sam 04 mai 2024 - 08:05

Une franc-maçonnerie ravagée par la démagogie profane

Article de Bruno Etienne paru dans le Monde daté du samedi 9 septembre 2000 intitulé « Une franc-maçonnerie ravagée par la démagogie profane » et qui est actualisé par les propos de Michel Maffesoli

La franc-maçonnerie est une bien curieuse institution. Elle présente en effet un certain nombre de caractéristiques qui expliquent, en partie, les fantasmes et les interrogations qu’elle suscite depuis sa création en Angleterre entre 1717 et 1723, par des huguenots français émigrés, admirateurs de Newton et manipulés par la Royal Society. Elle se présente comme une société de pensée caractéristique du XVIIIe siècle ébloui par la « scienza nuova ».

Mais elle est plus une communauté pneumatique qu’un club parce qu’elle prétend également assumer la transmission d’une double tradition : celle des maçons « francs » et donc du « mestier », tradition fondée sur l’interprétation du mythe d’Hiram, le constructeur du Temple de Salomon, couplée à l’autre versant du mythe fondateur, la chevalerie templière. L’histoire et l’évolution de cette double fonction permettent de comprendre la crise qu’elle traverse actuellement, surtout en France et plus particulièrement dans le cas du Grand Orient de France (GODF).

Comment a-t-elle pu surmonter toutes les excommunications, condamnations et accusations justifiées ou pas ? Comment a-t-elle pu survivre par-delà ses errements et ses erreurs, ses nombreux avatars et multiples sectes, à tous les régimes politiques, y compris ceux qui l’ont martyrisée ? Certainement pas par ses prises de positions contingentes mais parce qu’elle a d’archétypal et de paradigmatique, c’est-à-dire en l’occurrence ses rites, ses mythes et surtout son système initiatique.

Elle est en effet une des rares sociétés initiatiques qui proposent, en Occident, une voie pour vaincre la mort. Cette méthode particulière est fondée sur le symbolisme et le raisonnement par analogie. Ce sont là ses vraies valeurs universelles qui la rattachent à ce que Jacquart appelle « l’humanitude ».

En France, elle a produit deux maçonneries qui cohabitent, volens nolens, depuis trois siècles mais qui semblent sur le point d’éclater aujourd’hui. La première a pour slogan « liberté, égalité fraternité » et entend participer activement à la construction de la société idéale. La seconde a pour devise « force, sagesse, beauté » et préfère travailler à la construction du Temple de l’Humanité à partir de la construction du temple intérieur par la maîtrise de l’ego.

L’une est extravertie, progressiste, mondaine ; l’autre est tournée vers l’intérieur, progressive, mystique. Certains ont cru pouvoir, sans schizophrénie excessive, appartenir aux deux tendances. Aujourd’hui, cela ne me paraît plus possible au Grand Orient de France.

En effet, celui-ci, en s’appropriant le monopole de l’interprétation républicaine, en s’identifiant à la seule République moniste, en se déclarant le dernier rempart contre la barbarie pluraliste, est devenu un profane qui ne fait que parodier les clivages de la société française. Comme celle-ci, il se raidit dans son incapacité à gérer le nouveau pluralisme culturel et religieux.

On trouve donc au sein du GODF des enragés de la République, des intégristes de la laïcité, des « athées stupides », selon la formule d’Anderson, le rédacteur de la première Charte maçonnique, des souverainistes et des fédéralistes minoritaires et même des spiritualistes plus discrets que les haut-parleurs médiatiques.

En ce sens, le GODF est un bon baromètre de l’état dans lequel se trouve la société française. Il est donc lui aussi à la croisée d’un cheminement et doit prendre des résolutions drastiques. Soit devenir un club politique comme les autres avec peu de chance de concurrencer ceux qui sont déjà en place si j’en juge par la médiocrité insigne de ses productions publiques. Soit proposer au contraire une réforme radicale qui permette à la franc-maçonnerie de répondre à un certain nombre d’angoisses de nos contemporains sur le plan de la spiritualité par la voie initiatique. L’importance des travaux de recherche des loges, surtout provinciales, qui ne viennent jamais à la surface, me convainc de cette possibilité. Dans ce dessein, il faut renoncer à un certain nombre de pratiques qui ont conduit les obédiences maçonniques à devenir des machineries administratives gérées par des professionnels dont la maîtrise est inversement proportionnelle à leur ego. Le GODF a étalé sur la place publique ses dissensions autour de six « Grands Maîtres » en moins de dix ans. Cela fait un peu désordre pour une « société secrète ».

