remplacé les quinze cierges par sept mais le symbolisme est le même le sept est une partie des quinze). On les éteint puis on les rallume pour retrouver la Parole perdue.
Au 19ième Sublime Ecossais
Le thème est la descente de la Jérusalem céleste à la fin de l’Apocalypse, le 17ième s’arrêtant avant cette descente.
L’Apocalypse met dans cette ville céleste deux arbres de vie, portant chacun douze fruits.
Dans le rituel il n’y en a qu’un : « Au centre de la ville est un arbre qui porte douze feuilles différentes. » mais ces feuilles sont bien rondes !
Le rituel a simplifié.
Au 21ième Chevalier prussien ou Noachite sous-titré par Franken Clef de la Maçonnerie
C’est dans ce degré que s’explicite la Parole, l’origine de sa perte, lors de la construction de la tour de Babel et comment la retrouver. C’est le thème du grade.
Pour commencer on remarquera que le numéro de ce degré est explicite : C’est le vingt-et-unième jour que la Lune entame son dernier septénaire l’emmenant vers sa disparition, que la Parole se perd.
Ensuite la loge ne se réunit que lors de la Pleine Lune soit le quinzième jour du mois. Le tableau de loge ci-contre montre la lumière de la Pleine Lune de Mars entrant par la fenêtre et le tableau de loge avec la Lune au milieu de vingt-et-une étoiles.
Le bijou du grade montre une Pleine Lune sur l’horizon entourée de quinze étoiles. La flèche descendant du Delta symbolise la destruction de la tour et la punition de l’Éternel la perte de la Parole. La Pleine Lune est brisée.
Il s’agit avec Phaleg le constructeur de la tour de retrouver la Parole : Il traverse le désert pour aller se repentir et termine sa vie dans une mine de sel.
Le sel évoque la Lune et la transformation alchimique. Il meurt là et son tombeau est retrouvé marqué par une Pleine Lune entourée de quarante étoiles (le cycle lunaire du premier croissant à la seconde Pleine Lune) évoquant la traversée du désert par les Hébreux pendant quarante ans.
Sa transformation est terminée.
La Parole est retrouvée
Au 27ième Souverain Commandeur du Temple
La loge est éclairée de vingt-sept lumières et on frappe vingt-sept coups.
Certes vingt-sept est le cube de trois, mais la ronde des vingt-sept lumières d’un des tableaux de loge fait bien référence au zodiaque lunaire de vingt-sept signes (trois fois neuf signes).
La Lune est la Présence divine. Même si vingt-sept fait référence aux douze tribus d’Israël aux douze apôtres et à la Trinité (12+12+3).
On est toujours dans les signes du ciel.
L’étoile avec le signe de Mercure indique le signe de la Vierge (C’est la planète de ce signe) et la Vierge est la mère du Logos qui brille dans les Ténèbres
La couronne indique que, arrivé à ce grade, le Maçon approche de son but.
Au 30ième Chevalier Kadosh la fin d’une incarnation
Le trentième est la fin du cycle lunaire de trente jours marquant le mois et Trente était le nombre de la Lune.
La Lune étant la porte de l’incarnation, le maçon qui a gravi les trente degrés de l’échelle du rite écossais est arrivé au bout au bout de sa quête pour retrouver Hiram et la Parole perdue. Après cette montée retrouvée d’une autre manière sur l’échelle des Kadosh ayant dorénavant fini sa recherche de la lumière lunaire symbole de la raison accessible à l’esprit humain parce qu’elle trace des signes divers dans le ciel il va reprendre sa recherche de la lumière, la lumière solaire, accessible par l’esprit.
Sept la rendent juste et parfaite.
Au 2ième degré Compagnon
Le Maçon découvre les sept arts libéraux et le G de Géométrie, mais il ne trace pas encore de cercle.
Il a continué sa montée : cinq marches de plus, soit huit marches. Il vient de dépasser le Premier Quartier.
Au 3ième grade de Maître La montée des quinze marches
Le nouveau Maître a gravi sept marches de plus, soit quinze pour arriver à la Pleine Lune, symbole de la Sagesse, de la Connaissance et de la Parole :
C’est parce qu’il a gravi ces quinze marches, qu’il peut accéder à la Chambre du Milieu, autrement dit dans la partie sacrée du Temple entre le Débir et le Parvis l’équivalent du Héikhal. Mais non encore dans le Débir.
