sam 23 novembre 2024 - 11:11

MEXIQUE : Franc-maçonnerie et littérature – Colonne J

De notre confrère mexicain lja.mx – Par Roberto Valdès Ahumada

« Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu’Épeler »

Lire et écrire sont ces possibilités qu’a l’être humain d’entrer et de sortir de son esprit, c’est la capacité qu’il a de reconstruire son âme et aussi de poursuivre un rêve. L’être humain se trouve dans un moment historique où il est évident que le manque d’identité est une constante dans la société, les bagarres intellectuelles se sont estompées avec le temps. La lecture n’occupe que certains espaces qui ne cèdent pas encore aux personnes qui poursuivent encore une certaine vérité. Écrire de nos jours est une manière extrinsèque de pouvoir exprimer une courte pensée dans certains réseaux sociaux numériques, la communication a été dirigée vers ces nouvelles supports et brochures. 

Bien que la littérature soit l’art de l’expression verbale, de la même manière qu’elle s’avère être une revue de la réalité et des moments d’une cosmogonie, dans la littérature on peut trouver un infini qui émane des réalités absolues ou compose des poèmes subjectifs qui incitent à la réflexion. La littérature est passé et futur, elle est histoire et larmes, elle peut être repos et dictature. Dans la perception de chaque humain réside l’extension d’une réalité, c’est l’ombre du vent.

Il y a trois ans, lors de la célébration des 300 ans de la franc-maçonnerie, Aguascalientes eût la présence notable du Dr Ferrer Benimelli, l’un des historiens les plus renommés de la franc-maçonnerie contemporaine. Il convient de souligner sa lucidité et sa haute capacité dialectique, permettant de discourir avec lui. À cette occasion, nous sommes d’accord que la franc-maçonnerie s’est démarquée sur trop de bords et sur plusieurs fronts, y compris la littérature. L’être humain a différentes manières de transcender, qui a la capacité d’écrire et de laisser une œuvre, n’est pas seulement un numéro des statistiques d’un éditorial, c’est un héritage, c’est une graine qui germera en plus de connaissance et de sentiment.

Des maîtres renommés de l’ordre ont façonné et laissé des traces indélébiles, certains lauréats du prix Nobel de littérature, d’autres de récompenses nationales, et tous dans le dur labeur qui consiste à polir leur Pierre brute. Dans l’allégorie que mentionne Martin Luther King (1929-1968), chaque être humain doit planter un arbre, écrire un livre et avoir un enfant, cette invitation est encore poussée plus loin, puisqu’il faut que l’arbre ne soit pas abattu et qu’il porte des fruits. Il est nécessaire que le livre ait des lecteurs et que ces idées transcendent. Que le fils ou la fille qui vient au monde, soit une bonne personne, car l’être humain doit toujours avoir foi en ses idéaux. 

Le passage de l’homme à travers ce monde n’est qu’un instant, mais la littérature permet de briser la pression du temps, permet d’éterniser les mots, et dans la persévérance dans le bien elle manie la consolidation des connaissances, pour qu’un jour elle puisse être un outil qui fouette l’ignorance et ouvre les possibilités, car par l’éducation on accède à la liberté. La littérature n’est pas passée, la littérature est toujours présente ; elle ne s’oublie jamais, elle est toujours là. 

Une autre chose qui caractérise la franc-maçonnerie est la pensée critique développée par ses membres, l’écriture et la lecture constantes de textes esquissent la conception ineffable des textes des piliers fraternels et des principes généraux de l’ordre ; sans aucun doute, l’école d’initiation actuelle contient des éléments essentiels de constructivisme et de cognitivisme, qui génèrent un développement élémentaire dans une dynamique propre et collective. 

L’homme libre et de bonnes mœurs, se plaît à lire et à écrire, à s’interroger encore et encore sous la maïeutique nécessaire, le résultat et ce qui en émane se traduit par des héritages où la philosophie maçonnique est incarnée dans des milliers d’ouvrages, de discours et de poésie. Chaque œuvre émane d’un point de vue individuel, mais rassemble les valeurs morales par lesquelles l’homme d’honneur marche sur le pavé mosaïque.

Les hommes qui sont le sang de notre terre continueront d’être demain, pour le simple fait de laisser au temps le temps. C’est leur manière de vivre, en lettres, en esprit, en réminiscence.

Pour ne citer que quelques-uns des maçons qui ont laissé une trace indélébile, on peut citer Charles Dickens qui propose un cheminement initiatique dans son ouvrage David Copperfield ; Sir Winston Leonard Spencer Churchill, récipiendaire du prix Nobel de littérature, a développé une prose allégorique sans fin dans ses discours ; Mark Twain, Rubén Darío, Arthur Conan Doyle, Alexander Dumas, Victor Hugo, Eugenio Onieguin et Boris Godunof, Tagore, Rousseau, Goethe, Voltaire, ces noms sont une très brève liste des francs-maçons qui ont été porté au firmament de la littérature. [À suivre]. 

Dans le silence des mots

la parole est au pouvoir

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