Officier : du latin médiéval officiarius, personne pourvue d’une charge, dérivé de officium, fonction, devoirs d’une fonction ; assistance, service ; obligation morale.
L’office désigne dès le VIIe siècle les offices liturgiques. Depuis le XIIe siècle, l’office est, dans la liturgie catholique, l’ensemble des prières et des lectures de la messe. Cela désigne aussi, la fonction ou la tâche à accomplir. C’est ensuite une charge de tout type, religieuse ou civile.
Les officiers de la Loge ne sont élus sur un programme, sur un avoir à faire mais sur un avoir à être. Ils ne s’engagent pas en vertu d’options profanes. Ils sont choisis en vue de perpétuer l’Institution, de lui assurer, dans toutes les circonstances, l’équilibre nécessaire et de conserver rigoureusement le respect de la liberté de chacun qui a consenti à entrer dans un ordre, c’est-à-dire à obéir à une règle qui est celle des règlements généraux et du rituel pratiqué par l’atelier.
Ici tout est symbole et les offices sont aussi symboles. Ils témoignent pour la Loge et la Loge témoigne et enseigne.
Les offices maçonniques sont des charges qui requièrent un vrai sens du dévouement, toute fonction est un devoir vis-à-vis de l’atelier.
Le Code Maçonnique des Loges RER de France approuvé au Convent de Lyon en 5778 est un des premiers textes à en formaliser les charges et devoirs.
Les officiers, ou officiants, qui occupent les postes, sont élus, sous certaines conditions d’ancienneté et de degré, par les francs-maçons ayant droit de vote dans la loge. Ils sont installés à leur plateau au cours d’une cérémonie dite d’installation. En général, les apprentis sont exclus des votes.
Les Officiers de la Loge portent un sautoir, aux couleurs traditionnelles du Rite (ou du pays), comme celles des cordons des maîtres. Parfois il est brodé du symbole de la fonction de l’officier, parfois pend à son extrémité le bijou de la fonction. Il est plus ou moins richement décoré. Les bijoux retenus dans le rite REAA : pour le Vénérable une équerre ou le delta rayonnant, pour le Premier Surveillant un niveau, pour le Deuxième Surveillant une perpendiculaire, pour l’Orateur le Livre de la loi ouvert, pour le Secrétaire deux plumes croisées, pour le Trésorier deux clefs croisées, pour l’Hospitalier (Élémosinaire ou Aumônier) une bourse aumônière avec un cœur, pour l’Expert une règle et l’œil, pour le Maître des cérémonies deux bâtons croisés, pour le Couvreur deux glaives croisés. Les apprentis chargés de préparer le temple doivent, donc, en connaître leur signification pour attribuer, respectivement, les décors à chacun des plateaux au moment de l’installation du temple.
Le rituel est une parole préexistante, présentée oralement au-devant des colonnes par les officiers. Ce qui parle c’est le rituel ; la parole est sédimentée par la tradition du rite. Au cours du rituel, la parole des officiers est celle d’une fonction, ils n’ont donc pas besoin de se lever parce qu’ils ne sont pas les auteurs de ce qu’ils disent. La parole rituelle qu’ils proclament les oblige à un renoncement du moi, à plus d’humilité que les autres frères ou sœurs présents.
Le décorum, les rites, les déambulations, la gestuelle, la place des officiers sont primordiaux et s’imposent comme données cosmiques pour obliger le maçon à quitter le monde profane (être un mondain) et s’intégrer dans un espace/temps sacré. C’est l’exigence d’une participation à une édification sans cesse détruite mais renouvelée du temple-homme
La loge est orientée selon les quatre points cardinaux et à chacun d’eux correspond un officier. RF. Quatre officiers « orientent » la loge : le Vénérable Maître, siégeant à l’Orient ; le Couvreur, dont la place est en face c’est-à-dire à l’Occident ; le 1er surveillant à la colonne du midi et le Second Surveillant, siégeant à celle du Septentrion. Ces quatre officiers définissent l’espace sacré d’un temple maçonnique, parce qu’à son intérieur se déroulent toutes les cérémonies initiatiques, mais aussi parce qu’ils sont, tous les quatre ensemble, responsables du principe de simultanéité initiatique, principe qui considère qu’aucune action initiatique ne peut se matérialiser correctement sans le respect synchrone de quatre absolus : pouvoir, savoir, vouloir et devoir. à émulation, le Premier Surveillant est placé plein Ouest (il indique le soleil à son couchant et ferme la Loge) et le Second Surveillant est lui placé au Sud (il indique le soleil à son plus haut point et appelle les frères au travail). Ils sont placés dans la loge de façon à former avec le Vénérable Maître une équerre virtuelle. Il s’agit là d’une disposition spécifique aux Antients attestée dès 1760 dans la divulgation dite des Three Distincts Knocks.
