ven 29 mars 2024 - 07:03

Franc-maçonnerie et poussière ésotérique

De notre confrère italien expartibus.it – de Chrétien de Rosemunda

« Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris » (parfois désigné comme le Memento homo) est une locution latine qui signifie : « Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu redeviendras poussière ». Que de vérité dans cette phrase latine, quelques vers simples dans lesquels s’exprime une vérité absolue. Dans la vie profane le 2 novembre, nous nous souvenons de nos défunts, ceux qui ont abandonné le corps matériel pour renaître de pure lumière, dans une autre dimension.

En réalité, la seule chose qui devrait être célébrée est la vie, car, après tout, nous ne connaissons pas la mort, sauf que la coquille qui enveloppe notre esprit se décompose jusqu’à devenir de la poussière.

Avec optimisme et confiance, nous comptons sur la vie tous les jours, tandis que la mort n’a aucune chance. C’est ce qui nous fait peur !

Et pourtant, pour nous initiés, ce devrait être un concept très clair, qui devrait nous donner des idées continues et constantes : la vie et la mort marchent côte à côte, l’une n’excluant pas l’autre. S’il n’y avait pas de premier, il n’y aurait pas de second.

Un franc-maçon meurt au moment de son initiation pour ensuite renaître, dans une nouvelle dimension et c’est alors que s’amorce en lui le changement qui le fera de plus en plus d’esprit et de moins en moins de matière.

C’est pourquoi un Franc-Maçon ne craint pas la Dame Noire.

Ainsi la mort, le plus terrifiant de tous les maux, n’est rien pour nous, car lorsque nous existons, la mort n’est pas là et, à l’inverse, lorsque la mort vient, nous ne sommes pas.
Epicure

Dans la franc-maçonnerie, la mort n’est qu’une transformation.Ce concept, issu de croyances très anciennes, nous a incités à nous intéresser à l’hermétisme : l’adepte, par la comparaison entre ses plus grandes peurs – la souffrance et la mort – peut atteindre un état toujours plus élevé de la santé et du savoir.

Les alchimistes se sont consacrés à la transformation des substances, par la “putréfaction”, une masse confuse d’éléments qui devient un produit fini et raffiné.

La mort ne signifie pas la fin ou le non-être, mais exprime une autre forme d’existence : être à l’opposé de la vie terrestre.

Il y a une vie après la mort, un royaume inconnu et mystérieux, et une vie après la mort, qui représente la vie humaine corporelle, qui ne sont pas “spatialement différentes”, mais sont perçues à deux niveaux différents.

C’est la loi de Polarité. Dans le monde dual dans lequel nous vivons, tout est un continuum et a sa propre polarité opposée à laquelle il est constamment connecté.

L’au-delà et l’au-delà nous permettent d’être – vie et mort, noir et blanc – un cycle infini dans lequel rien n’est interrompu.

Le seuil du Temple maçonnique représente la mort profane et une fois qu’on le franchit on renaît à une nouvelle vie, celle initiatique.

Nous apprenons à trouver dans le concept de disparition la possibilité de nous renouveler, en tant qu’hommes et en tant que francs-maçons : « renouveler » signifie qu’à chaque instant, le franc-maçon meurt pour renaître de plus en plus dépouillé de ces déchets qui empêchent la Lumière de pénétrant à l’intérieur de l’esprit.

Quiconque a librement choisi le chemin de la maçonnerie et l’a en partie suivi sait bien ce qui l’attend encore ; s’il a réussi à lire la clé de voûte, il sait bien que tout est mis en œuvre pour transformer la Pierre Brute en Cube.

Lorsque, libéré du corps, vous montez dans l’éther libre, vous êtes comme un dieu immortel, à jamais échappé à la mort.
Empédocle

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