Il y a 40 ans, Roger Leray, Grand Maître du GODF, faisait le pari de la Paix et s’engageait !
Faisant la leçon aux loges de Nouméa, il prit le parti de la Paix et de la décolonisation !
Quelle belle espérance nous avons vécu à cette époque ! La franc-maçonnerie apparaissait au public dans toute sa beauté ! Elle était respectée et écoutée !
Aujourd’hui les émeutiers canaques s’en sont pris au temple maçonnique de Nouméa ! La colère après tant d’années de déception !
L’histoire est une succession d’événements manqués !
Mais l’histoire est aussi faite de personnalités fortes qui, un jour, se lèvent et s’engagent !
Ainsi fut Roger Leray !
A rebrousse poil de caciques locaux, dont de nombreuses personnalités maçonniques, il a reconnu le droit à la Justice du peuple canaque !
Après lui, ce fut le grand vide : Grand Maître après Grand Maître, la banalité des discours, l’absence d’engagement, l’incompétence ont fat leur œuvre !
Il faut dire que l’incapacité des différents gouvernements français à assumer la parole donnée par Michel Rocard et Roger Leray de s’engager vers la décolonisation complète de la Nouvelle Calédonie n’a pas facilité les choses !
Et puis il y a eu le refus des caldoches à s’engager dans une indépendance maîtrisée où les communautés auraient été capables de s’entendre dans une relation de soutien avec l’ex-puissance coloniale.
Comment s’étonner, qu’après la provocation inique de changer les règles du jeu, la violence apparaisse, pour ce peuple bafoué, comme la seule voie qui lui reste ?
Tristesse que tout cela suscite !
Quelles leçons en tirer ?
Pour le peuple français : le respect de l’identité des peuples anciens ne se négocie pas !
Pour les francs-maçonnes et les francs-maçons : La grande maîtrise n’est pas faite pour des mollassons baratineurs !
Il faut donner au Grand Maître une indépendance et le temps minimum pour connaître les enjeux !
La franc-maçonnerie est belle lorsqu’elle offre le visage de la cohérence avec la Paix et la fraternité universelle comme objectifs prioritaires !
L’histoire est ce qu’elle est. Seuls le présent et l’avenir comptent.
La France pourrait peut-être se retirer de ce territoire. Mais les enjeux géopoliques actuels devraient aboutir rapidement à son remplacement, d’une manière ou d’une autre, par d’autres puissances. Et les autochtones seront-ils vraiment indépendants !!!
C’est clair que l’inquiétude règne sur ce sujet ! La question qui se pose est de savoir quelles relations internationales fondées sur le respect et la confiance sommes nous capables de mettre en oeuvre ? L’exemple de ce qui se passe en Afrique prouve, s’il en était besoin, que des situations bancales ne sont pas durables ! A chacun ses responsabilités, mais si la France est incapable de se faire aimer et respecter, que pouvons nous faire d’autre que de le le regretter ?
On ne peut pas spéculer sur ce que les calédoniens décideront pour leur avenir. Mais c’est eux et seulement eux qui doivent décider et non la France. Et ils ont le droit de vouloir un mode de développement et un mode de vie basés sur d’autres valeurs que les nôtres. Pourquoi pensez-vous qu’ils devront se choisir un autre « maître » ? Parce qu’ils ont vocation à toujours rester sous la coupe d’un puissant ?
Je partage votre point de vue ! Il faut rappeler aux français que la prise de possession de la nouvelle Calédonie s’est faite le 24 septembre 1853, par le contre-amiral Febvrier-Despointes sur l’ordre de l’empereur Napoléon III. La France a commis un crime qu’elle tente de justifier en donnant les mêmes droits aux enfants des colons et des expats et aux habitants descendant des natifs ! Cette injustice fondamentale explique que Rocard ait engagé la paix grâce à la promesse de la décolonisation ! Décolonisation veut dire indépendance ! Or les caldoches qui avaient accepté se sont rétractés et les gouvernements successifs ont laissé faire ! Les Kanaks sont seuls en droit de décider de leur avenir !
Tout cela pour cela
Quel gâchis
Que de temps sacrifié
Que d’hommes bons et généreux
Aujourd’hui balayés par la fureur d’hommes perdus et désemparés
Vous avez raison : quel gâchis ! Et ceci d’autant plus que le peuple kanak est porteur de valeurs morales ! Ce qui est tarrible, c’est de constater que les loges maçonniques néo-calédoniennes n’ont pas joué le rôle qu’on aurait pu croire qu’elles joueraient ! La politique loyaliste des Caldoches ne pouvait mener que dans un mur et c’est pourtant elle qui a prévalu et que notre Gouvernement a fait sienne ! Le seul parti politique qui aurait pu jouer les intermédiaires, à savoir Calédonie Ensemble, n’a pas eu le courage d’assumer ce rôle jusqu’à faire sienne la revendication d’indépendance ! ce que la diplomatie britannique a réussi , nous, Républicains colonisateurs, nous avons été incapables de le faire ! Et aujourd’hui, l’indépendance et la haine de la France poursuive leur chemin : Après l’Afrique, la Nouvelle Calédonie et demain …. ?????
Le temps comme les hommes ne cesse de passer sur un l’autre fond (de commerce des hommes) : celui de leurs intérêts et des empreintes de l’histoire le “cailloux” était malheureusement sur la route.
Terre de bagne pour les Communeux (Louise michel) et pour bien des exclus (chercheurs de fortune) laissés pour compte de la République ; le passé noir de l’île revient.
Même la maçonnerie a changée, elle a peur du conflit social, peur de l’autre, peur des nouveau “design” économiques, individuels, globaux ; ses membres se sont alignés sur la matrice : “évitons les opinions politiques” ; vivons dans les temples et attendons-y- la “belle”” planche et les “agapes” et sachons une fois de plus éviter ce “pourrait fâcher”, voir ces attendus sur le site https://www.gldf.org/obedience-maconnique/la-franc-maconnerie-universelle-et-ses-principes.html
Propos certes un peu caricaturaux mais au fond, pourquoi nous priver d’être des plaisirs du bien-être et du confort. La Nouvelle-Calédonie ne reste-t-elle pas un terre non européenne ayant reçu en partage les charges reçues depuis 1774 apportées par des aventuriers emplis des belles illusions de la Révolution industrielle et les parfais “profits” perdurables portés par le colonialisme ?
C’est vrai qu’il peut être tentant d’éviter les questions qui fâchent pour privilégier l’entre-soi ! C’est une option qui existe et nombreux sont celles et ceux qui s’en contentent ! Mais, il y a aussi en nous ce désir de perfection et de fraternité universelle qui est si difficile à mettre en oeuvre mais qui a le mérite de vouloir nous élever pour sortir de la médiocrité et de l’égotisme de l’entre-soi ! Il me semble mais peut-être me trompe-je, que, même s’il faut accepterles bras cassés et les velléitaires parce qu’il faut toujours espérer que les êtres humains s’élèvent, l’engagement maçonnique a vocation à proposer une approche juste et parfaite ! Fraternité !