Du site de l’éditeur seuil.com
Aucune crise ne semble altérer la détermination de nos dirigeants à perpétuer le monde d’avant en pire, car l’entendement des élites est durablement embrouillé par une religion néolibérale insensée inculquée à plusieurs générations d’énarques, de journalistes, de professeurs, etc.
Jacques Généreux approfondit ici la piste de recherche amorcée dans La Déconnomie. En mobilisant la psychologie sociale et cognitive, il révèle la « banalité de la bêtise » et de sa forme entêtée, la connerie. Il montre comment celle-ci imbibe l’idéologie économique qui inspire la parole, l’arrogance et la politique de Macron, comme elle a inspiré la gauche et la droite européennes depuis trente ans. La connerie économique, c’est aussi la maladie d’une société dont toutes les sphères sont contaminées par le virus de la compétition (la politique, l’usine, le bureau, l’école, la recherche, les médias). Un virus qui stimule la bêtise et pervertit la démocratie en piège à cons.
L’antidote existe. C’est l’intelligence collective qui peut surgir de la délibération citoyenne. Sans installation de cette dernière au pouvoir, la meilleure des reconstructions sociales pourra toujours être anéantie par une prochaine génération d’abrutis.
Jacques Généreux, membre des Économistes atterrés et de l’Association française d’économie politique, enseigne l’économie à Sciences Po depuis près de quarante ans. Il a publié de nombreux best-sellers d’initiation à l’économie et des essais qui tentent de refonder l’économie et la politique sur les sciences de l’homme (La Dissociété, L’Autre Société, La Grande Régression).
Je suis tellement en phase avec ce propos que je ne saurais trouver suffisamment de mots justes pour refléter “ma joie” de trouver aujourd’hui un tel écho de ma pensée. Ma plus grande interrogation est de pouvoir comprendre comment notre société ( celles du passé aussi ..) a pu laisser ces idiots destructeurs s’emparer du pouvoir ..? L’enracinement de l’aristocratie en est bien le principal ingrédient, transmettant les passe-droits ( héritages en tout genre ) et privant les peuples de laisser émerger ( sous haute surveillance ) des technologies politico-économiques adaptées aux véritables valeurs pour une humanité en progrès et non en déguisant encore et toujours des idées dirigées pour finalement satisfaire la même classe. Les Présidents français successifs faussement de gauche ont de sévères leçons à recevoir pour comprendre que leur passage a été destructeur et bien inutile à toute intention humanitaire.
Sans aucun doute, la constitution de leurs cours profiteuses des retombées autour d’un seul homme habile, est la cause du développement ou du maintien de la condition trop pérenne de ces règles imposées aux peuples muselés …
Et tout est soigneusement conçu pour perpétuer la chose.
Le courage pour ne pas dire la témérité nous manque fondamentalement pour modifier ce déséquilibre.
AD Th.