ven 22 novembre 2024 - 12:11

Découvrez le côté mystique de notre Frère Alphonse Mucha !

Du site officiel du grandpalais.fr

Alphonse Mucha, un artiste célèbre pour ses œuvres dans le style de l’Art nouveau, était effectivement un franc-maçon. Il a été initié à la franc-maçonnerie plus tard dans sa vie et ses œuvres ultérieures reflètent souvent la symbolique et les idéaux maçonniques. Mucha croyait que l’art pouvait contribuer à l’amélioration spirituelle et au progrès de l’humanité, des concepts qui sont également chers aux francs-maçons. Ses engagements maçonniques ont influencé une partie de son art, intégrant des éléments symboliques liés à cette philosophie et à ses idéaux.

Si Mucha croit en l’importance de son travail décoratif, il souhaite n’être pas réduit à cela et aspire à réaliser des oeuvres qui lui permettent d’exprimer d’autres choses, en particulier sa spiritualité.

L’artiste est convaincu que son destin est de délivrer un message à ses semblables à travers son travail, car pour lui « l’art est l’expression de sentiments intérieurs […] d’un besoin spirituel. De culture catholique, Mucha se montre très curieux de tous les phénomènes religieux et spirituels. »

À la fin de l’automne 1894, Mucha fait la connaissance d’August Strindberg, auteur suédois, ami de Gauguin et nouveau venu dans la colonie bohème de Madame Charlotte. Mystique, Strindberg est profondément intéressé par l’occultisme et la théosophie. Bientôt, Mucha entretient avec lui des discussions philosophiques régulières, et cette amitié instille en lui l’idée que des « forces mystérieuses » guident la vie de chacun.
Dans son oeuvre, les figures énigmatiques apparaissant derrière le sujet découlent clairement de la croyance en des « pouvoirs invisibles » qu’il développera par la suite.

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Autoportrait en habit de Franc-maçon – avec ses insignes de Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de Tchécoslovaquie © Mucha Trust 2018

Mucha le Franc-maçon

Le 25 janvier 1898, Mucha entre dans une loge parisienne du Grand Orient de France, l’obédience maçonnique la plus ancienne et la plus importante d’Europe continentale, qui prône « l’amélioration de l’humanité » et la « conscience de la liberté ». Mucha voit la franc maçonnerie comme le prolongement de son spiritualisme. Son cheminement spirituel l’amène à faire de trois vertus – la Beauté, la Vérité et l’Amour – les « pierres angulaires » de la condition humaine. Il pense qu’en diffusant ce message par son art, il contribuera au progrès de l’humanité. Toute sa vie, Mucha sera un franc-maçon actif et un ardent nationaliste. Autrement dit, sa philosophie englobe deux idéologies apparemment opposées : le libéralisme maçonnique et l’exclusivité nationaliste. À partir de cette chimie unique, il va élaborer ses propres principes philosophiques et, finalement, une vision de l’humanité qui va au-delà du nationalisme conventionnel. Pour lui, l’art doit être un moyen de transmettre son message. 

Même dans ses panneaux décoratifs destinés à de riches clients, il essaie de transmettre ses idées, comme dans sa série La lune et les étoiles (ci-dessous). 

Il pense qu’il existe dans la nature des forces invisibles qui peuvent guider notre vie sur terre. C’est pourquoi il a choisi de représenter la lune et les étoiles sous la forme de belles femmes. Il essaie aussi de montrer le mouvement permanent du temps, comme la nuit qui succède au jour.

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Série “La lune et les étoiles” © Mucha Trust 2018

Venez admirer le côté mystique d’Alphonse Mucha jusqu’au 27 janvier 2019 au Musée du Luxembourg ! 

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