Dans son troisième volume des « Bâtisseurs du sacré-Des mégalithes aux édifices religieux », Éric Charpentier abordant, cette fois-ci, les « Mégalithes oubliés du sud Lyonnais – De Saint-Martin de Cornas à Saint-Vincent d’Agny », se concentre spécifiquement sur Saint-Vincent d’Agny, une localité du sud Lyonnais.
À une vingtaine de kilomètres au sud de Lyon, le Plateau Mornantais est parsemé de menhirs, formant l’un des principaux sites mégalithiques du département du Rhône. Toutefois, malgré la présence du dolmen de Mornant, ces pierres n’ont jamais suscité l’intérêt des scientifiques, ce qui leur vaut le nom de “mégalithes oubliés du Sud Lyonnais“. Ce troisième tome de la série d’Éric Charpentier explore ces pierres mystérieuses, en les replaçant dans le contexte des sites sacrés et religieux de la région, et en les reliant aux pratiques d’une science de l’arpentage multimillénaire.
Éric Charpentier introduit le site de Saint-Vincent d’Agny en détaillant sa situation géographique et historique. Le plateau est décrit comme un lieu riche en histoire, avec des traces d’occupation humaine remontant à des millénaires. Il commence par situer le village et son église, soulignant l’importance des alignements de menhirs et de pierres levées dans le paysage.
L’auteur examine les différents mégalithes présents à Saint-Vincent d’Agny. Il décrit en détail les structures, leur disposition et les matériaux utilisés. L’auteur souligne que ces pierres ne sont pas disposées de manière aléatoire, mais suivent des alignements précis, ce qui témoigne d’une connaissance approfondie de la géométrie et de l’astronomie par les anciens bâtisseurs.
Éric Charpentier se penche ensuite sur les édifices religieux de la région, notamment l’église de Saint-Vincent d’Agny. Il établit des parallèles entre la disposition des mégalithes et celle des bâtiments religieux. Il met en lumière les symboles cachés dans l’architecture de l’église et leur lien avec les anciennes traditions mégalithiques. La thèse de l’auteur est que les bâtisseurs de ces édifices possédaient une science sacrée de l’arpentage et de la géobiologie, qu’ils ont appliquée à la fois aux structures mégalithiques et aux constructions religieuses.
Éric Charpentier approfondit l’idée que les bâtisseurs anciens étaient à la fois géomètres, géobiologues et médecins de la Terre. Il explique comment cette science ancestrale est comparable à celle utilisée dans des sites mégalithiques célèbres comme Carnac, Stonehenge ou New Grange. L’auteur développe l’idée que les positions des mégalithes et des édifices religieux étaient intentionnellement choisies pour créer des lieux de puissance et de guérison.
L’ouvrage se conclut par une réflexion sur l’héritage des bâtisseurs du sacré et l’importance de redécouvrir et de préserver ces connaissances anciennes. Charpentier invite les lecteurs à considérer ces sites sous un nouveau jour, non seulement comme des vestiges du passé, mais comme des témoignages d’une science et d’une spiritualité profondément connectées à la Terre.
Les bâtisseurs du sacré – Des mégalithes aux édifices religieux – Tome 3 est une œuvre qui explore les liens mystérieux et souvent oubliés entre les mégalithes et les édifices religieux du sud Lyonnais. En se concentrant sur des sites comme Saint-Vincent d’Agny, Éric Charpentier nous offre une vision renouvelée de ces lieux, mettant en lumière leur importance historique et spirituelle. Le livre est une invitation à redécouvrir et à préserver ces témoignages d’un savoir-faire ancien, où science, spiritualité et architecture se rejoignent.
Le livre est riche en descriptions détaillées et en analyses profondes, ce qui en fait une ressource précieuse pour les amateurs de mégalithes et d’histoire religieuse. Toutefois, certains lecteurs pourraient trouver les théories de Charpentier sur la science sacrée des bâtisseurs un peu spéculatives. Néanmoins, son approche passionnée et érudite offre une perspective fascinante sur ces monuments anciens. La préface de Pierre-Alexandre Nicolas ajoute une dimension supplémentaire, en apportant un éclairage sur les enjeux actuels de la préservation du patrimoine mégalithique.
Dans cette œuvre magistrale, un aspect enchanteur capte tout particulièrement notre attention et émerveille notre esprit curieux : les très nombreuses illustrations, cartes et plans, si minutieusement détaillés. Chaque page tournée est une nouvelle invitation au voyage, une incursion dans un monde ancien rendu palpable par la richesse visuelle qui accompagne le texte.
Les illustrations, avec leur précision et leur délicatesse, semblent presque vivantes, comme si les pierres et les édifices qu’elles représentent s’animaient sous nos yeux. Les cartes, véritables œuvres d’art, tracent avec une exactitude remarquable les contours de ce territoire mystérieux, nous guidant à travers les méandres de l’histoire et de la géographie du sud Lyonnais. Quant aux plans, leur clarté et leur complexité nous plongent au cœur même de la science de l’arpentage des bâtisseurs du sacré, révélant des secrets longtemps enfouis sous la terre et le temps.
C’est un plaisir rare et précieux que de se perdre dans ces illustrations, de laisser notre regard vagabonder sur les détails infinis, chaque trait et chaque ombre racontant une histoire. Elles enrichissent le récit, le complètent, le transcendent même, offrant une dimension supplémentaire à la prose déjà envoûtante d’Éric Charpentier. Grâce à ces visuels, le lecteur n’est plus simplement un observateur distant, mais devient un explorateur actif, déchiffrant les mystères des mégalithes oubliés et des édifices religieux avec une nouvelle acuité.
À 52 ans, père de deux enfants, Éric Charpentier vit dans les monts du Lyonnais et travaille dans le domaine de l’architecture. Avec son œil de professionnel, il détecte entre les sites mégalithiques et religieux une organisation intentionnelle et énigmatique
Quant à Pierre-Alexandre Nicolas, le préfacier, il dirige la Société Géobiologia SARL, et est un spécialiste en géobiologie et en bien-être qui opère dans le domaine de l’habitat depuis 1995.
Les bâtisseurs du sacré-Des mégalithes aux édifices religieux-Tome 3-Mégalithes oubliés du sud Lyonnais-De Saint-Martin de Cornas à Saint-Vincent d’Agny
Chapitre IV-Saint-Vincent d’Agny
Éric Charpentier – Préface Pierre-Alexandre Nicolas
Alkémia éditions, 2024, 258 pages, 30 €