Mais comment gérer neuf cents loges autrement ? Ce ne sont pas des conventions annuelles, manipulées par des professionnels, qui peuvent prendre des décisions aussi difficiles. Il nous faut donc nous retirer du système.

Tout simplement revenir aux Constitutions d’Anderson, à la loge libre (le GODF est une fédération de loges et des rites, pas une institution magistérielle centralisée), en reprenant nos travaux discrets, en étant dans la société civile et non dans l’Audimat, en acceptant la progressivité du parcours pour ensuite, forts des vérités acquises à l’intérieur, les proposer au monde, qui d’ailleurs n’en demande pas tant.

Les temps sont sans doute venus de repenser les structures qui ne produisent que de l’entropie et de la gratification de l’ego pour ceux qui veulent être califes à la place du calife. Ce sont d’ailleurs les apparatchiks élus selon un système complexe à plusieurs niveaux qui parlent le plus de « transparence démocratique ». Les temps sont venus parce que, dans le cadre européen, nous ne pourrons plus garder des obédiences nationales. Il faut donc imaginer et constituer d’autres ensembles, par le bas, par affinité, par localisation, par choix réfléchi.

Il faut commencer par dissocier la gestion du Grand Orient de France comme association de la loi de 1901 et celle de la progression initiatique. En ces temps de Jubilé où l’on met tout à plat, le GODF pourrait distribuer un patrimoine immobilier excessif aux démunis et permettre ainsi aux frères de revenir à plus de discrétion : nous n’avons pas à nous étaler sur la voie publique, ni à avoir pignon sur rue.

Mais les temps sont venus, surtout, de relire notre rituel sur la mort du maître Hiram. Le GODF a atteint ce degré de putréfaction où « la chair quitte les os » et donc pour que « l’acacia refleurisse » et que l’Ordre maçonnique survive, il nous faut renoncer aux structures des obédiences centralisées. Il nous faut renoncer à agir à tout prix pourvu qu’on agisse. Il nous faut renoncer aux déclarations publiques, intempestives, sans effet réel. Il nous faut renoncer à suivre la démagogie profane et audimatiste. Il nous faut reprendre le chemin de notre propre initiation, car seul le progrès individuel de chacun d’entre nous peut contribuer à l’amélioration de la société qui nous héberge.

Autrement dit, il nous faut remettre la charrue derrière les bœufs et nous remettre au travail par ascèse et herméneutique. Vivat ! Vivat ! Semper vivat.

© Le Monde daté du samedi 9 septembre 2000

Bruno Étienne était un sociologue et politologue français né le 6 novembre 1937 à La Tronche (Isère) et mort à Aix-en-Provence le 4 mars 2009. Il était spécialiste de l’Algérie, de l’islam et de l’anthropologie du fait religieux. Il était membre du Grand Orient de France.

Commentaires complémentaires de Michel Maffesoli

Citations extraites de 3 livres de Bruno Etienne.

«  Mon regret principal concerne donc aussi ma paroisse: le GODF est en train de manquer le tournant du siècle/ millénaire qui aurait pu faire de la FM une piste comme elle le fut en d’autres temps.Mais ces temps-là sont révolus » .

B.E: “Une grenade entrouverte“. Ed de l’Aube .1999 , p 368

«   « Conjonction du « Politburo » et l’inquisition. » 

B.E. Ibid p 21.

«  Le clubisme du GO … radical-cassoulet » 

B.E « Une voie pour l’Occident, le FM à venir » .

