mer 24 avril 2024 - 03:04

REPUBLIQUE TCHEQUE : Fondation d’une société secrète : les fainéants non autorisés…

De notre confrère Tchèque epochaplus.cz

Un tailleur de pierre anglais regarde un homme qui prétend être son pair . Pour s’assurer qu’il dit la vérité, il lui pose quelques questions. Si ces réponses lui donnent satisfaction, il le reconnaitra comme tel et le considérera comme son égal.

” Connaissez-vous le nom du premier bâtisseur ? “lui demande t-il. “C’est l’apôtre Jean”, lance le jeune homme sans réfléchir. Après quelques questions similaires, e tailleur de pierre découvre qu’il a affaire à un nouveau compagnon récemment formé au métier de tailleur de pierre.

Il vient de plus de la même région que lui et a fait son apprentissage de tailleur de pierre dans la même chantier de bâtisseurs. Il appartient donc vraiment à leur fraternité.

D’une loge de bâtisseur à une association spirituelle

“L’art de l’architecture s’est transmis de génération en génération et il était nécessaire d’empêcher les profanes non autorisés d’entrer dans la guilde”, explique aujourd’hui l’auteur Michael Borovička. Les loges de tailleurs de pierre créent leurs salutations, la manière de serrer la main et les mots de reconnaissance.

La marque du tailleur de pierre est également importante. Le tailleur de pierre l’obtient juste après l’apprentissage et est également enregistré dans le livre d’accompagnement. Cette marque personnelle figure sur chaque pierre qui passe entre ses mains.

Nous rencontrons pour la première fois le terme lodge en 1278, mentionné dans un document sur la construction d’une abbaye anglaise à Vale Royal dans le Cheshire (éd.) En 1375, nous avons mention pour la première fois des francs-maçons dans les procès-verbaux de la réunion des guildes londoniennes (association fédérale médiévale de commerçants ou d’artisans).

Le passage de la franc maçonnerie opérative à spéculative, amenant la transformation de diverses confréries de tailleurs de pierre en une grande et forte organisation maçonnique, ne se produit qu’au début du XVIIIe siècle. À cette époque, ses membres comprenaient non seulement des bâtisseurs, mais aussi des personnes d’horizons différents qui travaillent pour leur élévation spirituelle.

Le Bâtisseur aime plaisanter

Le 24 juin 1717, quatre loges réunies dans la taverne de l’oie et du gril à Londres décident de fusionner. ils s’unissent pour que cette grande loge devienne le centre de l’Union.

Le premier Grand Maître de ce nouvel organisme, qui prendra le nom de Grande Loge, est Anthony Sayer (ca. 1672 – ca. 1742) dont on ne connaît presque rien.

Le troisième Grand Maître de la Loge, Jean Théophile Desaguliers (1683-1744), élu en 1719, devient une figure maçonnique majeure. D’origine Française, il a du fuir son son pays natal en raison de ses croyances Huguenot, il a obtenu deux doctorats en droit, mais son plus grand intérêt dans la vie est la physique.

Alors que dans la vie de tous les jours, il ressemble à un homme sérieux, en privé, il se révèle. « Versez le vin », dit-il aux domestiques lors d’une des réunions. Un liquide de qualité délie la langue de tout le monde, après un certain temps. Desaguliers se retrouve mis en avant. Il parle de différents sujets, il plaisante, et quand ça lui va, il chante. Parmi les francs-maçons, il porte régulièrement des toasts et des santés qui dureront des siècles après sa mort. « Il a fait un travail de transformation des guildes artisanales originales en véritables loges de francs-maçons, où il ne travaillait plus avec une pierre, mais avec un homme », écrit Borovička.

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Les CONSTITUTIONs D’ANDERSON

« Réécrivez l’ancienne constitution des loges pour nos besoins »,telle fût la demande du cinquième Grand Maître des francs-maçons au pasteur écossais James Anderson (1679-1739) en 1721. Anderson se met au travail et, bientôt, il présente une proposition de nouveaux statuts et règlements à la Commission maçonnique.

La Commission approuve sa proposition le 25 mars 1722. L’année suivante, celle-ci est publiée sous le titre Les Constitutions des Francs-Maçons et devient la base du fonctionnement de la franc-maçonnerie. “Un maçon est lié par une affiliation à un ordre et a le devoir d’obéir à la loi morale, s’il comprend correctement l’art, il ne sera jamais un athée stupide ou un libertin (libre-penseur) sans religion”, dit le premier chapitre des statuts.

Selon la constitution, tout maçon doit également se conformer inconditionnellement aux lois du pays dans lequel il vit et aux autorités…

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