De notre confrère elnacional.com – Par Mario Munera Muñoz PGM
Dans le vaste univers symbolique de la franc-maçonnerie, la Gnose occupe une place centrale. Selon Albert Pike, un des grands penseurs maçonniques, « la Gnose est l’essence de la Franc-Maçonnerie ». Ce savoir traditionnel, souvent enveloppé de mystère, ne se dévoile qu’à ceux qui sont prêts à aller au-delà des apparences physiques, pour atteindre une compréhension spirituelle profonde.
La lettre « G » : symbole de la Gnose
L’un des symboles les plus reconnaissables de la franc-maçonnerie est l’équerre et le compas, souvent accompagnés de la lettre « G » au centre. Bien que cette lettre soit souvent interprétée comme représentant « Dieu » ou « Géométrie », pour certains, elle fait surtout référence à la Gnose, représentant ainsi la sagesse divine, l’ordre, la beauté et la connaissance.
La Gnose, terme grec signifiant « connaissance », se présente en franc-maçonnerie comme une sagesse émanant du Grand Architecte de l’Univers (GADU), dont les mystères doivent être révélés aux individus qualifiés, c’est-à-dire à ceux qui sont capables de comprendre ses enseignements cachés derrière des symboles et des rituels.
Les outils du maçon : des symboles de sagesse
Les francs-maçons utilisent des instruments symboliques issus des métiers de la maçonnerie et de l’architecture pour transmettre des connaissances spirituelles. Parmi ces outils, on retrouve l’équerre, le compas, la règle, le maillet et le ciseau. Chacun de ces instruments représente un concept philosophique ou spirituel lié à l’évolution de l’être humain vers la perfection.
En tant qu’héritiers de cette science ancienne, les francs-maçons s’inscrivent dans la lignée des grandes écoles initiatiques du passé. Cette tradition mystique, qui trouve des racines dans les cultures égyptienne, perse, chaldéenne, grecque et même chrétienne, se distingue par une transmission ésotérique, réservée à des initiés dotés d’une conscience élevée.
La Gnose : le secret de l’univers
La franc-maçonnerie écossaise, en particulier, est souvent perçue comme un résumé des enseignements de toutes les écoles initiatiques. Elle regroupe des connaissances anciennes sur l’évolution de l’humanité et le secret de l’univers. Contrairement à une institution dogmatique, la franc-maçonnerie laisse à chacun de ses membres une grande liberté d’interprétation des enseignements reçus. La raison et la méditation y jouent un rôle central, conduisant progressivement à une initiation spirituelle.
La Gnose maçonnique, souvent transmise oralement dans les temps anciens pour éviter les déformations des dogmes religieux, se veut un chemin vers la perfection de l’être et l’ouverture de la conscience. Elle invite l’initié à tailler sa « pierre brute » afin de l’affiner et de l’intégrer à l’édifice universel.
Les trois étapes de la connaissance
Dans l’étude maçonnique de la Gnose, on distingue trois étapes majeures : celle de l’apprenti, celle du compagnon et enfin celle du maître.
- Les apprentis, débutants sur le chemin de la connaissance, sont limités à la compréhension des aspects extérieurs de la loi et des rites.
- Les compagnons ont une compréhension plus éclairée et rationnelle des mystères maçonniques. Ils se distinguent par leur capacité à raisonner et à saisir des vérités plus profondes.
- Les maîtres, enfin, sont les plus qualifiés pour déchiffrer les symboles ésotériques. Ils détiennent une connaissance qui dépasse la simple matière pour toucher à la dimension spirituelle.
La Gnose face aux défis du monde moderne
Bien que la Gnose ait survécu à travers les siècles et les persécutions, son message spirituel est aujourd’hui souvent mal compris. Le monde moderne, dominé par l’égoïsme et la quête de pouvoir, a tendance à réduire cette connaissance à une simple information utilisée à des fins personnelles. Cette dérive, que certains qualifient de « sorcellerie profane », dénature l’essence même de la Gnose.
Un véritable aspirant à la connaissance maçonnique doit, au contraire, se débarrasser de ses anciennes habitudes et se purifier intérieurement pour accéder à la Lumière. Il s’agit d’un chemin initiatique exigeant, où l’individu taille progressivement sa pierre brute pour en faire une pierre polie, symbole de la maîtrise de soi et de la réalisation spirituelle.
La lumière des Grands Maîtres
La franc-maçonnerie, bien qu’elle ne propage aucune croyance dogmatique, reconnaît l’existence d’un Être Supérieur, créateur de l’univers, dont la sagesse est inscrite dans le livre de la nature et captée par la conscience humaine. Elle s’inspire également des enseignements des grands avatars spirituels comme Bouddha, Jésus, Moïse ou Mahomet, qui ont tous laissé des messages de Lumière pour guider l’humanité.
Ainsi, la Gnose maçonnique nous aide à réconcilier les contraires et à découvrir notre véritable être. Elle est un chemin de transformation intérieure, une quête de la sagesse, et un appel à se connaître soi-même. Le processus initiatique, réparti en 33 degrés, offre un cadre d’étude et de méditation des symboles, permettant à l’individu d’accéder progressivement à une compréhension supérieure de l’univers.
En conclusion
La véritable franc-maçonnerie, loin des dogmes et des fanatismes, est un voyage spirituel vers la Lumière. Elle ne se contente pas d’offrir des connaissances intellectuelles, mais encourage une méditation profonde des symboles et un éveil de la conscience. Ceux qui suivent ce chemin avec sincérité et dévouement se sentent transportés vers des dimensions supérieures et épanouis dans la lumière de la sagesse éternelle.
Baiser de paix.
La Franc maçonnerie n’est pas un “prêt à porter” : IL N’Y A PAS DE GNOSE à proprement parlé MACONNIQUE; il y a par contre une démarche intérieure individuelle qualifiable de Gnose dans la mesure où il s’agit d’une démarche de découverte sur le terrain de la CONNAISSANCE (de soi et des autres), démarche propre à chacun , et différente de celle d’un SAVOIR . Le mot “Gnose” est un peu un fourre-tout car , même les A-GNOS TIQUES s’engagent dans cette démarche de Connaissance qui est en définitive une démarche qui combat l’I-GNORANCE ! ; Dans le TERNAIRE PHILOSOPHIQUE , Corps/ Esprit/ Ame : le Savoir est associable à l’Esprit et la Connaissance à l’Ame. On peut savoir des choses sur une personne sans obligatoirement la connaitre.