Ed  Dervy. 2000 , p 76

En référence à un colloque du Grand Collège des Rites, il parle des « clubistes  du Grand Orient »

B.E. « L’initiation » , ed. Dervy, 2002 , pp10-11

Livre à paraître en novembre :

8 Commentaires

  1. La vision de Bruno Etienne sur la Franc-maçonnerie n’était pas en rapport, ni en osmose, avec l’histoire de la Franc-maçonnerie en général et de sa place en France. Sa vision ne tenait plus compte du pourquoi, il y a plus de 300 ans, des personnes de bonne volonté, aux conceptions opposées, ont voulu se regrouper pour casser une dynamique guerrière religieuse en Angleterre et en Europe.
    Pour avoir échangé avec lui, je puis dire que la vision de Bruno Etienne sur la Laïcité n’avait plus rien à voir avec la réalité, réalité qui se confirme de plus en plus aujourd’hui. Bruno Etienne était trop enfermé dans ses engagements religieux pour avoir l’avis éclairé propre à tout FM.

    • Bruno Etienne avait une connaissance très approfondie de la laïcité, non pas de la laïcité fantasmée par certains, mais de la laïcité telle qu’elle existe dans le droit positif et reposant – notamment – sur le compromis trouvé en 1905 par Aristide Briand, Ferdinand Buisson, Léon Parsons, Paul Grunebaum-Ballin, Louis Méjan, etc. Je dis « notamment » car le processus de sécularisation avait commencé en réalité 25 ans plus tôt par toute une série de lois (cimetières, éducation, presse, etc.). Quand Bruno Etienne évoquait par exemple dans des discussions la loi du 9 décembre 1905 portant séparation des églises de l’Etat, il savait de quoi il parlait pour l’avoir lue dans le détail, contrairement à beaucoup de pédants et de bavards qui érigent cette norme en grande loi philosophique alors qu’il s’agit d’abord et surtout d’une dévolution des biens ecclésiastiques aux collectivités publiques.
      En outre, il faut singulièrement méconnaître Bruno Etienne pour croire que cet anthropologue, connu et reconnu internationalement, était dans l’incapacité de « comprendre » la laïcité à la française. Le réduire à ses engagements spirituels est également parfaitement grotesque. C’était effectivement un fin connaisseur de l’Islam, notamment du souffisme. C’était aussi un pratiquant chevronné d’arts martiaux (5ème dan de Karaté-Do, excusez de peu) et un grand connaisseur des voies spirituelles orientales (en particulier le zen). Point n’est besoin d’insister sur son parcours maçonnique (48 ans sur les colonnes, un détail là aussi l’empêchant d’avoir “l’avis éclairé propre à tout franc-maçon”). Il était respecté par ceux qui prenaient la maçonnerie au sérieux, moins – c’est vrai – par les petits commissaires politiques en tabliers, toujours prompts à circonscrire la liberté de conscience à des communiqués de presse.
      Surtout, il n’hésitait pas à aller au choc chaque fois qu’il l’estimait nécessaire, sans acrimonie, sans passion ni haine, mais avec la volonté farouche de défendre ce qu’il estimait être le trésor caché de la maçonnerie (l’initiation, sa progressivité, sa tolérance, son relativisme, ses symboles, ses valeurs, etc.).
      En matière de traditions, Bruno Etienne était d’un relativisme absolu. Il ne pouvait donc pas “être enfermé dans ses engagements religieux”.
      Cela lui a valu de nombreuses critiques mais il savait que c’était aussi le prix à payer chaque fois. Conserver sa liberté de penser et son autonomie d’action passent parfois par l’expression de franches oppoitions.

  2. Si on pouvait se passer de l’avis de Maffesoli, pilier de radio courtoisie(Civitas) et ses très nombreuses participations à des manifestations de groupuscules d’extrême-droite (Action Française, Rassemblement National, Reconquête…) c’est cela votre vision de l’avenir de la maçonnerie?

