jeu 25 avril 2024 - 07:04

INDONESIE : Kemal Atatürk, la laïcité, l’islam et la franc-maçonnerie

De notre confrère indonésien indonesiainside.id

Lorsque l’auteur lit, à propos de Kemal Ataturk, « The Face of Western Civilization » (2005) du Dr. Adian Husaini, il y a pas mal de données qui parlent de manière critique de Kemal Atatürk, de la laïcité et de l’islam.

En Indonésie, depuis les années 1970, lorsque la pensée laïque était l’hégémonie, les enseignements laïcs étaient enseignés, par exemple, à travers des cours d’histoire aux collégiens.

La figure de Kemal Atatürk est décrite comme un héros turc, dont les services sont si grands et presque innocents. À cette époque, des articles tels que la rubrique From Heart to Heart dans le magazine Panjimas de Buya Hamka sont devenus de nouvelles munitions pour le Dr. Jeune Adian pour critiquer Atatürk et la laïcité.

Depuis la lutte pour l’indépendance de l’Indonésie, certains l’ont même loué et fait de lui un exemple idéal pour le peuple indonésien. L’un d’eux est Bung Karno. Au point qu’en 1940, Soekarno en grand admirateur de Kemal écrivit un article dans le magazine Pandji Islam numéro 12 et 13 intitulé “Young Islam”. Dans cet article, les pas de Kemal vers la sécularisation sont loués par Bung Karno. Cet article a ensuite reçu de vives critiques de la part de M. Natsir et A. Hassan. On peut le lire dans le livre “Islam et Nationalité” de A. Hassan.

Mustafa Kemal Ataturk est né en 1881 dans la région de Salonique. Le nom de son père est Ali Riza, un alcoolique qui travaille comme employé de bureau dans la ville de Salonique. Sa mère s’appelait Zubaidah, une femme qui était religieuse et portait toujours le purdah. 

Selon les récits de certains écrivains occidentaux, Kemal était membre du mouvement de la franc-maçonnerie, une organisation juive secrète fondée à Londres en 1717.

Atatürk, selon les archives de Maryam Jameelah, ne se cachait pas en tant qu’athée. Il n’est pas surprenant qu’à son arrivée au pouvoir, de nombreux enseignements islamiques aient été modifiés et même hostiles aux oulémas. Kemal Atatürk est décédé le 10 novembre 1938 à l’âge de 57 ans.

Kemal Atatürk a historiquement rejoint le mouvement Jeune-Turc qui avait été infiltré ou influencé par les idées du mouvement sioniste. L’une des preuves que l’infiltration et l’influence étaient réelles est que les Jeunes Turcs n’ont pas considéré la question de la vue séparant la Palestine de la Turquie que le sultan Abdul Hamid II a défendue avec tant de persévérance.

Dans un discours prononcé le 2 février 1923 devant les Juifs, Kemal a qualifié les Juifs de nation fidèle à la Turquie. Ils vivront confortablement et prospèreront dans l’avenir.

Kemal Atatürk n’était pas d’accord avec l’idée d’un califat, mais préférait la laïcité et l’occidentalisation. Ce n’est qu’alors, a déclaré Kemal, que le pays serait à l’abri de son ralentissement. En 1925, il prononça un discours à Ankara déclarant que la révolution turque était un changement majeur pour remplacer l’ancienne unité politique obsolète. Si vous voulez survivre et exister, vous devez accepter la civilisation occidentale à l’époque contemporaine.

Enfin quoi ? La civilisation occidentale a été retracée dans divers aspects de la vie. Surtout après la chute du califat ottoman en 1923. L’hypothèse est qu’en imitant l’Occident et en quittant l’Islam, la Turquie deviendra un pays fort et grand. L’utilisation de ce système à l’occidentale est allée trop loin en interdisant l’appel à la prière en arabe, en interdisant le foulard, en dissolvant les tribunaux religieux; l’islam n’est plus la religion officielle, les vêtements sont changés à l’occidentale, etc. l’Islam est loin de la liberté. Ce qui ressemble à un régime autoritaire.

Le processus de sécularisation existe depuis la proclamation de l’État turc le 29 octobre 1923, au cours de laquelle Kemal Atatürk a été élu président. La réforme religieuse a été menée à grande échelle; non seulement l’appel à la prière, mais la lecture des prières au nom du nationalisme étaient sur le point d’être changés en turc.

Un autre impact de la politique de Kemal fut que la Faculté de théologie, ou Ushuluddin, fut fermée en janvier 1935 et transformée en Institut de recherche islamique. Plus que cela, le jour férié qui était habituellement le vendredi a été remplacé par le dimanche. Les dirigeants des mouvements laïques de Turquie déclarent souvent que leurs réformes ne sont pas seulement contre l’islam mais aussi contre le règne du clergé. En fait, l’islam est considéré comme responsable du déclin et du retard de la nation turque.

Peu importe à quel point Kemal Atatürk a essayé de séparer la religion de l’État, en particulier de l’islam, ses efforts n’ont pas été entièrement couronnés de succès. En 1950, le Parti démocrate dirigé par Adnan Mandaris l’emporte sur le Parti républicain formé par Kemal Atatürk.

Au cours de ses 10 années au pouvoir, Adnan Mandaris a tenté de placer l’islam dans la société turque de manière très subtile. À son époque, l’appel à la prière a de nouveau fait écho en arabe, les mosquées détruites ont été rénovées, les facultés de théologie ont été rouvertes et même l’institution coranique tahfizul a réapparu. Les Mandaris se sont heurtés à l’opposition des laïcs et ont finalement été renversés en 1960, le président du Parlement Bulatuqan et le ministre des Affaires étrangères Fatin Zaurli ont été exécutés.

En lisant les luttes de Kemal pour la socialisation de la sécularisation, la séparation entre la religion et l’État et son attitude dure envers l’islam et les oulémas, les lecteurs auront au moins matière à être plus critiques à l’égard de la figure qui sera désormais le nom d’une rue de Jakarta. (MBS)

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