Le Convent 2024 du Grand Orient de France (GODF), qui s’est tenu à Lille du 21 au 24 août 2024, a été un événement marquant pour cette obédience maçonnique, tant par ses débats profonds que par les résolutions adoptées. Cet événement annuel, central dans la vie de l’obédience, a permis de revenir sur les grands enjeux qui secouent la République française et la société internationale, tout en réaffirmant l’engagement des francs-maçons du GODF dans la défense des valeurs républicaines.
Introduction et ouverture du Convent
Le Convent a débuté par les propos du Président du Convent, qui ont mis en lumière la gravité de la situation politique actuelle en France. Il a souligné le besoin urgent de « réparer la République », pointant du doigt les dangers liés à la montée des extrêmes et à la brutalisation de la vie politique française. La résolution « Réparer la République » a été présentée comme une réponse nécessaire à ces défis, appelant à un sursaut des loges pour défendre les valeurs de la République et préparer les décisions à prendre lors du prochain Convent en 2025.
Les débats sur l’internationalisation du GODF
L’un des points saillants du Convent a été la discussion sur le développement international du GODF. Le débat, introduit par le Président du Convent, a révélé les défis et les opportunités liés à l’implantation des loges à l’étranger. Le GODF, qui a historiquement étendu son influence dans les anciennes colonies françaises, continue aujourd’hui de rayonner à travers le monde, notamment en Europe, en Afrique, et en Amérique Latine. Ce rayonnement est cependant accompagné de questionnements sur les coûts et les relations interobédientielles, nécessitant une stratégie claire pour le futur.
Le rapport d’activité et les défis actuels
Le discours du grand maître, Guillaume Trichard, a présenté le rapport d’activité du Conseil de l’Ordre, tout en abordant les tensions internes au GODF. Il a dénoncé les attaques diffamatoires subies par certains membres du Conseil de l’Ordre, soulignant que ces comportements allaient à l’encontre des valeurs maçonniques.
Guillaume Trichard a ensuite détaillé les actions menées durant l’année, en particulier sur trois chantiers prioritaires : la communication et l’extériorisation de l’Obédience, son internationalisation, et son assise immobilière. Il a également mis en avant les défis économiques auxquels l’obédience fait face, exacerbés par l’inflation et l’augmentation des coûts.
La politique internationale du GODF
Le rapport sur la politique internationale a également été un temps fort du Convent. Le GODF, en tant qu’obédience libérale et adogmatique, se veut un modèle pour le développement de la franc-maçonnerie dans le monde. Cependant, ce développement n’est pas sans difficultés, notamment en ce qui concerne la diversité des situations internationales et la nécessité de clarifier les relations interobédientielles. Le GODF propose de hiérarchiser ces relations pour mieux refléter les réalités des engagements réciproques.
La SCI Cadet International
Un autre sujet important a été la création de la SCI Cadet International, une société civile immobilière destinée à faciliter la gestion des biens immobiliers pour les loges en France et à l’étranger. Cette initiative vise à répondre aux difficultés rencontrées par les loges pour trouver des lieux de réunion sécurisés et à mieux gérer les biens immobiliers en dehors de la SOGOFIM.
Le nouveau grand maître
Nicolas Penin, Conseiller Principal d’Éducation (CPE) et ancien responsable syndical à l’UNSA, a été élu grand maître du Grand Orient de France (GODF) ce jeudi soir, succédant ainsi à Guillaume Trichard. Né en 1975, Nicolas Penin est originaire de la région Nord-Pas-de-Calais et, à 48 ans, il prend la tête de la principale obédience maçonnique française.
Auparavant Garde des Sceaux du GODF, Nicolas Penin est en troisième année de son premier mandat au Conseil de l’Ordre. Conformément au Règlement Général du GODF, il ne pourra occuper le poste de grand maître qu’un an, mais rien ne l’empêche de revenir pour un second mandat après une année de rémission, comme le fait actuellement son prédécesseur, Guillaume Trichard.
Nicolas Penin, qui a fait carrière dans l’Éducation nationale et a été secrétaire régional du syndicat Unsa-Éducation pour les Hauts-de-France, est un fervent défenseur de l’école publique et de la laïcité. Dès son élection, il a souligné l’importance de renforcer ces piliers républicains, avertissant que toute faiblesse dans ces domaines pourrait favoriser le séparatisme et la ségrégation.
Le bureau du Conseil de l’Ordre, aux côtés de Nicolas Penin, se compose de grands maîtres adjoints Philippe Roblin, Patrice Genet, et José Moreira, ainsi que du grand orateur Christian Brebion. Les affaires intérieures seront gérées par Nadine Asuncion, grand secrétaire aux affaires intérieures (GSAI), assistée de Fabrice Millon Desvignes. Les affaires extérieures seront supervisées par Jean-Edouard Ombetta, grand secrétaire aux affaires extérieures (GSAE), avec Gloria del Carmen Guerra Villalobos comme adjointe. Pierre Bertinotti et Edouard Ramarosson prennent en charge la trésorerie, tandis que Gérard Sabater occupe le poste de Garde des Sceaux, et Jacques Martinot celui de grand hospitalier.
Avec 54 400 membres et 1395 loges, le GODF est la plus grande obédience maçonnique française. Nicolas Penin, en tant que nouveau grand maître, représente l’une des rares figures visibles de cette organisation, déterminée à défendre les valeurs républicaines et maçonniques en ces temps de défis sociaux et politiques.
