De notre confrère le Magazine Elle – Par Ava Djamshidi
Longtemps fermées aux femmes, certaines loges souhaitent désormais les attirer dans leurs rangs. Rencontre avec ces initiées d’un nouveau genre.
Le magazine Elle consacre cette semaine un article pour ses lecteurs abonnés à la Franc-maçonnerie féminine. Nous vous invitons à découvrir les premières lignes de ce reportage…
Comment imaginer que derrière ces larges portes vitrées, si lumineuses et transparentes, se cache l’une des sociétés les plus discrètes – sinon secrètes – du pays ? C’est pourtant là, dans le 9e arrondissement de Paris, que se trouve le siège du Grand Orient de France (GODF), l’une des principales obédiences de la franc-maçonnerie tricolore, la plus ancienne, née en 1773. Au troisième étage, dans le grand temple Arthur Groussier, quatre femmes, âgées de 40 à 66 ans, sorte de pionnières de ces instances encore majoritairement masculines, racontent leur parcours maçonnique. Elles sont installées dans cet étrange amphithéâtre où trône une Marianne colossale. Sur la voûte, la devise de la République lui offre une auréole de vertus : liberté, égalité, fraternité. La sororité, elle, s’inscrit en filigrane.
Malgré une décennie d’ouverture à la mixité, elles ne sont que 5 000 « sœurs » sur les 55 000 membres du Grand Orient de France. Sur 1 338 loges actives, 671 comptent des femmes dans leurs rangs. Le GODF entend pourtant se féminiser. Y compris dans ses sujets d’étude. Ainsi, au début du mois, avec une réfugiée afghane et l’écrivaine Rachel Khan, des variations autour de la « condition de la femme ». Un colloque rare – ouvert au public – dans cette enceinte où se tiennent d’ordinaire les rituels francs-maçons.
La condition de la femme : un déterminant majeur de notre futur, Samedi 2 octobre 2021 – YouTube
Une loge dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes vient également de voir le jour.