Il a gravi quinze marches. Il a tracé un premier cercle.
Il a découvert Hiram, la Parole.
Car Hiram c’est la Parole, le Verbe car il possède, Sagesse Intelligence et Savoir (I Rois VII, 4). Et ces trois vertus possédées par l’Éternel résument les Dix Paroles :
« Le monde a été créé par dix paroles lesquelles ont été résumées en trois ainsi qu’il est dit : ‘C’est par la sagesse que YHVH a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les cieux, c’est par Son savoir que les abîmes se sont ouverts.’ »
Ainsi quand il crée les deux colonnes il les nomme : il élève la colonne de droite (du Sud) et crie son nom Iakhîn. » (sous-entendu ‘Dieu’ « le soutient »). Il élève la colonne de gauche et crie son nom Bo’az (« En force »). Il nomme les choses alors il les crée.
Le nouveau Maître s’est uni à Hiram lors de son élévation.
Mais cela ne va pas durer. Rien n’est jamais acquis.
Au 4ième Maître secret
Hiram est mort et la Parole est perdue. Le nouveau Maître Secret se doit de la retrouver.
Le temple est décoré de tentures noires parsemées de larmes d’argent, indiquant la disparition de la Lune, dont il ne reste plus que des éclats d’argent.
Mais la Grande Lumière commence à apparaître et la batterie, Six plus Un, rappelle évidemment les six jours de la création plus le septième, le shabbat, le repos.
Au 6ième Secrétaire intime : vingt-sept lumières
La loge est éclairée de vingt-sept lumières sur trois chandeliers à neuf branches et la batterie est de vingt-sept coups, rappelant le cycle sidéral de la Lune.
- Pourquoi vingt-sept lumières ? dit le rituel.
- Elles signifient les 27000 lumières que Salomon fit faire pour l’usage du Temple, est la réponse.
Au 8ième Intendant des Bâtiments et les nombres lunaires, Vingt-sept, Quinze, Sept.
Le thème de la loge est Justice et Équité. La Lune est en rapport avec l’application des lois et à ce degré elle est bien là :
La loge est éclairée de vingt-sept lumières, montrant toujours que la Lune, symbole de la Présence divine, veille sur le temple.
D’autant que ces vingt-sept lumières sont distribuées en groupes :
Un, composé de quinze, symbole de la Pleine Lune, placé devant l’autel du Trois fois Puissant, qui représente Salomon.
Un de sept, devant le Premier Surveillant, nombre de base de la Lune.
Sept le rendent juste et parfaite ! Il est vrai que dans la définition d’une loge juste et parfaite, l’exigence de la présence de sept (7) maçons est générale. ), Nous avons : – Trois la dirigent, cinq l’éclairent, sept la rendent juste et parfaite dont l’explication est la suivante: -Les Trois sont le Vénérable Maître et les deux surveillants. Ces Officiers avec l’Orateur et le Secrétaire sont les cinq Lumières de la Loge. Mais il faut que Sept membres de la Loge, au moins, soient réunis pour pouvoir procéder à des Travaux réguliers. Dans cette nouvelle progression 3,5,7, les 5 qui éclairent et dirige la Loge sont invariablement des Maîtres, les deux autres membres qui peuvent être Apprenti ou Compagnon si l’on suit la logique des premiers catéchismes. Qu’en était-il lorsque le grade de Maître n’existait pas encore dans la Franc-maçonnerie spéculative à ses débuts? Des variations existent même après l’apparition de ce degré :
450.fm/2021/06/29/singuliers-pluriels/
Bien fraternellement
Certes belle dissertation pleine d’érudition et brillant exposé, et quelques commentaires éclairés.
Mais ne faut-il pas (poser la question est y répondre ?) raison garder, et revenir aux origines ?
L’Homo, difficilement sorti du singe, et encore peu de l’australopithèque, regardait avec admiration et frayeur le ciel : ébahi, il s’ébaubit d’y voir deux gros lumignons, l’un brûlant les yeux, l’autres n’éclairant d’une lumièe douce que la nuit, mais parfois se rencontrant le jour. Il en fit deux dieux à vénérer et craindre. Akhénaton en fit un bel hymne au soleil (pompé par les hébreux dans le psaume 124). Les Hébreux l’ont bien noté : au 4ème jour, Dieu fit un lumignon pour éclairer le jour, un autre pour éclairer la nuit.
