En 2024, au moins quatre grands maîtres vont descendre de charge – certains mêmes écrivent Grand-Maître ainsi (avec un trait d’union) afin de ne pas opposer Grand Maître à Petit Maître, tout est déjà dit ! Ou presque…
Même le PR ne l’a pas fait. Et pourtant, lui, n’a pas besoin de courir après la Légion d’honneur :
“Monsieur le président de la République, nous vous reconnaissons comme grand maître de l’ordre national de la Légion d’honneur” trouve-t-on sur le site Web de la grande chancellerie de l’ordre de la Légion d’honneur.
La retraite des grands maîtres descendant de charge en 2024 suscite plusieurs questions (pour eux en termes d’individus) intéressantes (pour nous en termes de communauté maçonnique) quant à leur avenir et leur rôle futur dans la franc-maçonnerie.
Chers lecteurs, émettons quelques hypothèses sur ce qui pourrait se passer, une fois avoir laissé la main, parfois non sans mal.
Le syndrome du vénérable maître :
Certains grands maîtres (ou grandes maîtresses) pourraient effectivement ressentir ce qu’on appelle le « syndrome du vénérable maître », un sentiment de vide ou de perte d’identité après avoir quitté un poste de haute responsabilité. Ce phénomène est bien connu dans les milieux où les leaders jouent un rôle central et influent pendant de nombreuses années.
L’association « L’Éternel Orient » des anciens grands maîtres
Il est probable que beaucoup d’entre eux continueront à jouer un rôle actif au sein de cette association. Elle regroupe les anciens dirigeants et permet de continuer à contribuer à la franc-maçonnerie par le biais de conseils, mentorat et participation à des projets visant au bien de la collectivité.
Nouveaux désirs et projets
Certains, mais certains seulement, grands maîtres pourraient avoir des ambitions de continuer leur engagement dans des organisations maçonniques alternatives ou innovantes, telles qu’une Grande Loge Mondiale pour l’Univers (histoire d’entrevoir le GADL’U) et les entités extraterrestres. Ces nouvelles initiatives permettraient de continuer à exercer une influence tout en explorant de nouvelles frontières de la franc-maçonnerie !
Une vie tranquille
Enfin, il est également possible que certains choisissent une retraite plus tranquille, se concentrant sur des projets personnels, familiaux ou philanthropiques, tout en restant respectés et consultés pour leurs avis et leur sagesse accumulée au fil des années. Ces derniers, nous les nommerons la « LÉGENDE », mais ils sont si précieux, qu’ils sont fort rares. Moi, je connais un frère qui connaît un frère qui en connaît un !
Finalement, le parcours exact de chaque grand maître après leur retraite dépendra de leurs intérêts personnels, de leurs aspirations et de l’accueil que leur réservera la communauté maçonnique dans leurs nouvelles entreprises.
Le « tout à l’égo » !
À ce stade de notre réflexion, il nous faut aborder le concept du « tout à l’égo » appliqué à un grand maître qui descend de charge peut se manifester de différentes manières, influençant la transition de son rôle de leader à celui d’ancien leader.
Considérons donc quelques aspects, à commencer par la difficulté à lâcher prise
Un grand maître ayant une forte identification avec son rôle – du genre je suis resté en poste plusieurs années consécutives – peut éprouver des difficultés à lâcher prise et à accepter de ne plus être au centre de l’attention. Ce besoin de rester en contrôle et d’avoir un impact peut rendre la transition plus compliquée.
La recherche de reconnaissance
Même après avoir quitté son poste, un tel individu pourrait chercher à maintenir une certaine forme de reconnaissance et de prestige. Cela peut se traduire par une présence active dans les événements maçonniques, des conférences, ou la publication de travaux pour rester visible et influent.
La résistance au changement
Le « tout à l’égo » peut également se manifester par une résistance au changement. Un ancien grand maître pourrait s’opposer aux nouvelles initiatives ou aux changements apportés par ses successeurs, cherchant à maintenir les traditions et les pratiques instaurées durant son mandat.
Reste alors le mentorat et l’influence
Ce besoin d’ego peut aussi être canalisé de manière positive en jouant un rôle de mentor. Certains ayant même édité un « Guide du Mentor », rarement appliqué en loge mais qui pourrait bien se l’appliquer !
Restons positif et croyons en l’homme, le passé grand maître peut utiliser son expérience pour guider et conseiller les nouveaux responsables obédientiels, tout en continuant à exercer une certaine influence, y compris dans le domaine financier.
En somme, la manière dont un grand maître gère son ego après être descendu de charge peut déterminer s’il continuera à contribuer positivement à la franc-maçonnerie ou s’il créera des défis supplémentaires pour lui-même et pour la communauté.
Uchronie ou utopie ?
Si un grand maître descendant de charge venait à créer une
Grande Loge Mondiale pour l’Univers & les Extraterrestres (GLMU&E),
plusieurs motivations et avantages pourraient entrer en jeu, y compris des bénéfices matériels et symboliques.
Le passé grand maître pourrait aussi avoir l’envie de vouloir étendre son influence et son héritage en créant une nouvelle entité maçonnique. Ladite Grande Loge permettrait de réunir toutes les entité de préférence francophones autour de valeurs et de traditions régulièrement partagées, tout en consolidant son propre rôle de chef !