Comme ces quatre offices, trois autres sont dits immobiles rattachés à un poste fixe, nommé plateau dont la position géographique varie à l’intérieur du temple suivant les rites : l’orateur, le trésorier, l’hospitalier.
On peut voir dans la proxémique des offices l’ordre complexe de la loge mettant en évidence des aspects spécifiquement triangulaires : le vénérable et les deux surveillants, le triangle de puissance ou d’autorité ; le vénérable, le secrétaire et l’orateur, le triangle de connaissance ; le vénérable, l’hospitalier et le trésorier, le triangle des voies et moyens. D’autres dispositions existent selon les différents rites. Les autres officiers, parfois obligatoires comme les fonctions d’adjoint, sont des compléments au meilleur fonctionnement d’une loge maçonnique, par exemple le maître des banquets, le maître de la colonne d’harmonie.
Les officiers qui représentent le temps et le mouvement sont ceux qui se déplacent, le Maître des Cérémonies, l’expert appelé aussi grand expert selon les rites. Les diacres, dans les rituels anglo-saxons, assistent les trois premiers officiers de la loge et y circulent librement.
Pour pouvoir procéder à une initiation, il faut, en général, au moins 7 offices tenus par des officiants car 3 officiers la dirigent, 5 l’éclairent et 7 la rendent juste parfaite loge (voir l’article Singuliers pluriels sur le Journal)
Pour sourire avec Hervé Hoint-Lecoq avec sa présentation des officiers :
Citant Oswald Wirth, Daniel Béresniak rappelle que les Offices du Temple maçonnique ont également fait l’objet de rapprochements avec le symbolisme astronomique. Le collège des officiers au Rite Opératif de Salomon atteste de l’univers.
- Avec le couvreur, en Pluton, seront retenus les métaux qui ne doivent pas entrer dans la construction du temple. Les objets de métal sont ceux de la violence; à l’intérieur du temple, les pierres sont déjà équarries et s’assemblent dans le silence.
- Par le 2nd surveillant, Vénus de grâce, de beauté et d’harmonie, telle une émeraude, dans sa lumière verte, rassemble ce qui est épars en provoquant des affinités de fusion. Il est le cuivre
- À partir du 1er surveillant, la force rouge du rubis de Mars agit comme un catalyseur et multiplie des foyers d’énergie. Il est le fer
- Le grand expert, en tant que gardien des rituels, veille sur la tradition. Il prend d’Uranus la compréhension qui maintient, enrichit, ordonne et régularise.
- Le Maître des Cérémonies, Mercure, le messager est l’agent de liaison alchimique. Il accueille et conduit.
- Le trésorier reçoit de Saturne le pouvoir de condenser l’énergie commune, manipulant les poids, équilibrant les nombres, dans l’ombre, le silence et le noir. Il est le plomb
- L’hospitalier est l’énergie d’amour de la loge, au cœur de l’univers, comme la terre nourricière qui, si elle est verdoyante, ruissellera pour réconforter celui qui souffre.
- L’orateur dispense l’énergie fécondante, veillant sur le Verbe, dans la lumière-vie du soleil, l’équilibre et le mouvement. Il est l’or.
- Le secrétaire éclaire les incertitudes de sa mémoire lucide, dans la pureté du blanc. Il est la lune qui enregistre tout ce qui émane de son reflet. Il est l’argent.