    • Michel Maffesoli a toujours dit qu’il allait là où on l’invitait. Ce qui l’a conduit à s’exprimer devant de nombreux auditoires, des cénacles de gauche, de droite et même d’extrême centre.
      Par conséquent, faire de Maffesoli un extrémiste de droite est aussi saugrenu que si on soutenait que participer une réunion du PCF transforme automatiquement le participant en suppôt du stalinisme et des goulags.
      A un moment donné, ne peut-on pas aller au-delà des réactions et des émotions ?
      Avoir des divergences intellectuelles avec Maffesoli, s’entend.
      Discuter son œuvre, est salutaire.
      Ne pas aimer le personnage, peut se concevoir (après tout, qui peut se targuer de faire l’unanimité ?).
      Mais réduire Maffesoli à la coloration politique d’un auditoire en particulier ou d’un média, est aller vite en besogne ou alors il faut étayer ce dont on l’accuse.
      Pour moi, que Maffesoli aille parler devant un groupe d’Action française ne me dérange pas en soi. L’AF fut certes le mouvement du sinistre Maurras, un courant du collaborationnisme. Elle fut aussi une pépinière d’intellectuels, de jeunes gens en rupture (cf. le parcours par exemple de Daniel Cordiez, qui fut le secrétaire particulier de Jean Moulin), la matrice de maquis (oui, oui, maquis oubliés par l’historiographie officielle ; cf le documentaire de Florent Léone et Christophe Weber « Quand l’extrême droite résistait »). Une partie de la gauche a également collaboré (cf. Doriot, Déat et d’autres). Faut-il pour autant condamner sans nuance la gauche ? Evidemment non.
      Bref, l’histoire est bien plus complexe que ce qu’en retient la mémoire collective ou que ce que croient certains petits commissaires en tabliers.
      Je ne sache pas que Michel Maffesoli ait tenu publiquement des discours antisémites, racistes, xénophobes ou qu’il ait approuvé ostentatoirement les grands axes programmatiques de l’extrême droite. Ou alors il faut
      Comme tout intellectuel qui se respecte, je présume qu’il a des amitiés diverses et tous horizons.
      Et quand on l’attaque, il peut provoque parfois pour exciter les imbéciles (j’ai connu ça chez Georges Frêche, notamment en 2009 et 2010 lorsque certains bien-pensants l’avaient accusé d’antisémitisme…).

    • Vos remarques sur Michel MAFFESOLI montre bien que vous n’avez pas compris grand chose aux fondamentaux de la franc-maçonnerie.
      La calomnie ne fait pas partie des outils du franc-maçon. Le sectarisme imbécile non plus.
      Le respect des avis contraires et la tolérance oui !

