jeu 03 octobre 2024 - 19:10

Un compagnon de 86 ans veut que son diplôme de Compagnon du Tour de France soit validé

De notre confrère ouest-france.fr

Notre confrère Ouest France Nantes dévoile une affaire insolite concernant Yvon Garnier, qui, à 86 printemps se bat depuis dix ans pour que le diplôme de Compagnon du Tour de France soit reconnu par la République.

C’est sans nul doute le plus vieux diplôme de France. D’ailleurs, on en retrouve la trace au Moyen-Âge. L’Unesco, il y a bientôt dix ans, a consacré au patrimoine immatériel de l’humanité le Compagnonnage, mais a omis bien involontairement d’homologuer le diplôme qui va avec. Un simple décret suffirait pour réparer cet oubli.

Yvon Garnier, appelé « Nantais le décidé » chez les Compagnons des Devoirs Unis, pensait que ce serait chose facile, d’autant plus que ses interlocuteurs, du moins ceux qui lui ont répondu, lui disaient, quasiment tous : « Votre demande est juste, monsieur Garnier, c’est une question de bon sens, de reconnaissance du travail effectué… »

Qu’il soit reconnu à la hauteur d’un BTS

D’autant plus que cette reconnaissance permettrait au diplôme de Compagnon, décerné après cinq à sept années de cours, d’être reconnu à la hauteur d’un BTS et du même coup d’ouvrir auxdits Compagnons la possibilité d’enseigner.

Yvon Garnier voudrait, avant de partir pour l’orient éternel – en espérant que ce soit le plus tard possible –, que le diplôme de Compagnon soit enfin reconnu. Pour cela il a fait le tour du monde politique. Bien évidemment, il a commencé par Jean-Marc Ayrault : « Monsieur Garnier, ce ne serait que justice… » C’était hier, peut-être même avant-hier : « Moi, comme un imbécile, j’ai cru qu’il allait faire le nécessaire en deux coups de cuillère à pots. » Pas plus de chance du côté de l’opposition nantaise avec la sénatrice Laurence Garnier. Pire, quand il a interpellé le président du Sénat, la première ministre, on a oublié de lui répondre, tout comme du côté de l’Élysée et de bien d’autres lieux encore.

C’est pourquoi aujourd’hui, à 86 printemps, il repart au combat : « Je ne demande pas l’impossible, seulement de rectifier un oubli… » Bonne chance et bon courage.

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