Le Convent 2024 a ainsi été marqué par une prise de conscience des défis politiques, économiques, et sociaux actuels, tant en France qu’à l’international. Le GODF, fidèle à son engagement pour la République et l’humanisme, a réaffirmé sa volonté de jouer un rôle central dans la défense des valeurs démocratiques et de promouvoir une politique internationale en phase avec ses idéaux. Les débats et résolutions adoptées lors de ce Convent posent les bases des actions futures de l’obédience, tant sur le plan national qu’international.
J’ai écouté ce matin sur France Culture, Nicolas Penin, grand maître du Grand Orient de France (GODF) et j’ai noté avec intérêt sa volonté de développer encore plus la notion de “Faire Communs” de l’obédience, de l’international et des différentes loges, car on peut partager du commun (un siège social, des temples, des valeurs), sans faire communs.
Pour cela, il nous a parlé d’une innovation, la création d’un pôle de « vie obédientielle », complétée par la mise en place d’une « fabrique des idées » une société de pensée à l’intérieur de l’obédience, qui aura pour mission de générer encore plus au sein de l’Obédience cette réflexion maçonnique et sociale, ouverte sur le monde avec des intervenants, initiés ou non, pour « penser demain » et surtout l’universalisme.
tristes constat en réalité ce qui sauvera le grand orient ce n’est ni le grand maître ni le conseil de l’ordre cela je crois qu’une bonne partie des frères et sœurs l’on bien compris. ce qui va nous sauver c’est que les loges sont souveraine donc leurs incantations …j’ai envi de croire que le nouveau GM ferra preuve de plus de retenue dans ses positions et que l’on retrouvera “un peu” notre démarche initiatique dans l’intérêt de l’ordre et de la maçonnerie.la recherche de la concorde au sein de nos loges est tout ce qui m’intéresse.
Salut,
La souveraineté des loges est définie dans ses limites par l’article 25.
Donc, oui les loges sont souveraines pour ce qui concerne leur discipline interne, l’entretien de leurs locaux si elles en ont, l’utilisation du reliquat de sa trésorerie une fois les capitations réglées.
Mais une loge du GODF doit respecter le RG du GODF.
La laïcité est essentielle pour garantir l’égalité et la liberté de tous les citoyens, indépendamment de leurs croyances religieuses. Elle protège le droit de chacun de pratiquer sa foi ou de ne pas en avoir, tout en assurant que les institutions publiques restent neutres et accessibles à tous, sans distinction de religion. Défendre la laïcité, c’est défendre une société juste, tolérante, et respectueuse de la diversité
la laïcité est le vrai combat des FM il faut être sans pitié mais prenons carde de ne pas nous mêler de tous les combats sans nuls doute justes n’oublions pas que ce qui nous diffère c’est la démarche initiatique
Cet article est factuel, et on ne peut que féliciter son rédacteur, et la rédaction en général.
Ce n’est évidemment pas un compte rendu exhaustif d’une AG de 3 jours, mais c’est largement suffisant pour se faire une idée.
voila une présentation bien lisse..on oublie de dire que le Quand un syndicat prend le pouvoir dans une obédience maconnique c’est grave. A part la lutte contre l’extrême droite et la réparation de la république , qui n’est pas abimée, uniquement par des incantations, discours et postures , il n’y a acun programme proprement maconnique .Le godf est devenu un parti politique annexe du nfp sous couvert d’obedience maconnique . on oublie de dire que du fait de dépenses excessives en particulier ce convent , masquarade de démocratie , coute 1.2 millions a l’obedience et autant aux loges en frais de déplacement va vers la difficulté financière ….Le parti , car c’est ainsi qu’il faut le nommer est tenu par 37 conseillers de l’ordre ..
L’Humanisme , n’est pas la seule composante de la démarche initiatique et effectivement, on a du mal dans cette présentation , à voir ce qui différencie le GODF des organisations profanes ayant le même but avec un nombre d’adhérents beaucoup plus importantes pour l’accomplir ! Dans le jargon profanes des entreprises on appelle cela “se recentrer sur son domaine de compétence” ! Nul doute, espérons le, que le GODF en prendra conscience et saura recentrer sa réalité de communication de façon plus proche de ce que vivent réellement ses 1395 loges qui ne sont pas qu’un simple faire valoir à un convent. Aucun de tous les Grands Hommes connus dans la Cité en tant que Maçons ne l’a été en référence à son Obédience !
Je vous trouve bien sévère.
Le GODF est un fédération de Loges, où les membres sont donc adhérents d’une Loge qui est elle même adhérente à l’obédience.
C’est la Loge qui initie, qui instruit, qui décide du contenu de son travail, et qui a le pouvoir législatif de modifier le règlement, de voter ou pas les orientations, etc.
Le Conseil de l’Ordre est l’exécutif, qui rend compte à l’AG donc au Convent qu’il a ou pas exécuté les demandes des Loges. C’est le seul organe au GODF qui peut être sanctionné !
Il ne l’a pas été malgré une campagne forcenée. Pourquoi ?
Les, un peu plus 1400 délégués de Loges, sont ils frileux, ont ils un pistolet sur la tempe ?
La FM, Ordre initiatique et symbolique se vit uniquement dans les Loges. Les instances ont uniquement la mission d’administrer. Les Conseillers de l’Ordre sont élus par les Loges dans chaque congrès régionaux des 17 régions que compte le GODF.
S’il y a mieux ailleurs en terme de démocratie, j’aimerais savoir où.
Bravo ! Bravo ! Bravo ! J’attends maintenant un contre argumentaire aussi factuel et objectif que celui ci , et si possible … dans lequel ne figurera pas d’arguments militantistes ,amers, imaginés …proces d’inention …..bref du collectif responsable et reconnaissant de ce qu’est structurelement parlant et effectivement le GODF