Revue d’études & recherche maçonniques
Du travail à l’œuvre quand la création donne sens
Éditions Numérilivre, N° 12, juin 2022, 120 pages, 18 €
Pour les Sœurs et les Frères qui ne connaissent pas encore la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF), dénommée aussi L’Alliance, nous vous invitons à surfer sur leur site https://www.gl-amf.fr/ à leur découverte. Une Obédience qui fêtera à l’automne ses dix ans – en vérité fondée le 28 avril 2012. Elle s’inscrit dans la famille de la Franc-Maçonnerie de tradition spirituelle et initiatique dont elle partage les fondements et les valeurs.
L’Alliance est membre du Pôle Tradition où trois autres Grandes Loges sont représentatives de cette famille, à savoir : la Grande Loge de France (GLDF), la Grande Loge Féminine de France (GLFF) et la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO).
La thématique de ce nouveau cahier est « Du travail à l’œuvre quand la création donne sens ». Présentation de l’éditeur :
Le travail est au centre de l’expérience maçonnique. Le parcours initiatique ne peut s’approfondir dans cette référence et cette obligation qui ont trouvé son expression première dans l’exercice d’une fraternité active. Tout commence par la main dans l’outil et le prolongement comme la gestuelle qui l’accompagne.
Le langage des outils et l’expression du métier dans l’élaboration du chef-d’œuvre. Leur symbolique revêt la dimension spirituelle dans laquelle la glorification du métier s’associe à la recherche de la perfection comme l’illustre parfaitement Irène Mainguy dans sa contribution . Au regard de son approche sociale , le travail maçonnique s’est imaginé comme un idéal collectif d’harmonie à partir du métier de la construction . Il est aussi à la base d’un projet moral de dépassement de soi, il est libération. Dans ce cadre où l’initié est appelé à devenir créateur et artiste , le travail du maçon s’accomplit dans le retour au sens de la création.
Selon que l’ouvrier sur le chantier considère qu’il est train de tailler des pierres ou de construire une cathédrale ,il ne (le) vit pas de la même manière. De nature communautaire, le travail comprend la notion de partage et entraîne le devoir de transmission, car sinon tout ce qui n’est pas transmis est perdu, que ce soit le savoir, le savoir-faire ou la parole.
La table des matières :
Avant-propos : Se mettre à l’œuvre par Fred PICAVET, Grand Maître de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française
« Maçons de tous les pays, unissez-vous ! » Par François-Xavier TASSEL
L’artiste et l’initié : Une « Fantaisie écossaise » par Francis BARDOT
Enseignant et initié : La récolte de la rosée ou le travail comme éveil par Gaston-Paul EFFA
Médecin et initié : Le travail comme dévouement par Jacques di COSTANZO
Cadres et initiés : En dehors du Temple, le travail au XXIe siècle
Paroles de Maçons : La glorification du métier, une utopie de notre temps ? Par Irène MAINGUY
Post-scriptum : Méditation sur le travail et l’œuvre par Jean DUMONTEIL, directeur de la rédaction
Sélection bibliographique
Rappelons que le contributeur régulier aux Cahiers Gaston-Paul Effa, écrivain français d’origine camerounaise et professeur de philosophie a reçu le prix littéraire de l’Institut Maçonnique de France, catégorie « symbolisme », 2016, pour Le Dieu perdu dans l’herbe (Presses du Châtelet, 2015).
Si en philosophie, la notion d’homo faber fait référence à l’Homme en tant qu’être susceptible de fabriquer des outils, n’est-ce pas justement pour se mettre à l’œuvre ? Travail à l’œuvre ou œuvre du travail ? Le Maçon ne s’arrête jamais !
Notre Frère Benjamin Franklin – initié en 1730 ou 1731 à St. John’s Lodge, à l’Orient de Philadelphie – avait également énoncé que « L’homme est un animal fabricateur d’outils » (toolmaking animal).
De plus, donner du sens – simplement à sa vie mais aussi à sa vie maçonnique –, c’est également être capable de changer sa vision des choses, de prendre du recul, d’adopter un angle de vision inhabituel, d’ouvrir son esprit – aux autres, à l’Autre. Mais qu’est-ce au juste que de donner du sens au travail ? Pour que le travail ait un sens, il doit procurer de la satisfaction à la personne qui l’effectue, correspondre à ses intérêts, faire appel à ses compétences, stimuler le développement de son potentiel et lui permettre d’atteindre ses objectifs. En somme, c’être heureux en faisant œuvre de création. Faire aussi le bien, sans doute.
Abonnement un an, 3 numéros 48 € – À commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr
Rappelons que le rédacteur en chef est Jean-Claude Tribout.
Eosphoros (6-8 Rue Gesnouin, 92110 Clichy) est la Boutique maçonnique de L’Alliance.
La signification d’Eosphoros
Εωσφορος (Eosforos) signifie Lucifer, nom latin qui put traduire par signifiant « porteur de lumière », composé de « lux (lumière) » et « ferre (porter) ». Lucifer, pour les Romains, personnifiait l’« astre du matin » (Vénus). Précédant le soleil, il annonçait la venue de la lumière de l’aurore. Les chrétiens ont donné successivement trois sens au mot lucifer puis Lucifer :
- le premier, adjectif, issu du sens latin « qui porte la lumière », a été utilisé par certains chrétiens avec le sens figuré de « qui porte la vérité » ;
- le second, nom commun, issu du sens « étoile du matin », a été utilisé dans la Vulgate pour traduire l’expression « astre brillant » du livre d’Isaïe, entre autres ;
- le troisième, nom propre, sous la forme définitive de Lucifer, est devenu le nom d’un ange déchu pour s’être rebellé contre Dieu. Certains l’ont rapidement diabolisé et assimilé à Satan. Cette figure, définitive, sera développée jusqu’à nos jours dans les religions chrétiennes et les arts.
Sans doute, nous faudrait-il aussi relire l’Odyssée d’Homère et dans la Théogonie d’Hésiode…
Cette revue de grande qualité est proposée au format carré 21×21, un atout. À la fois élégant et pratique.Le format d’un livre dit « à l’italienne », moins utilisé dans le monde de l’édition, est normalement plus large que haut, à l’inverse du format à la française. Néanmoins, les formats carrés sont également considérés comme faisant partie des formats « à l’italienne ». Il reste adapté aux livres qui peuvent mettre en valeur le travail des artistes photographes, associé à de grandes et belles images et des textes explicatifs très lisibles.