De notre confrère italien expartibus.it – Par Rosmunda Cristiano –
La franc-maçonnerie cherche à rendre ses membres plus éclairés, plus forts, plus désireux de travailler individuellement et en commun pour le bien-être de l’humanité, de manière à susciter entre des personnes qui autrement seraient séparées par le rang, la fortune, la profession, les opinions politiques. religieuses, des sentiments de solidarité créés par la participation aux mêmes traditions et aux mêmes rites.
De plus, des actions concrètes découlent de cette Fraternité, tant du point de vue de la tolérance mutuelle que de la solidarité. Chez les Néophytes, elle renforce le sentiment du Devoir. Elle rappelle chez les initiés les graves problèmes relatifs à l’ordre universel et au destin de l’Homme.
L’atteinte de la perfection maçonnique n’est permise qu’après une transformation spirituelle intégrale, qui implique l’abandon de la personnalité individuelle, particulièrement existante chez les peuples latins, pour s’orienter vers le concept d’élément d’une communauté à laquelle on doit tout, sans droit de demander quoi que ce soit en retour. Pour être cohérent avec le but primitif et donc naturel de « obtenir, atteindre», il est nécessaire de le remplacer par celui de « donner, offrir, aider ».
Si l’orientation spirituelle nécessaire pour devenir de vrais francs-maçons n’était pas facile dans le passé, lorsque la vie s’écoulait plus calmement et de manière relativement étroite, elle est aujourd’hui beaucoup plus difficile, en raison de l’existence absorbante et écrasante que l’on est forcé de mener, qui nécessite une consommation remarquable d’énergies qui, parfois, monopolise tout.
Il y a certainement d’autres institutions qui ont des objectifs similaires. En dehors même des religions positives, qui poursuivent ces mêmes buts,certaines associations qui, sous les confessions les plus diverses, proposent l’éducation individuelle de leurs membres et le perfectionnement général de la communauté, sur le plan scientifique, artistique, philosophique et moral; d’autres qui s’efforcent de créer différentes formes de mutualité, d’autres encore, comme les cercles amicaux, qui correspondent toujours à des objectifs humanistes.
La franc-maçonnerie rassemble tout cela, à travers la pratique d’un symbolisme qui, à son tour, forme un caractère distinct et constitue la démarche initiative.
Quiconque souhaite être maçon doit être assidu dans son métier et fidèle au Maître qu’il sert. Il doit travailler animé d’un sens de la justice et ne doit pas profiter du pain des autres, mais payer honnêtement ce qu’il mange.
Le franc-maçon, citoyen pacifique ne doit pas participer à des complots ou des conspiration contre la paix et le bien-être de la Patrie.
La franc-maçonnerie a toujours prospéré en temps de paix et a toujours subi les dommages des guerres et des révolutions.
La franc-maçonnerie est le centre d’union, la conséquence d’une amitié sincère entre des hommes qui, en dehors d’elle, seraient constamment séparés les uns des autres.
L’œuvre morale et sociale de la Franc-Maçonnerie a son plus grand fondement en l’Amour, c’est-à-dire par Amour, l’acceptation du prochain tel qu’il est, avec ses maux physiques et moraux, avec son bien et son mal, un Amour qu’il devient don de soi aux autres, pour soulager leurs souffrances, pour essayer de résoudre leurs problèmes.
Il est évident que tout cela ne pourra être obtenu, si l’on n’est pas en paix avec soi-même et si l’on ne s’aime pas d’abord, non pas dans un sens égoïste, mais toujours dans le sens de s’accepter et de se tempérer face à une adversité continue. Avant d’aimer les autres, il faut faire un travail d’autocritique pour essayer de s’améliorer, de chasser les préjugés, pour enfin se voirà travers les autres !
L’amour est une vérité qui est la base spirituelle de toutes les autres vérités et sans laquelle le bonheur et la justice sont très difficiles. La bonté est liée à l’Amour.
Plus que le génie, la bonté donne la mesure de la grandeur de l’âme, plus que la beauté elle donne au visage de l’homme un attrait invincible. Les francs-maçons apportent un soulagement efficace aux malheureux. Sans elle, nous sommes à la merci des sentiments de jalousie et de haine, de la genèse de l’intolérance politique et de l’hostilité contre les réformes sociales nécessaires aux hommes. La tendance de la franc-maçonnerie pourrait facilement s’exprimer avec cette expression : la bonté de la maçonnerie.
Avec la bienveillance envers les autres, elle crée une joie intérieure.
Les vrais francs-maçons ont la bonté dans le cœur et en retour ils reçoivent le plaisir innommable des “mains serrées” avec effusion et des regards dans lesquels se lisent la sympathie et l’amour. Les francs-maçons n’admettent ni l’emphase des académies ni l’irritation des cercles. Sérénité, bonne humeur sont traditionnelles, au point que, depuis des siècles, le nom de Franc-Maçonnerie a donné l’idée au visage d’un diable, mais d’un diable gai et joyeux.
En soi ce n’est pas une religion, mais précisément parce qu’elle est ouverte à tous les hommes sans distinction confessionnelle, elle a le droit de mettre en évidence ce que chaque croyance a produit de meilleur. De plus, ce ne sont pas les seules institutions auxquelles elle s’adresse. Il suffit de rappeler qu’en Franc-Maçonnerie convergent tous les Rites, les traditions des guildes et des syndicats professionnels, qui constituent la première et la plus vigoureuse expression de la solidarité sociale dans l’anarchie du Moyen Âge.
On retrouve aussi le symbolisme de l’ancienne religion de Noé et des Patriarches, ainsi que les solennités de Cérès et d’Éleusis, d’Isis en Egypte, de Minerve à Athènes et l’esprit chevaleresque, qui personnifie les meilleurs côtés de la féodalité.
Telle est l’universalité incontestée de la Franc-Maçonnerie, qui utilise toutes ces créations du passé, ou du moins une partie de leurs légendes, leurs symboles, leurs cérémonies, pour en tirer les éléments d’une synthèse destinée à mettre en lumière les qualités et les Vertus les plus nécessaires à l’Homme. : la pratique de la solidarité, la justification de la tolérance, l’apologie du devoir et du travail, le recours incessant aux lumières de la raison et de la conscience, la foi dans la liberté et le progrès.