- Le Vénérable concilie en sa personne, par le principe harmonique du bleu de Jupiter, l’ensemble de toutes les énergies qu’il capte depuis les colonnes avec les pointes du compas ouvert sur l’autel du travail. Il les coordonne, les stabilise et dans sa sagesse les répand sur la loge dans l’embellie de l’arbre de vie manifesté. Il est l’étain.
Une relation entre les officiers d’une Loge et l’arbre des séphiroth est souvent évoquée.
Jules Boucher, dans son livre La Symbolique Maçonnique, place les officiers de la loge sur l’arbre séphirotique de la Kabbale (compléter avec l’article de Claude Bellières, Temple maçonnique et séphiroth, p. 25.
- Kether (La Couronne) : le Vénérable
- Binah, Hockmah (L’intelligence, la Sagesse) : le Secrétaire, l’Orateur
- Tipheret (lLa Beauté) : le Maître des Cérémonies
- Hod, Netzah (la Victoire la Gloire) : le Second Surveillant, le Premier Surveillant
- Yesod (le Fondement) : le Premier Expert
- Malkouth (le Royaume) : le Couvreur
À l’orée du monde profane et du monde sacré, entre le monde inférieur et le monde supérieur, le couvreur dans sa sphère de lumière est en Malcouth, le royaume ! Il est la transition de la vie ordinaire à la vie réservée. Il vérifie la capacité de l’adepte de participer aux initiations en le tuilant au grade requis pour les travaux.
Le deuxième surveillant, sphère de lumière de Hod, la réverbération, et le premier surveillant en Nezah, l’éternité, forment une triade centrée sur le disciple placé en Yesod, la fondation. C’est le lieu d’enseignement (voir Z’ev ben Shimon Halevi, L’arbre de vie). Le disciple y apprend à approfondir sa conscience du monde, à se familiariser avec son ego, à reconnaître ses déséquilibres. Là, le Maître dirige ou conduit, n’enseigne pas mais éveille. Il libère et permet au jeune initié d’affronter son désert intérieur avec ses révoltes, sa discipline, sa purification, ses enseignements jusqu’à ce que, dans l’apprenti et le compagnon meurt l’ancienne psyché esclave et qu’il soit prêt, avec une nouvelle génération d’attitudes, à entrer dans la terre promise de l’esprit.
Lorsque le franc-maçon a atteint le niveau de Tipheret (où se tient le Maître), c’est-à-dire lorsqu’il a fait évoluer suffisamment sa volonté pour traverser à son gré la triade de l’éveil, il devient son propre tuteur ; il entre alors en contact avec la triade supérieure où s’équilibrent la discipline et la tolérance en Gebourah (la rigueur) et en Hesod (la miséricorde), où l’on peut par analogie pouvoir reconnaître comme sphères de lumière le Trésorier et l’Hospitalier. Cette triade éthique s’attache à perfectionner l’âme désormais consciente d’elle-même, tantôt par une touche de sévérité, parfois par une touche de bonté; rétablissant sur le pilier de l’équilibre les conflits entre expansion et contraction des émotions dans la dualité des piliers masculins et féminins. Cette pratique de mixité est accomplie avec les autres et pour les autres au sein du groupe, elle se poursuit sur plusieurs années. La Maçonnerie exige une grande patience et une grande stabilité. Chacun doit faire mûrir ses potentialités progressivement dans la montée, à son propre rythme naturel. C’est l’œuvre d’une vie et elle se déroule au moment le plus juste pour l’individu et l’humanité. C’est un temps nommé Kaïros par Aristote.
Dans l’optique anthropomorphique de l’arbre de vie, la grande triade supérieure est liée à des critères plus spirituels que psychologiques. Cette triade est formée de Binah (l’intelligence) et de Hochma (la sagesse) et de Kether (la couronne). C’est l’esprit se manifestant respectivement dans la tradition orale (l’orateur) et la lumière (le vénérable). C’est le rôle pan-historique de la loge, celui d’engendrer de nouvelles ères maçonniques et sociales.
