jeu 21 novembre 2024 - 10:11

Les Jeux Olympiques, le sport en fête !

Un des événements de l’année qui mérite réflexion !

Comment ne pas être touché par cette jeunesse éclatante dans une production d’effort qui semble surhumaine ? Ces corps qui frisent la perfection et la beauté avant de se laisser envahir par la laideur de l’âge !

Comment ne pas être impressionné par la joie des foules qui applaudissent des héros anonymes ?

Bande d'amis, de copains heureux
Bande d’amis, de copains heureux au bar

Et puis cette organisation qui a pensé à tout pour offrir un spectacle pour la terre entière !

La particularité de ces Jeux Olympiques 2024 de Paris aura été de créer l’événement par la transformation des cérémonies d’ouverture et de fermeture en spectacles grandioses où l’art de la scénographie a insufflé une âme à la pratique sportive bien souvent désincarnée.

Démesure, passion, émotion, jeunesse, dévouement dans l’effort, cinq anneaux qui concernent cet événementiel qui aura marqué été 2024 !

A partir d’un mythe revisité par Pierre de Coubertin, les grandes nations « unies » sont capables de produire une fête mondiale exempte de tuerie ! Comment ne pas se féliciter d’un tel résultat ?

Bien sûr, il s’agit aussi d’une manifestation commerciale qui participe à l’économie du sport avec la mondialisation des enjeux pour détenir des parts de marché aussi bien dans l’information que dans la production de produits dérivés ! Le capitalisme sait récupérer le sport pour en faire un intérêt marchand !

Et puis il y a l’enjeu du soft power qui permet aux grandes puissances sportives d’utiliser un pouvoir d’attraction pour attirer les athlètes des pays pauvres.

On pourra regretter que la neutralisation du temps des olympiades ne soit plus vraiment respectée ; les athlètes des pays mis à l’index en sont les premières victimes. Par ailleurs, voir des athlètes hués sous prétexte qu’ils appartiennent à un pays participant à un conflit est aussi une aberration, le plus souvent suscitée par une manipulation politique.

Le sport en général et les olympiades en particulier n’ont bien sûr rien à voir avec la démarche maçonnique ; on a voulu faire de Pierre de Coubertin un franc-maçon ; heureusement il n’en est rien car à part son génial fait d’armes en 1892 à propos de l’olympisme, l’histoire n’oublie pas sa collaboration avec l’Allemagne nazie !

Il faut malgré tout saluer la pratique sportive comme la seule activité pouvant permettre l’expression de la violence inhérente aux êtres humains ; de nombreux auteurs ont disserté sur cette capacité du sport à utiliser la violence « maîtrisée » pour permettre la prévention de la violence sociale.

Ce qui choque la démarche maçonnique c’est naturellement la récupération nationale du sport qui, associée à la compétition, en arrive à opposer des nations et à alimenter d’autres violences.

Dans un fonctionnement maçonnique intelligent la seule médaille dont on parle en loge c’est celle qui correspond à un don caritatif ; dans le sport, la médaille fait office de clé d’entrée au « paradis » ! 

Par sa racine étymologique, le sport renvoie à divertissement !

 « Sport est issu par aphérèse du moy. angl. disport att. dep. le xives. (NED; MED) et qui a été empr. à la var. desport (cf. Thebes, éd. Constant, vers 1057, var. ms. S) de l’a. fr. deport au sens de « plaisir, divertissement », déverbal de deporter, desporter (v. déporter). » (Sources CNRTL)

Mais ce « divertissement » a une particularité : il exige un dépassement, c’est-à-dire la capacité de surmonter la souffrance de l’effort physique pour persévérer et repousser vers le haut le niveau de la performance. C‘est sur cette notion de dépassement que l’on voit fleurir une association entre sport et franc-maçonnerie pour créer une mythologie du « dépassement » maçonnique de la démarche initiatique !