Il pourrait ainsi, en sa qualité de chef, bénéficier de divers avantages…
Par exemple, en tant que fondateur et potentiellement leader de cette nouvelle Grande Loge, le grand maître pourrait bénéficier d’un logement de fonction, facilitant ainsi sa mission et son travail quotidien.
Les déplacements pour représenter la Grande Loge, assister à des conférences internationales ou rencontrer d’autres grandes loges seraient couverts, permettant au grand maître de voyager largement sans frais personnels.
L’organisation de réceptions et d’événements permettrait de maintenir un certain niveau de prestige et de visibilité – de vie aussi surtout si petit revenu –, avec des frais souvent pris en charge par la nouvelle fraternité.
Sans compter les avantages que nous pourrions, à ce stade, qualifier de symboliques…
Être à l’origine d’une Grande Loge Mondiale pour l’Univers & les Extraterrestres (GLMU&E) apporterait un prestige considérable et une reconnaissance au sein de la communauté maçonnique internationale.
La création de GLMU&E, nouvelle entité dons, offrirait l’opportunité de bâtir un réseau influent de contacts, renforçant sa position de leader et facilitant des collaborations futures.
C’est très important pour l’avenir de la planète, les extraterrestres !
L’établissement d’une GLMU&E durable constituerait un héritage symbolique important, marquant SON passage et SON impact sur la franc-maçonnerie MONDIALE ! De l’Art Impérial !!
Bien que ces avantages puissent être attrayants, il est crucial pour un grand maître de considérer les aspects éthiques et la perception de ses actions par les membres de la communauté. La TRANSPARENCE (ce qui n’est pas toujours le cas, ce qui offre donc des marges de progrès) et la focalisation sur les objectifs altruistes de promotion de la fraternité, de la culture et des valeurs maçonniques sont essentielles pour éviter les critiques de recherche de bénéfices personnels.
En somme, si un passé grand maître descendant de charge décide de créer une GLMU&E, il pourrait être motivé par un mélange d’ambitions personnelles, culturelles et altruistes, tout en cherchant à préserver certains avantages matériels et symboliques associés à sa position de leader.
Ce futur grand maître de la GLMU&E aurait-il lu Les États manqués-Abus de puissance et déficit démocratique (Fayard, 2007) de Noam Chomsky… ?
Si ce grand maître, en dépit des critiques de Noam Chomsky, adoptait des comportements contraires aux principes démocratiques et éthiques dénoncés dans l’ouvrage, les conséquences pour les membres de ladite nouvelle grande loge seraient probablement négatives.
Le fondateur de la GLMU&E et premier grand maître pourrait centraliser le pouvoir, prenant des décisions unilatérales sans consulter les membres, ce qui pourrait créer un environnement autoritaire.
Les voix des membres seraient ignorées ou minimisées, menant à une participation réduite et à une perte de motivation et d’engagement.
Les décisions et les finances de la GLMU&E seraient gérées de manière opaque, empêchant les membres de comprendre ou de remettre en question les actions des dirigeants.
Sans mécanismes de responsabilité, les dirigeants pourraient abuser de leur pouvoir sans avoir à rendre de comptes, ce qui pourrait entraîner des abus et des malversations.
Le grand maître pourrait s’attribuer des privilèges excessifs, tels que des logements de fonction luxueux, des voyages coûteux aux frais de la loge, et d’autres avantages matériels, créant un fossé entre les dirigeants et les membres ordinaires.
Les privilèges injustifiés des dirigeants pourraient susciter du ressentiment parmi les membres, entraînant des divisions internes et une atmosphère de méfiance. Et de nombreux départs après quelques années de maçonnerie.
Pour maintenir son pouvoir, ce grand maître pourrait réécrire les règlements, manipuler les élections et les processus de nomination, s’assurant que ses alliés restent en poste et écartant les opposants.
Les membres critiques ou dissidents pourraient être réprimés, censurés, ou exclus, réduisant encore plus la diversité des opinions et la liberté d’expression au sein de la loge.
Vous avez dit déficit démocratique ?
Les principes de fraternité, d’égalité, et de démocratie, qui sont au cœur de la franc-maçonnerie, seraient érodés, transformant la loge en une entité où règnent l’injustice et l’inégalité.
La confiance des membres dans la direction et dans l’institution elle-même serait gravement compromise, pouvant conduire à des départs massifs et à une baisse de l’adhésion.
Une telle gouvernance pourrait ternir la réputation de ladite grande loge et de la franc-maçonnerie en général, provoquant des critiques de la part d’autres loges et de la communauté maçonnique internationale.
En résumé, si un grand maître décidait d’ignorer les critiques du Professeur émérite de linguistique depuis 2002 au Massachusetts Institute of Technology Noam Chomsky et de gouverner de manière autoritaire, opaque et injuste, cela entraînerait des conséquences délétères pour les membres de la GLMU&E, leur engagement, et la santé de l’institution dans son ensemble.
De la science science-fiction
MBCF
Que ce passe-il on jalouse le succès ? Mais que d”égo. C’est peux-être au jaloux de prendre leurs retraite dans le contexte…
Bien sûr tout est imaginaire …….
Je connais un Grand-Maître, dont par fraternité je tairai le nom, qui a une soif énorme de reconnaissance. Partout où, en France, il inaugure un temple, comme récemment en Occitanie, il met une plaque avec son nom. C’est cela aussi le tout à l’égo !
« Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence »…