De notre confrère espagnol nuevatribuna.es – Par EDUARDO MONTAGUT
Qu’ont en commun la civilité et la franc-maçonnerie ? Pour répondre, nous allons au XIXe siècle, et avec l’aide de quelques experts, à savoir Rossend Arús et Lorenzo Frau Abrines , qui dans leur Dictionnaire encyclopédique de la franc-maçonnerie , publié en 1883 à La Havane, considéraient qu’il y avait beaucoup de relations entre les deux.
En récupérant ce que ces auteurs ont proposé il y a si longtemps, nous voulons profiter de l’occasion pour proposer une sorte de « modèle éduqué » pour traiter avec les autres dans tous les domaines, sociaux ou politiques, et donc une alternative au chaos et à la violence qui règnent. En sauvant ces questions qui semblent si lointaines parce qu’elles datent d’un autre siècle et/ou se réfèrent à ce prétendu univers étrange des loges maçonniques, et dans un monde où de nombreuses formes de courtoisie sociale ont été perdues, il peut sembler à beaucoup que nous effectuons un exercice anachronique, même si nous ne le croyons pas, car, insistons-nous, ils peuvent nous donner des indices pour retrouver un climat civilisé dans les relations sociales où le respect d’autrui est si souvent perdu.
La civilité serait liée à une bonne éducation, elle devrait donc être la loi de la franc-maçonnerie, dans tous ses actes et cérémonies.
La civilité serait synonyme de « courtoisie, retenue, attention et bonnes manières ». La civilité serait liée à une bonne éducation, elle devrait donc être la loi de la franc-maçonnerie, dans tous ses actes et cérémonies. Face à cela, la vanité, les « manières libres, les paroles et les familiarités » généraient un excès de confiance, de sorte que de nombreuses réunions pouvaient facilement perdre leurs plus beaux attraits, devenant ennuyeuses et même désagréables.
Une civilité bien comprise suffisait pour éviter ces inconvénients, en ne tombant pas dans l’indiscrétion ou les libertés de mauvais goût.
La loi de la civilité doit prévaloir chez les francs-maçons comme garantie d’ordre et de sang-froid, mais aussi en faveur de la paix et de l’harmonie. Les réunions de loge devaient être régies par cette loi. Si d’un côté l’égalité et la fraternité doivent prévaloir dans ces rencontres, le civisme doit aussi régner. Il ne s’agirait pas d’une fausse conformité ou d’éloges flatteurs, mais il ne s’agirait pas non plus d’une légèreté et de libertés « intempestives ». Tout devait être basé sur la retenue, le naturel et la modestie.
La loi de la civilité devait prévaloir chez les francs-maçons comme garantie d’ordre et de sang-froid, mais aussi en faveur de la paix et de l’harmonie.
Bon, quittons les loges maçonniques et réfléchissons un peu à ces concepts et procédures. Il ne s’agirait pas, comme le soulignent ces deux francs-maçons du XIXe siècle, d’hypocrisie et de mensonge dans le traitement, mais plutôt d’établir quelques règles minimales de courtoisie, d’ordre et de sang-froid en faveur de l’harmonie, au moins dans le traitement et la confrontation, notamment. politique, et pas seulement.
Parfois, avec ces choses, ce serveur croit que c’est d’une autre époque, mais bon, nous collectons du matériel historique pour suggérer un traitement différent car celui qui prévaut actuellement ne semble pas approprié.