Avec 7 500 articles publiés, un journal comme 450.fm s’est taillé une place de choix dans la communauté maçonnique qui est vaste comme une ville de 150 000 âmes. Un nouveau média peut susciter une méfiance initiale, mais, après des années, il devient un pilier de l’information maçonnique. Faire la une de 450 .fm peut alors inspirer fierté… ou agacement, selon l’angle de l’article. Mais pourquoi certains frères et sœurs ressentent-ils que leur obédience est systématiquement visée ? Plongeons dans ce sentiment d’injustice et ses racines profondes.

Récemment, un lecteur nous a écrit, convaincu que nos articles ciblaient injustement son obédience. Vous vous demandez si cela vous concerne ? Cette impression que 450.fm s’acharne sur votre maison maçonnique n’est pas rare. Elle porte un nom : le biais cognitif. Ce phénomène, exploré dans nos colonnes (voir ici, là, et encore là), déforme notre perception.
En neurosciences, le Système d’Activation Réticulaire explique pourquoi nous remarquons ce qui nous touche personnellement.

Achetez une voiture rouge, et vous en verrez partout. Changez d’obédience, et chaque article semblera parler de vous. Ce n’est pas un complot, c’est votre cerveau !
Testez par vous-même : sur 450.fm, utilisez la loupe de recherche par mot-clé. Analysez nos articles. Vous constaterez qu’aucune obédience n’est surreprésentée. Une structure de 30 ou 40 000 membres, fera naturellement plus parler d’elle qu’une loge de 300 âmes, tout comme Le Parisien remplit plus de pages de faits divers que le journal de Saumur. C’est une question de probabilité, pas de parti pris.
Mais au cœur de ce malaise se trouve une vérité plus brûlante : la liberté de la presse. Oui, un média qui diffame peut être condamné.

Pourtant, en 7 500 articles, 450.fm n’a jamais été poursuivi. Nos textes, rigoureusement vérifiés, restent « dans les clous ». Prenons un exemple récent : une grande obédience a exigé d’une plus petite qu’elle sanctionne un frère, membre de notre rédaction, accusé de publier des articles critiques. La petite obédience a enquêté, analysé nos contenus, et conclu à une fin de non-recevoir. Pourquoi ? Nos articles étaient équilibrés, objectifs, sans acharnement.
Plus grave encore, un frère d’une autre obédience vient d’être exclu pour avoir partagé nos articles dans sa loge.

En 2025, alors que l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme de 1789 garantit la liberté d’expression, certains semblent l’oublier. Cette liberté, « un des droits les plus précieux de l’homme », est bafouée par des intérêts partisans au sein de la franc-maçonnerie, censée en être la gardienne. Quand un frère est puni pour avoir relayé une information, c’est toute la fraternité qui est trahie.
Il est douloureux de voir son obédience critiquée. Mais blâmer le messager, c’est se tromper de cible. Comme Cassandre, prophétesse maudite pour ses vérités, 450.fm n’est pas l’ennemi.
Le vrai problème réside dans les dysfonctionnements que nous révélons. En stigmatisant le lanceur d’alerte, on protège les coupables et on devient complice du silence.

La franc-maçonnerie, porteuse d’humanisme et de lumière, mérite mieux. Alors, posons-nous la question :