lun 23 décembre 2024 - 12:12

Yahoo Actu pose la question : « Qui sont vraiment les francs-maçons ? »

De notre confrère fr.news.yahoo.com – Yahoo Actualités

Depuis leur création il y a plus de 300 ans, les francs-maçons sont au coeur de nombreux fantasmes.

« Les francs-maçons gouvernent le monde », “une secte qui menace les droits des peuples”… créée il y a plus de 300 ans, la franc-maçonnerie fait l’objet de nombreuses rumeurs, fréquemment agitée dans la société. On estime qu’en France, il y a environ 150 000 francs-maçons, et plus de deux millions dans le monde, dont des personnalités célèbres : des écrivains, des hommes politiques, des musiciens, des scientifiques, mais aussi des anonymes.

Dans la franc-maçonnerie, on retrouve toutes les classes sociales. “Des pharmaciens, des notaires, des menuisiers, des ouvriers… Toutes les corporations sont représentées”, explique par exemple à Lorraine Actu, Denis, franc-maçon depuis 20 ans et qui tient une librairie ésotérique à Nancy.

Comment devient-on franc-maçon ?

La franc-maçonnerie est divisée, en France, en loges maçonniques, au niveau des villes où elles sont implantées, qui se regroupent cinq obédiences maçonniques principales sur tout le territoire : le Grand Orient de France, le Suprême Conseil de France, la Fédération française de l’Ordre maçonnique mixte international le Droit humain, la Grande Loge de France et la Grande Loge nationale française.

Pour devenir franc-maçon, il y a plusieurs étapes à respecter, chacune propre à chaque loge, mais de nombreuses étapes sont communes. Par exemple, pour intégrer La Grande Loge de France, l’une des principales dans l’Hexagone, soit l’on est parrainé par l’un des membres, soit l’on fait acte de candidature.

L’épreuve du “passage sous le bandeau”

Ensuite, des “enquêtes” sont menées par trois membres de la potentielle future loge avec le candidat, lors de trois rencontres distinctes avec le candidat pour évaluer ses motivations. Ces enquêtes sont ensuite lues à l’ensemble de la loge, avant l’étape suivante, appelée le “passage sous le bandeau” durant laquelle le candidat est interrogé, bandeau sur les yeux pour préserver l’anonymat des personnes présentes.

Cette étape est ensuite soumise au vote, s’il est favorable alors le candidat est convoqué pour une Initiation et devient un Apprenti. Durant son évolution, il peut ensuite devenir Compagnon, puis Maître.

Julien Giry, docteur en Science politique dont une des thématiques de recherche est la théorie du complot/conspirationnisme…

Un culte du secret

Chaque grande loge a ses propres règles. Par exemple, la Grande Loge de France est réservée aux hommes, d’autres loges exigent de croire en Dieu par exemple. “Il n’y a pas de pensée franc-maçonne en tant que telle, il n’y a pas de pensée monolithique. Il y a des grands principes que l’on peut retrouver : la laïcité, le respect du pluralisme, la défense de l’esprit critique, le rationalisme”, explique Julien Giry, docteur en science politique à France Culture.

S’il existe de multiples rumeurs autour des francs-maçons, le culte du secret qui anime leur groupe entretient les interrogations. Ainsi, si un franc-maçon peut librement révéler son appartenance, il lui est interdit de dévoiler l’identité d’autres francs-maçons, n’ayant pas à décider à leur place.

Que font les francs-maçons ?

Autre élément source de multiples fantasmes, les symboles francs-maçons, comme l’équerre, qui rappelle à l’initié que toutes ses actions doivent être mues par la droiture et la justice, ou encore le compas, qui représente l’esprit et les gants blancs, obligatoires lors de la réunion rituelle d’une loge afin de gommer les différences entre les membres et qui symbolisent l’égalité entre eux, ainsi que la pureté de leurs intentions.

Présentés par ses membres comme club philosophique, créateur de liens fraternels, lieu de solidarité, les obédiences sont l’occasion d’échanger, de réfléchir sur des sujets de société, mais aussi de peser dans les débats politiques sur certaines questions : la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905, l’abolition de la peine de mort et plus récemment le soutient apporté à la PMA lors d’une audition à l’Assemblée, ou encore des prises de positions sur la question de la fin de vie.

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