De notre confrère argentin : diariouno.com.ar
Un pied dans l’histoire de la fraternité dans notre province. A travers l’œil averti de Diario UNO, nous découvrons les symboles qui permettent de révéler les noms de ceux qui ont appartenu aux loges maçonniques.
Un parcours photographique à travers la nécropole de la ville nous révèle les traces que les francs – maçons ont laissées dans la province. Les sépultures de notables, personnalités politiques, dirigeants et autres responsables évoquent l’appartenance à un mouvement mondial qui remonte à plusieurs siècles, qui existe toujours et est reconnu comme une institution philosophique, philanthropique et progressiste. Le cimetière de la ville de Mendoza offre à l’œil attentif, une série d’éléments qui dévoilent l’appartenance à cette organisation dont les fondations remontent à l’époque médiévale.
Elsa Rodríguez, Juan Carlos González et Jesús Morales sont les historiens qui nous révèlent les clés du monde discret des franc-maçons de Mendoza. Nous invitons nos lecteurs à visiter ces monuments :
Tiburcio Benegas
Les restes de l’ancien gouverneur Tiburcio Benegas (1844-1908) reposent dans un mausolée. Son cas est particulier, puisqu’il est l’un des rares habitants de Mendoza pour lequel on peut assurer avec certitude qu’il appartenait à la franc – maçonnerie , il fut le premier vénérable de la Loge Lumière de Hiram. Cette même loge a fait l’invitation à ses funérailles en invoquant directement la symbolique maçonnique, avec la figure du compas et de l’équerre, instruments qui symbolisent respectivement le ciel et la terre. Sur la tombe de Tiburcio Benegas, la chaine d’Union est présente , ce symbole lié aux limites que les maçons utilisaient pour ériger des bâtiments, car ils sont également appelés les “bâtisseurs de la cathédrale”, pour leur participation à ces cconstructions historiques principalement en Grande Bretagne et en France. La présence de trois anges qui représentent : la sagesse, la force et la beauté est également remarquée.
Jacinto Alvarez
“Médecin de profession, homme politique par vocation”. Ainsi était défini Jacinto Álvarez, dont l’histoire de la vie mérite certainement plusieurs paragraphes séparés. A seulement 3 ans, il a survécu avec Agustín, son frère jumeau, au tremblement de terre de 1861, où il perdit les 5 autres membres de sa famille. Il fut le vice-gouverneur d’Emilio Civit puis gouverneur, lorsque ce dernier démissionna pour occuper une charge nationale. À l’endroit où repose sa dépouille, la première empreinte maçonnique qui apparait est le pavé mosaïque, l’un des ornements des loges qui font référence au sol noir et blanc du temple de Salomon, avec des carrés qui représentent le jour et la nuit ; la lumière et l’obscurité. La chaine d’Union est aussi visible.
Louis Levin
Est une des personnalités de Mendoza, dont la sépulture dans le cimetière de la capitale provinciale révèle l’appartenance à la franc-maçonnerie. Sur le marbre corrodé de sa pierre tombale, on apprend qu’il est mort à l’âge de 52 ans et que ses proches se souviennent de lui avec l’équerre et le compas superposés, symboles du ciel et de la terre qui représentent le passage de l’état terrestre à un état spirituel d’ordre céleste.
Romero Brunet
était un violoniste très apprécié pour les soirées de gala de l’aristocratie de Mendoza. Il fit partie des 4 000 victimes du tremblement de terre de 1861, alors que Mendoza ne comptait que 12 000 habitants. Son tombeau est mis en valeur par la présence d’une pyramide dans un seul bloc de pierre, comme celles que l’on trouve dans les grandes villes historiquement liées à la franc-maçonnerie. La pyramide exprime la totalité de l’œuvre créatrice, image de l’univers, de la manifestation de la matière quaternaire issue de l’expression ternaire d’un TOUT, constituant le Septénaire manifesté de l’Univers et de l’Homme. En même temps, il entoure un axe central invisible qui va du sommet au centre de sa base carrée, symbole de l’esprit incarné dans la matière, qui maintient sa forme et donne un sens à son existence.
Luciano Villanueva
est un autre survivant du tremblement de terre de 1861, au-cours il fut grièvement blessé. Fort d’une riche carrière politique, il a été quatre fois député provincial, dans différents départements et a milité à coté de José Néstor Lencinas. Son mausolée a des allures de maison britannique, avec une façade en forme de delta, symbole qui unit perfection, harmonie et sagesse. En outre, on observe trois points, dont un au-dessus dse deux autres qui représente la réalité invisible qui produit tout ; dans ce symbole, le passé, le présent et le futur sont résumés. Une particularité : la tombe ne possède pas de plaque portant son nom, mais une avec le nom « Adela », fille de Luciano Villanueva qui est enterrée au même endroit.
Godefroy Paladini
Né en Italie et étudiant en médecine à Buenos Aires, ce médecin avait une forte influence sur Mendoza. En tant franc-maçon, il aurait eu un rôle actif dans les affrontements idéologiques entre francs-maçons et religieux concernant la laïcité de l’État. Son tombeau conserve encore les colonnes qui soutenaient les chaînes de l’union, qui ont été profanées autrefois. Les lettres grecques alpha et oméga sont également sculptées, représentant le début et la fin de la vie.
Tombe non identifiée
Un mausolée aux dimensions exceptionnelles présente la particularité de demeurer anonyme. Sur la façade de son dôme,de manière extrêmement mystérieuse : se détache l’Oeil de la Providence ou “l’oeil qui voit tout”, aussi connu dans les loges sous le nom de Delta Lumineux. Il représente un œil qui ne regarde ni le passé ni le futur, mais le présent, l’instant indivisible qui, entre le passé et le futur, est comme un reflet de l’éternité dans le temps.
Dévoiler l’histoire des francs-maçons à Mendoza est une tâche ardue. Mais quelques traces nous permettent de découdre le tissu complexe de cette confrérie et de découvrir qui étaient les hommes qui ont été les maillons d’une chaîne qui conserve encore aujourd’hui une vigueur quasi-œcuménique. Le compte Instagram : memoriadelosmendocinos, présente quelques-unes de ces « perles » dans le pas des curieux. Et mieux encore, concernant l’histoire et le symbolisme maçonniques, ces mêmes curieux peuvent contacter par e-mail la loge Phare du désert à l’ adresse : masoneriademendoza@gmail.com
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