Ces triades s’interfèrent par les énergies qui circulent entre elles à travers le rituel et les sons. Le compas ouvert placé sur l’autel du travail absorbe les flux de l’atelier, les focalise en la personne du vénérable, sphère de lumière supérieure. Le vénérable est donc le médiateur des énergies qu’il accumule, transmute et purifie ; il catalyse et restitue par son rayonnement, à travers les branches du compas, l’égrégore de la loge jusqu’à la triade inférieure. Irradié de l’esprit du appeler, du créer, du former, du faire, de la connaissance, le collège est un arbre de vie, vivant de toutes ses colonnes qui les relient. Le Sépher yetsirah au VIe siècle dit : «10 séphiroth hors du néant (comme un ordo ab chao), 10 pas 9, pas 11, comprends ceci en sagesse et en sagesse comprends».
Quelques mots sur l’Office particulier du Vénérable, la plus lourde des toutes les charges.
Vénérable vient du latin venerabilis, qui mérite le respect.
Le titre de Vénérable Maître qui désigne le président d’une loge, vient de l’anglais worshipful master qui désigne un personnage (ou une institution) digne d’être vénéré ou respecté. La première mention connue de ce titre pour qualifier le chef d’une loge se trouve dans le Manuscrit Régius (environ 1390), qui est le plus vieil exemple existant des Old Charges, les Anciens Devoirs.
Les Constitutions d’Anderson qui ne connaissent que deux degrés : apprenti et compagnon, parlent du maître ou maître de loge. Avec le développement du degré de maître, la confusion devenant possible, l’usage s’est établi de distinguer le maître, titulaire des trois degrés et le maître de loge, président de l’atelier. « Les guildes affirment que c’est Anderson qui a abrogé l’apprentissage de sept ans et changé le siège du Maître d’ouest en est » (John Yarker, The Arcane Schools, Chap. XII, p.286)
Au milieu du XVIIIe siècle, de 1742 à 1752, on évoquait les ateliers sous le vocable de «Très Vénérable et Respectable Loge». En France, il fallait obligatoirement être d’une profession libérale pour être Vénérable Maître d’une loge jusqu’à la moitié du XIXe siècle
En tenue, s’adresser au président de la loge, reconnu par son élection comme honorable, respectable, se manifeste par les termes «Vénérable Maître» aux deux premiers degrés. Dans les rituels anglo-saxons, le président de la loge se traduit au plus proche par «plus-que-Vénérable Maître». En France, la paresse de l’habitude fait dire «Vénérable Maître» ou même «Vénérable». Aux RY, RÉ et RSE/RÉÉ, on préfère l’appel «très Vénérable Maître».
Certains auteurs s’intéressent à la signification de l’appellation symbolique “vénérable” en tant que “apte à l’amour”. Selon eux, quand un initié prononce les mots “Vénérable Maître”, il fait appel et référence à un amour de nature cosmique de manière à ce que cet amour s’incarne dans la loge par l’intermédiaire de la fonction du Vénérable.
Le Vénérable Maître a une triple fonction : administrative, initiatique et symbolique. « On peut reconnaître sans difficulté dans le président des ateliers des trois premiers grades, le maître, celui qui sait, qui peut, et qui ordonne. » Cependant il marque son respect aux officiers en les vouvoyant.
Sa place est au centre, à l’Orient (ce ne fut pas toujours le cas), pour représenter la source de la lumière naissante comme le soleil au lever du jour ; il est l’intercesseur et le dispensateur de l’énergie lumineuse. Seul un Vénérable installé (sous plusieurs dénominations selon les degrés) a le pouvoir fondamental de la transmission initiatique par intégration des récipiendaires dans leur nouveau grade.
Il est celui qui autorise ou refuse l’accès à la tenue des visiteurs.
Depuis 1773, l’élection du Vénérable, telle celle des officiers, se fait annuellement et obligatoirement au scrutin secret comme le prescrivent les statuts de l’Ordre royal de la Franc-maçonnerie en France.
Les pouvoirs du “Maître de la Loge” (on dit aussi Vénérable Maître en chaire) ne sont limités que par le rôle de l’Orateur, le gardien de la Loi que le Vénérable ne peut transgresser.