L’activité maçonnique est ainsi présentée comme une souffrance qui suppose une maîtrise des affects et un dépassement pour arriver à l’hédonisme de l’entre soi et au mysticisme du paradis !

La “vraie” initiation impliquerait détachement et dépassement pour transformer la souffrance en sérénité !

L’observation de la réalité vécue dans les loges nous permet de dire que cette présentation est vraiment imaginaire !

De façon plus prosaïque, si le sport est un divertissement, la démarche maçonnique ne peut l’être au risque de se dénaturer ! Elle n’a de sens que si elle est capable de prendre en compte les réalités du vécu des êtres humains pour le transformer en y insérant cette fraternité universelle indispensable à la Paix et à l’Harmonie.

L’histoire nous montre que si l’enjeu est toujours motivant, le début de la réalisation n’est pas pour demain !

9 Commentaires

  1. Misère de lire n’importe quoi de la part d’un pasteur. On comprend mieux la désertion des lieux de cultes.
    Quel dommage !

      • Merci Alain pour ce morceau plein d’espérance fraternelle en ces temps troublés et troublant. La FM est un lieu de progression etde dépassement de soi dans une construction humaniste et j’aime ça.
        Bizzz fraternelles Christiane Pons de Vichy

        • MTCS Christiane,
          Oui je croisque tout est possible avec humilité et bienveillance ! C’est pour construire cela qu’avec d’autres nous avons créé l’association Fil-Infos-Loges ! (plus d’infos sur http://www.webfil.info)
          Fraternité
          Alain

  2. La FM a pour culte de base Osiris et Dyonisos. Mort et résurrection pour aboutir au monde ténébreux des morts éternels. En parallèle, immoralité complète donc en opposition aux vertus Évangéliques. J’ai brûlé, à la demande d’un Templier FM, une très grande quantité de livres FM. J’ai eu ”le temps ” de constater les fables dures comme fer auxquelles ils adhérent. C’est un monde souterrain depuis longtemps qui ruine la liberté autant que les absolus quels qu’ils soient. Je préfère le petit charpentier de Nazareth dans sa droiture et intégrité. Jean bailleux pasteur

    • Merci Jean pour votre contribution. En vérité le fondement idéologique de la Franc-Maçonnerie n’a jamais été “normalisé” ! Selon les auteurs, les pays,le courants de pensée, les créateurs de rituels, on dispose d’une cacophonie qui aboutit au non-sens! Si on se réfère aux fondateurs protestants, dansle cadre d’uneréférence au GADLU, le fondamental n’est-il pas la fraternité universelle ? C’est à mon humble avis ce qui aujourd’hui constitue notre raison d’être d’autant plus que l’association à la liberté de conscience offre une dimension supplémentaire dans la mesure où la franc-maçonnerie est la seule voie aujourd’hui qui autorise une fraternisation entre croyants et incroyants !
      Ceci dit je rejoins votre digression sur les Templiers : voir aujourd’hui encore des rituels maçonniques se référéer àl’aventurisme templier montre combien l’obscurabtisme peut encore faire des victimes sous prétexte d’une pseudo-tradition ! Fraternité – Alain

    • Brûler un livre quelque qu’il soit est une signature éloquente.
      Le charpentier de Nazareth se passerait volontiers de pareil fidèle

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Alain Bréant
Alain Bréant
Médecin généraliste, orientation homéopathie acupuncture initié en 1979 dans la loge "La Voie Initiatique Universelle", à l'orient d'Orléans, du GODF Actuellement membre d'une loge du GODF à l'orient de Vichy Auteur sous le pseudonyme de Matéo Simoita de : - "L'idéal maçonnique revisité - 1717- 2017" - Editions de l'oiseau - 2017 - "La loge maçonnique" - avec la participation de YaKaYaKa, dessinateur - Editions Hermésia - 2018 - "Emotions maçonniques " - Poèmes maçonniques à l'aune du Yi King - Editions Edilivre - 2021

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