sam 23 novembre 2024 - 09:11

Le conflit politique dû au manque de fraternité selon la franc-maçonnerie

De notre confrère espagnol nuevatribuna.es – Par Edouard Montagut

Nous proposons une théorie dans ce bref article sur le manque de fraternité comme cause de conflit politique à partir d’une  vision maçonnique  dans l’expérience espagnole du Six Ans Démocratique . En temps de confrontation il ne fait pas de mal, croyons-nous, une lecture ou une contribution maçonnique à méditer. Peut-être que l’approche d’une autre période par rapport à la franc-maçonnerie et à l’esprit fraternel qu’elle a toujours promulgué nous servira à apprendre quelque chose, ou, du moins à réfléchir, à abandonner les préjugés et à réduire les tensions, dans de nombreux cas, causées par des secteurs d’intolérance intense  , dans un terrain fertile pour l’ignorance.

Pour atteindre notre objectif, nous avons voyagé jusqu’en 1871, à l’époque du  sexennat démocratique , un moment d’effervescence politique particulière avec de nombreux conflits dérivés des différentes manières d’affronter le gouvernement et l’avenir de l’Espagne. Et nous verrons comment la franc-maçonnerie espagnole a interprété cette question et comment elle l’a également affectée. 

Le sexennat démocratique, avec la reconnaissance de nouvelles libertés, a supposé une renaissance évidente de la franc-maçonnerie espagnole

Le sexennat démocratique, avec la reconnaissance de nouvelles libertés, supposa une renaissance évidente de  la franc-maçonnerie espagnole , commençant sa meilleure période, et qui durera jusqu’à la guerre civile. Se lancer n’a pas été facile, et pas seulement à cause des critiques ou des persécutions que la maçonnerie avait subies dans le passé, mais aussi à cause des difficultés découlant de la condition humaine des maçons eux-mêmes, des individus, après tout, immergés dans la société. .

C’est pourquoi nous allons examiner une partie d’une circulaire du Suprême Conseil du Grand Orient d’Espagne, publiée dans le deuxième numéro de son Journal Officiel du 15 mai 1871. Là se posait un problème important : le manque de “le tact et l’esprit maçonnique de certains frères”.

Ce manque de fraternité, l’un des piliers de la franc-maçonnerie, avait été généré par l’affrontement politique, à un moment, comme nous l’avons souligné, d’une effervescence particulière. Ainsi s’étaient déchaînées des passions préjudiciables à la Maçonnerie à deux égards. En premier lieu, parce que cette situation était contraire aux  principes de fraternité , comme nous l’avons souligné, mais aussi à la tolérance des idées et à la libre émission de la pensée, autres caractéristiques de l’institution. Deuxièmement, ces affrontements ont empêché le développement et le bon fonctionnement des loges.

La franc-maçonnerie voulait atténuer ou faire cesser les polémiques, les rancoeurs et les rivalités que les luttes politiques ont générées en Espagne

Mais il y avait une troisième facette du problème qui nous semble plus importante en raison de sa dimension extérieure à la franc-maçonnerie, puisqu’elle nous aide à établir ce qu’elle était et essaie de faire. En effet, ces affrontements étaient graves parce que la franc-maçonnerie, justement, voulait atténuer ou arrêter les polémiques, les rancunes et les rivalités que les luttes politiques généraient en Espagne, à travers la  méthode maçonnique , que l’on peut qualifier de “civique”, ou “d’amitié civique”, et qu’il n’était et n’est autre que que les francs-maçons pratiquent et pratiquent les vertus que la franc-maçonnerie défendait et défend dans son travail dans le monde profane, c’est-à-dire en sortant des loges ou des ateliers.

Ainsi, comme nous l’avons vérifié dans l’Histoire, la franc-maçonnerie est une institution faite par des hommes faillibles, mais qui défend des valeurs qui, peut-être, si elles étaient connues, ou non déformées, pourraient avoir quelque utilité dans le présent, et non parce qu’elle établit  slogans …, comme l’ont cru ses ennemis, mais par le travail quotidien de ses membres pour faciliter dans notre pays le développement de la liberté, de l’égalité et, en l’occurrence, surtout de la fraternité.

Reste cette modeste contribution à la réflexion.

1 COMMENTAIRE

  1. Et oui… les mots sont des pièges dont il faut éviter d’être dupe.
    En passant par Camus ” Mal nommer les choses contribue au malheur du monde ” à Orwell et la Novlangue, nous savons qu’il ne faut pas rendre les mots pour des idées.
    Au hasard… on trouve Liberté sur le fronton des prisons, Egalité sur ceux des palais et Fraternité sur ceux des casernes…
    Je dis ça, je dis rien !
    🙂

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