Les Antiens reprochent aux Moderns d’ignorer l’installation secrète du Vénérable Maître, considérée par les Irlandais comme fondamentale. Celle-ci, en effet, permet l’accès au grade de l’Arch Royal, grade qui est regardé par la tradition irlandaise comme le sommet de la Maçonnerie. Cette installation secrète, dont il n’existe pratiquement aucun témoignage avant 1705 en terre britannique, transmet un mot, un signe, un attouchement et est, en réalité, une sorte de super-grade de maître. Ainsi, chez les «Anciens», l’office de Vénérable Maître est lié à une cérémonie qui a la structure d’un grade, à laquelle ne peuvent participer que ceux qui, maître en chaire ou passés maîtres possèdent ce titre. «La cérémonie d’Installation n’a ni ouverture ni fermeture, cette partie est réputée voilée mais se déroule dans la continuité des travaux. En effet, une rupture de temps serait équivalente à sortir le Maître des travaux de la Loge alors que l’Installation doit bien effectuer l’inverse en affirmant non seulement son importance dans les travaux, mais aussi la nécessité qu’il les conduise. De fait, on ouvre les travaux jusqu’au troisième degré, les Frères de tous degrés sortent en laissant entre eux les Passés Maîtres et l’impétrant. Ils rentreront ensuite, salueront et reconnaitrons le représentant de Salomon selon leur grade».
C’est par le truchement du VM que s’effectue la transmission initiatique, et cela dans des conditions particulières hors desquelles elle ne pourrait s’effectuer. Le VM désigné par sa Loge, reçoit le pouvoir de transmettre l’initiation propre à chaque degré lors de son installation ; ce pouvoir lui est conféré explicitement dans le rituel par les instances supérieures de l’Ordre. Cela signifie que dans un ordre initiatique, toute transmission vient du sommet qui seul possède de droit et de fait la capacité initiatique et le pouvoir de la déléguer. Ainsi nous pouvons mieux comprendre le sens de la hiérarchie traditionnelle, et celle de l’Ordre Maçonnique en particulier.
C’est toujours par un serment que l’impétrant se lie et se relie à l’Ordre, reconnaissance rituelle qui équivaut à un serment d’obéissance.
Notre spiritualité se communique dans et par la tradition ainsi que par des règles précises et infrangibles. La première tâche du VM est de les faire respecter, la vigilance et la fermeté sont deux armes dont il dispose contre le laxisme et le personnalisme qui sont des fléaux de l’Ordre Maçonnique. Nous savons que le VM élu promet de ne rien changer dans le rituel qui lui a été confié, afin qu’il rende plus tard, intact et identique le dépôt qui lui fut remis. Le VM a le pouvoir de transmettre, mais il ne peut transmettre que ce qui lui fut transmis.
VM et Loge forme d’une certaine manière un couple initiant. Seul celui qui est lié par serment peut lier à son tour dans les limites même de ses obligations. Le serment du VM s’accomplit au sein de la Loge, car en dehors de celle-ci le VM ne détient aucun pouvoir initiatique, de même qu’une Loge sans VM installé est initiatiquement inapte.
Il appartient aux Maîtres de la Loge qui choisissent leur VM de bien comprendre qu’il ne s’agit pas là d’une distinction honorifique mais bien d’une fonction fondamentale de régulation. C’est par le VM que la Loge reçoit l’influx spirituel nécessaire à l’initiation, au passage et à l’élévation, influx spirituel sans lequel nos rites initiatiques ne seraient que des cérémonies vides de sens.
En chambre du milieu, pour distinguer parmi les Vénérables Maîtres (titre de chaque frère ou sœur), celui choisi pour représenter le Roi Salomon et diriger les travaux, il lui est donné le titre de «Très Vénérable Maître» ou «Très Respectable Maître». Le Vénérable Maître est Salomon et non Hiram.
Selon les Rites et les degrés des Hauts Grades, le président de la Loge est appelé par des noms différents.
L’ensemble des officiers, appelé collège d’officiers, a aussi pouvoir de conseil d’administration de la Loge.