Et depuis, on retrouve ces deux lumignons comme symboles un peu partout, comme le montre l’article. Le soleil est chaud, alors c’est la force, le jour, le chaud, le mâle (le yang), et la lune c’est froid, donc faible, doux, féminin (le yin). etc. etc.
Mais ces deux grands dieux, ils bougent dans le ciel nocturne ! Et on compte cinq petits lumignons : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne ! voilà 7 dieux ! 7 chiffre sacré !!! D’où Rome, la ville aux sept collines (et Paris !, et 27 villes dans le monde qui le revendiquent ! Paris, à part Montparnasse et la Butte aux cailles, je n’en vois pas 7 !)
Toujours curieux et dubitatif, l’Homme constata que la lune a un cycle de 28 j divisé en 4 par les quartiers : 28 jours divisés par 4 : 7 ! Quand je vous disais que 7 est le chiffre sacré.
Imagins un instant que Mercure ait été trop peu brillant pour que les hommes antiques le voient, ou Uranus assez pour qu’ils le vissent ? Alors 6 ou 8 seraient devenus “le chiffre sacré” par excellence, avec les 6 (ou 8) merveilles du monde, les villes aux 6 (ou 8) collines.
Tout le reste n’est que belles réveries…
Oui j’ai oublié le e mais cela ne me gêne pas. Les écrits qui descendaient du ciel étaient bien considérés comme sacrés qu’il s’agisse de l’Egypte ou du mont Sinaï
On est dans le symbolisme rien n’est à prendre au pied de la lettre
Juste pour compléter le nombre 54 de jour et de nuit 54+54 = 108 de la résurrection du Rose-Croix.
Je ne peux résister à vous faire découvrir le nombre 27, qui occupe une grande place dans votre texte. Il s’agit des six jours et six nuits de la création. 6 jours de 12 heures = 72 = à lire de droite à gauche = 27. Donc, 6 jours plus 6 nuits = 72 + 72 = 144 ( Bible Apocalypse de Jean verset 21 alinea 17 ” il mesura la muraille, elle faisait 144 coudées, mesure d’homme, qui est celle de l’ange”. Mais 27+27= 54 sont aussi à prendre en compte. Ce 54 ou 45 se retrouve dans ce que nous a laissé Léonard de Vinci avec sa Joconde – Mona Lisa, qui de son côté gauche du sens lunaire pose sa main droite sur sa main gauche en laissant apparaître les cinq doigts de la main droite, et quatre de la main gauche = 45 ou 54. Vous avez la même chose donnée différemment avec la Vierge noire à l’enfant de certains orthodoxes. Le Jésus y montre que 4 et 5 doigts.? ??
Je dois rectifier vos jours de la semaine. Le soleil n’est pas une planète. Le soleil est la concentration des gaz restants du feu de la création de notre système solaire. Donc, les jours de la semaine sont les suivants : dimanche pour la terre ( ou sol-eye ), lundi pour la lune, l’astre naturel de la terre, mardi pour mars, mercredi pour mercure, jeudi pour jupiter, vendredi pour vénus, samedi pour saturne.
Vous noterez que que tous les jours de la semaine , sauf dimanche se terminent par les lettres DI, DI-manche?
Je n’en révèlerai pas plus. ..
Lez Soleil est bien une planete au sens antique du terme du grec planetos errant soit qui vu de la Terre se déplace à travers les étoiles dites “fixes”
7 la rendent juste et parfaite : 7 = 1+2+3+4+56+7 = 28
15 = 5 piliers de la connaissance = 1+2+3+4+5 = 15 du temps du jour = 3 du temps de la nuit. Tout allant par trois de la lune, de la terre, du soleil de la Loge = 3 x 3 x3 = 27
Mais à quoi cela pouvait-il leur servir? A quoi cela peut-il servir de nos jours ? A rien, sauf si on cherche la clé des songes divins.. .
Vous écrivez : Le” VLS, Volume de la Loi Sacré”.
N’est-ce pas plutôt “Volume de la Loi SacréE” ce qui est à comprendre en FM ? Si c’était le volume qui fut sacré, ce serait de l’idolâtrie ? C’est la Loi qui est sacrée et peut donc être matérialisée par tout autre livre que la Bible.
Fraternellement