mar 10 décembre 2024 - 00:12

Y aura-t-il encore un monde sous les pieds du GADLU ?

Huile sur toile de Victor-Abel Gagné

Pourquoi avoir peint cette huile sur toile ?

La terre possède une circonférence moyenne de 40 075 kilomètres. Il y a un peu plus de 500 ans, Magellan se laçait dans le premier tour du monde. À cette époque, tous les rivages et les mers du monde n’étaient pas encore répertoriés sur les cartes disparates des navigateurs. Au mieux, les peuples locaux connaissaient les criques les plus propices à la pêche et les sites mystiques des environs pour y élever temples et stèles en remerciement à une puissance tout aussi locale que particulière. Mais depuis, un entonnoir des civilisations fait converger les esprits du troisième millénaire qui possèdent une pensée globale de l’oasis qui nous abrite. Nous faisons de nombreuses fois le tour de la terre en avions tous les jours. Nos données sur l’Internet « circonvoluent » en moyenne sept fois toutes les secondes. Nos ambitions d’exploration se sont même tournées vers les planètes qui gravitent elles aussi autour de notre belle étoile. Qui plus est, certaines prouesses technologiques nous permettent de remonter à travers l’histoire de l’univers en regardant loin, bien au-delà de notre galaxie, aux balbutiements du cosmos. Nos recherches n’ont pas perdu de sens. Elles en adoptent aujourd’hui de nombreux et la physique quantique nous apprend que nous pouvons à juste titre les superposer, voir en imaginer une infinité dans l’espace dit de Hilbert.

Huile sur toile, 95x155cm, 2022.
Huile sur toile, 95x155cm, 2022

La technique nous aurait-elle dépassée ?

Il y a encore quelques siècles qui représentent quelques secondes à l’échelle de l’humanité, nos plus grands maîtres à penser touchaient à toutes les sciences connues à leur époque. Descartes est philosophe, mathématicien, physicien. On pourrait même ajouter médecin, quoi que sa science en cette dernière soit aujourd’hui tout à fait obsolète. L’édifice du savoir humain regroupe à l’aube du troisième millénaire un florilège de techniques. Elles opèrent désormais les miracles que nous attribuions naguère aux forces de la nature. Les techniques n’ont pas fait que transformer l’humanité, elles ont transformé le monde dans lequel nous vivons : la faune et la flore… l’homme. C’est en ce sens que j’imagine la métaphore de la pierre cubique : ce monde que nous avons tout à fait transformé, peut-être à outrance ?

Y aura-t-il encore un monde sous les pieds du GADLU ?

La civilisation est une image du subconscient des masses. Elle n’est accessible que par un effort qui consiste à prendre de la perspective sur qui nous sommes en tant que groupe. José Ortega y Grasset dans La révolte des masses de 1967 s’avançait même à dire « qu’elle ne subsiste pas par elle-même, est est l’artifice et requiert un nouvel artiste ou artisan. » Selon lui, si nous souhaitons profiter de la civilisation, mais que nous ne nous en préoccupons pas… Tant pis pour nous ! Elle, que dis-je, elles disparaîtront en un clin d’œil, car il faut bien le reconnaître, les civilisations sont encore à ce jour plurielles pour la beauté de toute l’humanité.

Naturellement, nous conviendrons que l’humanité a produit des merveilles. Notre ADN n’est pas conçu à l’instar des abeilles pour assembler des molécules de magnétites dans notre abdomen pour ainsi élever instinctivement nos constructions. Néanmoins, nous savons nous orienter à l’aide de la boussole et aujourd’hui le laser permet de tracer des lignes qui pourraient virtuellement traverser notre galaxie n’eut égard de l’espace et du temps. L’édifice est prodigieux, mais pour autant, il repose sur la terre. Cette dernière a ses caprices que nous ne pouvons qu’anticiper. Quel est le fou qui souhaiterait modifier le mouvement des plaques tectoniques ? C’est en ce sens que nous devons nous préoccuper de notre civilisation. Nous devons la rendre la plus souple possible à notre environnement. La rendre naturellement résiliente pour qu’elle puisse prendre la forme que n’importe quel chamboulement climatique pourrait lui faire adopter. Mais ne soyons pas non plus ceux qui défient la nature. Ne soit-elle pas reprendre ses droits ? Nous serons d’éternels apprentis sous son égide.

Victor-Abel Gagné

Contact de l’artiste :

Victor-Abel Gagné – victorabel.gagn@gmail.com – 06 92 86 77 21

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles en relation avec ce sujet

Titre du document

Abonnez-vous à la Newsletter

DERNIERS ARTICLES