mer 01 mai 2024 - 03:05

“Sacrilège !” : Le diaporama de l’expo comme si vous y étiez

450fm vous invite à prendre connaissance de la présentation de cette exposition temporaire faite par l’historien Jean-Pierre Tomas, chroniqueur du journal.

Jean-Pierre Thomas

Lauréat de l’Institut, ancien grand officier à la Culture de la Grande Loge de France (GLDF), par ailleurs toujours chroniqueur à Point de Vue Initiatiques (PVI), revue trimestrielle de ladite grande loge, Jean-Pierre Thomas est aussi l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, dont plusieurs consacrés à l’art royal. Parmi lesquels Lumière et Sons-Franc-maçonnerie et musique en France du 18e siècle à nos jours (2018), Les Grands-Maîtres de la Grande Loge de France du XVIIIe au XXIe siècle (2022), 1822-2022-Deux Siècles en Grande Loge de France (2022) et, plus récemment, Que la joie soit dans les cœurs. Tous publiés chez le dynamique éditeur Numérilivre.

Nous en profitons aussi pour vous inviter à regarder le diaporama réalisé.

« Une exposition aux Archives Nationales, 60 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris  (20 mars-1er juillet) a pour thème le sacrilège, avec en sous-titre l’État, les religions et le sacré, ce qui constitue assurément, hors des sentiers battus, une première. D’où l’intérêt, pour ceux qui souhaitent penser par eux-mêmes et éviter de tomber dans le piège des préjugés vulgaires de se rendre à cette manifestation illustrant, tout à la fois, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours, les complexes relations entre le profane et le sacré et, par là-même, le sacrilège, concept qu’on croyait tombé dans les oubliettes de l’histoire, en particulier en France depuis la séparation des Églises et de l’État, il y a tout de même plus d’un siècle, et à laquelle une salle de cette exposition est du reste judicieusement consacrée. Le retour en force d’un certain fanatisme religieux et ses conséquences sur la société, en particulier dans les lieux d’enseignement, a, en effet ravivé le sacrilège, mais pas seulement. La mise à sac du musée de l’Arc de Triomphe par les gilets jaunes, la dégradation des tableaux de maîtres par certains activistes écologistes dans les musées participent aussi au sacrilège qui n’est pas toujours religieux, comme du reste, jadis, le crime de lèse-majesté, qu’il fut seulement moral ou physique, comme Ravaillac et Damiens l’apprirent à leurs dépens. Naturellement le supplice du jeune chevalier de La Barre, icône victimaire des francs-maçons de la IIIe République à l’époque où la lutte contre l’Église catholique primait, n’a pas été oublié, de même que l’assassinat de Marat par Charlotte Corday. Sans compter le délit d’offense au Président de la République avec le chapeau de Loubet écrasé à la Revue du 14 juillet ou la tentative d’assassinat du général de Gaulle au Petit-Clamart. Mais, au-delà de ce qui, à première vue, pourrait passer pour anecdotique, une question plus sérieuse se pose : quelle est, aujourd’hui, la frontière entre la liberté d’expression et le sacrilège, qu’il soit laïc ou religieux, voire politique ou culturel  ? Le débat est ouvert, et sans nul doute, cette exposition apporte sa contribution à un débat dans lequel les francs-maçons ont sans doute leur mot à dire ».

“Sacrilège !”, en diaporama. YouTube 450.fm

Photos © Yonnel Ghernaouti, YG ; montage diaporama FDFMD1717

Infos pratiques : Musée des Archives nationales – Hôtel de Soubise 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris Téléphone : +33 (0)1 40 27 60 96/Métro : Hôtel de Ville (ligne 1), Rambuteau (ligne 11), Arts et Métiers (ligne 3)/Bus : lignes 29 et 75, arrêt “Archives-Haudriettes” ou “Archives-Rambuteau”. Du 20 mars au 1er juillet 2024 – Exposition gratuite

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