mer 06 novembre 2024 - 03:11

Réflexion sur l’idée du VRAI pouvoir

Cette vaste question devrait systématiquement être précédée d’un article pluriel. En effet, il n’existe pas un pouvoir mais des pouvoirs. Nous pourrions citer pour l’exemple le pouvoir du philosophe, celui du politicien, les pouvoirs publics, celui du sociologue ou encore le pouvoir du droit.  Chacun de ces pouvoirs considère la chose sous un angle différent. J’essaierai donc de centrer mon propos sur celui de l’Homme nu, hors de toute structure sociale, politique ou théologique.

La question fondamentale du pouvoir de l’humain repose sur le sens que prend ce pouvoir. Est-ce pour diriger l’autre, tel Alexandre le Grand ou encore Napoléon avec leurs armées respectives, ou bien est-ce plutôt celui de Diogène le Cynique qui vivait en totale autarcie dans un tonneau et ordonna à l’Empereur Alexandre de « dégager de son soleil » ? Ces trois hommes possédaient un pouvoir. En revanche, il est indéniable que les deux premiers dépendaient d’une organisation sociale et matérielle qui les rendait autant puissants que dépendants. Nous pourrions donc considérer que cette forme de pouvoir engendre des faiblesses dont les études martiales se nourrissent pour permettre à leurs prédateurs de trouver la faille dans la cuirasse qui les fera devenir à leur tour des êtres de pouvoir jusqu’à ce qu’un plus fort les détrône. Ce pouvoir là est donc temporaire et illusoire.

Le pouvoir ne dépend donc pas nécessairement du rayonnement sur l’autre. Il trouve sa source dans la puissance intérieure de l’Homme pour permettre à ce dernier de s’affranchir de toute dépendance de son environnement afin de la remplacer par la gratitude. Dépendance aux éléments, dépendance aux tentations de ce monde… et surtout dépendance au pouvoir lui-même (le fameux hybris). Nous parlons alors non plus de contrôle, qui est un ersatz de pouvoir mais bien de maîtrise.

Il semble que le vrai pouvoir s’affranchit précisément de tout besoin extérieur, afin de rayonner dans un total esprit de liberté. Celle-ci étant mue par le désir de satisfaire les besoins personnels de son propre ressenti. Il convient pour cela d’avoir atteint un niveau de sagesse suffisant pour tempérer ses passions et être devenu maître de soi-même. Ainsi, l’Homme accompli trouve la pensée juste, le mot juste et le geste juste. Alors le pouvoir habite cet Homme qui s’affranchit de toute influence superflue et peut alors trouver la totale harmonie de son existence. Cet homme là ne dépend plus de ses passions. Il rayonne du pouvoir supérieur de l’homme libre et accompli.

Il est tellement dommage de constater que bon nombre de cherchants se trompent de pouvoir !

1 COMMENTAIRE

  1. “Alexandre le Grand ou encore Napoléon avec leurs armées respectives, ou bien est-ce plutôt celui de Diogène le Cynique qui vivait en totale autarcie dans un tonneau et ordonna à l’Empereur Alexandre de « dégager de son soleil » ? Ces trois hommes possédaient un pouvoir.”
    Je crois plutôt qu’ils avaient la puissance. Elle se rapporte à l’individu.
    Le “pouvoir” et l'”influence” s’exercent dans le cadre de la société. Les deux premiers l’exerçaient, le troisième sans doute pas.
    Une telle distinction rend plus facile la compréhension de la franc-maçonnerie en société: elle est une puissance qui a de l’influence, mais pas vraiment le pouvoir…

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Franck Fouqueray
Franck Fouqueray
Fondateur du Journal 450.fm - Président des Éditions LOL - Auteur de nombreux ouvrages maçonniques. Parmi ses nombreuses activités, on peut noter qu'il est fondateur du réseau social maçonnique On Va Rentrer qui regroupe plusieurs milliers de Frères et Soeurs. Il est aussi le créateur du premier Festival d'humour maçonnique de Paris. Il a présidé de 2017 à 2022, la Fraternelle des écrivains maçonniques.

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