ven 26 avril 2024 - 04:04

L’amandier près de « Lutz »

L’amandier est le premier arbre fleuri du printemps qu’il marque avec faste, renaissance et jeunesse. Le ciel pur de cette saison de l’année est le bleu et sans nuage. Bleu comme la pureté de l’infini ou l’infinie pureté ?

Vie et fécondité : l’amandier et ses amandes ! Un éveil pour croquer la vie nouvelle, alors que les autres plantes dorment encore dans l’étreinte de l’hiver ! Chaleur naissante et bienfaisante sous les premiers rayons du soleil qui traversent les branches vertes…. Et hum, ce goût exquis du fruit de l’arbre qui se fait attendre et désirer et que des doigts pressés dégagent de ses gangues avant de le glisser dans la bouche et le croquer avec conviction !

Verte à l’extérieur, blanche à l’intérieur, si elle n’avait pas cette lumière dehors et dedans, l’amande ne saurait être amande. Sans air pas d’énergie, une énergie que le fruit de l’amandier, né du feu de la terre mère est allé puiser de ses racines imputrescibles jusqu’au centre des ténèbres.

Près de Lutz – une ville mystérieuse dont nous tairons la situation géographique –, un amandier, appelé Luz en hébreu (est-ce là un indice ?) possède à sa base un creux par lequel on pénètre… Il faut ramper, avec douceur et sans hésiter. Puis, après avoir dégringolé dans un couloir sombre, on arrive à une ville cachée d’une beauté radieuse, une beauté céleste, « une cité bleue », d’une « douce couleur de saphir oriental » !

Lutz est son nom et dans la Génèse (XXVIII, 19) il est dit que Jacob l’a bien vue en songe. Il en fut tellement ébloui qu’il l’appela la « maison de Dieu » et fit de Luwtz le nom de l’amandier !

Le même nom, Luz, est le nom donné à une particule corporelle, indestructible, représentée symboliquement comme un os très dur auquel l’âme demeurerait liée après la mort et jusqu’à la résurrection. Comme le noyau contient le germe et l’os contient la moelle, ce luz dispose de tous les éléments virtuels nécessaires à la restauration de l’être. Une restauration qui s’opère sous l’influence de la « rosée céleste », qui revivifie alors les ossements desséchés.[1]

Le Luz, étant impérissable, est dans l’être humain, le « noyau d’immortalité », et ce même nom désigne un lieu caché comme étant par excellence « le séjour de l’immortalité ».

Un secret à vous confier ? À la Grande Loge Féminine de France, à l’Orient de Paris, une loge (Numéro 94) porte, comme titre distinctif, « L’Amandier ». Une passée Grande Maîtresse compta parmi ses fondatrices et ses membres réguliers. Elle illuminait la loge de sa présence, sa joie et enchantait les tenues de sa gaîté. Beaucoup s’en souviennent encore. Merci Pauline pour le fruit craquant que tu nous as laissé !


[1] Source : René Guénon, Le Roi du monde, Chapitre Luz ou le séjour d’immortalité.

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Claude Laporte
Claude Laporte
Cursus universitaire en Droit public, Organisation du travail, et Sociologie Politique. (Maîtrise en Droit Public (1972), à la Faculté de Bordeaux. Chargée de cours sur la « Sociologie Politique et des Institutions Internationales » aux élèves de 1ère Année de Droit (1972/1973). Puis, intégration professionnelle au sein de l’Assurance Maladie. Dernier poste occupé : Responsable de la Communication à la Direction des Systèmes d’Information à la CNAMTS. Autres diplômes : DESS Systèmes d’Information; DEA «Communication, Technologies et Pouvoir » (Université Paris-Sorbonne). Par ailleurs : des engagements dans le domaine associatif et culturel. Depuis mars 2020 une activité écriture/publications avec la création et l’animation du blog EMEREKA, journal d’opinions et d’humeurs ..

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