  3. Il faut recontextualiser l’article du frère Bruno Etienne sinon il est impossible d’en comprendre le sens et les raisons qui le motivent.
    Quelques mois plus tôt, en avril 2000, le Grand Maître Simon Giovannai, pourtant très confortablement élu quelques mois plus tôt, avait été contraint de remettre sa démission. Il lui avait été reproché d’avoir voulu jouer les bons offices entre les nationalistes corses et les pouvoirs publics de l’époque. Il avait ainsi reçu quatre nationalistes corses, rue Cadet, semble-t-il sans en référer à quiconque. Il est possible que le Grand Maître Simon Giovannai ait eu le désir de rééditer ce que le Grand Maître Roger Leray était parvenu à réaliser en Nouvelle Calédonie en réunissant Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur autour d’une table en 1988.
    Quoi qu’il en soit, cette initiative, prise sans concertation avec le Conseil de l’Ordre, lui a été très vivement reproché.
    Dans une obédience où souffle l’esprit – la « communauté pneumatique » dont parle Etienne – ce genre de péripétie se règle en toute discrétion, par le dialogue bienveillant, la médiation et le bon sens fraternel. L’intérêt de tous et la préservation de la cohésion d’ensemble est le ciment de la confrérie.
    Lorsque l’obédience se profanise, tout se fait dans une transparence malsaine, dans la violence verbale (parfois physique). La fraternité devient une haine vigilante. C’est à celui qui criera, s’indignera le plus fort et se donnera le mieux en spectacle. C’est à celui qui désignera du doigt un responsable ou un bouc-émissaire. Xavier Pasquini s’y est employé avec d’autres. Le pauvre en est mort, frappé par une attaque, alors qu’il était en train d’éructer contre Simon Giovannai en pleine séance d’un congrès régional.
    Le Nouvel Observateur y avait consacré un article : « [Xavier Pasquini] II avait été rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » et était chargé, au Grand Orient, de contrôler l’activité des fraternelles. II est mort dans le temple, le 25 mars dernier, au cours d’un congrès régional. Xavier Pasquini est tombé net alors qu’il hurlait contre Simon Giovannai, son Grand Maître, à qui il voulait interdire les lieux ! Epitaphe d’un Vénérable, atterré: « Il est mort de haine, de la haine qu’il portait aux autres ou de celle que les autres lui portaient, » Plus que la mobilisation de tous ses opposants, c’est cette mort, à mille lieues de l’idéal maçonnique, qui a poussé Simon Giovannai à donner sa démission, le 14 avril dernier, alors qu’il souhaitait jusque-là tenir jusqu’au convent de septembre. »
    Dans les mois qui y ont précédé le décès de Pasquini et la démission de Giovannai, le GODF avait été secoué par de tonitruantes demandes de démission venant de loges mais aussi de congrès régionaux, comme celui qui a vu mourir Xavier Pasquini. Un grand nombre de conseillers de l’Ordre avait même refusé de siéger dans l’objectif de faire tomber Giovannai alors que celui-ci n’était pas rééligible à l’issue du Convent de l’année 2000 ! Quel sens de l’intérêt général de la part de frères qui reprochaient l’initiative d’un seul homme…
    La démagogie profane, c’est la maçonnerie réactionnelle, fondée sur les émotions, l’exhibition des sentiments, les rumeurs, les préjugés, les méconnaissances réglementaires et, plus généralement, sur la perte des valeurs et de l’idéal maçonniques.
    Sans doute que le frère Giovannai a agi maladroitement et qu’il eût été préférable qu’il respecte le principe de collégialité, c’est-à-dire l’esprit de délibération.
    Peut-être a-t-il voulu naïvement marquer l’histoire en rapprochant les protagonistes du conflit corse ? Il a certainement commis une erreur de jugement.
    Mais cela justifiait-il pour autant ces tombereaux de haine, ces agitations multiples, parfois à la limite de la maladie mentale ? Je ne le pense pas.
    Bruno Etienne s’est en tout cas élevé contre ces débordements profanes.
    Je pourrais également évoquer la crise de 1995 à l’issue de laquelle le Grand Orient a failli disparaître à cause d’une pitoyable querelle d’ego et d’ambitieux contrariés (Patrick Kessel, Christian Hervé etc.). Le Grand Orient n’a dû son salut qu’à la mise sur pied, dans l’urgence, d’un comité exécutif provisoire présidé par le frère Gaston Costaud.
    Cet épisode consternant, lamentable, déplorable, avait aussi beaucoup contrarié le regretté Bruno Etienne.
    Bruno Etienne n’était pas seul à émettre un constat sévère mais il était malgré tout un des rares à avoir la culture, le verbe, le talent – et disons le – le courage pour pouvoir exprimer une puissante désapprobation à l’égard de ces dérives profanes. Nombreux ont été en tout cas les anonymes des loges à l’en remercier. J’ai fait partie de ces anonymes reconnaissants.

  4. Merci pour ces échanges instructifs, et qui nous rappellent à l’ordre de notre première mission au sein de la FM. Rester humbles, en dehors des polémiques et des querelles entre frères ou/et soeurs.

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Michel Maffesoli
Michel Maffesoli
Michel Maffesoli, né le 14 novembre 1944 à Graissessac, est un sociologue français. Ancien élève de Gilbert Durand et de Julien Freund, professeur émérite à l'université Paris-Descartes, Michel Maffesoli a développé un travail autour de la question du lien social communautaire, de la prévalence de l'imaginaire et de la vie quotidienne dans les sociétés contemporaines, contribuant ainsi à l'approche du paradigme postmoderne. Ses travaux encouragent le développement des sociologies compréhensive et phénoménologique, en insistant notamment sur les apports de Georg Simmel, Alfred Schütz, Georges Bataille et Jean-Marie Guyau. Il est membre de l'Institut universitaire de France depuis septembre 2008. Il a été initié en 1972,au G:.O:. à Lyon : R:.L:. « Les chevaliers du temple et le parfait silence réunis »

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